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Collioure retrouve ses chapiteaux romans

31/1/09 – Acquisitions – Collioure, Musée Peské – Les catalogues Sotheby’s des traditionnelles ventes de janvier à New York proposaient des peintures et des sculptures de très haut niveau, plusieurs pouvant être considérées de qualité muséale, notamment de beaux primitifs italiens ou de grands tableaux caravagesques, qui sont devenus très rares sur le marché de l’art. Malgré la crise, les prix ont très bien résisté1, voire atteint des sommets, comme pour les quatre minuscules panneaux de Gentile de Fabriano à plus de 500 000 $ pièce, le Paysage avec la fuite en Egypte de Martin Ryckaert (700 000 $), ou une petite Madone de Schedoni (600 000 $). Parmi les tableaux cédés par le collectionneur Luigi Koelliker, la paire de jeunes gens au tison et au brasero de l’atelier de Georges de la Tour et le Saint Michel Archange de Cesare Dandini ont atteint la même somme, soit 542 000 $ .Deux lots ont dépassé les 10 millions de dollars, le Joueur de cornemuse de Ter Brugghen et le Temple de Jupiter Pannelius debout2 de Turner.

Sous les lots 300 et 301, Sotheby’s vendait quatre chapiteaux provenant de l’ancien cloître des Dominicains de Collioure. Ils ont été acquis par le Conseil Général des Pyrénées-Orientales respectivement pour 16 250 $ pour les deux premiers (ill.1) et 37 500 $ pour la seconde paire (ill. 2), soit, en tout, à peu près 42 000 euros3. Fondé en 1290, l’ancien couvent de Collioure était situé, non pas dans le village, mais dans le Faubourg, ce que l’on appelle le Port d’Avall (rendu célèbre par les vues de Matisse et Derain). Ses bâtiments servirent de caserne et de dépôt d’artillerie sous la Révolution, puis furent divisés en plusieurs lots lors de la vente des « biens nationaux ». L’église du XIIIe siècle a été achetée en 1926 par les vignerons locaux et sert aujourd’hui de cellier à la cave coopérative. Un an plus tard, un antiquaire de Perpignan négocie les arcades de la galerie orientale du cloître et les revend en 1931 à un australien, Reginald Wright, qui les remonte dans le château de Brindos, qu’il faisait construire dans un style médiéval près d’Anglet4. Huit arcades ont pu y être acquises par la commune de Collioure et ont été installées en 1998, avec d’autres pièces cédées par des particuliers, dans les jardins Pams du musée d’art moderne, situé à deux pas de leur emplacement d’origine. Plusieurs fragments ont disparu, soit en 1927, soit au château de Brindos entre 1952 et 1963. Les quatre chapiteaux qui viennent d’être récupérés appartenaient au County Museum of Art de Los Angeles qui s’en sépara en 19865. Ils rejoindront les autres éléments déjà conservés. Malgré, leur date relativement tardive, ils dépendent encore de l’esthétique romane typique de la région, celle par exemple de Saint-Michel-de-Cuxa. On remarquera le détail narratif des démons tentant de s’emparer de l’âme d’un mourant (ill. 2).
Jérôme Montcouquiol

1. Vente du 30 janvier 2009. Tous les prix de cette brève sont donnés frais acheteur inclus.

2. C’est le titre de l’exposition de la Royal Academy de 1816, qui permet de le distinguer de son pendant avec le temple en ruine (Alnwick Castle, collection du Duc de Northumberland).

3. Avec une participation de la région Languedoc-Roussillon de 10 000 euros. Le département a été prévenu de cette vente par la Direction des Musée de France, Oliver Poisson, Inspecteur Général des Monuments Historiques et Jean-Bernard Mathon du centre départemental de restauration. Le musée Peské, sous la direction de Joséphine Matamoros, est géré par la région.

4. Comme dans le cas des autres cloîtres du Languedoc-Roussillon (et d’Espagne) acquis par des collectionneurs américains dans les années 20 et aujourd’hui aux Cloisters Museum de New York ou au musée de Philadelphie, on ne peut parler, comme certains journaux le font, de vol ou de pillage. La plupart servaient de carrière locale et étaient démembrés depuis des décennies. Le service des Monuments historiques fit son devoir de protection en classant dans ces mêmes années les parties restées en place, mais ne put faire grand-chose pour s’opposer à l’exportation, parfois clandestine, des éléments pris par les particuliers. 5. Vente Sotheby's, New York, 25 novembre 1986, lot 4.

