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Joyeux Noël et meilleurs voeux pour 2010

Cette fin d'année se révèle sévère pour le Patrimoine Français: suppression de l'avis conforme des Architectes, Identité nationale, Article 52 de la Loi de Finance...

Le but de Blog a été de montrer que le patrimoine vit, et que l'on en vit, aussi bien par ses acteurs que ceux qui s'y intéressent.

Voici la liste raccourcie de monuments menacés par cette dernière loie que béatrice de Andia recense sur son blog:

Abbaye du Mont-St-Michel, achat par département de la Manche
Abbaye de Fontevraud, établissement public culturel touristique
Abbaye de Cluny
Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon

Grande Chartreuse à St Pierre de Chartreuse
Abbaye St Mathieu à la Pointe-St-Mathieu (en ruine)
Abbaye du Bec-Hellouin, affectée à une communauté et gérée par une association
Abbaye de Silvacane, affectée à une communauté et gérée par une association
Abbaye du Thoronet, affectée à une communauté et gérée par une association
Abbaye de Montmajour (ruines)
Abbaye de Jumièges (Arles)
Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Abbaye de la Sauve-Majeure (ruines)
Abbaye de Clairvaux (prison)
etc ...
Ste Chapelle de Paris
Ste Chapelle de Vincennes
Les chapelles des Châteaux de Fontainebleau
et de Versailles
etc ...
Eglise de Brou à Bourg en Bresse
Eglise St Nazaire à Carcassonne
Eglise d’Ablain-St Nazaire dans le Nord
Eglise du Val-de-Grâce
etc ...
Basilique St-Denis
etc ...

Imaginerait-on un Mont-Saint-Michel transformé exclusivement en hôtel pour touristes étrangers, et que les français n'auraient plus la possibilité de visiter ? C'est le second monument le plus visité après la Tour Eiffel, et un élément important du Patrimoine français.

Il en va de même pour tous ces monuments sauvés un jour par un certain Mérimée, qui a crée la notion de Patrimoine par la même occasion, et a forgé l'esprit des français à comprendre que ces monuments qui sont la trace de leur passé, sont aussi leur héritage et leur identité...

On veut nous faire croire par ailleurs que la seule culture est celle de la musique sur Internet pour nous faire oublier celle qui est réelle et palpable, celle qui est proche de chacun et qui a de multiples facettes qui ne change pas avec les modes passagères et qui n'appartient pas à des sociétés éphémères et résistent aux siècles comme des symboles stables de notre Culture.

Espérons que 2010 ne sera pas une grande braderie de tout ce que nous sommes et de tout ce qui est l'image de notre identité, et que nous puissions tous et toujours pouvoir contempler notre Patrimoine et en rester fiers !

Voeux d'AdR

Aquitaine: Trois sites gratuits le premier samedi du mois

PATRIMOINE. Le parc archéologique de Chassenon, l'Espace d'architecture romane de Saint-Amant-de-Boixe et l'église souterraine d'Aubeterre participent à cette opération

C'est Michel Boutant qui le dit : comme le voudrait l'adage, les cordonniers seraient les plus mal chaussés. Partant du même principe, la plupart des Charentais ignoreraient le formidable potentiel patrimonial de leur département. Alors, pour inciter les gens d'ici à découvrir ce patrimoine, le Conseil général a piloté une opération spécifique sur trois sites ouverts à l'année.

À partir de 2 janvier, l'Espace d'architecture romane de Saint-Amant-de-Boixe, le parc archéologique de Chassenon et l'église souterraine d'Aubeterre seront accessibles gratuitement, tous les premiers samedis du mois, à l'exception des mois touristiques de juillet et août.

Cette opération expérimen- tale vient en prolongement du Pass'Charente archéo qui avait permis cet été à 5 600 jeunes de moins de 16 ans de pénétrer sans payer au sein des sites patrimoniaux du département. « Les Charentais participent directement au financement des chantiers de rénovation. Il était normal qu'ils aient ce retour sur investissement dans une période où le public visé est essentiellement local », justifie le président du Conseil général.

