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Patrimoine en danger : arènes de Fréjus (suite)

Les amis de Saint-Raphaël et de Fréjus, indignés par les travaux dit "de restauration" des arènes de Fréjus, ont envoyé une lettre début septembre au ministre de la Culture et de la Communication.

L'association demande instamment au ministre "de réévaluer la pertinence de ce projet et d'envisager des solutions alternatives pour remédier au désastre qui s'annonce".

Copie de la Lettre

Monsieur le Ministre,

Un important projet de "restauration" affecte actuellement les arènes de Fréjus. Ce monument romain, vestige du 1er siècle après J.-C., parmi les plus remarquables de notre pays, fait partie d'un vaste ensemble archéologique et est classé au titre des Monuments historiques depuis 1840 dans l'inventaire Mérimée.

Vous ne pouvez ignorer la polémique qui s'est développée cet été autour de ce projet. Ce chantier suscite une profonde incompréhension des riverains comme des amis du patrimoine dans toute la France. Les réactions des archéologues, historiens, journalistes qui ont pu constater le résultat ne sont pas moins éloquents. Tous s'étonnent ou s'indignent de la nature des travaux entrepris. Des gradins en béton recouvrent inexorablement les pierres romaines, transformant un site exceptionnel, poétique et riche d'histoire en un édifice dont l'esthétique est celle d'un stade de troisième catégorie. Etant donné l'ampleur des transformations, sommes-nous encore dans la restauration revendiquée par le maître d'ouvrage? On peut songer à rendre les arènes à leur destination première mais doit-on pour autant occulter la visibilité du monument et couler la mémoire dans ce béton ?

Comme vous le savez, la charte de Venise définit la restauration "...comme une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques." (art.9)

Ce chantier a été entrepris dans le cadre d'un avis favorable de la Commission nationale des monuments historiques du 7 novembre 2005. Présenté comme une "restauration" il est financé à ce titre par le Ministère de la Culture et de la Communication à hauteur de 50%, alors qu'il s'agit d'une réelle reconstruction. On peut se demander quelle est la politique de l'Etat et plus particulièrement du Ministère de la Culture et de la Communication en matière de conservation et de préservation du patrimoine.

C'est donc à vous, Ministre de la Culture, que s'adresse l'association dont je suis membre, souhaitant connaître votre position sur ce dossier sensible.

Au nom des "Amis de Saint- Raphaël et de Fréjus", nous vous demandons instamment de vous saisir au plus tôt de ce dossier, de réévaluer la pertinence de ce projet et d'envisager des solutions alternatives pour remédier au désastre qui s'annonce.

Je vous serais très obligée de m'adresser copie des décisions prévues par la loi dont ces travaux n'ont pas manqué de faire l'objet.

Ne doutant pas de votre détermination à protéger et mettre en valeur le patrimoine de notre pays, nous comptons pleinement sur votre soutien.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l'assurance de ma haute considération.

Françoise-Pauline Michaud
Les Amis de Saint-Raphaël et de Fréjus

Chartres: conférences au Centre international du Vitrail

Un lundi par mois de 14h30 à 16h A Chartres (28000) au Centre international du Vitrail (5, rue du Cardinal PieTél. : 02 37 21 65 72) www.centre-vitrail.org

Les conférences sont dispensées par Arnaud Timbert, historien de l’art, université de Franche-Comté et se tiennent à lEcole internationale du Vitrail et du Patrimoine dont l’entrée se trouve sur le parvis de la cathédrale.

Le 18 octobre : Les fondations constantiniennes d’Italie et de Terre Sainte

Le 8 novembre : La réception du modèle constantinien au nord des Alpes et la cathédrale double

Le 29 novembre : L’invention du chevet à chapelles rayonnantes

Le 10 janvier : La crypte et l’avant-nef : leur invention et leur implication liturgique

Le 24 janvier : Un nouveau type d’homme : les moines et le site monastique

Le 7 février : L’abbatiale de Cluny III et son rayonnement

Le 14 mars : Les formes de l’architecture romane

Le 28 mars : Les prémices de l’architecture gothique

Le 11 avril : Des formes à la structure : nouvelles approches sur la compréhension des techniques de construction anciennes

Saint-Michel-de-Bannières. À la découverte de l'église

Cette année encore, l'association « Les amis de l'église de Saint-Michel de Bannières » (AESMB), dirigée avec passion par Hubert de Chergé, propose des animations autour de l'église à l'occasion des Journées du patrimoine des 18 et 19 septembre.