Sic : " Il est venu le temps d’entretenir notre patrimoine"

"Il est venu le temps d’entretenir notre patrimoine, c’est aussi une affaire d’identité, de sens, de respect de notre culture. (...) Je ne veux en rien porter atteinte à la laïcité de l’Etat, mais quand on voit ce long chapelet d’églises et de cathédrales, quand on connaît l’histoire de France et les rapports entre l’église et le Roi de France, il me semble que c’est notre devoir d’entretenir ce patrimoine..."

Nicolas Sarkozy à Nîmes 13 janvier 2009

Lire ci-dessous la partie intégrale de son discours consacrée au Patrimoine de la France :

Notre patrimoine ce sont aussi nos monuments, une richesse qui n’est ni suffisamment entretenue ni suffisamment exploitée. On estime à 10 milliards d’euros la somme totale qu’il faudrait investir, dont 5 milliards au titre des monuments protégés en péril, sans compter la nécessaire rénovation des établissements culturels comme le Quadrilatère Richelieu de la BNF, ou la construction de la Cité de Pierreffitte dessinée par Massimiliano Fuksas pour accueillir nos archives nationales. Christine ALBANEL m’a indiqué qu’elle avait besoin de 100 millions d’euros de plus par an à consacrer à la rénovation et à l’entretien de notre patrimoine protégé. J’ai donc décidé d’inscrire 100M€ de plus au budget du ministère de la Culture, ce qui fait que, rien qu’en 2009, le ministère de la Culture consacrera 400M€ à l’entretien de notre patrimoine. Naturellement, chère Christine, cet effort sera maintenu pendant les années suivantes et ne fera l’objet d’aucun gel tant que je serai Président de la République. Il est venu, le temps d’entretenir notre patrimoine, c’est aussi une affaire d’identité, de sens, de respect de notre culture.
La ministre décidera elle-même le choix des sites à rénover, mais je pense qu’il y a trois priorités trop souvent sacrifiées : nos grands monuments emblématiques ; nos cathédrales et nos abbayes - je ne veux en rien porter atteinte à la laïcité de l’Etat, mais quand on voit ce long chapelet d’églises et de cathédrales, quand on connaît l’histoire de France et les rapports entre l’église et le Roi de France, il me semble que c’est notre devoir d’entretenir ce patrimoine - et bien sûr, je pense particulièrement au patrimoine des petites communes rurales, qui sont totalement hors de situation de pouvoir entretenir ce que l’histoire leur aura légué. Je sais que c’est un point qui touchera particulièrement nos amis de la Lozère notamment.

Comme le patrimoine est porteur d’activité et de croissance, je voudrais aussi que soit autorisée sans condition l’application du régime fiscal du mécénat aux apports des citoyens et des entreprises aux restaurations de monuments publics et privés. Il y a un génie français qui veut que, dès que le législateur vote une mesure, l’administration arrive derrière, et encadre cette mesure. Il faut être major de Polytechnique pour comprendre comment on peut utiliser un dispositif fiscal, et même quand on est major, on a très vite compris que, ce que le législateur a voulu, l’administration ne l’a pas voulu, et qu’à l’arrivée, on ne peut rien faire. Moi, je souhaite qu’on puisse faire, et après tout si des gens souhaitent donner leur temps et leur argent pour rénover des bâtiments publics et privés, qu’ils puissent le faire en bénéficiant du mécénat. Cela donne du travail à nos entreprises, cela donne du travail à nos compatriotes, et cela installe la France comme le pays du monde qui reçoit le plus de touristes. Je souhaite également que soit examinée la possibilité de concéder l’exploitation de monuments publics à des entrepreneurs et des collectivités publiques, en veillant à la qualité du projet culturel.