Les enfants costumés

« On a sélectionné ces trois sites, d'abord parce qu'ils font partie des rares sites patrimoniaux ouverts à l'année, explique Isabelle Roy, directrice du patrimoine au Conseil général. Tous sont équipés de systèmes audioguide. Par ailleurs, on est certain que le personnel a un discours constant, que les explications sont de qualité, à la fois scientifiques et ludiques ». Petit plus pour les enfants qui seront invités à enfiler des costumes d'époque fabriqués par les chantiers d'insertion couture de Villebois et Confolens : tunique gallo-romaine à Chassenon, panoplie de chevalier à Aubeterre ou de bâtisseur de cathédrale à Saint-Amant-de-Boixe...

« Les enfants pourront aussi calculer leur taille avec l'unité de mesure de l'époque, par exemple. »

Et tous repartiront avec un jeton souvenir. « On estime qu'il s'agit là d'une bonne façon de lancer le bouche-à-oreille, sachant que des dépliants renverront les gens vers les autres sites. Chaque visiteur pourra également remplir un questionnaire. »

Chiffres en hausse

Du côté des sites, il semble que l'on voit d'un bon oeil cette expérimentation promotionnelle, au coeur d'un hiver durant lequel les touristes ne courent pas franchement les ruelles médiévales. Qui plus est, de l'avis de tous, la signalétique indiquant les sites s'améliore. Chassenon a ses panneaux sur la RN 141 depuis cet été ; le village d'Aubeterre est indiqué sur la RN 10 et la municipalité a complété la signalétique aux abords du village. L'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe aura, elle, droit à ses grands panneaux indicateurs sur la RN 10 aux alentours du 15 janvier prochain.

Les chiffres parlent d'ailleurs pour les sites patrimoniaux. L'église souterraine d'Aubeterre a accueilli 45 000 visiteurs en 2009, contre 42 000 en 2008. Le parc archéologique de Chassenon revendique 18 500 entrées en 2009 (+26 % par rapport à 2008), dont 15 000 payantes (+32 %). Et, pour son année de démarrage, le jeune Espace d'architecture romane de Saint-Amant-de-Boixe a attiré pas moins de 12 000 visiteurs. Encourageant.

Auteur : bertrand ruiz
b.ruiz@sudouest.com

Pétition : L’Inrap en grève contre sa délocalisation

Benoit de Sagazan nous informe, dans un message reçu hier, que les archéologues de l’Inrap se mettent en grève contre la délocalisation voulue par le gouvernement : » l’Inrap doit rester en Ile-de-France, au sein d’un pôle universitaire de recherche «

Lire le communiqué et le texte de la pétition :


Communiqué :

Revitaliser les territoires passe-t-il par la destruction du service public de l’archéologie ?
L’archéologie préventive ce sont chaque année des découvertes dans 1 800 communes, associant plus de 1 000 partenaires aménageurs ! Ce sont 2 500 chantiers archéologiques menés en relation avec l’aménagement du territoire (lignes de TGV, autoroutes, routes, parkings, etc.), pour sauvegarder par l’étude le patrimoine archéologique de notre pays.
Pour mettre en œuvre ces recherches, le Parlement a créé, en 2002, l’Institut national de recherches archéologiques préventives, dont la compétence est reconnue et enviée par la communauté scientifique internationale.
L’Inrap emploie 2 000 personnes réparties sur tout le territoire métropolitain et dans les DOM, avec 50 centres de recherche archéologique, 8 centres administratifs régionaux et un siège parisien rassemblant 130 personnes. C’est dire à quel point l’institut est déjà déconcentré.
Aujourd’hui, l’Inrap est en danger : alors que Valérie Pécresse et Frédéric Mitterrand, ses deux ministres de tutelle, s’étaient prononcés à plusieurs reprises contre le projet de délocalisation à Reims du siège de l’institut, le Premier ministre a confirmé le 19 novembre dernier cette décision absurde, visant à compenser les effets du plan de restructuration de la Défense nationale.
Cette décision a été prise sans tenir en compte de ses conséquences économiques, organisationnelles, scientifiques, culturelles, sociales. Si elle était appliquée, six années de construction de l’Inrap seraient mises à bas, en raison notamment du départ des agents impliqués dans des chantiers de modernisation encore inachevés et dans le pilotage de l’institut.
Il en résulterait une grave perte de compétences pour l’établissement.
Basé à Reims, c’est toute l’activité de l’Inrap, déjà entièrement déconcentrée, qui serait complexifiée, renchérie et donc remise en cause.
L’institut serait alors placé dans un isolement préjudiciable à la recherche et aux échanges avec les institutions françaises et étrangères.
C’est toute l’archéologie française qui serait déstabilisée et par conséquent l’activité économique liée à l’aménagement du territoire qui serait gravement perturbée.
Il en va de la survie de l’Inrap : pour 130 postes délocalisés, on désorganiserait le travail de
2 000 archéologues et celui de leurs partenaires économiques et scientifiques.
Le siège de l’Inrap doit rester en Ile-de-France, au sein d’un pôle universitaire de recherche.
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En savoir plus

