Romanes.com

Edito de fin d'année

La Revue Zodiaque aurait 60 ans en 2011, c'est demain. Il y a donc 60 ans que naissait une revue sans prétention, sans financement, mais dont la seule vocation était de parler de l'Art Roman, sujet banal pour la plupart des habitants des villages de France, et leur faire prendre conscience de leur héritage. On parle maintenant de Patrimoine Roman.

On pourrait comparer ce phénomène à celui d'un Prosper Mérimée qui a fait prendre conscience que le Patrimoine méritait que l'on le sauvegarde, plutôt que de le démolir parce que les bâtiments n'étaient plus au goût du jour.

Et pourtant, où en serait-on quant à l'intérêt pour l'art roman en France s'il n'y avait pas eu Zodiaque ? Il n'y aurait certainement pas eu tant d'églises sauvées.

Zodiaque a fait un travail énorme et a largement contribué à faire connaître et comprendre des périodes si reculées et qui n'étaient pas jugées classiques par rapport aux périodes de l'Antiquité.

Et à ce travail monumental, plus de 400 livres publiés avec le concours de nombreux chercheurs comme Raymond Oursel, Marcel Durliat, Jean-Maurice Rouquette, Jacques Fontaine ou Françoise Henri, pour n'en citer que quelques uns, une initiative d'amateurs a donné de grandes choses que l'on peut encore contempler aujourd'hui.

Mais hélas, cette éditeur n'existe plus, et il n'y a plus ce lien fort entre les amateurs et les universitaires autour d'un projet commun qui serve aux deux, il n'y a plus que des projets éparpillés qui n'ont plus de centre fédérateur. Et pourtant, à l'époque des bétonnages, destruction et reconstructions à la hâte, c'est bien le moment qu'il y ait une seule voix
qui soit entendue.

C'est bien ce travail que l'on a pu voir naître en Espagne par l'association Amigos del Romanico qui fédère chercheurs et amateurs, mais qui nous manque tant en France maintenant.

Espérons de 2011 qu'il puisse faire renaître cet esprit qui naquit il y a quelques années en France et nous fait tant défaut maintenant.

Bonnes fêtes de Noël à tous,

presse: Le denier de la culture pour l'église St-Sabin de Villefranche-du-Queyran

C'est une vieille dame qui n'en est pas exactement à un siècle près, mais dont la patience aurait bien pu s'émousser de façon irrémédiable : véritable joyau de l'architecture romane des XIe et XIIe siècles, l'église Saint-Sabin de Villefranche-du-Queyran « pointe » aux Monuments historiques depuis 1875. Et c'est à elle que la petite commune de 400 âmes doit son titre flatteur de bastide - ça en jette toujours dans un guide touristique.

« Une restauration longue et coûteuse »

Villefranche, son maire en tête, a donc décidé de renvoyer l'ascenseur à la bâtisse accrochée à un flanc de colline ensoleillé. Dans la mesure de ses moyens, bien sûr : « Il y a des années qu'on pensait à la restaurer, explique Alain Claverie, mais on savait que ce serait long et cher ». Il faut dire que la dame n'est plus toute pimpante : le toit ne subsiste plus qu'au-dessus du chœur, la façade a été minutieusement grignotée par la végétation, qui s'invite jusqu'à l'intérieur - « Des arbres ont commencé à pousser ». Bref, on part de loin…

La commune a fait réaliser, sous la houlette de l'architecte en chef des Monuments historiques, Stéphane Thouin, une étude sur l'état sanitaire de l'édifice, escortée d'un projet de restauration. Moyennant 11 000 € (1), « mais au moins, on savait où on allait », dit Alain Claverie. En l'occurrence, vers un projet de restauration de près de 700 000 € hors taxes, en vue de faire de Saint-Sabin un lieu dédié « à des expositions ou pouvant accueillir des concerts de musique de chambre dans le chœur, avec des formations resserrées de 3 ou 4 musiciens », poursuit l'élu.

C'est précisément cette étude qui permettra à Saint-Sabin de se mettre sur les rangs dans le cadre du projet « Patrimoine cherche mécènes », initié par le conseil général et la préfecture, avec le concours de la Fondation du patrimoine et de la région Aquitaine. Et parmi les 82 sites ou objets présentés à travers tout le département, Saint-Sabin se retrouvera finalement, en septembre dernier, dans le « top cinq » des projets retenus, au côté du parc du château de Virazeil ou du hameau de Saint-Avit, à Lacapelle-Biron. Les travaux, qui se décomposeront en 4 tranches, pourraient démarrer en 2012, pour une résurrection attendue à l'horizon… 2017. Une paille pour une vielle dame de huit siècles.

(1) Avec le concours financier de l'/Etat, du conseil général et de la communauté de communes de Val de Garonne.

Parmi les cinq projets phares de l'opération « Patrimoine cherche mécènes », la réhabilitation de l'église de Villefranche-du-Queyran pourrait démarrer en 2012.


Bientôt une association des amis de saint-sabin

Le maire de Villefranche-du-Queyran, Alain Claverie, se montre prudent lorsqu'on évoque la part qui restera à la charge de la commune dans la facture finale de la restauration de l'église Saint-Sabin : « On espère ne pas avoir à débourser plus de 5 % ou 10 %, en bénéficiant du maximum d'aides », explique-t-il. Reste que ce n'est pas la commune qui pilotera la destinée du lieu, mais une structure associative qui devrait voir le jour d'ici au mois de février 2011. « Une réunion se tiendra le 20 janvier pour la mettre sur pied, en présence de Chloé Toupé, qui représente la Fondation du patrimoine dans le département », poursuit Alain Claverie. La nouvelle venue a de grandes chances de s'appeler « L'association des Amis de Saint-Sabin ». Une structure qui pourrait ratisser très au-delà des seuls habitants de Villefranche-du-Queyran : « C'est une affaire qui intéresse tout le Marmandais », assure le maire, qui évoque les retombées en matière de tourisme patrimonial, un créneau qui a le vent en poupe. Car pour l'heure, seuls quelques initiés profitent des splendeurs romanes de l'édifice.

Source: la dépêche

2200 lieux de cultes aidés par la Fondation du Patrimoine

Créée par la loi du 2 juillet 1996 et reconnue d’utilité publique, la Fondation du Patrimoine , depuis 202, est intervenue en faveur de plus de 2200 lieux de culte (églises, chapelles, temples, synagogues… )

En savoir plus sur la Fondation du patrimoine

Voir les données chiffrées de cette aide en faveur du patrimoine religieux :

FOCUS SUR LES SOUSCRIPTIONS LANCEES EN FAVEUR DU PATRIMOINE RELIGIEUX

(SOIT 74% DE L’ENSEMBLE DES PROJETS PUBLICS ET ASSOCIATIFS SOUTENUS PAR LA FONDATION DEPUIS 2002)
A. TYPOLOGIE DES PROJETS SOUTENUS
• église : 69%
• chapelle : 19%
• objets mobiliers : 5%
• calvaire : 3%
• temple : 2%
• abbaye : 1%
• synagogue : 1%
B. NATURE DES PORTEURS DE PROJETS
• communes : 86%
• associations : 13%
• intercommunalités : 1%

C. PROTECTION AU TITRE DES MONUMENTS HISTORIQUES
• non protégé : 75%
• inscrit à l’inventaire supplémentaire : 19%
• classé : 6%
D. TAILLE DES COMMUNES OU SONT SITUES LES PROJETS
• près de 45% des communes ont moins de 500 habitants
• plus de 75% des communes ont moins de 2000 habitants
E. MONTANT GLOBAL DES TRAVAUX SOUTENUS
• 2010 : 64 000 000 €

F. NOMBRE D’EMPLOIS MAINTENUS OU CREES DANS LE BATIMENT (SOURCE INSEE)
• 2010 : 1895 emplois par an
G. BILAN DES SOUSCRIPTIONS TERMINEES
• nombre de souscriptions lancées depuis 2002 : 2200
• nombre de souscriptions achevées : 730
DONNEES CONCERNANT LES 730 SOUSCRIPTIONS ACHEVEES :
• montant total des travaux réalisés : 63 800 000 €
• montant total des sommes recueillies : 6 300 000 €
• montant moyen des travaux par projet : 87 400 €
• montant moyen collecté : 8 750 €
• apport moyen de la collecte par rapport aux travaux : 10%

LES SUBVENTIONS EN FAVEUR DU PATRIMOINE RELIGIEUX

Lorsque la souscription a atteint au minimum 5% du montant des travaux, la Fondation du Patrimoine peut l’abonder d’une subvention. Celle-ci est financée grâce à une dotation versée par l’état au titre des successions vacantes, et à des partenariats conclus avec des collectivités territoriales (conseils régionaux, conseils généraux et intercommunalités).