Nicolas Sarkozy à Nïmes 13 janvier 2009

Source: Pelerin.info

Les 252 bénéficiaires du plance de relance "Culture et patrimoine

Voici la répartition géographique des 252 opérations, culturelles et patrimoniales du plan de relance 2009 :

Répartition des 252 opérations par départements :

Alsace - Lorraine
Bas-Rhin : Abbatiale de Marmoutier, Château du Haut-Koenigsbourg, Palais du Rhin, Eglise Saint-Paul de Strasbourg
Haut-Rhin : Collégiale de Thann, Eglise de Wattwiller
Meurthe-et-Moselle : Eglise de Vézelise, Eglise Saint-Sébastien de Nancy, Château de Cons-la-Grandville, Château de Lunéville, Citadelle de LongwyMoselle : Aqueduc gallo-romain d'Ars sur Moselle, Citadelle de Bitche, Aqueduc gallo-romain de Jouy aux ArcheVosges :Théâtre de Bussang : cage de scène

Aquitaine
Pyrénées-Atlantiques : Château d'Abbadia à Hendaye (restauration de la salle d'étude d'Antoine Abbadie), Remparts de Bayonne, restauration de l'ancien Séminaire de Larressore, Domaine national de Pau
Gironde : Cloître de Cordeliers à Saint-Emilion, Eglise Saint-Quentin de Baron, Bourse du travail de Bordeaux, Citadelle de Blaye
Dordogne : Église Saint-Alvère, Domaine de Campagne, Remparts de Périgueux, Restauration des chapelles et du mobilier de l'ancienne cathédrale de Sarlat
Landes : Eglise Saint-Jacques de Tartas, Sordes l'abbaye (bâtiment conventuel)

Auvergne
Haute-Loire : église de Blesle, chateau de Domeyrat, abbaye de La Chaise Dieu, Le Puy-en-Velay aménagement CIAP (VPAH), chateau de Polignac, Locomotive de Tence
Allier : église de Chassenard, Colombier, abbaye de Souvigny, Deux-Chaises, église de Neuilly-en-Donjon, église de Saulcet
Puy-de-Dôme : Eglise de Chastreix, Eglise de Riom, Eglise de Saint-Germain Laprade, Église de Saint-Hillaire la Croix, église d'Orcival
Cantal : église de Menet, église de Salers, plan de sécurisation objets mobiliers des petites communes

Bourgogne
Saône-et-Loire : Château de Martailly, Eglise de Cuisery, Eglise de Chapaize, Château de Germolles à Mellecey, Ferme de Romenay
Nièvre : Eglise de DecizeYonne : Eglise de Joux-la-Ville, Eglise de Prégilbert, Eglise Saint-Julien du Sault
Côte-d'Or : Eglise de la Bussière-sur-Ouche, Eglise de Saint-Seine sur Vingeanne, Eglise de Thoisy-le-Désert

Bretagne
Finistère : Manufacture de Morlaix, Chapelle de Plounevez-Lochrist, Eglise de Plougasnou, Eglise paroissiale de Goulven, Chapelle du château de Kerjean, Château du Taureau
Morbihan : Eglise de Plumeliau
Côtes-d'Armor : Eglise de Saint-Martin de LamballeIlle-et-Vilaine : chapelle de Château-Giron

Centre
Loiret : église de Montargis, Maison d'Alibert à Orléans, Eglise Notre-Dame de Cléry
Loir-et-Cher : Eglise de Romorantin-Lantenay, Eglise de la Trinité de Vendôme
Eure-et-Loire : petit château de la Ferté-Vidame
Indre : Eglise Saint-Sylvain de Levroux

Champagne-Ardenne
Aube : Eglise de Pargues, Eglise Saint-Nicolas de Troyes
Haute-Marne : Théâtre de Saint-Dizier, Château du PaillyMarne : Halles du Boulingrain à Reims

Franche- Comté
Haute-Saône : Cloître de Luxeuil
Jura : Collègiale de Dole, Eglise de Gigny-sur-Suran, Eglise Saint-Hymetière
Doubs : Eglise de Bonnay, Enceinte de Joux, Citadelle de Besançon, Escarpe de Besançon, Halles de Montbéliard

Ile-de-France
Paris : Palais Royal, Palais de Chaillot, Palais Garnier, Musée du Louvre, Hôtel de Mayenne à Paris (école des Francs Bourgeois)
Hauts-de-Seine : Domaine national de Meudon, contre-allée du Domaine national de Meudon, Hangar Y de Meudon, Malmaison et Boispréau à Rueil,
Seine-et-Marne ; Musée de Fontainebleau, Quartier Henri IV du château de Fontainebleau
Val d’Oise : Musée d’Ecouen, Abbaye de Royaumont

