Romanes.com

Esla: des glossaires illustrés à découvrir

Esla, dont nous avions déjà annonce ses expositions et visites commentées du patrimoine saintongeais, présente sur son blog d'intéressants glossaires illustrés sur l'Art Roman.

Bonne (re)découverte !

Prades: Journées Romanes : une 42 e édition de haute tenue

Elle a drainé, du 5 au 12 juillet, une centaine de participants et visiteurs autour de la thématique "Mémoire, tombeaux et sépultures à l'époque romane". En cette fin d'été, un bilan s'imposait.

Ce sont elles qui, chaque année, ouvrent le ban des festivités de la saison culturelle estivale en Conflent. Les "Journées Romanes", organisées par la dynamique association culturelle de Cuxa, sont depuis 42 ans l'incontournable rassemblement de passionnés de l'art roman sous toutes ses expressions. L'édition 2010 était placée sous la thématique des "Mémoires, tombeaux et sépultures à l'époque romane". Un thème certes sombre, mais comme le fait à juste titre remarquer Marie-Christine Charlet, "l'abeille ouvrière" de cette manifestation : «C'est un sujet qui nous intéresse et nous concerne tous, petits et grands de ce monde. Et quelque part, ce questionnement sur "l'après" d'une échéance programmée dès notre naissance : la mort, rassemble les individus ». De fait, une centaine de personnes – dont une soixantaine d'étudiants venus de France, de Catalogne sud et de Belgique et une dizaine de professeurs européens – ont fréquenté les "Journées Romanes". Idem pour les excursions qui ont émaillé le programme. Bien évidemment, certaines visites, découvertes ou sorties ont particulièrement séduit les participants.

Les points forts La première journée fut jalonnée par deux interventions remarquables : celle de Cécile Treffort, de l'Université de Poitiers, qui a parlé des "monuments de l'indicible" et analysé les inscriptions funéraires dans une conférence introductive «de très haut niveau» a souligné Marie-Christine Charlet. Et celle, dans l'après-midi, d'Anna Thirion, étudiante à l'Université Paul-Valéry de Montpellier, qui, avec le concours du CNRS et l'aide logistique apportée par l'association MAP-Gamsau de Marseille, a essayé de restituer, en direct et en images de synthèse, l'ancienne tribune de Saint-Michel.

Les sorties marquantes «Le 7 juillet, nous sommes restés en Roussillon avec la visite des monuments et sculptures funéraires du cloître d'Elne, mais également du Monestir-del-Camp, de Montesquieu, de Sainte-Marie du Vilar, de Laroque-des-Albères, sous la conduite de Géraldine Mallet, d'Olivier Poisson et de Cécile Treffort» reprend notre interlocutrice. Deux jours après, le 9 juillet, deux autobus acheminaient les groupes jusqu'à La Bisbal et dans la campagne environnante visiter les églises de Canapost, de Sant Miquel et de Sant Tomàs de Fluvià. «Nous y fûmes reçus avec beaucoup de gentillesse et avec un concert d'accueil offert par les membres d'une association locale chargée de la rénovation et de la restauration de ces lieux saints : une fort agréable surprise».

Enfin le 10 juillet, un concert, payant, venait (presque) clore en beauté et talentueusement l'édition 2010 dont les nostalgiques et les professionnels pourront retrouver trace, l'an prochain, grâce à la revue complète des Cahiers de Saint-Michel de Cuxa (*).

(*) Vendus 30 euros l'unité. Se renseigner auprès de l'association culturelle de Cuxa, 33 rue du Conflent, 66500 Codalet. Sur le site : www.cuxa.org Par courriel : contact@cuxa.org
A lire prochainement : l
e bilan de l'édition 2010 de l'Université Catalane d'Eté dans notre édition du samedi 28 août.

La chapelle de Berzé-La-Ville

Le Blog de Narthex présente la très belle chapelle de Berzé la Ville, et sa fresque peinte d'expression orthodoxe, preuve que ce style avait court à cette période en France.

