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« Les Regardeurs de Lumière » Festival d'Art Sacré Contemporain Cathédrale de SAINT-OMER ( Pas de Calais ) FRANCE du 5 au 21 juin 2010

Durant deux semaines, artistes peintres, sculpteurs, enlumineurs, maîtres verriers, poètes, choristes et musiciens transforment la cathédrale de Saint-Omer en véritable sanctuaire de l'Art Sacré Contemporain.

Ce festival est organisé par les Amis de la Cathédrale avec le soutien de la Ville de Saint-Omer, de la CASO ( Communauté d'Agglomération de Saint-Omer ), du Conseil Régional du Nors-Pas de Calais et du Conseil Général du Pas de Calais.

Samedi 5 juin au Lundi 21 Juin 2010 _ Cathédrale de Saint-Omer

Exposition ouverte au public de 10h à 19h - Entrée gratuite

Artistes exposants : Jean-Baptiste DUMONT, Jean-Luc BONDUAU, Mary CHAPLIN, Saya BECUWE, Paul CROCHAT, Francis DENIS, Marlis LADUREE, Jean-Paul TARTAR, Frédéric THIBAULT, Marie MATHIAS, Monique RENAUX, Henri-Philippe DELCOURT

Ateliers d’artistes : Monique RENAUX, peintre : tous les jours de 14h à 19h (sauf le dimanche 6 juin, les lundis 7 et 14 juin) Paul CROCHAT, sculpteur sur bois : du 18 au 21 juin Frédéric THIBAULT, sculpteur sur pierre

Marché de l’art : Véronique CAZIER, Daniel CORBERAND, Bénédicte BOULLET, Pierre DENIS, Valérie TELESCA,
Walter POLAERT, Francis DENIS, Ecole des Beaux-Arts de Saint-Omer. Samedi 5 juin :
• 11h : Vernissage en Orgue • 17h : Audition d’Orgue

Site du festival: www.regardeursdelumiere.com

Figeac. L'église fortifiée livre ses secrets

Grâce aux technologies nouvelles, à l'archéologie et après deux ans de recherches, Anaïs Charrier explique la construction de l'église fortifiée de Saint Pierre Toirac

On a peu de textes, les seuls éléments probants sont les vestiges matériels », explique Anaïs Charrier, jeune archéologue qui a travaillé deux ans à l'étude de l'église Saint-Pierre Toirac. Cette église fortifiée durant la guerre de Cent ans est à plus d'un titre exceptionnelle. Édifié à la fin du XIIe siècle, le monument a la particularité d'être exactement à la jonction de l'art roman et du gothique, autre fait d'importance deux matériaux participent à la construction de l'édifice.

« S'il y a eu un seul mandataire pour commander l'église, il y a eu deux équipes qui ont travaillé ensemble aux différentes parties. Aussi leurs techniques s'imbriquent l'une dans l'autre comme à l'angle de ce mur le grès et le calcaire se superposent pierre à pierre pour élever le mur. Ici, on a construit du roman à l'époque gothique, on est à la mode mais on s'inscrit dans la tradition », explique la jeune spécialiste. « L'étude de ce lieu s'est faite dans le cadre de l'inventaire thématique des édifices du Moyen Âge du Lot piloté par Gilles Séraphin et Maurice Scellès. J'ai reçu un soutien exemplaire du Conseil général du Lot, du Conseil régional et de la municipalité. Je n'aurais pas pu consacrer autant de temps à mes recherches sans eux », ajoute Anaïs.

« Aujourd'hui, cette nouvelle étude remet en question les thèses précédentes. En étudiant les bâtiments comme le sous-sol, par strates, on constate que cette église est un projet unique », explique Nicolas Bru, chargé de mission du Patrimoine.

Le chemin de Saint Jacques

On remarque également une inspiration de Conques et du Puy en Velay. Au Moyen Âge, Conques attire des milliers de pèlerins, l'abbaye est située sur la voie royale entre le Puy et les Pyrénées. Il faut attirer le pèlerin et en construisant une église qui se revendique de Conques on a plus de chance. Ces pèlerins apportent de l'argent, les voies de communication s'ouvrent. L'église tient la dîme, l'impôt. Il y a là un véritable enjeu économique.