SIGNER LA PÉTITION

Perrecy-les-forges: participez à sa restauration !

On me transmet une demande d'aide pour subventionner la restauration de la très fameuse église de Perrecy-des-Forges, église remarquable par sa partie Ottonienne puis romane, et ses sculptures proches de celles de Cluny dont elle dépendait. Elle fut aussi mise en valeur par Raymond Oursel à qui nous devons de nombreux titres de Zodiaque.


En effet, je ne sais pas si vous le savez, mais l'église de Perrecy est fermée à toutes visites depuis avril de cette année, par un arrêté du maire, pris par mesure de précaution suite à l'avis de l'Architecte en Chef des Monuments Historiques.
En effet des désordres très importants sont apparus dans la charpentes qui "pousse au vide" les murs avec un risque d' effondrement.
Le budget prévisionnel de la restauration , de l'ordre de 3 millions d'euros, est considérable pour notre commune (1800 habitants) qui est propriétaire du bâtiment.
Bien heureusement, notre église classée "monuments historique" depuis 1863 bénéficiera des aides de l' État...lorsque celui-ci disposera de fonds.
Il n'en reste pas moins que la part de financement qui reviendra, en final, à la charge de la commune sera toujours énorme et disproportionnées par rapport à ses faibles ressources.
Pour essayer de faire face à ce défi, un groupe de bénévoles s'est rassemblé et a crée une association à but non lucratif, destinée à promouvoir et recueillir des dons en faveur de la restauration de notre église.
J'en suis le Président et c'est à ce titre que je vous écris.
En effet, pour faire découvrir le peril de notre église, puis notre association, et ainsi provoquer des dons, nous sommes en train de monter un site Internet

Téléchargez le Bulletin de soutient

Mairie - 1 Place de l'Hôtel de Ville - 71420 Perrecy-les-Forges

Association loi de 1901 - J.O. du 15 août 2009.

contact : eglise.perrecy@free.fr

Louvre 12/12: visite du département des Objets d’art : « Le reliquaire, un chef-d’œuvre d’orfèvrerie »

Le monde de la Bible vous invite au Louvre, visite du département des Objets d’art : « Le reliquaire, un chef-d’œuvre d’orfèvrerie » Entre objet de culte et objet d’art, le reliquaire tient une place importante dans les collections du musée du Louvre. À travers l’histoire d’œuvres choisies tels le reliquaire de la vraie Croix ou la couronne-reliquaire dite « Couronne de Liège », votre conférencière vous guidera sur les traces de l’histoire de ces objets, de leur usage et de leur découverte.

Prix : 25 euros/pers. entrée incluse
Heure : 14 h 15 (rdv 10 mn avant le départ). Durée : 2 h 00
Dates : samedi 12 décembre
Rendez-vous : Passage Richelieu – entrée des groupes, au niveau de la rue de Rivoli
Réservation au 01 43 57 08 28
info@promenonsnousdanslesarts.com
www.promenonsnousdanslesarts.com

La sculpture romane de Maître de Cabestany

du jeudi 12 novembre au dimanche 17 janvier

L'univers mystérieux du sculpteur itinérant d'art roman, Maître de Cabestany, est à découvrir lors de l'exposition "le Maître (vu) aujourd'hui". Huit artistes contemporains ont adapté leur sensibilité artistique, leur regard aux oeuvres romaines du Maître. Des oeuvres de cet artiste du XIIe siècle interprétées, façonnées et originalement reinventées.

L'exposition a lieu au Centre de Sculpture Romane "Maître de Cabestany" au Parc Gilhem. Rens.: 04 68 08 15 31.
Plein tarif: 3€, tarifs réduits à 1€, enfants de moins de 12 ans, gratuit.