Selon la "vita" de saint Hugues par le moine Gilon, un incendie se déclara, à la suite d'un orage, dans la chapelle de Berzé, alors que l'abbé dormait dans une chambre contiguë. celui-ci eut miraculeusement la vie sauve. Les moines Seguin et Foulcher furent chargés de la restauration du doyenné clunisien. Les remarquables fresques romanes de cette chapelle manquèrent d'être exportées aux Etats-Unis. La mécène Joan Evans, acheta le sanctuaire et en fit don en 1947 à l'Académie de Mâcon, qui en est toujours propriétaire. [...]
Commandées par saint Hugues, elles ont sans doute été exécutées après sa mort, sous Pons de Melgueil (1109-1122). Influencé dans ses choix artistiques par ses voyages en Italie, notamment auprès de l’abbé Desiderius (1158-1087) qui entreprit la reconstruction du Mont-Cassin, Hugues de Semur a voulu rivaliser avec les peintures alors réalisées dans les grands centres religieux de Rome et de sa région. Les fresques de Berzé sont réalisées sur un enduit humide (a fresco) et les détails sont repris a secco.
La chapelle de Berzé-la-Ville est ouverte tous les jours, du dernier samedi de mars au 2 novembre.
Horaires d'ouverture :

mars, avril, octobre et novembre : 10h-12h / 14h-17h30
mai, juin et septembre : 9h-12h / 14h-18h
juillet et août : 9h-12h30 / 13h30-18h

Tarifs : Individuel : 3 €, Demi-tarif : 1,50 €(étudiants et enfants de 12 à 18 ans), Tarif réduit : 2 € (famille nombreuse, carte Cezam), Groupe (dès 20 visiteurs) : 2 € par personne
Visite guidée : 30 € pour le groupe (sur réservation, en français)

Académie de Mâcon ~ Hôtel Senecé, 41 rue Sigorgne, 71000 MACON
Tél : 09 75 60 45 35 - Tél. / Fax : 03 85 38 81 18
Courriel :
academie.macon@wanadoo.fr

Le site de l'académie de Mâcon : http://academiedemacon.pagesperso-orange.fr/

Saint-Lizier, un trésor de patrimoine à redécouvrir

Classé parmi les plus beaux villages de France mais aussi «Grand site de Midi-Pyrénées» dans la collection Ariège, Saint-Lizier apparait comme un joyau du Couserans que l'on n'a jamais fini de découvrir.

Au pied des Pyrénées, Saint-Lizier et son millier et demi d'habitants dominent le Couserans, paisiblement. Pôle d'attraction important en haute saison, les touristes sont nombreux a affluer jusqu'à la petite cité, et pour cause : son patrimoine historique et religieux, classé, est a bien des égards remarquable. En outre, il se situe sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, et comme nombre d'étapes de celui-ci, possède un charme qui lui est propre.

Dès les abords du village, on remarque la topographie particulière du village : une partie haute et une partie basse. De l'époque gallo-romaine, Saint-Lizier a gardé cette configuration particulière que le visiteur découvre au fil de ses pas.

La « ville haute » se caractérise par le Palais des Évêques, qui domine la vallée. La partie basse, par l'église, véritable bijou de l'art roman teinté d'influences gothiques.

Celle-ci frappe d'abord par ses fresques colorées datant du XIème siècle et par son Christ en majesté du XIIIème, en son chœur, tout à fait admirable. Passé l'émerveillement que procure la découverte de l'édifice, le visiteur se plaît à parcourir le cloître, aux chapiteaux sculptés. Un havre de paix qui invite au recueillement et à l'apaisement.

Tout à côté du cloître se trouve l'ancienne sacristie qui abrite le Trésor des évêques du Couserans.