Un patrimoine médiéval exceptionnel

Au-delà de la construction, l'église présente une grande richesse patrimoniale. « Elle possède 54 chapiteaux sculptés. On remarque à nouveau le travail des deux équipes. Les chapiteaux en grès sont finement ciselés et représentent des entrelacs ou des sujets. Les chapiteaux en calcaire sont plus simples », reprend la spécialiste. Les équipes de maçons suivent les commandes sur le chemin de Saint-Jacques. » Pour trouver du travail c'est là qu'il faut être. C'est pour cela que l'on retrouve des motifs de Conques, des éléments archaïques côtoient des éléments novateurs. Il faut admirer les éléments remarquables tels ces deux baies trilobées avec des ouvertures en formes de croix qui faisaient jouer la lumière dans le chœur. Il y a une vraie sophistication du décor », conclut Anaïs.

Anaïs Charrier animera une conférence sur l'église médiévale de Saint Pierre Toirac demain soir, à 20 h 30, dans la salle des fêtes du village.

Le chiffre : XIIe

L'église fortifiée de Saint-Pierre-Toirac a été construite au XIIe siècle et est à la jonction des arts roman et gothique.

« Aujourd'hui, cette nouvelle étude remet en cause les thèses précédentes. Cette église est un projet unique». Nicolas Bru, chargé de mission au Conseil général du Lot.

Source et illustrations: Marianne Angelitti La dépêche

Actualité Cluny 2010

Narthex publie un article intéressant sur l'histoire d'Hugues de Sémur, personnage emblématique de la construction de l'ordre de Cluny que vous pouvez lire sur leur site.

Pour aller plus loin, nous vous conseillons la lecture de l'excellent et très document livre de Dominique Iognat-Prat
Ordonner et exclure : Cluny et la société chrétienne face à l'hérésie, au judaïsme et à l'islam, 1000-1150, 508 pages, Champs Flammarion


Exposition "Les sites clunisiens de la Loire" à Juré, du mardi 20 avril au 9 mai, Place de l’église.
L’exposition présente d’une part le rayonnement de Cluny et d’autre part ses implantations dans le département de la Loire. Il s’agit, à travers un parcours scénographié, de vous permettre de découvrir l’influence des moines dans l’aménagement du territoire mais aussi pour le développement des arts, de l’architecture et de la musique.

Horaires d’ouverture (du mardi au vendredi: 14h-18h)

Contact : Mairie de Juré ~ Tél : 04 77 62 55 13

Colloque " La place et le rôle des femmes dans l'histoire de Cluny ", du jeudi 22 au dimanche 25 avril 2010, à Blesle (Haute-Loire)


Journées dédiées à "Emengarde, mère de Guillaume le Pieux"

Fondé par Ermengarde, la mère de Guillaume le Pieux, lui-même fondateur de Cluny, et gouverné jusqu’à la révolution par des abbesses placées sous l’autorité directe du Pape, le site clunisien de Blesle a proposé d’organiser pendant quatre jours du 22 au 25 Avril 2010, une rencontre d’historiens sur la place et le rôle des femmes dans l’histoire de Cluny...


Vendredi 23 Avril : les fondatrices, les donatrices, les mères
Samedi 24 Avril : les moniales, les abbesses, les chanoinesses

Intervenants :

Béatrice Beys (Univ Bourgogne) ; Olivier Bruand ( Univ Clermont 2) ; Marie José Carloy Bourlet (DRAC Auvergne) ; Martin de Framond (Archives Haute-Loire) Alain Dierkens (Univ Bruxelles) ; Alexis Grelois (Univ. Rouen ) ; Anne-Marie Helvetius (Univ.Paris 8) ; Paulette L’Hermite Leclerc (Univ.Paris IV) ; Christian Lauranson-Rosaz (Univ Lyon 3) ; Eliana Magnani (CNRS Univ.Bourgogne); Catherine Magne (Univ. Paris 1) ; Arlette Maquet (CNRS Univ.Bourgogne); Jean-Noel Matthieu (Paris) ; Michel Parisse (Univ Paris 1) ; Bruno Phalip (Univ Clermont 2) ; Denyse Riche (Univ Lyon3) ; Pierre Riché (Univ Paris 10) ; Josiane Teyssot (Univ Clermont 2) Nathalie Verpeaux ( Univ. Paris 1)

Contact : siteclunisiendeblesle@orange.fr ou Mairie (pour inscriptions) : 04 71 76 20 75

Conférence " Cluny en Auvergne " le vendredi 23 avril en l'église Saint-Priest de Volvic

par Arlette Marquet (contact : Mairie de Volvic 04 73 33 50 38)

Exposition "Cluny, apogée de l’art roman" à Cluny", du 29 juin au 30 septembre à l’abbaye de Cluny.