SUBVENTIONS ACCORDEES AUX 730 SOUSCRIPTIONS ACHEVEES :
• montant de subvention moyen : 7 000 €
• apport moyen de la subvention par rapport aux travaux : 8%
• montant moyen du soutien de la Fondation (souscription + subvention) : 15 750 € – soit 18 % du coût des travaux.
MECENAT BETTENCOURT
En fin d’année 2003, Liliane et André Bettencourt faisaient don d’un million d’euros à la Fondation du Patrimoine.
De 2005 à 2010, la Fondation Bettencourt-Schueller a attribué une aide de 700 000 € à la Fondation du Patrimoine, dont 40 000 € en 2010.
Cette dernière a décidé de consacrer ces mécénats à des opérations de sauvegarde et de mise en valeur d’édifices religieux non protégés par l’état au titre des Monuments Historiques (sauf exception), et dont la maîtrise d’ouvrage était assurée par une collectivité territoriale ou une association.
Grâce à ces mécénats, 140 opérations de sauvegarde du patrimoine religieux ont été soutenues de 2004 à 2010.
• montant moyen du soutien de la FdP (souscription + mécénats de Liliane et André Bettencourt et de la Fondation Bettencourt-Schueller ) : 24 %

ACTION EN FAVEUR DES PATRIMOINES JUIF ET PROTESTANT

Chaque année depuis 2005, la Fondation du Patrimoine dote au niveau national une enveloppe financière spécifiquement dédiée à la sauvegarde et à la valorisation des patrimoines juif et protestant. De même que pour les autres types de patrimoine, ces subventions sont conditionnées à la réussite des souscriptions publiques. Les projets sont soumis à l’approbation d’un comité d’orientation présidé par la Fondation du Patrimoine, et composé de personnalités éminentes de ces deux communautés.

Ces fonds ont permis à ce jour de soutenir 60 opérations, à hauteur de 47 pour le patrimoine protestant et de 13 pour le patrimoine juif.
COMITE D’ORIENTATION POUR LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE PROTESTANT
Comité présidé par Hans GUGGENBUHL
Jean-François COLLANGE (Union des Eglises Protestantes d’Alsace et de Lorraine), Alain DUHAMEL (RTL), Antoine DURRLEMAN (Cour des Comptes), Frédérique HEBRARD, Pierre JOXE (Conseil Constitutionnel), Catherine LALUMIERE (Maison de l’Europe de Paris), J-Thierry du PASQUIER (Société de l’Histoire du Protestantisme Français), Robert WERNER.

COMITE D’ORIENTATION POUR LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE JUIF
Comité présidé par Hans GUGGENBUHL
Claude BLOCH, Léon CLIGMAN (Président d’INDRECO), Roger CUKIERMAN (Président d’Honneur du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), Serge KLARSFELD (Président des Fils et Filles des Déportés Juifs de France), Jean-Claude KUPERMINC (Conservateur de la bibliothèque et des archives Head Librarian), Jean-Pierre LAMBERT (Vice-Président du B’naï B’rith de France), Salomon LEVY, Max LIBRATI, Joël MERGUI (Président du Consistoire Central), Jean-Pierre MEYERS (Vice-Président de L’OREAL), Max POLONOVSKI (Conservateur en chef du Patrimoine, Directeur du Musée des Plans-reliefs), Richard PRASQUIER (Président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), Gilbert ROOS (Consul Honoraire d’Israël), Ady STEG (Président de l’Alliance Israélite Universelle).

Livre: Les chapiteaux romans de Bourgogne

Les chapiteaux romans de Bourgogne – Thèmes et programmes, par Marcello Angheben, 560 pages, Brepols Publishers, Turnhout, Belgique.

La thèse de doctorat de Marcello Angheben – Maître de Conférence en Histoire de l'Art à l'Université de Poitiers - a été soutenue en 1998, et l'édition enrichie de l'ouvrage est parue en 2003. Mais les dates n'ont aucune importance lorsqu'il s'agit d'une entreprise d'un tel intérêt.

Marcello Angheben nous invite à le suivre dans les églises de Bourgogne, non pour effectuer de simples inventaires, mais pour tenter de comprendre les intentions qui ont présidé au choix des thèmes des chapiteaux. Il parvient à nous guider avec une extrême érudition sans jamais lasser son lecteur par un style austère, bien au contraire: on éprouve à le lire le même plaisir qu'avec Émile Mâle, Marcel Durliat, Jacques Fontaine, Jean-Maurice Rouquette, et bien d'autres.

La méthode de Marcello Angheben est du plus haut intérêt. Il propose d'étudier les
chapiteaux romans bourguignons en se référant aux représentations prises en elles-mêmes
(indications iconographiques), - en les mettant en relation avec les textes médiévaux qu'il cite très largement, - mais aussi du point de vue de la syntaxe. Et c'est ce dernier aspect méthodologique, peu utilisé jusqu'à cette thèse en ce qui concerne les chapiteaux romans, qui, complétant les précédents, constitue l'originalité de sa recherche et lui confère une indéniable portée heuristique.

La syntaxe est conçue comme « la relation entre le thème et le contexte dans lequel il est
intégré ». Il convient donc de prêter attention à la place du thème dans l'édifice: proche de l'entrée, dans le choeur, dans le déambulatoire, sur le côté nord ou le côté sud, etc. Il faut également prendre en considération « l'environnement iconographique d'une image ». Ainsi, dans les édifices où le thème de Daniel dans la fosse aux lions est associé à des thèmes antithétiques (images de torture, de luxure, etc.), il n'a pas la même signification que là où il est associé à d'autres paradigmes du combat spirituel, comme ceux de Samson ou de David. Et lorsque ces chapiteaux sont proches de l'autel, la représentation d'Habacuc apportant le pain à Daniel ajoute une dimension eucharistique à la scène.

Dans une première partie, Marcello Angheben, considérant l'église comme un espace symbolique, analyse les thèmes présents sur les chapiteaux du choeur. Dans ce lieu réservé au
clergé, on trouvera des images liées à l'idée de Paradis, de Jérusalem céleste, mais aussi des
représentations des diverses quaternités: l'auteur, s'appuyant sur sa parfaite connaissance des textes, souligne l'importance du chiffre quatre dans la symbolique médiévale. Sont également analysés les thèmes des paires, des atlantes, des anges, des lions affrontés, des aigles, des Pèlerins d'Emmaüs, du Baiser sur la bouche, de la libération de saint Pierre.

Dans une deuxième partie, la plus importante, M. Angheben examine la conception médiévale de l'édifice ecclésial comme lieu d'un combat physique et spirituel. Là nous rencontrons les chapiteaux où sont représentées les menaces constituées par les agressions multiformes du Mal
et les luttes menées contre elles: anges contre démons, anges défenseurs des âmes, Samson, David, Daniel dans la fosse aux lions, Jonas, hommes combattant des monstres, combats de guerriers, vertus triomphant des vices, combats des moines et des ermites contre les tentations (saint Benoît, saint Antoine, etc.)

Dans le dernier chapitre de cette partie, l'auteur examine les chapiteaux où sont représentées
les agressions des forces du Mal sans qu'y figure un « champion » du Bien: animaux ou diables
attaquant des hommes, centaures sagittaires, combats de coqs, et aussi les étranges combats de pilosi contre des oiseaux tricéphales. [Le pilosus est une sorte de guerrier hybride, vêtu d'un pagne, coiffé d'un casque, portant un bouclier et dont les membres inférieurs sont tantôt ceux d'un homme, tantôt ceux d'un animal]. Ces chapiteaux se situent la plupart du temps dans la partie ouest de l'église, ou dans l'espace périphérique du déambulatoire, et non dans le chœur.

La troisième partie de l'ouvrage est constituée de monographies permettant de distinguer les églises dans lesquelles les associations significatives de chapiteaux sont assez nombreuses pour
qu'on puisse parler d'un véritable programme iconographique.

La documentation est très riche: 151 photos, 43 plans et une ample bibliographie.

Cet ouvrage, destiné en priorité aux chercheurs, comblera aussi les attentes de tous les amoureux de l'art roman. On peut espérer que la méthode suivie par Marcello Angheben, si clairement exposée, et si fructueuse pour comprendre les mentalités qui ont présidé au choix iconographiques des clercs médiévaux en Bourgogne, soit adaptée à d'autres régions riches en chapiteaux, comme l'Auvergne, le Haut-Poitou, etc. Lorsqu'on croise la recherche d'un maître, le plus sage est d'explorer les possibilités de sa conception, et non de se fourvoyer dans de vaines entreprises en confondant le culte de la différence avec l'authentique et rarissime originalité.
Marcello Angheben nous semble être un tel maître dont nous espérons que bien des étudiants suivront la leçon.