Incontournable lorsqu'on visite Saint-Lizier, la pharmacie du XVIIIème siècle se trouve aujourd'hui dans la maison de retraite, ancien Hôtel Dieu, et abrite une collection importante de flacons, bouteilles, pots en faïence, mis en valeur par de belles boiseries.

Quant au Palais des Évêques, autre lieu emblématique de Saint-Lizier, il est actuellement fermé pour cause de travaux, et sera pour les visiteurs, l'occasion de revenir en 2011, pour en profiter pleinement.

Une église romane influencée par le gothique, aux fresques colorées remarquables

Visites et animations à Saint-Lizier

Des visites commentées de l'église, du cloître et de la pharmacie ont lieu tous les jours (sauf le dimanche hors saison).

Nombreuses animations à venir en septembre, dans le cadre des Journées du patrimoine.

L'office de tourisme est ouvert chaque jour du lundi au samedi de 10 à 12 heures et de 14 à 18 heures et le dimanche de 15 heures à 18 heures de mi-mai à fin octobre. Contact : 05 61 96 77 77.

Source: La dépêche

Autun: fin de la restauration extérieure

De jour comme de nuit, la cathédrale Saint-Lazare du XIIe siècle séduit par sa belle architecture et son ambiance romanesque.

Rapidité

Commencée vers 1120, la cathédrale fut achevée dès 1 146. Le porche fut réalisé quelques années plus tard. Évolution. Des arcs-boutants ont été rajoutés au XIII e siècle pour apporter plus de stabilité aux nefs centrales et latérales en voûte brisée. Protection. La cathédrale, les hauts-quartiers ainsi que la ville moyenne, sont intégrés dans un secteur sauvegardé de 74 ha depuis 1973.

Dressée au cœur des hauts-quartiers d’Autun, la cathédrale Saint-Lazare se laisse fièrement admirer depuis tous points aux alentours de la ville. Considéré comme l’un des joyaux de l’art roman, l’édifice a vu sa construction s’achever vers 1 146 après seulement un peu plus d’un siècle de chantier. Une véritable prouesse technique pour l’époque. C’est en effet en 1 120 que débuta la construction de cette église de pèlerinage au départ destinée à abriter les reliques de saint Lazare, conservées jusque-là dans l’ancienne cathédrale Saint-Nazaire du V e siècle. Cette brièveté des travaux confère ainsi à l’ensemble une remarquable homogénéité.

Bâtie sur le modèle de l’abbatiale de Paray-le-Monial, Saint-Lazare possède, tout comme à Cluny et à Paray, une voûte en berceau brisé construite peu de temps après sa consécration comme cathédrale en 1 195. C’est à cette époque que furent ajoutés les arcs-boutants. Une flèche fut construite en 1 469 par le cardinal Rolin, fils du chancelier Rolin, au-dessus de la croisée du transept, à la place d’un clocher roman détruit par la foudre. L’ensemble atteint ainsi 80 mètres de haut.

Ancienne bibliothèque, la salle capitulaire rassemble aujourd’hui une trentaine de chapiteaux, réalisés pour la plupart par Gislebertus et extraits lors de la rénovation des piliers soutenant le clocher. Les chapiteaux représentent des scènes bibliques ou des créatures extraordinaires.

Conservation exceptionnelle

Mais sa réputation mondiale, la cathédrale d’Autun la tient principalement grâce au fameux tympan de son portail, œuvre majeure de la sculpture romane (voir article ci-contre). Cette sculpture doit son exceptionnelle conservation à la fois à l’artex qui l’a abrité des intempéries et au fait que, cachée par une couche de plâtre au XVIII e siècle, elle ne sera remise au jour qu’au début du XIX e siècle, après les destructions révolutionnaires. La tête du Christ, longtemps disparue, fut retrouvée et léguée par un particulier au musée Rolin avant d’être remise en place en 1948.

Nouvelle campagne de restauration

Achevée en octobre 2009, la rénovation du tympan a marqué la fin d’une vaste opération de restauration extérieure de la cathédrale concernant les maçonneries, charpentes et couvertures. Celle-ci aura duré près de vingt ans sans interruption, pour un montant global de plus de 8 millions d’euros engagés par l’État.