Des ateliers pour adultes sont prévus les 5 et 6 décembre de 14h à 17 heures: La séance sera animée par Laurence Godon, artiste plasticienne professionnelle. Il s'agira de la création d'un bas relief contemporain à partir de l'observation des oeuvres de Maître de Cabestany. Les techniques utilisées: fusain, pastel sec, esquisse, croquis, modelage...Tarif: 35€

Source: Pyrénées Magazine

L’histoire en revues

Sur le thème de l’art religieux, voici que parait une nouvelle revue : Arts sacrés. Le dossier de son n°2, est consacré à « l’art roman au XXe siècle ». Avec une très belle maquette et une iconographie résolument contemporaine, la revue est tournée – comme l’indique le titre presque provoquant de son dossier - sur le dialogue entre la création artistique d’aujourd’hui et les chefs d’oeuvres du passé. Des textes de très haut niveau.
Arts Sacrés, n°2, novembre-décembre 2009, 7,60 €.

Souhaitons à Historia un heureux anniversaire : 100 ans déjà ! Au point que ce magazine mensuel qui sait si bien rendre l’histoire allèchante à un vaste public, s’est retourné sur… sa propre histoire ! Pour l’occasion en effet, Historia qui consacre son dossier à Paris, offre avec son numéro de décembre, un fac simile de son n°1, daté du 5 décembre 1909!
La revue était alors bi-mensuelle et l’article principal de ce premier numéro était consacré à la Marquise de Pompadour. A déguster…
Historia, n° 756, décembre 2009, 5,95 €.

Source: C'est notre Histoire

Tarn et Garonne: L'art roman dans toute sa splendeur

Patrimoine. Plus qu'un mois pour voir les fresques et l'exposition qui retrace leur restauration, au musée Marguerite-Vidal.

Un certain mystère entoure les fameuses fresques du XIIe siècles du musée d'art roman. D'abord, il faut réserver la visite auprès de l'office de tourisme. Pas plus de dix personnes à la fois pour la visite, prévient-on. Ensuite, une fois arrivé devant le musée, on doit franchir une toute petite porte dérobée, sur le côté du bâtiment. On se baisse, l'endroit sent l'humidité. Et on pénètre à l'intérieur de l'ancienne chapelle.

Le Travail remarquable des restaurateurs

Sous la voûte, les couleurs s'étalent et affolent la vue. Du bleu nuit profond, du rouge vif, du bleu ciel. Le travail est remarquable. Mais celui des restaurateurs ne l'est pas moins. On peut le découvrir en entrant à l'intérieur du musée, où une exposition retrace le déroulement du chantier de restauration qui a duré pas moins de cinq années.

Sur le mur, un écran diffuse une vidéo explicative des différentes étapes du travail. On y voit Jean-Marc Stouffs, le restaurateur, qui injecte du mortier liquide pour consolider l'enduit. «Les restaurateurs ont une somme de connaissance incroyable. Leur savoir est malheureusement en train de se perdre», regrette Chantal Fraisse, la conservatrice du musée.

Dans une vitrine du musée, on aperçoit un petit coquillage avec le fameux pigment bleu très profond que l'on observe sur la fresque. Il s'agit de lapis-lazuli, une roche très rare et donc très chère, que les peintres de l'époque broyaient pour en faire des pigments. L'utilisation de cette roche sur la voûte de la petite chapelle témoigne d'une époque de splendeur et de grande richesse pour l'abbaye de Moissac. À cette époque et avant que ne débute une période de déclin les siècles suivants, le monastère abritait 100 moines et 400 serviteurs. Les fresques, quant à elles, ont encore un bon millénaire devant elles.

Visite: tous les jours de 14 heures à 17 heures. Réservez auprès de l'office de tourisme.