Michel Claveyrolas

Revue ROMÁNICO Nº 10

Contenu de l'édition:

  • Editoria
  • Carte, emplacement des édifices les plus importants.
    Javier de la Fuente
  • Un chemin et son histoire, Compostelle et l'Europe
    Ignacio Santos Cidrás
  • Les études Jacobéennes des dernières décennies. Brève réflexion et notes de bibliographie.
    Rosa Vázquez Santos
  • Récupération d'un classique.
    Carlos Sastre Vázquez
  • Note archéologique sur Saint-Sernin de Toulouse.
    Anthyme Saint-Paul
  • Saint-Guilhem-le-Désert (Languedoc): La redécouverte du cloître.
    Geraldine Mallet
  • Saint-Sernin de Toulouse, une église de pélerinage.
    Quitterie Cazes y Daniel Cazes
  • La cathédrale de Jaca.
    David L. Simon
  • “Bernard”: ¿ Un nom dans l'histoire de la sculpture de la cathédrale de Jaca?
    Antonio García Omedes
  • Le portail de Santa María la Real de Sangüesa (Navarra).
    Clara Fernández-Ladreda Aguadé
  • Restauration vs. Liturgie. Le modification architecturale de l'église de San Martín de Frómista.
    José Luis Senra Gabriel y Galán
  • Las dueñas de la memoria. San Isidoro de León et ses enfants.
    Gerardo Boto Varela
  • Reconstruction du portail Francigena de la catédrale de Santiago: matériel multimédia d'une exposition sur l'Art Roman.
    Manuel Castiñeiras y Victoriano Nodar
  • A travers les pas de Aymericus Picaudus: Gens, terres et piles baptismales du chemin de Saint Jacques.
    Miguel A. Torrens Alzu
  • Un joyau sur le chemin portugais par la cote.
    Carlos Sastre Vázquez
  • Les pélerinages et l'Art Roman: ¿Saint Jacques ou Rome?
    Xavier Barral i Altet
  • La cathédrale de Fidenza: l'église des pélerins.
    Dorothy F. Glass
  • Pélerinage et Art roman en Irlande.
    Jenifer Ní Ghrádaigh
  • Los constructores románico de Mariano De Souza.
    Jaime Cobreros
  • Actualités AdR. Chroniques de l'assemblée de Jaca. Avril 2010.
    José Luis Beltrán

Moissac. On peut à nouveau contempler le tympan

Il y a quelques jours, les ouvriers se sont activés devant l'abbatiale pour démonter l'échafaudage installé devant le portail roman depuis près de trois semaines. Un temps qui a pu paraître long aux amoureux d'art roman venus admirer le tympan. Pourtant, à l'office du tourisme, les éventuels accès de mauvaise humeur des visiteurs ne se sont pas fait ressentir. « Nous n'avons pas enregistré de plainte particulière, confie-t-on à l'accueil. Les gens ont plutôt été compréhensifs quant à la nécessité de cet échafaudage. » Maigre consolation, ils auront tout de même pu découvrir le tympan en photo, dans l'une des salles de l'office du tourisme.

Et maintenant ?

Pour comprendre l'objet de cette expertise du tympan, il faut remonter à 1982. À cette date, des travaux avaient été réalisés pour retrouver le niveau originel du parvis, en abaissant la place d'un mètre. Ceci avait alors permis de traiter les murs contre les remontées d'humidité le long de la paroi. En 2000, une première expertise avait alors été réalisée pour mesurer les répercussions de ces travaux de 1982 sur la préservation du tympan, donnant des résultats plutôt bons (voir encadré ci-dessous).

Cette nouvelle expertise d'octobre 2010 avait donc pour but de déterminer l'évolution de la dégradation du portail roman depuis dix ans, par le biais de comparaison de clichés des altérations. Ces résultats seront connus d'ici quelques semaines. Si l'état du portail est inchangé, l'affaire en restera là. En revanche, selon le maire, « s'il y a une progression des dégradations, cela conduira sûrement à une série d'autres expertises, afin de réaliser un diagnostic des causes de la détérioration et des solutions à apporter et, le cas échéant, les travaux nécessaires ». Un scénario dans lequel habitants et touristes devraient alors s'habituer à la présence de constructions métalliques devant leur chère abbatiale.

«Les recommandations seront suivies d'effets»

Dans une dépêche de l'AFP, Véronique Verges-Belmin, experte du laboratoire de recherche des monuments historiques qui a réalisé le diagnostic du portail ce mois-ci, la situation est grave. C'est déjà elle qui avait établi le diagnostic en 2000, précisant que les lourds travaux entrepris dans les années 1980 avaient « sauvé le portail », mais sans stopper le mal. Le rapport précisait que le portail se trouvait « dans un état de conservation préoccupant ». Or, « aucune action de conservation n'a été menée sur ce portail » depuis les années 1980. Malheureusement, ce document était alors tombé aux oubliettes. Mais cette fois, la ville et l'État ont décidé de ne pas « laisser retomber le soufflé ». « Les nouvelles recommandations seront suivies d'effets », certifie Roland Pousse, directeur des affaires culturelles.

Restaurer ou pas ?

Si cela est nécessaire, la municipalité compte sur l'aide de la région, du département et de l'État qui doit « montrer l'exemple » selon Roland Pousse, car la ville seule ne pourrait assurer un tel chantier. « C'est le grand écart, entre une richesse patrimoniale monumentale qui nous dépasse presque, et de petits moyens, dans un milieu rural, avec peu de possibilités économiques », poursuit-il.

Ici, la pollution n'est pas en cause. L'abbatiale a souffert de la construction, au ras du cloître, de la ligne de chemin de fer au XIXe siècle. Le chantier a insidieusement modifié le cheminement des eaux souterraines. L'eau est remontée par capillarité et a gravement endommagé la pierre.

Comme beaucoup d'autres, il voit au tympan de Moissac, à côté du retour du Christ à la fin des temps, une allégorie du désengagement de l'État des affaires culturelles.

Pour Dominique Paillarse, directeur des affaires culturelles de Midi-Pyrénées, « l'État prend déjà tout son rôle. Le laboratoire de recherche des monuments historiques est ainsi intervenu gracieusement. Quant au financement d'une restauration, il est trop tôt pour que l'État prenne le moindre engagement. Mais nous sommes extrêmement attentifs car il s'agit d'un patrimoine exceptionnel. »

Source et illustrations: La dépêche

L'abbaye cistercienne de Mortain est à vendre

Sur le même thème que l'article suivant, voici une autre conséquence directe du manque d'engagement des collectivités locales envers leur patrimoine.


Sous peine de tomber en ruines, l'édifice va devoir se trouver un nouveau propriétaire. L'église abbatiale et les bâtiments conventuels des moniales, édifiés entre 1150 et 1205, sont classés Monuments historiques depuis 1920. Ce magnifique exemple de l'architecture monastique cistercienne normande a été doté au XIXe siècle d'un petit séminaire. Un bâtiment imposant, pas moins de 300 fenêtres, aujourd'hui désaffecté et en piètre état. Gros travaux en perspective.
Sources et illustration: Sud Ouest

Béatrice de Andia : « Les ventes ou les destructions d’églises pourraient être évitées ! »

Tapez sur Google : « Église à vendre ». Une dizaine de réponses s’affichent. Ces ventes émeuvent les chrétiens. Pour Béatrice de Andia, présidente de l’Observatoire du patrimoine religieux, la véritable menace est l’abandon des églises.
C'est le constat que fait Béatrice de Andia, présidente de l'Observatoire du Patrimoine Religieux
Mais plus que les ventes, deux dangers menacent les églises : les destructions sous l’impulsion de maires provocateurs et surtout leur abandon, un phénomène qui passe inaperçu. Pourtant ces églises abandonnées seront de plus en plus nombreuses, car faute d’être occupées et entretenues, elles tomberont en ruine et finiront par être détruites, parce que leur état l’imposera.
Lien vers l'article complet

Enregistrement de l'emission "Des Racines et des Ailes" à Cluny

Les vidéos de l'émission sont disponibles sur le site Des racines et des ailes

Pour son numéro de rentrée et à la veille des Journées Européennes du Patrimoine, le magazine « Des Racines & des Ailes » installe son plateau à l’Abbaye de Cluny qui célèbre cette année le 1100ème anniversaire de sa fondation. Les dernières découvertes faites sur place par les archéologues et les chercheurs permettent de faire revivre aujourd’hui, grâce notamment à des images 3D inédites, cet édifice majeur de l’art roman.

Louis Laforge présentera ainsi l'émission depuis Cluny et recevra notamment Frédéric Mitrrand, ministre de la culture et de la Communication, Frédéric Didier, architecte en chef des Monuments historiques et Frédéric Faucher, président de l’association « Mémoire médiévale ». Également au sommaire de ce numéro spécial, celle que l’on surnomme « la Sixtine du Moyen-âge » en raison de ses peintures uniques : l’abbaye de Saint-Savin-sur-Gartempe, dans la Vienne, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

L'émission emmènera ensuite les téléspectateurs à la rencontre de Français passionnés qui, en Saône-et-Loire et dans l'Oise, sauvegardent des monuments témoins de l’histoire de leur région.
Vous découvrirez enfin des artisans d’art d’exception : plumassiers, formiers ou lustriers, ils travaillent pour les plus grandes maisons et transmettent leur savoir-faire aux nouvelles générations…

Source: Journal de Saône et Loire

Patrimoine en danger : arènes de Fréjus (suite)

Les amis de Saint-Raphaël et de Fréjus, indignés par les travaux dit "de restauration" des arènes de Fréjus, ont envoyé une lettre début septembre au ministre de la Culture et de la Communication.

L'association demande instamment au ministre "de réévaluer la pertinence de ce projet et d'envisager des solutions alternatives pour remédier au désastre qui s'annonce".

Copie de la Lettre

Monsieur le Ministre,

Un important projet de "restauration" affecte actuellement les arènes de Fréjus. Ce monument romain, vestige du 1er siècle après J.-C., parmi les plus remarquables de notre pays, fait partie d'un vaste ensemble archéologique et est classé au titre des Monuments historiques depuis 1840 dans l'inventaire Mérimée.