Dans le cadre du 1100e anniversaire de l’abbaye de Cluny, « Cluny 2010 », le Centre des monuments nationaux présente l’exposition « Cluny, apogée de l’art roman», du 29 juin au 30 septembre à l’abbaye de Cluny. Dans le Cellier et le Farinier, l’exposition s’organise en huit sections autour d’œuvres exceptionnelles de la sculpture, de l’orfèvrerie et aussi de précieux manuscrits médiévaux. La première salle, le Cellier, accueille 5 sections qui permettent de découvrir successivement les débuts de l’art dans l’univers clunisien, la vie liturgique, l’organisation du monastère et Cluny en France et hors de France.

Chapiteaux et sculptures provenant de différents sites clunisiens illustrent les évolutions de la sculpture de Cluny et de ses dépendances (Mozac, Nevers, Toulouse, San Benedetto Po,…). De nombreux vestiges du cloître de Cluny, réalisé par l’abbé Pons vers 1115-1120, seront présentés pour la première fois au public, permettant ainsi de découvrir la richesse artistique de l’abbaye de Cluny au début du XIIe siècle et notamment illustrer l’organisation du monastère. A l’étage, dans le Farinier, 3 sections permettent d’apprécier la beauté des manuscrits clunisiens ; de découvrir les parties orientales de la grande église Cluny III et enfin de comprendre la diffusion de l’art des sculpteurs ayant œuvrés à Cluny. Sont ainsi présentés de façon totalement inédite des manuscrits écrits et illustrés au scriptorium de Cluny aux XIe et XIIe siècles.

La Bibliothèque nationale de France a accordé un prêt exceptionnel afin qu’une dizaine de ces très précieux manuscrits reviennent sur leur lieu de création plusieurs siècles après leur réalisation. Le Ildefonsa de Parme, le lectionnaire de Cluny (Musée National du Moyen Âge, Paris) sont mises en regard avec, par exemple, les Homélies de saint Augustin sur l’Evangile de saint Jean (Bibliothèque nationale de France). Dans la deuxième partie du Farinier, les parties orientales de la grande église sont mises à l’honneur. Les grands chapiteaux du rond-point, la barrière de chœur, des fragments de pavage sont mis en regard et permettent ainsi d’approcher l’intérieur de cet édifice. Les historiens de l’art ont pu mettre en évidence que les sculpteurs de Cluny se sont vu confier des réalisations hors de la grande abbaye clunisienne. Ainsi, des œuvres sculptées par les mêmes hommes sont présentées à proximité des chapiteaux de Cluny : chapiteaux de la Madeleine de Vézelay (sous réserve), fragments sculptés provenant notamment de Valence et de Savigny.

Lieu : farinier et cellier de l'abbaye de Cluny
Producteur : Le Centre des monuments nationaux

Renseignements :
Abbaye de Cluny
03 85 59 89 93

PONT-SAINT-ESPRIT: Une cuve baptismale en plomb du XII e siècle

Du temps des Carolingiens, aucun alchimiste n'a réussi à transformer le plomb en or. Ni avant, ni après d'ailleurs. Raison pour laquelle, la cuve baptismale languedocienne du XII e siècle que le musée d'art sacré à Pont-Saint-Esprit présente depuis 2008, est en plomb. Et de plus, elle est couverte de motifs iconographiques, en relief. Ce qui participe à sa rareté. Mais pas à son exclusivité.
Pour trouver d'autres cuves de ce type, il faut se tourner vers la Normandie et l'Angleterre. Plus proche de nous géographiquement, la cathédrale de Perpignan possède elle aussi une cuve baptismale en plomb. Mais sans décoration figurée. D'ailleurs en dehors de la Cerdagne (à l'ouest des Pyrénées Orientales) et du Roussillon, les cuves baptismales en plomb se font rares.