Sources et photos: La Dépêche

La Tribune de l'Art dans les médias

LETTRE D'INFORMATION - N° 290 - Lundi 30 novembre 2009

Demain mardi 1er décembre (ou plutôt aujourd'hui puisque cette lettre vous arrivera dans la nuit), à 18 h, je débattrai en direct sur la chaîne Public Sénat avec le sénateur Jacques Legendre, président de la Commission Culture du Sénat et l'un des principaux responsables à ce titre du projet de loi sur la cession des monuments historiques.
Chaque jour ou presque apporte son lot de nouvelles désastreuses pour la culture en France. Ainsi, outre les nombreuses attaques contre le patrimoine dont nous vous parlons depuis plusieurs mois, nous avons appris récemment qu'il était fortement question de transformer l'histoire et la géographie en matière optionnelle pour les premières et les terminales scientifiques ! Nous reviendrons sur cette affaire. L'introduction de l'histoire de l'art à l'école, au collège et au lycée était déjà un vaste trompe l'œil. L'enseignement des langues anciennes est menacé. Désormais, même des matières aussi essentielles et que l'on aurait pu croire intouchables comme l'histoire-géographie sont attaquées. Que serait d'ailleurs l'histoire de l'art sans l'histoire ? Cette haine du savoir et de la culture est extravagante et l'on peut se demander jusqu'où elle ira. Jusqu'où la tolérerons nous ?


Didier Rykner

Actualité: Les préfets de Sarkozy vont pouvoir vendre les cathédrales

Les journaux («Journal des arts», «Le Monde», «la Tribune de l’Art») qui évoquent l’affaire sont rares et semblent hélas inaudibles, puisque les réactions sont fort peu nombreuses et pourtant l’heure est grave et le péril imminent.

Au détour de l’article 52 de la loi de finances 2010 se profile clairement la destruction par l’état sarkozyste de plus de deux siècles de protection du patrimoine national. C’est en effet en 1794 que l’abbé Grégoire, s’en prenant au vandalisme révolutionnaire (« Je créai le mot pour tuer la chose » disait-t-il), affirme l’existence d’un patrimoine collectif que la Nation a pour mission de protéger : « le respect public doit entourer particulièrement les objets nationaux qui, n’étant à personne sont la propriété de tous ». La Convention décide dans la foulée de protéger « les objets qui intéressent les arts, l’histoire et l’instruction ». Guizot en 1830 crée le premier poste d’inspecteur des monuments historiques, poste que Mérimée occupera avec passion de 1834 à 1853, jetant les fondements de la protection par l’Etat des monuments importants et instituant à cette fin le classement des édifices. Les régimes politiques successifs ont tous depuis poursuivi ce processus de sauvegarde par l’Etat des œuvres patrimoniales dont la définition s’est étendue de façon exponentielle au XXème siècle : aux bâtiments anciens sont venus s’ajouter des créations contemporaines, des témoins de la mémoire industrielle, des jardins et, plus récemment encore, des « lieux de mémoire » (mur des fédérés, Oradour sur Glane…). Le succès, qui ne se dément pas depuis leur création en 1984, des journées du patrimoine, témoigne de l’adhésion des Français à l’idée d’un patrimoine commun à protéger.

Déjà en 2003 Jean-Jacques Aillagon avait autorisé la cession de certains monuments aux collectivités territoriales mais, outre que peu d’entre elles s’étaient empressées d’acheter des édifices d’un entretien souvent coûteux, le ministre de la culture avait alors limité très précisément les possibilités pour l’Etat de se défaire de son patrimoine. Or l’article 52 de la loi de finances élargit le périmètre des monuments et sites transférables, qui ne sera plus limité à une liste fixée par décret et couvrira dès 2010 la totalité des monuments appartenant à l'Etat et à l'ensemble de ses établissements publics, en outre l’Etat pourra maintenant se défaire aussi des objets mobiliers classés. On peut à première lecture se dire que, si l’Etat cède son patrimoine aux collectivités territoriale il n’ y a que moindre mal, sauf que, la loi étant muette, rien n’interdira aux dites collectivités de pratiquer un nouveau transfert au profit d’une entreprise culturelle à visée commerciale ou même d’un particulier. Enfin il est essentiel de signaler que seul le préfet aura à se prononcer sur les cessions, le ministère de la culture, pourtant concerné au premier chef, n’ayant pas à être consulté. Une partie de l’UMP s’en réjouit ouvertement et le rapporteur spécial de la commission des finances du sénat, Yann Gaillard, a ces mots qui dévoilent la logique à l’œuvre : ce processus « s'inscrit dans la droite ligne de la « désétatisation » du patrimoine monumental …préconisée dans [un] rapport de 2002 sur le patrimoine monumental. De fait, c'est à la société tout entière qu'il appartient de conserver et d'entretenir le patrimoine, l'Etat ne pouvant se prévaloir d'aucun monopole en la matière. » Cette distinction entre Etat et société toute entière, signe tout simplement l’arrêt de mort de la politique patrimoniale nationale. L’extrême gravité de cette décision explique la réaction inquiète de quelques députés de droite comme Nicolas Perruchot, rapporteur spécial de la commission des finances de l’Assemblée Nationale qui, ne voulant pas s’opposer à la logique libérale en action, propose d’au moins « recenser, au sein d’une « liste négative » les éléments du patrimoine national non transférables ». Ainsi l’Arc de Triomphe, Versailles, les Invalides ou le Louvre (ce sont les exemples cités par Nicolas Perruchot) seraient déclarés « non transférables « mais on pourrait très bien imaginer qu’un préfet accepte de se défaire de la cathédrale de Chartres, de la colonne Vendôme ou du pont du Gard, voire du Mont Saint Michel si cher au cœur de Nicolas Sarkozy.