Vous ne pouvez ignorer la polémique qui s'est développée cet été autour de ce projet. Ce chantier suscite une profonde incompréhension des riverains comme des amis du patrimoine dans toute la France. Les réactions des archéologues, historiens, journalistes qui ont pu constater le résultat ne sont pas moins éloquents. Tous s'étonnent ou s'indignent de la nature des travaux entrepris. Des gradins en béton recouvrent inexorablement les pierres romaines, transformant un site exceptionnel, poétique et riche d'histoire en un édifice dont l'esthétique est celle d'un stade de troisième catégorie. Etant donné l'ampleur des transformations, sommes-nous encore dans la restauration revendiquée par le maître d'ouvrage? On peut songer à rendre les arènes à leur destination première mais doit-on pour autant occulter la visibilité du monument et couler la mémoire dans ce béton ?

Comme vous le savez, la charte de Venise définit la restauration "...comme une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques." (art.9)

Ce chantier a été entrepris dans le cadre d'un avis favorable de la Commission nationale des monuments historiques du 7 novembre 2005. Présenté comme une "restauration" il est financé à ce titre par le Ministère de la Culture et de la Communication à hauteur de 50%, alors qu'il s'agit d'une réelle reconstruction. On peut se demander quelle est la politique de l'Etat et plus particulièrement du Ministère de la Culture et de la Communication en matière de conservation et de préservation du patrimoine.

C'est donc à vous, Ministre de la Culture, que s'adresse l'association dont je suis membre, souhaitant connaître votre position sur ce dossier sensible.

Au nom des "Amis de Saint- Raphaël et de Fréjus", nous vous demandons instamment de vous saisir au plus tôt de ce dossier, de réévaluer la pertinence de ce projet et d'envisager des solutions alternatives pour remédier au désastre qui s'annonce.

Je vous serais très obligée de m'adresser copie des décisions prévues par la loi dont ces travaux n'ont pas manqué de faire l'objet.

Ne doutant pas de votre détermination à protéger et mettre en valeur le patrimoine de notre pays, nous comptons pleinement sur votre soutien.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l'assurance de ma haute considération.

Françoise-Pauline Michaud
Les Amis de Saint-Raphaël et de Fréjus

Chartres: conférences au Centre international du Vitrail

Un lundi par mois de 14h30 à 16h A Chartres (28000) au Centre international du Vitrail (5, rue du Cardinal PieTél. : 02 37 21 65 72) www.centre-vitrail.org

Les conférences sont dispensées par Arnaud Timbert, historien de l’art, université de Franche-Comté et se tiennent à lEcole internationale du Vitrail et du Patrimoine dont l’entrée se trouve sur le parvis de la cathédrale.

Le 18 octobre : Les fondations constantiniennes d’Italie et de Terre Sainte

Le 8 novembre : La réception du modèle constantinien au nord des Alpes et la cathédrale double

Le 29 novembre : L’invention du chevet à chapelles rayonnantes

Le 10 janvier : La crypte et l’avant-nef : leur invention et leur implication liturgique

Le 24 janvier : Un nouveau type d’homme : les moines et le site monastique

Le 7 février : L’abbatiale de Cluny III et son rayonnement

Le 14 mars : Les formes de l’architecture romane

Le 28 mars : Les prémices de l’architecture gothique

Le 11 avril : Des formes à la structure : nouvelles approches sur la compréhension des techniques de construction anciennes

Saint-Michel-de-Bannières. À la découverte de l'église

Cette année encore, l'association « Les amis de l'église de Saint-Michel de Bannières » (AESMB), dirigée avec passion par Hubert de Chergé, propose des animations autour de l'église à l'occasion des Journées du patrimoine des 18 et 19 septembre.

L'église étant en travaux et fermée jusqu'à Pâques 2011, les visites seront réduites au minimum pour raisons de sécurité. La salle des fêtes accueillera donc les expositions prévues. L'exposition « L'art de la couleur - Les peintures monumentales du Lot du Moyen Âge à aujourd'hui » permettra aux visiteurs de découvrir la fonction architecturale de ces peintures monumentales et leurs rôles dans la vie politique, religieuse ou civile. Une autre exposition, préparée par l'AESMB, avec photos et montage audiovisuel, montrera l'historique et l'évolution des travaux de restauration de l'église. Les visiteurs pourront aussi découvrir des photos surprises et quelques petites histoires des siècles passés dénichées aux Archives départementales. Les visites guidées ont lieu le samedi à 10h, 15h et 17h et le dimanche à 10h30 et 15h30. Enfin, l'association Saint-Michel Passion organise un petit jeu découverte autour de ces expositions.

Les travaux en cours dans l'église ont nécessité une installation impressionnante d'échafaudages. Ils sont destinés à restaurer la nef et le transept : maçonnerie, menuiseries, électricité. Sous la direction de Jean-Marc Calmette, ingénieur du patrimoine à la Direction régionale des affaires culturelles, les entreprises Malbrel et Canteiro sont chargées des travaux.

S'il faut souligner la motivation et l'implication de l'association depuis l'origine - elle finance cette année la restauration des deux lustres du transept datant du XVIIIe siècle - il convient de noter l'engagement fort des collectivités. Cette petite église, véritable bijou de l'art roman, en vaut la peine.

Source et photos: La dépêche

Journées du patrimoine : l’abbaye royale de Bois-Aubry « ferme » ses portes !

Voici le message reçu de Marc-olivier Gribomont posté sur le blog de Patrimoine en Blog :
Par la présente, nous vous informons que par souci de sauvegarde et de valorisation du patrimoine (voir annexe jointe cid’essous), l’Abbaye Royale Saint-Michel de Bois-Aubry fermera ses portes lors des Journées du Patrimoine ces 17 et 18 septembre 2010, ce que nous regrettons d’autant plus que le thème officiel de ces Journées est « Les Grands Hommes… », et que nous fêtons cette année les 25 ans de la disparition du célèbre acteur hollywoodien YUL BRYNNER (oct.2010) dont les cendres reposent dans le cimetière privé de l’Abbaye…

JOURNÉES DU PATRIMOINE: Castelnau-le-Lez

Castelnau-le-Lez Aujourd'hui, toute la journée, l'église médiévale Saint-Jean-Baptiste (anciennement Sainte-Marie ou Notre-Dame, puis Saint-Jean-Baptiste) sera exceptionnellement ouverte au public.

Cet édifice d'origine romane de la fin du XII e siècle possède une nef unique de quatre travées voûtées en berceau brisé avec abside semi-circulaire en cul de four. Il a connu l'adjonction d'une tribune sur croisée d'ogives moulurées au XIII e siècle, d'un clocher au XIV e et de chapelles latérales postérieurement. Au XIV e siècle, ses murs sont surélevés dans un but défensif pour établir des mâchicoulis (détruits) sur des assises en encorbellement.

Dans les années 1990, les travaux de restauration à l'initiative de la direction régionale des affaires culturelles (Drac) et de la Ville se sont achevés par la pose de neuf vitraux conçus par François Rouan et par la réalisation d'un mobilier signé Jean-Michel Wilmotte.

Actuellement, les plus vieux vestiges du centre ancien sont rassemblés au sein de cette église, dont les murs, en appareil de Montpellier ou Opus Monspeliensium (alternance d'assises de pierres horizontales et verticales), sont son originalité majeure. Le plan est caractéristique des églises romanes : un vaisseau central couvert en berceau brisé, terminé par une abside, le tout datant de la seconde moitié du XII e siècle. Le bâtiment fut par la suite fortifié, une opération s'ajoutant aux fortifications du château seigneurial, qui faisaient de Castelnau une ville bien défendue. Au XIV e siècle, les chapelles latérales et le clocher furent édifiés. Le monument castelnauvien est à rapprocher de la cathédrale Saint-Étienne d'Agde ou de l'église des Saintes-Maries-de-la-Mer, qui permettent d'avoir une idée fidèle de l'aspect originel d'une église fortifiée.

Sources et photos: Midi libre

Bach à Silvacane

Événements incontournables à l’Abbaye de Silvacane pour les journées du patrimoine Concerts organisés avec le soutien de la CPA.

Bach à Silvacane

Avec l’ensemble Café Zimmermann

Les 18 et 19 septembre 2010

Pendant les journées du patrimoine, par définition hors du temps, l’ensemble Café Zimmermann et la soprano Roberta Invernizzi ont souhaité faire résonner la musique de Jean-Sébastien Bach au sein des murs de l’Abbaye de Silvacane.

Visite de l’Abbaye et entrée au concert : 5€, gratuit moins de 12 ans.


Réservation par téléphone auprès de l’Abbaye de Silvacane à partir du 10 septembre au 04 42 50 41 69.

Les billets sont à retirer à l’Abbaye au plus tard 30mn avant le spectacle


A l’occasion de ces journées du patrimoine, des visites guidées sont proposées :

Samedi 18 : visites guidées à 10h30, 14h30, et 17h

Dimanche 19 : visites guidées à 10h, 14h30 et 17h

Tarif réduit Journées du Patrimoine : 5€/pers (pas de supplément pour les concerts)

Arriège: Journées du patrimoine en Pays d'art et d'histoire

Les journées européennes du patrimoine seront très suivies en Pays des Pyrénées Cathares. [...]

Le dimanche 19 septembre, c’est un circuit automobile qui est proposé d’église romane en église romane en pays d’Olmes.

Trois sites sont au programme: l’église de Saint-Jean d’Aigues-Vives à 11h, celle de Dreuilhe à 14h et enfin celle de Bensa à Lavelanet à 15h.

A chaque fois, il y aura des lectures de textes sur les bâtisseurs du Moyen-Age, des descriptifs de l’architecture et du contexte de l’art roman…

A 16h, à Bensa, se tiendra un concert «Veni Creator Spiritus» (hymne de la Pentecôte) par le chœur grégorien «Pierres vivantes» dirigé par Philippe Lecoq et Saori Sato.