L'église étant en travaux et fermée jusqu'à Pâques 2011, les visites seront réduites au minimum pour raisons de sécurité. La salle des fêtes accueillera donc les expositions prévues. L'exposition « L'art de la couleur - Les peintures monumentales du Lot du Moyen Âge à aujourd'hui » permettra aux visiteurs de découvrir la fonction architecturale de ces peintures monumentales et leurs rôles dans la vie politique, religieuse ou civile. Une autre exposition, préparée par l'AESMB, avec photos et montage audiovisuel, montrera l'historique et l'évolution des travaux de restauration de l'église. Les visiteurs pourront aussi découvrir des photos surprises et quelques petites histoires des siècles passés dénichées aux Archives départementales. Les visites guidées ont lieu le samedi à 10h, 15h et 17h et le dimanche à 10h30 et 15h30. Enfin, l'association Saint-Michel Passion organise un petit jeu découverte autour de ces expositions.

Les travaux en cours dans l'église ont nécessité une installation impressionnante d'échafaudages. Ils sont destinés à restaurer la nef et le transept : maçonnerie, menuiseries, électricité. Sous la direction de Jean-Marc Calmette, ingénieur du patrimoine à la Direction régionale des affaires culturelles, les entreprises Malbrel et Canteiro sont chargées des travaux.

S'il faut souligner la motivation et l'implication de l'association depuis l'origine - elle finance cette année la restauration des deux lustres du transept datant du XVIIIe siècle - il convient de noter l'engagement fort des collectivités. Cette petite église, véritable bijou de l'art roman, en vaut la peine.

Source et photos: La dépêche

Journées du patrimoine : l’abbaye royale de Bois-Aubry « ferme » ses portes !

Voici le message reçu de Marc-olivier Gribomont posté sur le blog de Patrimoine en Blog :
Par la présente, nous vous informons que par souci de sauvegarde et de valorisation du patrimoine (voir annexe jointe cid’essous), l’Abbaye Royale Saint-Michel de Bois-Aubry fermera ses portes lors des Journées du Patrimoine ces 17 et 18 septembre 2010, ce que nous regrettons d’autant plus que le thème officiel de ces Journées est « Les Grands Hommes… », et que nous fêtons cette année les 25 ans de la disparition du célèbre acteur hollywoodien YUL BRYNNER (oct.2010) dont les cendres reposent dans le cimetière privé de l’Abbaye…

JOURNÉES DU PATRIMOINE: Castelnau-le-Lez

Castelnau-le-Lez Aujourd'hui, toute la journée, l'église médiévale Saint-Jean-Baptiste (anciennement Sainte-Marie ou Notre-Dame, puis Saint-Jean-Baptiste) sera exceptionnellement ouverte au public.

Cet édifice d'origine romane de la fin du XII e siècle possède une nef unique de quatre travées voûtées en berceau brisé avec abside semi-circulaire en cul de four. Il a connu l'adjonction d'une tribune sur croisée d'ogives moulurées au XIII e siècle, d'un clocher au XIV e et de chapelles latérales postérieurement. Au XIV e siècle, ses murs sont surélevés dans un but défensif pour établir des mâchicoulis (détruits) sur des assises en encorbellement.

Dans les années 1990, les travaux de restauration à l'initiative de la direction régionale des affaires culturelles (Drac) et de la Ville se sont achevés par la pose de neuf vitraux conçus par François Rouan et par la réalisation d'un mobilier signé Jean-Michel Wilmotte.

Actuellement, les plus vieux vestiges du centre ancien sont rassemblés au sein de cette église, dont les murs, en appareil de Montpellier ou Opus Monspeliensium (alternance d'assises de pierres horizontales et verticales), sont son originalité majeure. Le plan est caractéristique des églises romanes : un vaisseau central couvert en berceau brisé, terminé par une abside, le tout datant de la seconde moitié du XII e siècle. Le bâtiment fut par la suite fortifié, une opération s'ajoutant aux fortifications du château seigneurial, qui faisaient de Castelnau une ville bien défendue. Au XIV e siècle, les chapelles latérales et le clocher furent édifiés. Le monument castelnauvien est à rapprocher de la cathédrale Saint-Étienne d'Agde ou de l'église des Saintes-Maries-de-la-Mer, qui permettent d'avoir une idée fidèle de l'aspect originel d'une église fortifiée.