Alain Girard, le conservateur des musées du Gard, souligne « que la proximité stylistique de cuves de Berneuil (Somme) et d'Espeaubourg (Oise) permet de considérer que les artisans fondeurs se déplaçaient, avec leurs moules, au gré des commandes. Et en fonction de l'iconographie voulue et des dimensions souhaitées, ils assemblaient les panneaux. » La cuve en plomb acquise provient d'un presbytère héraultais. De forme tronconique, elle se compose de cinq panneaux entièrement sculptés sur leur face extérieure. Le Christ en croix et les quatre évangélistes sont représentés.

Son iconographie semble être du XI e siècle. « Cependant, des détails de la décoration tendent à prouver que les sculptures ont été retravaillées », assure le conservateur en chef. Cette cuve peut être datée du XII e siècle.

Le thème de la crucifixion reste rare dans l'art roman. Le Christ est représenté en parousie, c'est-à-dire à son retour glorieux, moins rarement sur les tympans des églises. Tel est le cas à Saint-Gilles (Gard). Pour l'église, il s'agissait, dans la vallée du Rhône et en Languedoc, de combattre les doctrines hérétiques, en particulier celle de Pierre-de-Bruys, répandues au XII e siècle. Selon Alain Girard, « la cuve apparaît donc comme un manifeste d'orthodoxie. »


Espagne: visite le 17/4 de l'église Wisigothe de San Pedro de la Nave

Nous avons reçu une proposition de visite de l'église Wisigothique de San Pedro de la Nave qui fait partie du chemin de Compostelle.

Vous trouverez plus d'information sur l'église sur le blog associé: http://sanpedrodelanave.blogspot.com

“Peregrinos por un día” partirá de la iglesia más antigua de la Diócesis


Regresa en abril la iniciativa “Peregrinos por un día”, que pretende recorrer diversos tramos de los Caminos de Santiago por la Diócesis de Zamora, cuidando su contenido espiritual. El próximo sábado 17 de abril se hará el tramo entre la iglesia visigótica de San Pedro de la Nave y la localidad de Muelas del Pan.

Zamora, 12/04/10. El próximo sábado, día 17 de abril, la Delegación Diocesana de Religiosidad Popular emprende un nuevo itinerario por los Caminos de Santiago. Se trata de una nueva edición del programa “Peregrinos por un día”, que recorrerá esta vez el tramo entre San Pedro de la Nave y Muelas del Pan.

La actividad comenzará a las 9,30 horas con una meditación que servirá como pauta para el camino, unos 8 kilómetros a pie. Al llegar a Muelas se sellarán las credenciales en torno a las 11,45 horas, y a continuación se celebrará la eucaristía en el templo parroquial, precisamente dedicado al Apóstol Santiago. Se terminará la mañana con un tiempo de convivencia en torno a un café, gracias a la colaboración del Ayuntamiento de Muelas del Pan con la parroquia y con la convocatoria.

Las personas que lo deseen, como en las etapas de meses anteriores, puede inscribirse para el autobús de ida y vuelta de Zamora, que saldrá a las 9 horas del sábado de la Plaza de la Marina (en la acera de los institutos). Tendrán que hacerlo en el Seminario San Atilano antes del jueves 15. Esta etapa de “Peregrinos por un día” partirá, por lo tanto, de la iglesia más antigua de la Diócesis de Zamora, y también de la provincia, pues se data su construcción a finales del siglo VII. Durante la Edad Media fue un importante nudo en los caminos jacobeos, acogiendo a los peregrinos en lo que fue un centro monástico.

Éste es un itinerario menos conocido y menos transitado, el llamado “Camino Portugués de la Vía de la Plata”, que parte de la ciudad de Zamora y, a través de las comarcas de Alba y Aliste, se adentra en Portugal por Quintanilha, pasa por Braganza y Vinhais, y retorna a territorio español, llegando a Verín y Orense. Allí conecta con el llamado Camino Sanabrés o Mozárabe, el que recorre el noroeste de la provincia de Zamora.

Se trata, en definitiva, de diferentes itinerarios que históricamente pretendían acortar recorrido respecto de la Vía de la Plata (Mérida-Astorga), y facilitar el recorrido. Hoy día, son cada vez más frecuentes los peregrinos que recorren estas vías alternativas, que evitan el masificado Camino Francés, buscando paz y soledad, además de paisajes de una gran belleza.