Si vous souhaitez faire le circuit à la journée, le rendez-vous est fixé à 11h à l’église de Saint- Jean d’Aigues-Vives (35 km, co-voiturage possible, repas tiré du sac).

Sinon, vous pouvez vous rendre à l’église de votre choix.

Ces animations sont gratuites.

Renseignements et Réservations, 05 34 09 33 21
Source: ArriègeNews

Presse: L'église de Saint-Alban : un joyau de style roman

L'église de Saint-Alban-sur-Limagnole est implantée au coeur de la Margeride, sur le chemin de Compostelle.
L'entrée côté sud est constituée d'un porche avec un toit en bâtière, à côté une niche funéraire. L'ensemble date de 1830. La plus ancienne mention de l'église date de 1312, avec son rattachement à la mense épiscopale.

L'église existait depuis longtemps, son chevet datant du X e siècle. La paroisse fut fondée entre le IV e et le VI e siècle. Des disciples d'Alban, martyr anglais décapité en 303, auraient évangélisé la contrée en établissant un monastère à la maison des moines, aujourd'hui hôtel restaurant. L'église est composée d'une nef voûtée en berceau brisé et comprend cinq travées inégales. Les vitraux ont été restaurés en 1977 tout comme le chemin de croix sculpté par Roger Marion.

Les chapiteaux sont historiés de sculptures diverses. Le christ en bois est ancien et inscrit depuis 1986 à l'inventaire des objets classés. L'autel en granit est l'oeuvre de l'entreprise Maury (1959). L'arc triomphal se présente en ressaut légèrement brisé. Le choeur repose sur des colonnes romanes. L'abside est à cinq pans et, sous les colonnes, sont disposées cinq fenêtres. La crypte dégagée en 1976 abrite le gisant de Saint-Félix.

À l'extérieur, l'abside est semi-circulaire, le clocher mur est à trois baies, surmonté d'une arcade clocheton et construit par Étienne Mathieu en octobre 1891. Un édifice qui mérite le détour.
Plus d'infos : office de tourisme de Saint-Alban, tél. 04 66 31 57 01.
source: midi libre

L'art roman vu et corrigé par les jeunes

C'est l'histoire d'hommes qui vivent près de gargouilles et d'êtres magiques créés voici neuf siècles par l'imagination d'autres hommes… symbolisant la lutte du bien et du mal.

À la suite de Nicole Vitré, Frédéric Samuel du service éducatif du Centre de culture européenne a proposé, à travers le regard des jeunes du club Europe du collège Georges-Texier et du lycée Louis-Audouin-Dubreuil, de faire revivre ces sculptures de l'art roman. Les jeunes élèves ont ainsi rencontré l'aquarelliste Céline Crasso et le peintre Jean-Claude Gardré. L'appareil photo fixa alors ces œuvres anciennes et les artistes travaillèrent sur les clichés avec, pour finalité, la production des affiches pour la promotion du site de Fenioux. Jean-Claude Gardré, amoureux du projet, continua sur sa lancée et il produisit 11 œuvres, exposées actuellement au Centre de culture européenne.

Exposition visible jusqu'au 15 septembre, du lundi au vendredi, de 9 heures à 13 heures et de 14 heures à 18 heures. Entrée gratuite.

Source: Sud Ouest

Journées du Patrimoine: Saint Julien se Sabran


La chapelle romane de saint Julien de Sabran ouverte pour les journées européenne du patrimoine le 18 et 19 septembre 2010.

L'association Muses et Hommes assurera les permanences le samedi 18 et le dimanche 19 septembre 2010 de 9h à 12h et de 14h à 18h.Depuis 1989, l'association des Amis de saint Julien dirigée pour M. Gilbert Pigoullié a effectué un travail de restauration extraordinaire pour rendre à nos yeux ce petit bijou de l'art roman en Gard rhodanien.

C'est l'occasion pour les Sabranais et les amateurs de patrimoine de tout horizon de venir à la rencontre de l'Histoire et de l'art local.Visites commentées de l'histoire du lieu, des sculptures et des vitraux, discussions sur le patrimoine de la commune de Sabran.

Bysance à travers un siècle de photographie

Le fonds Gabriel Millet, appartenant à l’Ecole Pratiques des Hautes Etudes, conserve plusieurs milliers de documents photographiques sur l’art chrétien oriental (Balkans, Cappadoce, Russie, Egypte, etc) datant des premières décennies du XXe siècle.

Patrimoine sans frontières mène depuis trois ans en partenariat avec l’EPHE un vaste programme de conservation, restauration et numérisation de ce fonds. L’exposition virtuelle propose la découverte de ces images, de leur auteur et la campagne de restauration dont elles ont fait l’objet.

Visiter virtuellement l’exposition

source: patrimoine en blog


Quelques commentaires audio accompagnent certains clichés afin de les comprendre pour mieux les apprécier. Une «salle» consacrée à la restauration retrace les travaux de conservation menés sur les négatifs sur verre.

Le fonds Gabriel-Millet appartient à l’Ecole pratique des Hautes Etudes. Cet ensemble inestimable est actuellement conservé en Sorbonne et rejoindra dans quelques années le campus Condorcet avec l’ensemble des départements de l’EPHE.

Le projet de sauvegarde et de valorisation du fonds photographique Gabriel-Millet touche à sa fin après trois années d’action.

La numérisation des premières photographies par l’université Princeton aura lieu dans le courant de l’été 2010. Cette dernière action de sauvegarde est essentielle étant donné la fragilité de certains clichés.

Gabriel Millet Gabriel Millet (1867-1953) était un savant, helléniste, byzantiniste, archéologue, voyageur et photographe.

Dès 1891, ce savant français s’éprend de l’art byzantin, conciliant érudition et humanisme. Très tôt dans sa carrière scientifique, il fait preuve d’un vif intérêt pour l’art chrétien d’Orient. Ses terrains d’études privilégiés se trouvent en Grèce, en Serbie, au Monténégro, en Dalmatie, en Istrie, en Macédoine du Nord (ex-Yougoslavie), et s’étendent sur toutes les latitudes de l’art chrétien entre Orient et Occident. Il en résulte de nombreuses collaborations riches et fructueuses.

Maître de conférence à l’école pratique des hautes études, section des sciences religieuses, il crée une nouvelle conférence intitulée « Histoire du christianisme byzantin ». C’est la naissance de la longue lignée de byzantinistes de l’école des hautes études, qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, il est nommé au Collège de France en 1927.

En mai 1953 il décède à Paris.

Esla: des glossaires illustrés à découvrir

Esla, dont nous avions déjà annonce ses expositions et visites commentées du patrimoine saintongeais, présente sur son blog d'intéressants glossaires illustrés sur l'Art Roman.

Bonne (re)découverte !

Prades: Journées Romanes : une 42 e édition de haute tenue

Elle a drainé, du 5 au 12 juillet, une centaine de participants et visiteurs autour de la thématique "Mémoire, tombeaux et sépultures à l'époque romane". En cette fin d'été, un bilan s'imposait.

Ce sont elles qui, chaque année, ouvrent le ban des festivités de la saison culturelle estivale en Conflent. Les "Journées Romanes", organisées par la dynamique association culturelle de Cuxa, sont depuis 42 ans l'incontournable rassemblement de passionnés de l'art roman sous toutes ses expressions. L'édition 2010 était placée sous la thématique des "Mémoires, tombeaux et sépultures à l'époque romane". Un thème certes sombre, mais comme le fait à juste titre remarquer Marie-Christine Charlet, "l'abeille ouvrière" de cette manifestation : «C'est un sujet qui nous intéresse et nous concerne tous, petits et grands de ce monde. Et quelque part, ce questionnement sur "l'après" d'une échéance programmée dès notre naissance : la mort, rassemble les individus ». De fait, une centaine de personnes – dont une soixantaine d'étudiants venus de France, de Catalogne sud et de Belgique et une dizaine de professeurs européens – ont fréquenté les "Journées Romanes". Idem pour les excursions qui ont émaillé le programme. Bien évidemment, certaines visites, découvertes ou sorties ont particulièrement séduit les participants.

Les points forts La première journée fut jalonnée par deux interventions remarquables : celle de Cécile Treffort, de l'Université de Poitiers, qui a parlé des "monuments de l'indicible" et analysé les inscriptions funéraires dans une conférence introductive «de très haut niveau» a souligné Marie-Christine Charlet. Et celle, dans l'après-midi, d'Anna Thirion, étudiante à l'Université Paul-Valéry de Montpellier, qui, avec le concours du CNRS et l'aide logistique apportée par l'association MAP-Gamsau de Marseille, a essayé de restituer, en direct et en images de synthèse, l'ancienne tribune de Saint-Michel.

Les sorties marquantes «Le 7 juillet, nous sommes restés en Roussillon avec la visite des monuments et sculptures funéraires du cloître d'Elne, mais également du Monestir-del-Camp, de Montesquieu, de Sainte-Marie du Vilar, de Laroque-des-Albères, sous la conduite de Géraldine Mallet, d'Olivier Poisson et de Cécile Treffort» reprend notre interlocutrice. Deux jours après, le 9 juillet, deux autobus acheminaient les groupes jusqu'à La Bisbal et dans la campagne environnante visiter les églises de Canapost, de Sant Miquel et de Sant Tomàs de Fluvià. «Nous y fûmes reçus avec beaucoup de gentillesse et avec un concert d'accueil offert par les membres d'une association locale chargée de la rénovation et de la restauration de ces lieux saints : une fort agréable surprise».