Sources et photos: Midi libre

Bach à Silvacane

Événements incontournables à l’Abbaye de Silvacane pour les journées du patrimoine Concerts organisés avec le soutien de la CPA.

Bach à Silvacane

Avec l’ensemble Café Zimmermann

Les 18 et 19 septembre 2010

Pendant les journées du patrimoine, par définition hors du temps, l’ensemble Café Zimmermann et la soprano Roberta Invernizzi ont souhaité faire résonner la musique de Jean-Sébastien Bach au sein des murs de l’Abbaye de Silvacane.

Visite de l’Abbaye et entrée au concert : 5€, gratuit moins de 12 ans.


Réservation par téléphone auprès de l’Abbaye de Silvacane à partir du 10 septembre au 04 42 50 41 69.

Les billets sont à retirer à l’Abbaye au plus tard 30mn avant le spectacle


A l’occasion de ces journées du patrimoine, des visites guidées sont proposées :

Samedi 18 : visites guidées à 10h30, 14h30, et 17h

Dimanche 19 : visites guidées à 10h, 14h30 et 17h

Tarif réduit Journées du Patrimoine : 5€/pers (pas de supplément pour les concerts)

Arriège: Journées du patrimoine en Pays d'art et d'histoire

Les journées européennes du patrimoine seront très suivies en Pays des Pyrénées Cathares. [...]

Le dimanche 19 septembre, c’est un circuit automobile qui est proposé d’église romane en église romane en pays d’Olmes.

Trois sites sont au programme: l’église de Saint-Jean d’Aigues-Vives à 11h, celle de Dreuilhe à 14h et enfin celle de Bensa à Lavelanet à 15h.

A chaque fois, il y aura des lectures de textes sur les bâtisseurs du Moyen-Age, des descriptifs de l’architecture et du contexte de l’art roman…

A 16h, à Bensa, se tiendra un concert «Veni Creator Spiritus» (hymne de la Pentecôte) par le chœur grégorien «Pierres vivantes» dirigé par Philippe Lecoq et Saori Sato.

Si vous souhaitez faire le circuit à la journée, le rendez-vous est fixé à 11h à l’église de Saint- Jean d’Aigues-Vives (35 km, co-voiturage possible, repas tiré du sac).

Sinon, vous pouvez vous rendre à l’église de votre choix.

Ces animations sont gratuites.

Renseignements et Réservations, 05 34 09 33 21
Source: ArriègeNews

Presse: L'église de Saint-Alban : un joyau de style roman

L'église de Saint-Alban-sur-Limagnole est implantée au coeur de la Margeride, sur le chemin de Compostelle.
L'entrée côté sud est constituée d'un porche avec un toit en bâtière, à côté une niche funéraire. L'ensemble date de 1830. La plus ancienne mention de l'église date de 1312, avec son rattachement à la mense épiscopale.

L'église existait depuis longtemps, son chevet datant du X e siècle. La paroisse fut fondée entre le IV e et le VI e siècle. Des disciples d'Alban, martyr anglais décapité en 303, auraient évangélisé la contrée en établissant un monastère à la maison des moines, aujourd'hui hôtel restaurant. L'église est composée d'une nef voûtée en berceau brisé et comprend cinq travées inégales. Les vitraux ont été restaurés en 1977 tout comme le chemin de croix sculpté par Roger Marion.

Les chapiteaux sont historiés de sculptures diverses. Le christ en bois est ancien et inscrit depuis 1986 à l'inventaire des objets classés. L'autel en granit est l'oeuvre de l'entreprise Maury (1959). L'arc triomphal se présente en ressaut légèrement brisé. Le choeur repose sur des colonnes romanes. L'abside est à cinq pans et, sous les colonnes, sont disposées cinq fenêtres. La crypte dégagée en 1976 abrite le gisant de Saint-Félix.

À l'extérieur, l'abside est semi-circulaire, le clocher mur est à trois baies, surmonté d'une arcade clocheton et construit par Étienne Mathieu en octobre 1891. Un édifice qui mérite le détour.
Plus d'infos : office de tourisme de Saint-Alban, tél. 04 66 31 57 01.
source: midi libre

L'art roman vu et corrigé par les jeunes

C'est l'histoire d'hommes qui vivent près de gargouilles et d'êtres magiques créés voici neuf siècles par l'imagination d'autres hommes… symbolisant la lutte du bien et du mal.