Une nouvelle campagne de restauration débute désormais sur les cinq chapelles. Parallèlement, une étude portant sur la restauration générale intérieure de la cathédrale inclut une réflexion sur l’aménagement d’un trésor qui permettrait de présenter à nouveau au public le suaire de Saint-Lazare, pièce majeure de l’art textile islamique. Une réflexion est enfin menée sur le réaménagement liturgique du chœur et la réinstallation de la grande garniture d’autel, chef-d’œuvre de l’orfèvrerie du XVIII e siècle. Afin d’accompagner cette remise en valeur des intérieurs, un programme pluriannuel de restauration de l’ensemble des tableaux et des ornements liturgiques (700 pièces) est en cours.

Nicolas Manzano / Le Journal de Saône-et-Loire

Livre: Cluny 910-2010 : Onze siècles de rayonnement

Les célébrations de Cluny sont l'occasion de la publication de cet immense livre qui tente de retracer la vie de cet ordre monastique.

910-2010: onze siècles se sont écoulés depuis la fondation de la grande abbaye bourguignonne de Cluny. À l'occasion de ce onzième centenaire, l'ouvrage Cluny 910-2010, onze siècles de rayonnement convie à la découverte de la prestigieuse histoire de l'abbaye et de son incomparable contribution à l'émergence de la culture européenne. Le concours d'une quarantaine de spécialistes, réunis sous la direction de Neil Stratford, dévoile le rôle majeur de Cluny et de ses dépendances en France, dans les Pays-Bas, en Angleterre, dans les pays germaniques (l'Empire), en Espagne du Nord et en Italie du Nord. Fruit de l'avance très marquée des études clunisiennes depuis quelques années, ce volume témoigne de l'influence spirituelle et artistique de l'ordre, de sa création au XIXe siècle, dans le monde occidental.


Cluny 910-2010 : Onze siècles de rayonnement, Neil Stratford, Hartmut Atsma, Françoise Bercé, Quitterie Cazes, 487 pages, Editions du Patrimoine Centre des monuments nationaux (17 juin 2010)

Alsace: Chemin d’art sacré Aline Falco

Le 5 e volet de notre balade sur le « Chemin d’art sacré » nous mène à l’église romane Saints-Pierre-et-Paul de Sigolsheim où Aline Falco expose jusqu’au 30 septembre des enluminures baroques et médiévales sur le thème des femmes de la Bible.

Jézabel, la Reine de Saba, Myriam, Shééra… : « On les connaît bien mal, et pourtant, elles sont présentes et précieuses à chaque page de la Bible ! Les femmes… tantôt bonnes ou mauvaises, parfois séductrices ou prophétesses, merveilleuses ou redoutables, excessives ou audacieuses, mais toujours entières », explique Aline Falco qui s’exprime avec la technique de l’enluminure.

Après des études d’arts plastiques et d’histoire de l’art, elle a en effet étudié l’enluminure et la calligraphie à Angers. Mêlant sa passion pour l’art nouveau et l’art médiéval, elle crée des pages enluminées, avec un souci perpétuel des techniques du Moyen Âge.

Divers supports

Elle exerce son métier à Strasbourg où elle organise des cours et des stages ainsi qu’à Paris.

À Sigolsheim, Aline Falco présente dix enluminures baroques et dix enluminures médiévales utilisant le parchemin, le papier, la feuille d’or et d’argent, les encres et les pigments.

Source et images: L'alsace.fr

Conzac: concerts en la chapelle des Templiers et l'église


Située sur la commune de Saint Aulais et, par là même, sur le tracé de l'une des voies secondaires qui mènent à Compostelle, l'édifice religieux a abrité le concert qui a clos la balade. « Il s'agit de deux joyaux du territoire classés parmi les plus beaux édifices d'art roman du Sud-Charente », souligne Laetitia Copin.