Languedoc-Roussillon
Aude : Abbaye de Lagrasse, Abbaye de Lagrasse Mauriste, Eglise Saint-Vincent à Montréal
Gard : Beaucaire aménagement CIAP (VPAH), Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, Nîmes maison de l'avocat des pauvres (CIAP), Maison carrée de Nîmes
Lozère : Immeuble Théodore Jean à Marvejols, église de Langogne, église de St Bonnet de Montauroux
Pyrénées Orientales : Remparts Villefranche de Conflent, remparts de la ville de Montlouis
Hérault : Ancien couvent des Ursulines - Centre national chorégraphique de Montpellier (partie MH), Domaine de la Mosson à Montpellier

Limousin
Corrèze : Abbatiale de Beaulieu sur Dordogne, Consolidation du rocher de Turenne
Haute-Vienne : Village martyre d'Oradour-sur-Glane

Midi-Pyrénées
Tarn-et-Garonne : Abbaye de Belleperche à Cordes-Tolosanne
Gers : Cloître de Berdoues
Tarn : Eglise de Rabastens, Abbaye de Sorrèze, Palais de la Berbie à Albi
Haute-Garonne : Hôpital Marchant à Toulouse
Aveyron : Hôtel de Sambucy à Millau

Nord-Pas-de-Calais
Pas-de-Calais : Remparts de Montreuil-sur-Mer, Ancienne abbaye d'Ablain Saint-Nazaire, Ancienne cathédrale de Boulogne-sur-Mer, Eglise de Calais
Nord : Eglise Saint-Géry de Cambrai

Basse- Normandie
Manche : Château de Ducey, Château de Saint-Sauveur-le-Vicomte, Eglise Saint-Pierre-de-Coutances, Hôpital de Saint-Lô
Calvados : Château de Lantheuil, Eglise de Norrey-en-Auge, Eglise Saint-Pierre de Caen, Abbaye aux Dames à Caen
Orne : Château de Médavy, Palais d'Argentré à Sées

Haute-Normandie
Eure : Abbaye du Bec-Hellouin

Pays-de-Loire
Loire-Atlantique : Eglise de Béré à Châteaubriant, Sainte-Suzane aménagement CIAP, Maison radieuse à Rézé
Sarthe : Château de Sablé-sur-Sarthe

Picardie
Oise : Musée de Compiègne, Domaine national de Compiègne
Aisne : Familistère de Guise

Poitou-Charentes
Deux-Sèvres : Château de Thouars
Charente-Maritime : Abbaye de Fontdouce à Saint-Bris-des-Bois – couverture des vestiges archéo
Vienne : Eglise de Loudun, Pont suspendu de Tonnay-Charente, Pont du Martrou – 2ème, Théâtre municipal de Rochefort

PACA
Vaucluse : Château de Villelaure, Remparts de Courthézon, Chapelle du Grand Séminaire d'Avignon
Alpes-Maritimes : Chapelle des pénitents blancs à Saorge
Bouches-du-Rhône : Camp des Milles, Cité radieuse à Marseille, Fort Saint Jean (MUCEM)
Var : Amphithéâtre de Fréjus

Rhône-Alpes
Ain : Abbaye d'Ambronay
Isère : Château vieux de Vertrieu, Chapelle Sainte-Marie d'en bas de Grenoble
Drôme : Chemin de Croix de Romansur-Isère, Eglise et remparts d'AlixanHaute-Savoie : Annecy aménagement CIAP (VPAH), Eglise Notre-Dame de Toute-Grâce à Passy
Savoie : Abbaye de Hautecombe (restauration), Eglise Notre-Dame des Vernettes à Peysey-Nancroix
Ardèche : Eglise Saint-Jean-Baptiste de Meysse
Loire : Maison des Armagnacs de Charlieu, Maison de la culture Le Corbusier à Firminy
Rhône : Basilique de Fourvières de Lyon, Couvent de la Tourette à Eveux, Hôtel Dieu de Lyon

DOM
Martinique : Eglise au Marin, Eglise de Ducos, Eglise des Anses d'Arlay, Presbytère du Carbet, Habitation Le Gallion, Fontaine Gueydon à Fort de France
Guadeloupe : Pointe-à-Pitre aménagement CIAP (VPAH)
Guyane : Ancienne douane de Cayenne
Réunion : domaine du Grand Hazier à Sainte-Suzanne, Domaine de Clermont à Saint-Paul, Eglise Notre-Dame de la Délivrance à Saint-Denis, Villa Déramond