A partir de los datos históricos existentes, este Camino Portugués se recupera en torno al año 2002, encargándose la Fundación Ramos de Castro de su señalización completa en territorio español. La creación del Albergue de Alcañices y otras iniciativas locales son signo de la vitalidad de este itinerario. El tramo portugués está peor señalizado, aunque ya se están avanzando proyectos de alojamiento para peregrinos, como el de Castro de Avelas, localidad próxima a Braganza.

La Delegación Diocesana de Religiosidad Popular de Zamora se marca como objetivo, en estas convocatorias mensuales de “Peregrinos por un día”, divulgar la conciencia del paso de numerosas rutas jacobeas por nuestro territorio, tan próximo a Galicia, así como profundizar en la dimensión religiosa como la fundamental del Camino.

Precisamente, la atención pastoral a los peregrinos no puede ser algo aislado de un párroco o de una Diócesis. Desde la Delegación se lleva algún tiempo estableciendo relaciones con el resto de Diócesis por las que transcurre la Vía de la Plata (Sevilla, Badajoz, Cáceres, Plasencia, Salamanca, Astorga), así como con sacerdotes portugueses de la Diócesis de Braganza interesados en el Camino de Santiago. Próximamente va a publicar el horario de cultos en los templos zamoranos del Camino, pero se desea hacerlo conjuntamente con las Diócesis vecinas.

Fuente: Delegación Diocesana de Medios de Comunicación Social.

Exposition en Saône-et-Loire: L'art roman en héritage

Entre tradition et continuité, 15 artistes et artisans d'art ont planché sur le thème de l'art roman. Résultat : une exposition magnifique aux Écuries de Saint-Hugues.

On ne pouvait rêver plus bel écrin pour cette exposition, proposée par neuf artisans de la région et leurs invités, ayant travaillé sur le thème commun de l'héritage roman. Leurs réalisations, harmonieusement disposées parmi les colonnes médiévales des Écuries, n'en sont que plus belles.

Héritage ? « Ce qui reste de ce qui nous a été donné. Souvenirs qui nourrissent inconsciemment le travail actuel » écrit Michèle Clément, céramiste de Donzy-le-Pertuis au pied des incroyables créatures de son bestiaire fantastique. « Hériter, c'est recevoir, recueillir. Et vous êtes les dépositaires de cet art qui culmina aux XIe et XIIe siècles, déclarait Colette Xavier Rollai, adjointe à la culture de Cluny, lors du vernissage. Avec des thèmes qui nous parlent de l'homme, de l'ombre et de la lumière, de la vie et de la mort, de l'union du ciel et de la terre…, tout cela exprimé à travers tous les arts ici représentés dans cette superbe exposition. »

Vases gargouilles de Didier Bellamy, pleurants de la Charteuse de Dijon ou créations futuristes du sculpteur Christian Oddoux, tapisseries flamboyantes d'Eliane Leynes ou « vitraux textiles » de Mireille Vallet… : chacun dans son art, fort d'un héritage millénaire, dont celui du travail bien fait, venant le renforcer et le nourrir de sa personnalité et de son vécu d'homme ou de femme du XXIe siècle.

Monic Coutheron (CLP) - Le Journal de Saône et Loire

Info Écuries de Saint-Hugues du 2 au 29 avril de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 19 heures. Entrée libre.

Opinion: Pour la libre diffusion de la pensée : appel au « droit de résistance à l’oppression »

A l’occasion du lancement de la re-édition de « De la propriété littéraire » de Louis Blanc, Francis a rédigé sa préface, une forme d’engagement et de déclaration politique, que nous vous invitons à lire aujourd’hui.

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Pour la libre diffusion de la pensée : appel au « droit de résistance à l’oppression »

Dans un monde libre, il n’est pas de droit sans devoir. Le droit d’auteur ne peut donc être exonéré de devoir. A l’heure où le droit d’auteur est au centre du débat sur la liberté d’accès à la culture, il convient de rappeler aux auteurs quel est leur devoir.

Dire à ceux qui dans le monde artistique ont bénéficié d’une marchandisation sans précédent de la création sous toutes ses formes que si le destin de l’art aura été un temps de devenir lucratif, la finalité de l’art n’a jamais été de faire de l’argent, mais bien de produire de la conscience.