La guide conférencière de Via Patrimoine, partenaire du Pays Sud-Charente à l'initiative d'Un Été roman, a animé les visites.

« L'aspect extérieur de la chapelle bâtie au XIIe siècle est austère, caractéristique de l'architecture des Templiers proche de celle développée par les Cisterciens. Sa richesse réside dans ses peintures murales qui représentent une scène de bataille contemporaine à la chapelle. C'est exceptionnel ! »

source et illustrations: Sud Ouest

Concerts de chants grégoriens au Thoronet

Chamade organise une série de concerts grégoriens avec les Chantres du Thoronet et le soliste Damien Poisblaud, à l’abbaye du Thoronet

Le premier concert a eu lieu le samedi 9 mai à 20h30 : Chants cisterciens.

Les suivant seront :
- Samedi 20 juin à 20h30 : Chants cisterciens (15€)
- Mardi 7 et jeudi 9 juillet à 20h30 : Aux sources du chant sacré , chants d’offrande (20€)
- Samedi 26 septembre à 20h30 : Les secrets du grégorien (15€)

Réservation : +33 6 72 20 28 42

Ensemble Dialogos: prochain concerts


28 août - Festival de musique sacrée et baroque, Froville, France
• Abbo Abbas, polyphonies françaises et anglaises de l’an mil, www.festivaldefroville.com
5 septembre - Festival Klang Wege, Bonn, Allemagne
• Barlaam & Josaphat, une version christianisée de la vie de Bouddha, www.kah-bonn.de
9 septembre - Eglise Notre Dame de Sablé-sur-Sarthe, France
• Laudis vox et organi, plain-chant et premières polyphonies, www.abbayedesolesmes.fr
18 septembre - Festival Kultursommer, Speyer, Allemagne
• Abbo Abbas, polyphonies françaises et anglaises de l’an mil, www.vokalmusik-romanische-strasse.de
30 septembre - 1 octobre - Rencontres professionnelles Bureau Export de Berlin, Allemagne
• Barlaam & Josaphat, une version christianisée de la vie de Bouddha (réservé aux professionnels)
2 octobre - Musiekcentrum De Bijloke, Gand, Belgique
• Barlaam & Josaphat, une version christianisée de la vie de Bouddha, www.debijloke.be
7 octobre - Festival de Flandres-Mechelen, Geel, Belgique
• Barlaam & Josaphat, une version christianisée de la vie de Bouddha, www.festivalmechelen.be
3, 5, 6 novembre - White Light Festival, Lincoln Center, New York, Etats-Unis
• Judith, une histoire de la Croatie renaissante, http://new.lincolncenter.org

Livres: JR Gaborit: La Sculpture Romane (à paraître)

Jean-René Gaborit, ancien conservateur en chef du département des Sculptures du musée du Louvre, publie une somme sur la sculpture romane chez Hazan.
Ce livre, que l'on peut classer dans les beaux livres, 440 pages, est déjà réservable en librairies pour une sortie fin octobre, et quelques pages d'aperçu sont disponibles par l'éditeur: 9782754103602.pdf

Voici son synopsis:

Même si la définition de l’art roman et, plus encore peut-être, sa dénomination, font l’objet de contestations, le phénomène que recouvre ce terme, c'est-à-dire le profond renouvellement qui se manifeste, dans toute l’Europe occidentale, entre la fin du Xe siècle et le milieu du XIIe siècle, tant dans l’architecture que dans les autres domaines de la création artistique, apparaît comme une évidence. L’une des caractéristiques de ce renouvellement est incontestablement l’importance croissante donnée à la sculpture, avec en particulier l’extraordinaire essor de la sculpture monumentale dont on peut voir des témoignages jusque dans les édifices les plus modestes. Après divers essais, parfois assez timides, durant la période dite du « premier art roman », la sculpture connaît, dès les dernières décennies du XIe siècle, un soudain épanouissement qui culmine dans la première moitié du XIIe siècle avec un grand nombre de réalisations majeures : portails et façades, cloîtres, décors intérieurs. Mais la recherche constante de nouvelles formules et, sans doute aussi, la volonté d’accompagner les innovations dans l’art de bâtir ont amené les sculpteurs à multiplier les expériences ; les rapports entre sculpture et architecture sont ainsi pensés de différentes façons ; le traitement de la figure humaine évolue et l’ornement se diversifie. De nombreux ouvrages ont été consacrés, partiellement ou totalement, à la sculpture romane ; parce qu’il est bien difficile de dresser un tableau chronologique cohérent d’un art dont l’évolution, sur une période relativement brève, n’a rien de linéaire, l’approche choisie a été essentiellement régionale, mettant l’accent sur la diversité, bien réelle qui caractérise les principales « provinces » de l’art roman. Le présent ouvrage tente une autre démarche : mettre en valeur, par une analyse plus typologique, ce qui fait l’unité de la sculpture romane : sources d’inspirations communes, recours aux mêmes modèles (même si l’interprétation en est très variée), adaptation aux mêmes schémas iconographiques, solutions parallèles adoptées pour répondre aux mêmes nécessités. La connaissance de la sculpture romane permet sans doute, du fait de ce mélange d’unité et de diversité, de mieux comprendre la culture de la société des XIe et XIIe siècles, société marquée par la violence, que les structures de la féodalité divisent et cloisonnent mais à laquelle, en dépit de crises profondes, un certain renouveau économique et l’omniprésence de l’Église, à travers la constitution du réseau paroissial, l’action des ordres monastiques et les pèlerinages, ont donné une réelle unité.

France 1500, l’art pictural à l’aube de la Renaissance Par jean luc deuffic le mercredi 28 juillet 2010, 10:35 - Exposition

La galerie Les Enluminures présente :
France 1500, l’art pictural à l’aube de la Renaissance
Au Louvre des antiquaires
Du 9 septembre au 28 novembre 2010

L’exposition proposée par la galerie Les Enluminures se situe dans le sillon de l’événement culturel majeur de la rentrée 2010, “ France 1500, Entre Moyen Age et Renaissance ”, organisé par la Réunion des musées nationaux (Paris), l’Art Institute de Chicago et le concours exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France. L’exposition muséale se tiendra tout d’abord à Paris (Grand Palais, du 6 octobre 2010 au 10 Janvier 2011), puis à Chicago (à l’Art Institute du 26 février 2011 au 30 Mai 2011). L’exposition présentée par la galerie Les Enluminures rassemble approximativement 45 oeuvres d’art diverses parmi lesquelles des manuscrits, des livres d’heures, des miniatures, des coffrets ornementés de gravures ainsi que des vitraux. Les nombreux thèmes abordés tout au long de l’exposition – les humanistes français, le mécénat royal, la prédominance de Paris en tant que foyer artistique, l’influence de l’Italie et du Nord, les différents centres artistiques actifs, etc. – incitent à une redécouverte d’un art en plein épanouissement à l’aube de la Renaissance.
Cette exposition ne veut pas s’attaquer à l’épineuse question : il y a –t-il eu ou non une « Renaissance » française ? Elle ne soulève pas l’interrogation suivante « La période autour de 1500 signifie-t-elle la fin de la civilisation médiévale et l’aube d’un Age Moderne, d’une ère nouvelle » ? L’astucieux visiteur notera toutefois de nombreux témoins d’une modernité nouvelle : l’importance de l’impression, un abandon de certaines conventions artistiques, l’affirmation de l’individu, l’expansion de la communication au-delà des murs de la citée et des frontières, ainsi que la production de textes classiques et humanistes, etc. Les objets variés de l’exposition, leur richesse stylistique et esthétique, parlent pour eux-mêmes et encouragent le visiteur à les apprécier à leur juste valeur. Médiéval ou moderne – voir les deux – la Renaissance Française apparait comme un épisode extraordinaire de l’histoire européenne, un de ceux remarquablement complexes et glorieusement créatifs (dossier de presse /pdf/).

