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Presse: Conques, ses richesses et l’harmonie du lieu

Étiré à flanc de coteaux, le village enserre l’abbatiale Sainte-Foy suivant un arc de cercle. Le tout s’enchâsse dans un site superbe, en forme de “concha” (en latin, coquille). C’est Conques.

Classé “Grand site de Midi-Pyrénées”, répertorié parmi les “Plus beaux villages de France”, célèbre étape sur le chemin de Saint-Jacques, référence en matière d’architecture romane et d’orfèvrerie médiévale, Conques invite à la découverte, à la flânerie, respire une sérénité certaine.

Pour faire simple, peu de lieux en Midi-Pyrénées, voire en France, peuvent s’enorgueillir d’une telle accumulation de richesses. L’abbatiale romane et sa “forêt des chapiteaux”, les vestiges du cloître, le pont des pèlerins, le Trésor de l’an mil miraculeusement préservé des vicissitudes de l’Histoire (une visite incontournable !), les vitraux de Pierre Soulages..., ce village, si authentique, est une halte, immanquable, pour toutes celles et tous ceux qui visitent l’Aveyron.

Mieux. "Il y a quelque chose de plus qui tient de l’harmonie du lieu, assure Régine Combal, directrice de l’office de tourisme. On vient effectivement chez nous pour un tas de raisons, notamment notre patrimoine architectural. Mais Conques, c’est aussi une atmosphère particulière, spirituelle. La présence de la communauté religieuse en est, quelque part, le garant". La politique touristique de la commune n’est, bien sûr, pas étrangère à ce “supplément d’âme” ressenti dans chaque rue, aux abords de chaque monument.

L’utilisation de l’espace public prend, à Conques, tout son sens avec, en particulier, une signalisation en harmonie parfaite avec le lieu et une volontée affichée de recevoir tous les publics. La visite du village est ainsi aujourd’hui adaptée aux déficients visuels grâce à la mise en place de carnets de dessins en relief, de guides en gros caractères, de moulages et de maquettes tactiles.

Mais Conques, c’est aussi, désormais, une place ouverte aux métiers d’art et créateurs. Onze ateliers ou boutiques ont pignon sur rue et concourent à l’animation du site. Régine Combal, au demeurant, s’en félicite publiquement : "Leur implantation est une excellente chose. Qu’artisans et artistes prennent le devant sur le commerce de souvenir permet de préserver l’authenticité du lieu".

De la même façon, la directrice de l’office de tourisme voit d’un œil complice la “renaissance” du vin de Conques, avec un chai situé au débouché du chemin de Saint-Jacques , et une cave ouverte dans le village où l’on peut déguster trois vins et des tapas ("un délice !").

L’évidence est là, saisissante. A chaque pas posé. Conques s’arpente, se découvre en toute quiétude. Et à son rythme. Les visites y sont légion.

L’une, cependant, est vivement recommandée par Régine Combal en haute saison : la “nocturne” - tous les soirs, sauf programmation de grands concerts - des tribunes de l’abbatiale. "C’est vraiment à faire !". Une documentation permet à tout un chacun de découvrir les chapiteaux romans, tandis qu’un accompagnement à l’orgue et une illumination progressive des vitraux viennent parfaire la visite. Une autre façon de découvrir Conques qui, décidément, fourmille en son bourg médiéval de tant d’atouts et de curiosités.

Sources: Midi libre Photo:DANIEL BRUEL