Enfin le 10 juillet, un concert, payant, venait (presque) clore en beauté et talentueusement l'édition 2010 dont les nostalgiques et les professionnels pourront retrouver trace, l'an prochain, grâce à la revue complète des Cahiers de Saint-Michel de Cuxa (*).

(*) Vendus 30 euros l'unité. Se renseigner auprès de l'association culturelle de Cuxa, 33 rue du Conflent, 66500 Codalet. Sur le site : www.cuxa.org Par courriel : contact@cuxa.org
A lire prochainement : l
e bilan de l'édition 2010 de l'Université Catalane d'Eté dans notre édition du samedi 28 août.

La chapelle de Berzé-La-Ville

Le Blog de Narthex présente la très belle chapelle de Berzé la Ville, et sa fresque peinte d'expression orthodoxe, preuve que ce style avait court à cette période en France.

Selon la "vita" de saint Hugues par le moine Gilon, un incendie se déclara, à la suite d'un orage, dans la chapelle de Berzé, alors que l'abbé dormait dans une chambre contiguë. celui-ci eut miraculeusement la vie sauve. Les moines Seguin et Foulcher furent chargés de la restauration du doyenné clunisien. Les remarquables fresques romanes de cette chapelle manquèrent d'être exportées aux Etats-Unis. La mécène Joan Evans, acheta le sanctuaire et en fit don en 1947 à l'Académie de Mâcon, qui en est toujours propriétaire. [...]
Commandées par saint Hugues, elles ont sans doute été exécutées après sa mort, sous Pons de Melgueil (1109-1122). Influencé dans ses choix artistiques par ses voyages en Italie, notamment auprès de l’abbé Desiderius (1158-1087) qui entreprit la reconstruction du Mont-Cassin, Hugues de Semur a voulu rivaliser avec les peintures alors réalisées dans les grands centres religieux de Rome et de sa région. Les fresques de Berzé sont réalisées sur un enduit humide (a fresco) et les détails sont repris a secco.
La chapelle de Berzé-la-Ville est ouverte tous les jours, du dernier samedi de mars au 2 novembre.
Horaires d'ouverture :

mars, avril, octobre et novembre : 10h-12h / 14h-17h30
mai, juin et septembre : 9h-12h / 14h-18h
juillet et août : 9h-12h30 / 13h30-18h

Tarifs : Individuel : 3 €, Demi-tarif : 1,50 €(étudiants et enfants de 12 à 18 ans), Tarif réduit : 2 € (famille nombreuse, carte Cezam), Groupe (dès 20 visiteurs) : 2 € par personne
Visite guidée : 30 € pour le groupe (sur réservation, en français)

Académie de Mâcon ~ Hôtel Senecé, 41 rue Sigorgne, 71000 MACON
Tél : 09 75 60 45 35 - Tél. / Fax : 03 85 38 81 18
Courriel :
academie.macon@wanadoo.fr

Le site de l'académie de Mâcon : http://academiedemacon.pagesperso-orange.fr/

Saint-Lizier, un trésor de patrimoine à redécouvrir

Classé parmi les plus beaux villages de France mais aussi «Grand site de Midi-Pyrénées» dans la collection Ariège, Saint-Lizier apparait comme un joyau du Couserans que l'on n'a jamais fini de découvrir.

Au pied des Pyrénées, Saint-Lizier et son millier et demi d'habitants dominent le Couserans, paisiblement. Pôle d'attraction important en haute saison, les touristes sont nombreux a affluer jusqu'à la petite cité, et pour cause : son patrimoine historique et religieux, classé, est a bien des égards remarquable. En outre, il se situe sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, et comme nombre d'étapes de celui-ci, possède un charme qui lui est propre.

Dès les abords du village, on remarque la topographie particulière du village : une partie haute et une partie basse. De l'époque gallo-romaine, Saint-Lizier a gardé cette configuration particulière que le visiteur découvre au fil de ses pas.

La « ville haute » se caractérise par le Palais des Évêques, qui domine la vallée. La partie basse, par l'église, véritable bijou de l'art roman teinté d'influences gothiques.

Celle-ci frappe d'abord par ses fresques colorées datant du XIème siècle et par son Christ en majesté du XIIIème, en son chœur, tout à fait admirable. Passé l'émerveillement que procure la découverte de l'édifice, le visiteur se plaît à parcourir le cloître, aux chapiteaux sculptés. Un havre de paix qui invite au recueillement et à l'apaisement.

Tout à côté du cloître se trouve l'ancienne sacristie qui abrite le Trésor des évêques du Couserans.

Incontournable lorsqu'on visite Saint-Lizier, la pharmacie du XVIIIème siècle se trouve aujourd'hui dans la maison de retraite, ancien Hôtel Dieu, et abrite une collection importante de flacons, bouteilles, pots en faïence, mis en valeur par de belles boiseries.

Quant au Palais des Évêques, autre lieu emblématique de Saint-Lizier, il est actuellement fermé pour cause de travaux, et sera pour les visiteurs, l'occasion de revenir en 2011, pour en profiter pleinement.

Une église romane influencée par le gothique, aux fresques colorées remarquables

Visites et animations à Saint-Lizier

Des visites commentées de l'église, du cloître et de la pharmacie ont lieu tous les jours (sauf le dimanche hors saison).

Nombreuses animations à venir en septembre, dans le cadre des Journées du patrimoine.

L'office de tourisme est ouvert chaque jour du lundi au samedi de 10 à 12 heures et de 14 à 18 heures et le dimanche de 15 heures à 18 heures de mi-mai à fin octobre. Contact : 05 61 96 77 77.

Source: La dépêche

Autun: fin de la restauration extérieure

De jour comme de nuit, la cathédrale Saint-Lazare du XIIe siècle séduit par sa belle architecture et son ambiance romanesque.

Rapidité

Commencée vers 1120, la cathédrale fut achevée dès 1 146. Le porche fut réalisé quelques années plus tard. Évolution. Des arcs-boutants ont été rajoutés au XIII e siècle pour apporter plus de stabilité aux nefs centrales et latérales en voûte brisée. Protection. La cathédrale, les hauts-quartiers ainsi que la ville moyenne, sont intégrés dans un secteur sauvegardé de 74 ha depuis 1973.

Dressée au cœur des hauts-quartiers d’Autun, la cathédrale Saint-Lazare se laisse fièrement admirer depuis tous points aux alentours de la ville. Considéré comme l’un des joyaux de l’art roman, l’édifice a vu sa construction s’achever vers 1 146 après seulement un peu plus d’un siècle de chantier. Une véritable prouesse technique pour l’époque. C’est en effet en 1 120 que débuta la construction de cette église de pèlerinage au départ destinée à abriter les reliques de saint Lazare, conservées jusque-là dans l’ancienne cathédrale Saint-Nazaire du V e siècle. Cette brièveté des travaux confère ainsi à l’ensemble une remarquable homogénéité.

Bâtie sur le modèle de l’abbatiale de Paray-le-Monial, Saint-Lazare possède, tout comme à Cluny et à Paray, une voûte en berceau brisé construite peu de temps après sa consécration comme cathédrale en 1 195. C’est à cette époque que furent ajoutés les arcs-boutants. Une flèche fut construite en 1 469 par le cardinal Rolin, fils du chancelier Rolin, au-dessus de la croisée du transept, à la place d’un clocher roman détruit par la foudre. L’ensemble atteint ainsi 80 mètres de haut.

Ancienne bibliothèque, la salle capitulaire rassemble aujourd’hui une trentaine de chapiteaux, réalisés pour la plupart par Gislebertus et extraits lors de la rénovation des piliers soutenant le clocher. Les chapiteaux représentent des scènes bibliques ou des créatures extraordinaires.

Conservation exceptionnelle

Mais sa réputation mondiale, la cathédrale d’Autun la tient principalement grâce au fameux tympan de son portail, œuvre majeure de la sculpture romane (voir article ci-contre). Cette sculpture doit son exceptionnelle conservation à la fois à l’artex qui l’a abrité des intempéries et au fait que, cachée par une couche de plâtre au XVIII e siècle, elle ne sera remise au jour qu’au début du XIX e siècle, après les destructions révolutionnaires. La tête du Christ, longtemps disparue, fut retrouvée et léguée par un particulier au musée Rolin avant d’être remise en place en 1948.

Nouvelle campagne de restauration

Achevée en octobre 2009, la rénovation du tympan a marqué la fin d’une vaste opération de restauration extérieure de la cathédrale concernant les maçonneries, charpentes et couvertures. Celle-ci aura duré près de vingt ans sans interruption, pour un montant global de plus de 8 millions d’euros engagés par l’État.

Une nouvelle campagne de restauration débute désormais sur les cinq chapelles. Parallèlement, une étude portant sur la restauration générale intérieure de la cathédrale inclut une réflexion sur l’aménagement d’un trésor qui permettrait de présenter à nouveau au public le suaire de Saint-Lazare, pièce majeure de l’art textile islamique. Une réflexion est enfin menée sur le réaménagement liturgique du chœur et la réinstallation de la grande garniture d’autel, chef-d’œuvre de l’orfèvrerie du XVIII e siècle. Afin d’accompagner cette remise en valeur des intérieurs, un programme pluriannuel de restauration de l’ensemble des tableaux et des ornements liturgiques (700 pièces) est en cours.