LES ENLUMINURES
Le Louvre des Antiquaires, 2 Place du Palais-Royal, 75001 Paris (France)
Tel: +33 1 42 60 15 58
info@lesenluminures.com
www.lesenluminures.com
(virtual exhibit www.lesenluminures-france1500.com)

Présentation de France 1500, Entre Moyen Age et Renaissance
sur sur le Site des RMN
| Lien |


L’annonciation, 1490/1495, Jean Hey,
Collection Mr & Mde Martin A. Ryerson,
The Art Institute of Chicago
© photography The Art Institute of Chicago 2010

Programme culturel associé :

Mercredi 13 octobre 2010
« France 1500. Entre Moyen Âge et Renaissance »
Par Elisabeth Taburet-Delahaye, directeur du musée de Cluny-musée national du Moyen Âge, Geneviève Bresc-Bautier, directeur du département des Sculptures du musée du Louvre, Thierry Crépin-Leblond, directeur du musée national de la Renaissance, Château d’Écouen. Les commissaires détaillent ensemble les enjeux de cette exposition : réévaluer une période mal connue mais cruciale pour l’art français et en dévoiler les chefs-d’oeuvre au grand public ; souligner l’attraction exercée par la France sur de nombreux artistes de l’époque ; explorer les diverses modalités d’une création foisonnante, en interrogeant les notions de continuité et de rupture entre Moyen Âge et Renaissance.
Mercredi 24 novembre 2010
« Anne de Bretagne, une reine « parfaite » ? »
Par Didier Le Fur, historien, spécialiste du XVIe siècle
Anne de Bretagne est l’une des rares reines de France dont on conserve encore le nom en mémoire. Pourtant le souvenir de celle qui eut le privilège unique d’avoir épousé deux rois de France est bien loin de l’image que cette femme voulut donner de son vivant. C’est à la redécouverte de cette image, celle d’une reine idéale telle qu’on la concevait à la fin du XVe siècle et aujourd’hui totalement oubliée des historiens, que Didier Le Fur consacrera sa conférence. A l’issue de cette conférence, une séance de dédicace sera organisée à la librairie.
Mercredi 1er décembre
« Les couleurs à l’aube des temps modernes »
Par Michel Pastoureau, historien, archiviste paléographe et directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes En Europe, le tournant des XVe et XVIe siècles constitue pour les couleurs une période de profondes mutations. Différents pigments et colorants jusque-là inconnus proviennent maintenant du Nouveau Monde. De nouvelles morales sociales et religieuses conduisent désormais à distinguer des couleurs vertueuses et d’autres qui le sont moins.
Surtout, la diffusion du livre imprimé et de l’image gravée contribue à la naissance d’un nouvel univers chromatique : le « noir et blanc ». En tous domaines, de nouveaux classements, de nouvelles pratiques, de nouvelles sensibilités modifient ainsi les rapports qu’hommes et femmes entretiennent avec les couleurs.
source: Pecia

Nuit romane ce soir à l'abbaye de Châtres

C'est un lieu magique au beau milieu des champs, un monument d'exception, privé et impossible à visiter pour des raisons de sécurité, admirable dans son écrin de verdure. Aussi la communauté de communes (CDC) de Cognac a-t-elle trouvé idéal ce magnifique site pour organiser une Nuit romane au pied de l'abbaye Notre-Dame-de-l'Assomption, ce soir à partir de 20 heures.

Le spectacle proprement dit commence à 21 heures, mais en attendant le lever de rideau, chacun peut venir, seul, en famille ou entre amis, pique-niquer au pied de cet édifice datant du XIIe siècle.

