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Abbaye de Clairvaux : haut lieu de l'histoire monastique

Chaque année, près de 12 000 visiteurs poussent les portes du site de l'ancienne abbaye fondée par saint Bernard au XIIe siècle

C'est aux confins de la Champagne et de la Bourgogne, à quinze kilomètres de Bar-sur-Aube, qu'en 1115, au cœur de la clairière isolée du Val d'Absinthe, le moine cistercien Bernard de Clairvaux décide de construire l'abbaye. En neuf siècles d'existence, Clairvaux est devenu un haut lieu de l'histoire monastique et plus largement religieuse.

Trésor architectural, l'abbaye jouit d'une renommée incontestable jusqu'à la Révolution avant d'être confisquée et vendue à un industriel. Déclarée « Bien national » en 1792, elle est rachetée en 1808 par l'État afin d'en faire la plus grande prison de son temps, ce qui est monnaie courante au XIXe siècle. Le bâtiment des Convers comprenant un cellier, un réfectoire encore remarquable aujourd'hui et un dortoir au second niveau devient à l'époque une prison pour femmes puis des ateliers. Quant au grand cloître, il est dédié aux hommes.

Transformée en prison jusque dans les années soixante-dix, où la construction de nouveaux bâtiments mitoyens libère les murs de l'abbaye du XVIIIe. Depuis, le ministère de la Justice a libéré les bâtiments historiques, actuellement en cours de restauration afin de les ouvrir aux visiteurs.
Monument historique

Marquée par un double destin à la fois monastique et carcéral, l'histoire singulière de Clairvaux continue de susciter la curiosité de bien des visiteurs, qui sont plus de 12 000 chaque année à franchir les portes du site dont la gestion est assurée par l'association Renaissance de l'abbaye de Clairvaux. Ces privilégiés pourront admirer les richesses qu'elle recèle. Car si la grande abbatiale romane n'existe plus, il subsiste encore le grand cloître classique, le bâtiment des Convers, classé « Monument historique » depuis 1981 et quelques murs datant de sa construction desquels se dégage une belle spiritualité.

-Visites les lundis et mardis à 15 h et du mercredi au dimanche à 11 h, 14 h et 15 h.
-Tarif : 7 €
-Rens. : 03 25 27 52 55

source: l'Est Eclair