Nicolas Manzano / Le Journal de Saône-et-Loire

Livre: Cluny 910-2010 : Onze siècles de rayonnement

Les célébrations de Cluny sont l'occasion de la publication de cet immense livre qui tente de retracer la vie de cet ordre monastique.

910-2010: onze siècles se sont écoulés depuis la fondation de la grande abbaye bourguignonne de Cluny. À l'occasion de ce onzième centenaire, l'ouvrage Cluny 910-2010, onze siècles de rayonnement convie à la découverte de la prestigieuse histoire de l'abbaye et de son incomparable contribution à l'émergence de la culture européenne. Le concours d'une quarantaine de spécialistes, réunis sous la direction de Neil Stratford, dévoile le rôle majeur de Cluny et de ses dépendances en France, dans les Pays-Bas, en Angleterre, dans les pays germaniques (l'Empire), en Espagne du Nord et en Italie du Nord. Fruit de l'avance très marquée des études clunisiennes depuis quelques années, ce volume témoigne de l'influence spirituelle et artistique de l'ordre, de sa création au XIXe siècle, dans le monde occidental.


Cluny 910-2010 : Onze siècles de rayonnement, Neil Stratford, Hartmut Atsma, Françoise Bercé, Quitterie Cazes, 487 pages, Editions du Patrimoine Centre des monuments nationaux (17 juin 2010)

Alsace: Chemin d’art sacré Aline Falco

Le 5 e volet de notre balade sur le « Chemin d’art sacré » nous mène à l’église romane Saints-Pierre-et-Paul de Sigolsheim où Aline Falco expose jusqu’au 30 septembre des enluminures baroques et médiévales sur le thème des femmes de la Bible.

Jézabel, la Reine de Saba, Myriam, Shééra… : « On les connaît bien mal, et pourtant, elles sont présentes et précieuses à chaque page de la Bible ! Les femmes… tantôt bonnes ou mauvaises, parfois séductrices ou prophétesses, merveilleuses ou redoutables, excessives ou audacieuses, mais toujours entières », explique Aline Falco qui s’exprime avec la technique de l’enluminure.

Après des études d’arts plastiques et d’histoire de l’art, elle a en effet étudié l’enluminure et la calligraphie à Angers. Mêlant sa passion pour l’art nouveau et l’art médiéval, elle crée des pages enluminées, avec un souci perpétuel des techniques du Moyen Âge.

Divers supports

Elle exerce son métier à Strasbourg où elle organise des cours et des stages ainsi qu’à Paris.

À Sigolsheim, Aline Falco présente dix enluminures baroques et dix enluminures médiévales utilisant le parchemin, le papier, la feuille d’or et d’argent, les encres et les pigments.

Source et images: L'alsace.fr

Conzac: concerts en la chapelle des Templiers et l'église


Située sur la commune de Saint Aulais et, par là même, sur le tracé de l'une des voies secondaires qui mènent à Compostelle, l'édifice religieux a abrité le concert qui a clos la balade. « Il s'agit de deux joyaux du territoire classés parmi les plus beaux édifices d'art roman du Sud-Charente », souligne Laetitia Copin.

La guide conférencière de Via Patrimoine, partenaire du Pays Sud-Charente à l'initiative d'Un Été roman, a animé les visites.

« L'aspect extérieur de la chapelle bâtie au XIIe siècle est austère, caractéristique de l'architecture des Templiers proche de celle développée par les Cisterciens. Sa richesse réside dans ses peintures murales qui représentent une scène de bataille contemporaine à la chapelle. C'est exceptionnel ! »

source et illustrations: Sud Ouest

Concerts de chants grégoriens au Thoronet

Chamade organise une série de concerts grégoriens avec les Chantres du Thoronet et le soliste Damien Poisblaud, à l’abbaye du Thoronet

Le premier concert a eu lieu le samedi 9 mai à 20h30 : Chants cisterciens.

Les suivant seront :
- Samedi 20 juin à 20h30 : Chants cisterciens (15€)
- Mardi 7 et jeudi 9 juillet à 20h30 : Aux sources du chant sacré , chants d’offrande (20€)
- Samedi 26 septembre à 20h30 : Les secrets du grégorien (15€)

Réservation : +33 6 72 20 28 42

Ensemble Dialogos: prochain concerts


28 août - Festival de musique sacrée et baroque, Froville, France
• Abbo Abbas, polyphonies françaises et anglaises de l’an mil, www.festivaldefroville.com
5 septembre - Festival Klang Wege, Bonn, Allemagne
• Barlaam & Josaphat, une version christianisée de la vie de Bouddha, www.kah-bonn.de
9 septembre - Eglise Notre Dame de Sablé-sur-Sarthe, France
• Laudis vox et organi, plain-chant et premières polyphonies, www.abbayedesolesmes.fr
18 septembre - Festival Kultursommer, Speyer, Allemagne
• Abbo Abbas, polyphonies françaises et anglaises de l’an mil, www.vokalmusik-romanische-strasse.de
30 septembre - 1 octobre - Rencontres professionnelles Bureau Export de Berlin, Allemagne
• Barlaam & Josaphat, une version christianisée de la vie de Bouddha (réservé aux professionnels)
2 octobre - Musiekcentrum De Bijloke, Gand, Belgique
• Barlaam & Josaphat, une version christianisée de la vie de Bouddha, www.debijloke.be
7 octobre - Festival de Flandres-Mechelen, Geel, Belgique
• Barlaam & Josaphat, une version christianisée de la vie de Bouddha, www.festivalmechelen.be
3, 5, 6 novembre - White Light Festival, Lincoln Center, New York, Etats-Unis
• Judith, une histoire de la Croatie renaissante, http://new.lincolncenter.org

Livres: JR Gaborit: La Sculpture Romane (à paraître)

Jean-René Gaborit, ancien conservateur en chef du département des Sculptures du musée du Louvre, publie une somme sur la sculpture romane chez Hazan.
Ce livre, que l'on peut classer dans les beaux livres, 440 pages, est déjà réservable en librairies pour une sortie fin octobre, et quelques pages d'aperçu sont disponibles par l'éditeur: 9782754103602.pdf

Voici son synopsis:

Même si la définition de l’art roman et, plus encore peut-être, sa dénomination, font l’objet de contestations, le phénomène que recouvre ce terme, c'est-à-dire le profond renouvellement qui se manifeste, dans toute l’Europe occidentale, entre la fin du Xe siècle et le milieu du XIIe siècle, tant dans l’architecture que dans les autres domaines de la création artistique, apparaît comme une évidence. L’une des caractéristiques de ce renouvellement est incontestablement l’importance croissante donnée à la sculpture, avec en particulier l’extraordinaire essor de la sculpture monumentale dont on peut voir des témoignages jusque dans les édifices les plus modestes. Après divers essais, parfois assez timides, durant la période dite du « premier art roman », la sculpture connaît, dès les dernières décennies du XIe siècle, un soudain épanouissement qui culmine dans la première moitié du XIIe siècle avec un grand nombre de réalisations majeures : portails et façades, cloîtres, décors intérieurs. Mais la recherche constante de nouvelles formules et, sans doute aussi, la volonté d’accompagner les innovations dans l’art de bâtir ont amené les sculpteurs à multiplier les expériences ; les rapports entre sculpture et architecture sont ainsi pensés de différentes façons ; le traitement de la figure humaine évolue et l’ornement se diversifie. De nombreux ouvrages ont été consacrés, partiellement ou totalement, à la sculpture romane ; parce qu’il est bien difficile de dresser un tableau chronologique cohérent d’un art dont l’évolution, sur une période relativement brève, n’a rien de linéaire, l’approche choisie a été essentiellement régionale, mettant l’accent sur la diversité, bien réelle qui caractérise les principales « provinces » de l’art roman. Le présent ouvrage tente une autre démarche : mettre en valeur, par une analyse plus typologique, ce qui fait l’unité de la sculpture romane : sources d’inspirations communes, recours aux mêmes modèles (même si l’interprétation en est très variée), adaptation aux mêmes schémas iconographiques, solutions parallèles adoptées pour répondre aux mêmes nécessités. La connaissance de la sculpture romane permet sans doute, du fait de ce mélange d’unité et de diversité, de mieux comprendre la culture de la société des XIe et XIIe siècles, société marquée par la violence, que les structures de la féodalité divisent et cloisonnent mais à laquelle, en dépit de crises profondes, un certain renouveau économique et l’omniprésence de l’Église, à travers la constitution du réseau paroissial, l’action des ordres monastiques et les pèlerinages, ont donné une réelle unité.