Initiées par la région Poitou-Charentes, les Nuits romanes sont relayées par les collectivités locales, en l'occurrence par la CDC. «L'objectif étant de valoriser les églises romanes par des manifestations, expositions, théâtre, concerts. la Région finance alors l'opération à 80%», explique Alain Riffaud, vice-président de la CDC chargé du développement culturel, du patrimoine et de l'éducation. Ce soir, après le pique-nique pour ceux qui le souhaitent, l'abbaye sera ainsi mise en valeur par plusieurs artistes. D'abord le collectif «ZO Prod», proposera une «promenade réflexive» avec des installations plastiques et théâtrales. Le quatuor à cordes Kadenza prendra le relais pour un concert de musiques traditionnelles juive et irlandaise et des oeuvres de Prokofiev.

À la nuit tombée, l'abbaye sera alors mise en lumière par Plein Feux, avant une vidéoprojection consacrée à son histoire. Et pour bien finir la soirée, quelques produits locaux seront alors proposés aux visiteurs.

Sous le signe du développement durable

La soirée se déroulera sous le signe du développement durable, avec toilettes sèches et tri des déchets.

Saint-Brice possède un savoir-faire réputé pour animer des soirées son et lumière historiques, avec un groupe de bénévoles experts en la matière.

Ils seront présents pour donner un coup de main. Quant à l'abbaye, avant d'aller passer une soirée romantique au pied de ses grands murs, autant déjà savoir «qu'elle fut fondée au XIe siècle par le seigneur de Bourg-Charente, en l'honneur de Notre-Dame et qu'elle appartenait alors à l'ordre régulier de saint Augustin» rappelle Cécile Delière, chargée de communication à la CDC de Cognac.

Les Anglais l'ont dévastée et elle fut restaurée grâce à Jean Le Bon en 1467. Les guerres de religions ont laissé l'édifice en piteux état, après les pillages et attaques successifs, au point d'être abandonné par les moines.

Vendue comme bien national après la Révolution, l'abbaye de Châtres a abrité une faïencerie en 1832, avant d'être désacralisée et de devenir une propriété privée. Aujourd'hui il reste l'église du XIIe siècle inscrite à l'inventaire des Monuments historiques depuis 1948.

Nuits Romanes à l'abbaye de Châtres, ce soir à partir de 20 heures.

Pique-nique possible sur place. Début des spectacles à partir de 21 heures.

Tél. 05.45.82.10.71. www.nuitsromanes.poitou-charentes.fr

Source: Charente Libre

Pons: Nuit romane le 03/08

C'est demain, mardi 3 août, que se déroulera la nuit romane de Pons, à l'hôpital des Pèlerins, à partir de 21 heures En préambule, vers 20 h 45, l'échange des bourdons de la marche Europa Compostella aura lieu sous la voûte, entre les marcheurs de Saintonge et ceux d'Aquitaine.

À 21 heures, la compagnie le Moulin Théâtre animera les lieux avec ses personnages fabuleux qui engagent une conversation improbable entre un guide et les pierres centenaires.

Ensuite, Nessim Bismuth taille la pierre et chante au rythme du ciseau et du burin, avant de rejoindre à 22 h 45, le collectif Samowar pour un concert où se mêlent avec bonheur batterie, saxo, violoncelle et autres.

À 23 h 30, place sera laissée à la découverte de produits régionaux, une dégustation qui offrira terrine de boudin, millas, confits de fleurs et autres délices locaux. Il est impératif de réserver les places pour la première partie du spectacle ou l'espace est limité. (1)

Une autre nuit romane sera proposée à Colombiers le 11 août. Sur les bords de la Seugne, vers port bateau, le conteur Daniel L'Homond racontera « Parfois les arbres ».

Puis retour sur le parvis de l'église aux lueurs des lampions pour découvrir l'illumination créée spécialement par l'Apmac, avant le concert du Quatuor Kadenza et le moment convivial de fin de soirée.

(1) Réservations au 05 46 96 13 31.

Sources: Sud Ouest, Photo: nadine julliard