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Exposition à la BnF de Manuscrits Carolingiens du 20 mars au 24 Juin

La BnF expose, du 20 mars au 24 juin, une soixantaine de manuscrits, de Charlemagne à Charles le Chauve pour découvrir l'ampleur et le rayonnement intellectuel et artistique de la Renaissance carolingienne.

Pendant le règne de Charlemagne, la controverse iconoclaste divisait l'Empire byzantin. Charlemagne se plaça au centre, ne permettant pas la destruction complète des images humaines (iconoclasme), mais n'allant pas non plus jusqu'à permettre leur vénération (iconodulie). Cette décision de ne pas être iconoclaste en principe, et de permettre d'utiliser les figures humaines avec modération, eut d'immenses conséquences, puisque c'est par l'art carolingien que l'art roman et l'art gothique se sont développés — si Charlemagne s'était rallié aux Iconoclastes, l'histoire de l'art de l'Ouest aurait été très différent.

"La Renaissance carolingienne a produit des manuscrits exceptionnels, dont beaucoup sont conservés à la BnF. Soixante d'entre eux ont été choisis pour illustrer les origines et la floraison de ce vaste mouvement intellectuel et artistique, et pour évoquer les conditions de leur production, ainsi que la circulation des artistes et des œuvres. Le rôle des empereurs carolingiens est présenté à travers leurs propres manuscrits, issus des écoles du palais ou d'autres ateliers : exécuté pour Charlemagne en 781-783, l'évangéliaire de Godescalc en est la pièce phare. Autour du noyau central que constituent les manuscrits impériaux gravitent les principaux foyers de création, tous liés à la dynastie carolingienne : parmi eux, l'abbaye de Corbie participe à la naissance de l'écriture caroline et à la transmission des auteurs classiques et des Pères de l'Eglise ; réceptacle de la générosité impériale, Saint-Denis est un centre de culture et d'échanges ; l'abbaye Saint-Martin de Tours, où Alcuin établit vers 800 une nouvelle version de la Bible, produit les Évangiles de Lothaire avant 851 ; les scriptoria de Reims symbolisent le renouveau de l'art classique ; à Metz, cœur de la réforme liturgique, l'évêque Drogon commande vers 850 des manuscrits somptueux aux reliures d'ivoire ; Saint-Amand, enfin, est le foyer du style franco-saxon, illustré vers 871-877 par la célèbre Bible de Charles le Chauve. Tout en développant une culture et un style propres, chacun de ces centres donne à voir la profondeur et la beauté de l'héritage carolingien. "
Infos pratiques : 20 mars > 24 juin 2007, mardi-samedi de 10 h à 19 h, dimanche de 12 h à 19 h, fermé lundi et jours fériés
site Richelieu | Galerie Mazarine
entrée : 7€ / tarif réduit : 5€
les expositions de la Bibliothèque nationale de France

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