Dans ce contexte, il est du devoir de l’auteur de ne pas faire obstacle à la libre circulation de cette conscience.
Produire de la conscience, de la réflexion, du divertissement au sens pascalien du terme, et incidemment du plaisir, du bien-être intellectuel, ne peut et ne doit donc pas conférer à la société le droit de persécution sur les citoyens à qui la République doit garantir le libre accès à la culture comme à l’air que l’on respire, à l’eau que l’on boit, à la terre que l’on foule…

Toute tentative ayant pour objet d’entraver le libre accès à la culture au nom du droit de ceux qui contribuent à la produire, est une violation pure et simple des devoirs de l’homme par abus de ses droits, et en conséquence relève de l’oppression.

Étant entendu que le droit d’auteur ne peut être opposable aux droits de l’homme, nous voulons proclamer ce qui suit. Toutes les lois visant à initier de manière contraire aux principes élémentaires de la République française une répression tyrannique sur la libre diffusion de la pensée, sont tout simplement en contravention avec ces droits supérieurs au droit d’auteur que sont les droits de l’Homme.

L’action de tous ceux qui se lèvent aujourd’hui pour s’opposer aux mesures liberticides imposées par les détenteurs du pouvoir économique, avec le soutien des artistes qui leur sont désormais soumis, découle de la stricte application du droit fondamental que constitue l’article 2 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 annexée à la constitution du 4 octobre 1958, à savoir : « le droit de résistance à l’oppression ».

Quant au droit de propriété, qui est également un droit de l’homme, il ne peut être opposable de manière certaine au droit d’être un homme. Surtout lorsqu’il s’agit de propriété intellectuelle.

Car la fixation du droit intellectuel est en elle-même une atteinte raisonnée aux droits humains, dans la mesure où le droit de se servir de ses oreilles pour écouter par exemple, ou de ses yeux pour voir, ne peut être contraint par une entreprise humaine quelle qu’elle soit. Cela sans remettre en cause le premier de tous les droits de l’homme : celui d’être un homme, c’est-à-dire de jouir pleinement des facultés humaines que la nature lui confère, et dont l’usage des cinq sens est la fonction vitale élémentaire.


Le fait de procéder librement et gratuitement à la fixation d’un élément activant l’un des sens pour animer la conscience de l’être humain ne peut être considéré comme un vol, car de même que la liberté des uns s’arrête à la liberté des autres, la limite de la propriété intellectuelle doit s’arrêter là où commence la liberté d’en jouir.

De même, il reste à établir ce qui dans une pensée est la part qui appartient à celui qui pense, et celle qui appartient à ceux qui l’ont inspiré. Il revient donc à chacun de considérer que la transaction qui aboutit à la création du droit intellectuel ne peut se substituer aux principes essentiels et constitutifs de la personne humaine. Car nul ne peut dire comment l’idée advient à l’entendement, et nul de ce fait n’a le droit de circonscrire la conscience, au point de réduire sa valeur à celle de l’argent. La valeur vénale de l’art doit donc demeurer une valeur facultative à débattre et non une valeur imposée.

Ainsi, la morale doit donc établir que n’étant pas soumise aux seules lois du marché, la convention sur le droit intellectuel doit être régulée par la conscience humaine sans que l’intérêt particulier ne prévale sur l’intérêt général. Comme l’écrivait Jean-Etienne- Marie de Portalis, fondateur du droit civil : « La loi est faite pour les hommes et non les hommes pour la loi. » A ce titre, aucune loi fût- elle issue de la société des hommes ne peut légalement s’opposer au droit humain.

Voilà pourquoi j’appelle, par la présente, tous les intellectuels et artistes dignes de ce nom à déclarer hors la loi les mesures visant à corrompre la neutralité des réseaux d’échange présents et futurs assurant la libre diffusion de la pensée et qui, en ce début de XXIe siècle, participent du droit humain à la liberté.

L’art est comme l’air, il est l’air de l’esprit. L’être humain n’a pas plus à payer pour l’air qu’il respire que pour l’art qui l’inspire : il doit être établi que l’art est un droit de l’âme.

Fait pour valoir ce que de droit,
au Soleil,
136 bd de Ménilmontant,
à Paris,
le 26 août 2009.

Le texte de Francis Lalanne et celui de Louis Blanc sont télé­char­geables gra­tui­te­ment au for­mat PDF sur le site de l’éditeur :
http://www.edysseus.com/editions