France 1500, l’art pictural à l’aube de la Renaissance Par jean luc deuffic le mercredi 28 juillet 2010, 10:35 - Exposition

La galerie Les Enluminures présente :
France 1500, l’art pictural à l’aube de la Renaissance
Au Louvre des antiquaires
Du 9 septembre au 28 novembre 2010

L’exposition proposée par la galerie Les Enluminures se situe dans le sillon de l’événement culturel majeur de la rentrée 2010, “ France 1500, Entre Moyen Age et Renaissance ”, organisé par la Réunion des musées nationaux (Paris), l’Art Institute de Chicago et le concours exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France. L’exposition muséale se tiendra tout d’abord à Paris (Grand Palais, du 6 octobre 2010 au 10 Janvier 2011), puis à Chicago (à l’Art Institute du 26 février 2011 au 30 Mai 2011). L’exposition présentée par la galerie Les Enluminures rassemble approximativement 45 oeuvres d’art diverses parmi lesquelles des manuscrits, des livres d’heures, des miniatures, des coffrets ornementés de gravures ainsi que des vitraux. Les nombreux thèmes abordés tout au long de l’exposition – les humanistes français, le mécénat royal, la prédominance de Paris en tant que foyer artistique, l’influence de l’Italie et du Nord, les différents centres artistiques actifs, etc. – incitent à une redécouverte d’un art en plein épanouissement à l’aube de la Renaissance.
Cette exposition ne veut pas s’attaquer à l’épineuse question : il y a –t-il eu ou non une « Renaissance » française ? Elle ne soulève pas l’interrogation suivante « La période autour de 1500 signifie-t-elle la fin de la civilisation médiévale et l’aube d’un Age Moderne, d’une ère nouvelle » ? L’astucieux visiteur notera toutefois de nombreux témoins d’une modernité nouvelle : l’importance de l’impression, un abandon de certaines conventions artistiques, l’affirmation de l’individu, l’expansion de la communication au-delà des murs de la citée et des frontières, ainsi que la production de textes classiques et humanistes, etc. Les objets variés de l’exposition, leur richesse stylistique et esthétique, parlent pour eux-mêmes et encouragent le visiteur à les apprécier à leur juste valeur. Médiéval ou moderne – voir les deux – la Renaissance Française apparait comme un épisode extraordinaire de l’histoire européenne, un de ceux remarquablement complexes et glorieusement créatifs (dossier de presse /pdf/).

LES ENLUMINURES
Le Louvre des Antiquaires, 2 Place du Palais-Royal, 75001 Paris (France)
Tel: +33 1 42 60 15 58
info@lesenluminures.com
www.lesenluminures.com
(virtual exhibit www.lesenluminures-france1500.com)

Présentation de France 1500, Entre Moyen Age et Renaissance
sur sur le Site des RMN
| Lien |


L’annonciation, 1490/1495, Jean Hey,
Collection Mr & Mde Martin A. Ryerson,
The Art Institute of Chicago
© photography The Art Institute of Chicago 2010

Programme culturel associé :

Mercredi 13 octobre 2010
« France 1500. Entre Moyen Âge et Renaissance »
Par Elisabeth Taburet-Delahaye, directeur du musée de Cluny-musée national du Moyen Âge, Geneviève Bresc-Bautier, directeur du département des Sculptures du musée du Louvre, Thierry Crépin-Leblond, directeur du musée national de la Renaissance, Château d’Écouen. Les commissaires détaillent ensemble les enjeux de cette exposition : réévaluer une période mal connue mais cruciale pour l’art français et en dévoiler les chefs-d’oeuvre au grand public ; souligner l’attraction exercée par la France sur de nombreux artistes de l’époque ; explorer les diverses modalités d’une création foisonnante, en interrogeant les notions de continuité et de rupture entre Moyen Âge et Renaissance.
Mercredi 24 novembre 2010
« Anne de Bretagne, une reine « parfaite » ? »
Par Didier Le Fur, historien, spécialiste du XVIe siècle
Anne de Bretagne est l’une des rares reines de France dont on conserve encore le nom en mémoire. Pourtant le souvenir de celle qui eut le privilège unique d’avoir épousé deux rois de France est bien loin de l’image que cette femme voulut donner de son vivant. C’est à la redécouverte de cette image, celle d’une reine idéale telle qu’on la concevait à la fin du XVe siècle et aujourd’hui totalement oubliée des historiens, que Didier Le Fur consacrera sa conférence. A l’issue de cette conférence, une séance de dédicace sera organisée à la librairie.
Mercredi 1er décembre
« Les couleurs à l’aube des temps modernes »
Par Michel Pastoureau, historien, archiviste paléographe et directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes En Europe, le tournant des XVe et XVIe siècles constitue pour les couleurs une période de profondes mutations. Différents pigments et colorants jusque-là inconnus proviennent maintenant du Nouveau Monde. De nouvelles morales sociales et religieuses conduisent désormais à distinguer des couleurs vertueuses et d’autres qui le sont moins.
Surtout, la diffusion du livre imprimé et de l’image gravée contribue à la naissance d’un nouvel univers chromatique : le « noir et blanc ». En tous domaines, de nouveaux classements, de nouvelles pratiques, de nouvelles sensibilités modifient ainsi les rapports qu’hommes et femmes entretiennent avec les couleurs.
source: Pecia

Nuit romane ce soir à l'abbaye de Châtres

C'est un lieu magique au beau milieu des champs, un monument d'exception, privé et impossible à visiter pour des raisons de sécurité, admirable dans son écrin de verdure. Aussi la communauté de communes (CDC) de Cognac a-t-elle trouvé idéal ce magnifique site pour organiser une Nuit romane au pied de l'abbaye Notre-Dame-de-l'Assomption, ce soir à partir de 20 heures.

Le spectacle proprement dit commence à 21 heures, mais en attendant le lever de rideau, chacun peut venir, seul, en famille ou entre amis, pique-niquer au pied de cet édifice datant du XIIe siècle.

Initiées par la région Poitou-Charentes, les Nuits romanes sont relayées par les collectivités locales, en l'occurrence par la CDC. «L'objectif étant de valoriser les églises romanes par des manifestations, expositions, théâtre, concerts. la Région finance alors l'opération à 80%», explique Alain Riffaud, vice-président de la CDC chargé du développement culturel, du patrimoine et de l'éducation. Ce soir, après le pique-nique pour ceux qui le souhaitent, l'abbaye sera ainsi mise en valeur par plusieurs artistes. D'abord le collectif «ZO Prod», proposera une «promenade réflexive» avec des installations plastiques et théâtrales. Le quatuor à cordes Kadenza prendra le relais pour un concert de musiques traditionnelles juive et irlandaise et des oeuvres de Prokofiev.

À la nuit tombée, l'abbaye sera alors mise en lumière par Plein Feux, avant une vidéoprojection consacrée à son histoire. Et pour bien finir la soirée, quelques produits locaux seront alors proposés aux visiteurs.

Sous le signe du développement durable

La soirée se déroulera sous le signe du développement durable, avec toilettes sèches et tri des déchets.

Saint-Brice possède un savoir-faire réputé pour animer des soirées son et lumière historiques, avec un groupe de bénévoles experts en la matière.

Ils seront présents pour donner un coup de main. Quant à l'abbaye, avant d'aller passer une soirée romantique au pied de ses grands murs, autant déjà savoir «qu'elle fut fondée au XIe siècle par le seigneur de Bourg-Charente, en l'honneur de Notre-Dame et qu'elle appartenait alors à l'ordre régulier de saint Augustin» rappelle Cécile Delière, chargée de communication à la CDC de Cognac.

Les Anglais l'ont dévastée et elle fut restaurée grâce à Jean Le Bon en 1467. Les guerres de religions ont laissé l'édifice en piteux état, après les pillages et attaques successifs, au point d'être abandonné par les moines.

Vendue comme bien national après la Révolution, l'abbaye de Châtres a abrité une faïencerie en 1832, avant d'être désacralisée et de devenir une propriété privée. Aujourd'hui il reste l'église du XIIe siècle inscrite à l'inventaire des Monuments historiques depuis 1948.

Nuits Romanes à l'abbaye de Châtres, ce soir à partir de 20 heures.

Pique-nique possible sur place. Début des spectacles à partir de 21 heures.

Tél. 05.45.82.10.71. www.nuitsromanes.poitou-charentes.fr

Source: Charente Libre

Pons: Nuit romane le 03/08

C'est demain, mardi 3 août, que se déroulera la nuit romane de Pons, à l'hôpital des Pèlerins, à partir de 21 heures En préambule, vers 20 h 45, l'échange des bourdons de la marche Europa Compostella aura lieu sous la voûte, entre les marcheurs de Saintonge et ceux d'Aquitaine.

À 21 heures, la compagnie le Moulin Théâtre animera les lieux avec ses personnages fabuleux qui engagent une conversation improbable entre un guide et les pierres centenaires.

Ensuite, Nessim Bismuth taille la pierre et chante au rythme du ciseau et du burin, avant de rejoindre à 22 h 45, le collectif Samowar pour un concert où se mêlent avec bonheur batterie, saxo, violoncelle et autres.

À 23 h 30, place sera laissée à la découverte de produits régionaux, une dégustation qui offrira terrine de boudin, millas, confits de fleurs et autres délices locaux. Il est impératif de réserver les places pour la première partie du spectacle ou l'espace est limité. (1)

Une autre nuit romane sera proposée à Colombiers le 11 août. Sur les bords de la Seugne, vers port bateau, le conteur Daniel L'Homond racontera « Parfois les arbres ».

Puis retour sur le parvis de l'église aux lueurs des lampions pour découvrir l'illumination créée spécialement par l'Apmac, avant le concert du Quatuor Kadenza et le moment convivial de fin de soirée.

(1) Réservations au 05 46 96 13 31.

Sources: Sud Ouest, Photo: nadine julliard