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Edito - Art roman et Gothique - Décembre 2011


  Nous nous préparons à mettre en ligne des monuments de l'Art roman de l'Europe, vous pourrez découvrir suite à cette newsletter quelques premiers sites qui vous donneront une idée de la suite à venir, et elle sera nombreuse.

  Nous accueillons grâce à cela de nouveaux contributeurs sur la Suisse, et présentons pour la Norvège des clichés qui datent des années 1970, que l'on peut rapprocher pour l'état du monument à ce que vous pouvez voir dans les éditions  Zodiaques.

  C'est une occasion pour nous de montrer que l'Art roman est un art à multiples facettes, aussi bien dans la Peinture comme Zillis ou Saint-Chef, que dans la sculpture comme la Stavkirke de Gol ou le cloître Silos, ou dans le monumental ou le plus discret comme Andlau et Epfig. Il est important surtout en ce moment de se rappeler que l'art roman a été un des premiers langages artistique de l'Europe, Europe qui est si malmenée dans sa construction économique actuelle, mais qui repose sur une histoire presque millénaire dans sa construction.

  Par ailleurs, deux publications récentes sont à citer, celle de Jean-René Gaboritsur la Sculpture romane qui a obtenu trois prix Prix du Cercle Montherlant 2011 - Académie des Beaux Arts - Prix du SNA 2011, et celui de Valérie Chaix sur les églises romanes de Normandie, objet de sa thèse publiée chez Picard, ce qui dénote un talent prometteur de son auteur.

  Nous en profiterons pour conclure sur une anecdote que nous avons vécue cet été, lors de la visite d'Espalion, un couple de visiteurs Belges nous ont fait remarquer que nous avions un très beau livre sur l'Art roman (un Zodiaque), et qu'ils n'avaient pas cela en Belgique, il reste encore des trésors à connaître et découvrir, que cela soit dans les publications anciennes ou modernes ou des œuvres de l'époque qui ne cessent de nous surprendre !

Nous vous souhaitons un très joyeux Noël à tous, qu'il vous transmette la stabilité et l'espérance comme ces monuments millénaires ont su traverser les ages !

Nouveaux lieux:

  Alsace romane
    Epfig
    Andlau
  Midi-pyrénées romans
     Eglise de Perse d'Espalion
  Dauphiné roman
     Saint Chef: découvrez ses peintures de l'apocalypse uniques !
  Suisse romane
     Zillis et ses peintures
  Norvège romane
     Stavkirke de Gol (Oslo) églises de bois norvégiennes
  Espagne romane
     Santo Domingo de Silos

  Livres http://www.romanes.com/biblio/

Les églises romanes de Normandie, Valérie Chaix, 392 pages, Picard
Il s'agit d'une synthèse sur les églises romanes de Normandie, la dernière datant des années 1960. L'auteur dresse un portrait détaillé de l'architecture à l'époque romane en Normandie et tente, par l'archéologie et les manuscrits, de retrouver la mémoire des pierres : elle leur rend vie en rassemblant les indices de leur utilisation : Qui venait à l'église ? A quelle occasion ? Où se plaçait chaque groupe social ? Que s'y passait-il ? Pourquoi bâtir une église selon un plan plutôt qu'un autre ? Quel rôle temporel était joué par l'église ? Comment les puissants affirmaient-ils leur pouvoir par son intermédiaire ? L'auteur donne une envergure européenne à l'ouvrage en proposant systématiquement des comparaisons avec les autres milieux de l'Europe de l'Ouest, en particulier l'Angleterre. Elle parvient ainsi à définir ce qui fait l'originalité de la Normandie et à préciser les influences qui s'y sont exercées. L'illustration abondante invite à voyager dans le temps et dans l'espace et l'ouvrage peut être utilisé comme un guide de référence, des notices sur une quinzaine d'églises remarquables faisant le point sur ce que l'on sait de leur usage à l'époque romane. Cet ouvrage écrit dans un style simple, très documenté, s'adresse à un large public intéressé par l'art, l'architecture, l'histoire et la Normandie.

La sculpture romane - Prix du Cercle Montherlant 2011 - Académie des Beaux Arts - Prix du SNA 2011, Jean-René Gaborit, 440 pages, 440 pages
Même si la définition de l’art roman et, plus encore peut-être, sa dénomination, font l’objet de contestations, le phénomène que recouvre ce terme, c'est-à-dire le profond renouvellement qui se manifeste, dans toute l’Europe occidentale, entre la fin du Xe siècle et le milieu du XIIe siècle, tant dans l’architecture que dans les autres domaines de la création artistique, apparaît comme une évidence. L’une des caractéristiques de ce renouvellement est incontestablement l’importance croissante donnée à la sculpture, avec en particulier l’extraordinaire essor de la sculpture monumentale dont on peut voir des témoignages jusque dans les édifices les plus modestes. Après divers essais, parfois assez timides, durant la période dite du « premier art roman », la sculpture connaît, dès les dernières décennies du XIe siècle, un soudain épanouissement qui culmine dans la première moitié du XIIe siècle avec un grand nombre de réalisations majeures : portails et façades, cloîtres, décors intérieurs. Mais la recherche constante de nouvelles formules et, sans doute aussi, la volonté d’accompagner les innovations dans l’art de bâtir ont amené les sculpteurs à multiplier les expériences ; les rapports entre sculpture et architecture sont ainsi pensés de différentes façons ; le traitement de la figure humaine évolue et l’ornement se diversifie. De nombreux ouvrages ont été consacrés, partiellement ou totalement, à la sculpture romane ; parce qu’il est bien difficile de dresser un tableau chronologique cohérent d’un art dont l’évolution, sur une période relativement brève, n’a rien de linéaire, l’approche choisie a été essentiellement régionale, mettant l’accent sur la diversité, bien réelle qui caractérise les principales « provinces » de l’art roman. Le présent ouvrage tente une autre démarche : mettre en valeur, par une analyse plus typologique, ce qui fait l’unité de la sculpture romane : sources d’inspirations communes, recours aux mêmes modèles (même si l’interprétation en est très variée), adaptation aux mêmes schémas iconographiques, solutions parallèles adoptées pour répondre aux mêmes nécessités. La connaissance de la sculpture romane permet sans doute, du fait de ce mélange d’unité et de diversité, de mieux comprendre la culture de la société des XIe et XIIe siècles, société marquée par la violence, que les structures de la féodalité divisent et cloisonnent mais à laquelle, en dépit de crises profondes, un certain renouveau économique et l’omniprésence de l’Église, à travers la constitution du réseau paroissial, l’action des ordres monastiques et les pèlerinages, ont donné une réelle unité.


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