Volet Cathédrale : Sont concernées par le plan les cathédrales de Aire-sur-Adour, Albi, Amiens, Angoulême, Arras, Autun, Basse-Terre, Bayeux, Bayonne, Beauvais, Blois, Bordeaux, Bourges, Carcassonne, Clermont-Ferrand, Coutances, Digne-les-Bains, Dijon, Evreux, Fréjus, Grenoble, Langres, Limoges, Le Mans, Lyon, Meaux, Metz, Montpellier, Moulins, Moutiers, Nantes, Nevers, Nice, Orléans, Notre-Dame de Paris, Périgueux, Perpignan, Poitiers, Le Puy, Reims, Rennes, la Rochelle, Rodez, Rouen, Saint-Brieuc, Saint-Denis (Basilique), Saint-Denis (la Réunion), Saint Dié, Saint-Flour, Sens, Strasbourg, Toulouse, Tours, Troyes, Tulle, Vannes, Versailles

Volet équipements culturels : Musée de l'automobile de Mulhouse, Ecole d'art de Bayonne, ENSA Bordeaux, ENSA Clermont-Ferrand, Relocalisation du FRAC - Auvergne, Ecole d'art de Caen la mer, 1ère tranche pôle régional d'art contemporain d'Hérouville Saint-Clair, Archives départementales de la Nièvre, Consortium de Dijon, Musée des beaux arts de Dijon, ENSA Bretagne, Archives de la critique d'art à Châteaugiron, SMAC de Lignière, CDN Orléans, CCN Tours, Cité des Arts (espaces publics) de Besançon, Archives départementales de la Guadeloupe, SMAC de Rouen, ENSA Rouen, ENSBA paris, Fontainebleau - système de sécurité incendie, Opéra Comique de paris, Mobilier National paris, Fédération Nationale des Arts Graphiques de Paris (bat appartenant à l'Etat), Théâtre National de Chaillot, Théâtre National de l'Odéon, Théâtre National de la Colline, Cité de la Musique, Théâtre du Rond-Point, EPPGHV Paris, ENSCI Paris, CNSMDP (Paris), CNSAD, ENSA Val de seine, ENSA Paris La Villette, ENSA Marne La Vallée, ENSA Versailles, La Cartoucherie de Vincennes, Théâtre Gérard Philippe de St-Denis, Théâtre de la Commune d'Aubervilliers, Théâtre de Cergy, Théâtre de Genevilliers, Théâtre National de Chaillot, Cité de la Musique, Salle Pleyel, Musée de Meaux, Cluny - mises aux normes, Musée de St Germain en Laye - misesaux normes en matière de sécurité incendie, Archives départementales Val-de-Marne, Archives départementalesde l'Hérault, CRR Limoges, Ecole d'art de Limoges Aubusson, Ancien couvent des Ursulines - Centre nationalchorégraphique de Montpellier, Centre européen La Borie en Limousin, Extension du Centre d'art de Vassivières, Musée Adrien Dubouché, Réserves du musée lorrain de Nancy, Banque numérique du patrimoine martiniquais, Institut d'arts visuels, Musée des Hussards de Tarbes, Musée Soulages de Rodez, Ecole d'art du fresnoy(équipement), CDN de Béthune, ENSA Lille, SMAC Oignies, Médiathèque de Koutio, Centre culturel de Dumbéa, Ateliers de pratiques artistiques - Mont Dore, Plateaux polyvalents d'expression artistique - Nouméa, Programme d'investissements de l'ADCK, Extension Conservatoire de musique de Nouvelle Calédonie, Antenne du Conservatoire en Province Nord (Nouvelle Calédonie), Ecole d'art d'Arles, Villa Arson, ENSA Marseille, FRAC Bouches-du-Rhône, Le Fanal à Saint-Nazaire, ENSA Nantes, La Fabrique à Nantes, Opéra d'Angers, Blérancourt, Musée des arts et de la civilisation de la Réunion, ENSA Lyon, ENSA Grenoble, TNP Villeurbanne, CNSMDL (Lyon), Musée des beaux-arts de Valence, Musée des Beaux-Arts de Chambéry, Archives départementales Loire,

