Chaque été depuis vingt-cinq ans, le festival de Beaune fait résonner en la basilique Notre Dame les divines envolées des grandes œuvres musicales des XVIIème et XVIIIème siècles. 2008 ne faillira pas à la règle et les mélomanes pourront écouter le Dixit Dominus de Haendel, l’Ottavia restituita al trono de Scarlatti et l’intégrale des Six motets de Jean Sébastien Bach, proposés par des exécutants aussi prestigieux que ceux du Collegium Vocale de Gand dirigés par P. Reuss, de l’orchestre de Turchini, placé sous la direction de A. Flori et de l’ensemble Les Eléments, dirigé lui-même par J. Suhubiette. La soirée étant réservée à l’audition des œuvres, les festivaliers ont tout le loisir de découvrir en cours de journée une région riche d’un patrimoine historique et monumental tout à fait exceptionnel. Ville favorisée par le chancelier de Bourgogne Nicolas Rolin - celui que l’on voit en prière auprès de la célèbre Vierge du Louvre peinte par Van Eyck - Beaune propose son musée du Vin mais aussi la visite de son Hospice, écrin du joyau que constitue le Jugement dernier de Rogier Van der Weyden. L’étape dijonnaise permet de découvrir la crypte de la cathédrale Saint Bénigne et le palais des ducs de Bourgogne édifié à l’époque où les « grands ducs d’Occident » apparaissaient comme les princes les plus puissants du continent, toujours présents au Musée des Beaux Arts à travers le superbe tombeau réalisé pour Philippe le Hardi, le premier de la lignée. Ce qui reste du transept monumental de l’abbaye de Cluny III laisse imaginer ce qu’était, avant sa destruction et sa transformation en carrière de pierres à la faveur de la Révolution, le plus grand édifice de l’Europe du XIIème siècle. Plus modeste , la chapelle de Berzé la Ville fournit l’un des meilleurs exemples de ce que fut, en matière de peinture, l’école bourguignonne de la fresque romane, bien différente de celles du Berry, du Poitou ou du Roussillon. Enfin, le pèlerinage de Vézelay, où l’église de la Madeleine fut brillamment restaurée au XIXème siècle par Viollet le Duc sera l’occasion pour les visiteurs, confrontés à la Pentecôte qui occupe le tympan du narthex, de renouer avec la spiritualité des temps médiévaux, celle qui animait le Cistercien Bernard de Clairvaux quand, au milieu du XIIème siècle, il prêchait en ce lieu inspiré la deuxième croisade.Le festival de la Roque d'Anthéron
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