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18-21 juin 2009 - Le "premier art roman" Cent ans après

Colloque international - La construction entre Saône et Pô autour de l’an mil

Les églises du Jura sont depuis longtemps reconnues comme l’un des principaux ensembles du « premier art roman » tel qu’il fut défini par Josep Puig i Cadafalch. Cent ans après les premières publications de l’érudit catalan, il convient de faire le point sur un concept qui, après avoir ouvert des horizons à la recherche, a fini par la paralyser. C’est le mur, point de départ de la définition du « premier art roman », qui est au coeur de cette nouvelle réflexion. Le développement de l’archéologie du bâti permet une approche réactualisée de ces questions, dans le cadre d’études de cas approfondies comme celles qui ont pu être menées ces dernières années en Franche-Comté à Saint-Lupicin, Saint-Désiré de Lons-le-Saunier et Baume-les- Messieurs, dans le cadre d’une convention entre l’Université de Franche-Comté, le Service régional de l’Archéologie de Franche-Comté et l’UMR 5594 du CNRS (Auxerre/Dijon). Au-delà d’une meilleure connaissance des méthodes constructives, ces investigations ont fait évoluer l’histoire des débuts de l’architecture romane sur des points essentiels tels que le plan des chevets et le voûtement des nefs. Puig i Cadafalch avait défini le « premier art roman » comme un art international dont l’aire de diffusion s’étendait de la Catalogne à la Dalmatie et de la vallée du Pô à celles du Rhin et de la Meuse. Qu’en est-il réellement ? Les recherches récentes ont contribué à mettre en évidence des particularismes régionaux qui doivent être confrontés, sans préjuger des conclusions auxquelles nous parviendrons. Un certain nombre d’études monographiques ont également mis en lumière le rôle moteur de quelques grands chantiers en Lombardie, dans le Piémont, mais aussi dans le royaume de Bourgogne, disparu en 1032, qui s’étendait jusqu’à la Saône et couvrait une large partie de la Suisse actuelle. C’est cette zone sensible, définie néanmoins avec une certaine souplesse, qui a été retenue comme point de départ d’une réflexion collective sur la géographie artistique du « premier art roman » telle qu’on peut l’appréhender de nos jours.

Comité scientifique
- Sébastien BULLY, chargé de recherche au CNRS (UMR ArteHis, Dijon)
- Jordi CAMPS I SORIA, conservateur, Museu nacional d’Art de Catalunya, Barcelone
- René LOCATELLI, professeur honoraire, Université de Franche-Comté
- Philippe PLAGNIEUX, professeur, Université de Franche-Comté
- Christian SAPIN, directeur de recherche CNRS (UMR ArteHis, Dijon)
- Anna SEGAGNI MALACART, professeur, Université de Pavie
- Éliane VERGNOLLE, professeur honoraire, Université Franche-Comté

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