Grands projets :Quadrilatère Richelieu- BNF, Schéma directeur de Versailles, centre concersavtion et de restauration du patrimoine à Pierrefitte-sur-Seine, Palais de Tokyo, MUCEM à Marseille, Palais des Festivals de Cannes.
Sur le même sujet : Plan Relance : 100 millions d'euros pour la culture et le patrimoine historique

Clermont-Ferrand - Patrimoine les trésors de Notre-Dame-du-Port

Magnifiquement restaurée par la ville de Clermont-Ferrand et les Monuments historiques, la basilique Notre-Dame-du-Port a rouvert ses portes le 13 décembre 2008. Le Point a eu la chance de visiter ce joyau de l'architecture romane, inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco, en compagnie de Nathalie da Silva. L'enthousiaste responsable du patrimoine culturel de la ville nous en a livré quelques secrets.
Les ex-voto de la crypte
C'est en entrant dans la crypte qu'on voit l'état de la pierre, grise et crasseuse, avant la restauration. Nous allons la nettoyer, ainsi que les 2 000 ex-voto qu'elle contient. Dont certains sont amusants car ils comportent des fautes d'orthographe. Regardez celui-ci, à la droite de l'autel : « Ô Marie conçue sans pêché, protégé nous ». Il y a aussi un cancre heureux qui affiche sa « reconnaissance pour [un] exament » !
Le puits de notre-dame
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas un baptistère qui se trouve devant l'autel de Notre-Dame-du-Port, c'est une margelle. Il y a une trentaine d'années, une soeur descendait chaque jour au fond du puits pour aller chercher de l'eau pour les pèlerins !
Le tapis devant l'autel
Ce tapis, qui comporte les armoiries des principales villes d'Auvergne, est splendide et très coloré. Soulevez-le : vous remarquerez qu'il est composé d'une multitude de carrés. Chacun d'entre eux a été brodé par une bonne âme pour l'érection de l'église en basilique mineure, en mai 1881.
Les sculptures des chapiteaux
Les sculptures qui ornent les chapiteaux autour de l'autel principal sont l'oeuvre de Robertus. Regardez celle-ci, à droite de l'autel. On y voit une allégorie du péché originel : Adam est chassé du paradis par l'ange qui le tire par la barbe. Si vous observez bien la scène, vous constaterez que le premier homme, rancunier, piétine Eve, qu'il emmène avec lui en la prenant par les cheveux.
Le trésor de la basilique
Nous avons conservé tous les ornements liturgiques utilisés en mai 1881. J'aimerais les exposer à Clermont-Ferrand un jour. Toutes ces chasubles, étoles et bannières brodées de fil d'or pèsent des dizaines de kilos. Mgr Macheboeuf, qui a présidé l'érection de Notre-Dame-du-Port en basilique mineure, était évêque du Colorado. Cela tombe bien, ce sont des costauds là-bas !
L'office du tourisme organise des visites de la basilique. 04.73.98.65.00.

Le point sur la suppression de l'avis conforme de l'ABF dans les ZPPAUP

Dernières nouveautés:
Suppression de l'avis conforme des ABF par le parlement : Le Conseil constitutionnel déclare l'article de loi contraire à la Constitution !
"Considérant que l'article 22 modifie les pouvoirs de l'architecte des Bâtiments de France dans la procédure d'autorisation des travaux intervenant dans le périmètre des " zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager "...


Appel:
Les Adhérents à la Fnassem et les internautes lecteurs de ces pages se sont très largement émus du vote par le Parlement de la suppression de l'avis conforme de l'Architecte des bâtiments de France pour tout permis de construire dans une ZPPAUP. Plus de 1100 visiteurs en une journée sur notre site, de très nombreux messages aux parlemenantaires, une vrai mobilisation... malheureusement intervenue trop tardivement pour être couronnée de succès.