À la suite de Nicole Vitré, Frédéric Samuel du service éducatif du Centre de culture européenne a proposé, à travers le regard des jeunes du club Europe du collège Georges-Texier et du lycée Louis-Audouin-Dubreuil, de faire revivre ces sculptures de l'art roman. Les jeunes élèves ont ainsi rencontré l'aquarelliste Céline Crasso et le peintre Jean-Claude Gardré. L'appareil photo fixa alors ces œuvres anciennes et les artistes travaillèrent sur les clichés avec, pour finalité, la production des affiches pour la promotion du site de Fenioux. Jean-Claude Gardré, amoureux du projet, continua sur sa lancée et il produisit 11 œuvres, exposées actuellement au Centre de culture européenne.

Exposition visible jusqu'au 15 septembre, du lundi au vendredi, de 9 heures à 13 heures et de 14 heures à 18 heures. Entrée gratuite.

Source: Sud Ouest

Journées du Patrimoine: Saint Julien se Sabran


La chapelle romane de saint Julien de Sabran ouverte pour les journées européenne du patrimoine le 18 et 19 septembre 2010.

L'association Muses et Hommes assurera les permanences le samedi 18 et le dimanche 19 septembre 2010 de 9h à 12h et de 14h à 18h.Depuis 1989, l'association des Amis de saint Julien dirigée pour M. Gilbert Pigoullié a effectué un travail de restauration extraordinaire pour rendre à nos yeux ce petit bijou de l'art roman en Gard rhodanien.

C'est l'occasion pour les Sabranais et les amateurs de patrimoine de tout horizon de venir à la rencontre de l'Histoire et de l'art local.Visites commentées de l'histoire du lieu, des sculptures et des vitraux, discussions sur le patrimoine de la commune de Sabran.

Bysance à travers un siècle de photographie

Le fonds Gabriel Millet, appartenant à l’Ecole Pratiques des Hautes Etudes, conserve plusieurs milliers de documents photographiques sur l’art chrétien oriental (Balkans, Cappadoce, Russie, Egypte, etc) datant des premières décennies du XXe siècle.

Patrimoine sans frontières mène depuis trois ans en partenariat avec l’EPHE un vaste programme de conservation, restauration et numérisation de ce fonds. L’exposition virtuelle propose la découverte de ces images, de leur auteur et la campagne de restauration dont elles ont fait l’objet.

Visiter virtuellement l’exposition

source: patrimoine en blog


Quelques commentaires audio accompagnent certains clichés afin de les comprendre pour mieux les apprécier. Une «salle» consacrée à la restauration retrace les travaux de conservation menés sur les négatifs sur verre.

Le fonds Gabriel-Millet appartient à l’Ecole pratique des Hautes Etudes. Cet ensemble inestimable est actuellement conservé en Sorbonne et rejoindra dans quelques années le campus Condorcet avec l’ensemble des départements de l’EPHE.

Le projet de sauvegarde et de valorisation du fonds photographique Gabriel-Millet touche à sa fin après trois années d’action.

La numérisation des premières photographies par l’université Princeton aura lieu dans le courant de l’été 2010. Cette dernière action de sauvegarde est essentielle étant donné la fragilité de certains clichés.

Gabriel Millet Gabriel Millet (1867-1953) était un savant, helléniste, byzantiniste, archéologue, voyageur et photographe.

Dès 1891, ce savant français s’éprend de l’art byzantin, conciliant érudition et humanisme. Très tôt dans sa carrière scientifique, il fait preuve d’un vif intérêt pour l’art chrétien d’Orient. Ses terrains d’études privilégiés se trouvent en Grèce, en Serbie, au Monténégro, en Dalmatie, en Istrie, en Macédoine du Nord (ex-Yougoslavie), et s’étendent sur toutes les latitudes de l’art chrétien entre Orient et Occident. Il en résulte de nombreuses collaborations riches et fructueuses.

Maître de conférence à l’école pratique des hautes études, section des sciences religieuses, il crée une nouvelle conférence intitulée « Histoire du christianisme byzantin ». C’est la naissance de la longue lignée de byzantinistes de l’école des hautes études, qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, il est nommé au Collège de France en 1927.

En mai 1953 il décède à Paris.