Le code du patrimoine tel qu'il est aujourd'hui :

Avant l'amendement, et sans parler des Secteurs Sauvegardés qui constituent une législation à part il existait deux systèmes principaux de protection pour les immeubles remarquables :
La protection de droit commun des monuments inscrits au titre des monuments historiques ou classés monuments historiques et de leurs abords :
Les travaux sur immeubles classés devaient être autorisés sans permis de construire par la DRAC
Les travaux sur immeubles inscrits (dernière modification du code du Patrimoine) devaient faire l'objet d'un permis de construire avec avis conforme de l'ABF pour tous travaux sauf les travaux dits d'entretien (rendus très limités)
Tous permis de construire dans la zone de 500 mètres autour d'un monument inscrit ou classé devait faire l'objet d'un avis conforme de l'ABF (cette zone étant désormais à géométrie variable, selon les circonstances de l'espace)
La protection spéciale des ZPPAUP :
Dans ces zones, l'avis conforme de l'ABF étant obligatoire pour tous travaux, le code du patrimoine avait supprimé l'obligation de l'avis conforme propre aux abords des monuments inscrits ou classés pour ne pas empiler deux réglementations et augmenter les délais imposés aux restaurateurs des immeubles protégés implantés dans les ZPPAUP.

Après l'amendement :
Madame de la Raudière, premier rapporteur à l'Assemblée nationale, et Madame Lamure, lorsqu'elle a substitué au Sénat, au premier amendement le texte préparé pour la loi Grenelle II dans son article 14, ne se sont apparemment pas rendues compte qu'elles n'avaient pas rétabli, en supprimant l'avis conforme dans les ZPPAUP, les zones de 500 mètres autour des monuments inscrits ou classés se trouvant dans ces zones.
Le résultat de cet "oubli" est qu'il n'existe plus de protection de type avis conforme pour les abords des monuments inscrits et classés dans les ZPPAUP et que la création de celles-ci sur initiative d'un maire peut, dans les cas extrêmes et les conflits aigues, être un moyen de supprimer une zone de protection de droit commun.
C'est donc une double atteinte grave qui a été portée au système français de protection du patrimoine.Il est manifeste que le ministère de la culture, resté taisant au Parlement, n'a pas apprécié correctement cette atteinte nouvelle. En effet, l'interview donné hier au Monde par Madame Albanel dans laquelle elle se refuse à toute nouvelle décentralisation en ce domaine et se prononce pour un maintien des prérogatives de l'Etat, n'aurait plus aucun sens.

Que faire aujourd'hui ?
Beaucoup d'entre vous nous demandent ce qui peut être fait aujourd'hui pour arrêter cette véritable destruction.
Voici les revendications que le G8 a retenues :
1. Nous demandons aux députés et sénateurs de corriger le plus rapidement possible par la voie législative l'oubli et l'incohérence introduits par l'amendement la Raudière, sans remettre en cause celui-ci. C'est à dire
de rétablir l'autorisation spéciale de travaux (avis conforme) dans les périmètres des plus de mille monuments historiques inclus dans les ZPPAUP,
de limiter à trois ans l'application de l'amendement la Raudière, comme le sont les autres mesures du plan de relance.
Et pour cela de voter un amendement qui sera proposé à la loi d'harmonisation et de simplification du droit prochainement débattue.
2. Nous nous adressons à la Secrétaire d'Etat à l'environnement, Madame Jouano, pour que la loi du Grenelle 2 de l'environnement concilie le mécanisme de protection du paysage et du patrimoine, résultat de 25 ans de travail dans 600 ZPPAUP, et la politique de l'énergie qui promeut les panneaux solaires.
C'était l'objet initial de l'article 14 du Grenelle 2 ; l'amendement la Raudière a coupé court à la concertation ; les associations sont prêtes à la reprendre.

Aidez-nous ! Comment ?
Si vous êtes habitants d'une ZPPAUP, en rencontrant votre maire pour lui demander s'il a vraiment voulu ce naufrage et en faisant remonter l'information.En vous manifestant auprès des parlementaires pour leur dire votre soutien personnel à nos propositions.En leur disant que nous n'avons rien contre le plan de relance, que nous sommes contents du plan "Cathédrale", du plan "Grands travaux" et des mesures prises pour le patrimoine rural, que l'idée d'un jeu de grattage pour le patrimoine est une idée que nous soutenons aussi, mais qu'il est aberrant de casser l'effet de tout cela avec cette mesure stupide.Dites leur que vous voulez être positifs et restaurer et mettre en valeur le patrimoine avec eux et non contre eux.
Votre bureau national qui se réunit lundi jouera sa partie, merci de jouer la vôtre.
Alain de la Bretesche, secrétaire général de la FNASSEM
Source: FNASSEM