A l’heure où le président se gargarise de l’identité nationale, évoque le lien charnel des Français avec la terre et les morts, exige un musée consacré à l’Histoire nationale, on voit clairement que la logique libérale l’emporte, chez lui comme dans son parti, sur l’attachement de la Nation à son patrimoine, qu’il fait fi de toute la tradition française dans ce domaine et qu’en réalité son soi-disant attachement à notre passé ne constitue qu’un fonds de commerce électoral.

Lien vers la tribune de l’art :

http://www.latribunedelart.com/Patrimoine/Patrimoine_2009/Decentralisation_Monuments_550.htm

Intervention au Sénat de Yann Gaillard :

http://www.senat.fr/rap/l09-101-37/l09-101-37_mono.html#toc174

Observations de Nicolas Perruchot :

http://www.assemblee-nationale.fr/13/budget/plf2010/b1967-tIII-a9.asp

Auteur:
Marie Lavin

Livre: Sirène Sirène

Je republie la publication de ce livre, qui est vraiment un beau livre, exhaustif et très intéressant, chose rare dans un livre d'auteur.

Anne Mauvais nous communique la proche parution de son recueil en pré-souscription de plus de trois cents photographies de sirènes prises pour la plupart dans des églises romanes, d’une quarantaine d’interprétations spontanées récoltées au fil de ses recherches et de dessins - type enluminures - de sirènes rencontrées sur son chemin de Compostelle.

Lorsque je commence mon Chemin vers Compostelle je prends le temps de revisiter Vézelay. Et dans l’immense Narthex, au-dessus du Christ en Gloire, au centre du portail d’accueil, je découvre une sirène. Une autre, tout abîmée, sur le chapiteau d’un trumeau* de portail latéral. Une troisième dans le musée lapidaire. Et d’autres, encore. Les sirènes s’invitent, s’imposent sur mon Chemin, comme autant de pierres égrenées, trésor d’un Petit Poucet Rêveur. Dès lors, pendant que je danse en les découvrant, que je les croque maladroitement, que je me contorsionne pour les photographier, ou que j’ose des escalades sacrilèges pour m’en approcher, on m’observe. Des pèlerins, des prêtres, des personnes distraites de leurs prières, des passants et des badauds s’étonnent avec moi de cette profusion. Ces questionnements, puis ces commentaires plus ou moins savants, embrouillés, singuliers, embrumés, sarcastiques parfois, impulsifs toujours, composent la partie écrite de cette collection spontanée. Je ne suis ni historienne, ni spécialiste de l’art, ni photographe. Ce livre hybride est le témoignage de mon émerveillement. Je jubile devant la multitude des types de sirènes, (je dois très vite limiter ma quête aux sirènes pisciformes et aux anguipèdes, renoncer aux sirènes-oiseaux de loin les plus nombreuses) et devant la richesse des interprétations données, par des inconnus le plus souvent. Il me semble que dans la variété de ces commentaires on peut se faire une idée exhaustive au sujet des sirènes. Que je déniche dans des églises et des cloîtres, romans le plus souvent, sur des fontaines, des maisons, des immeubles, des girouettes, des vitraux, des stalles (accoudoirs, dossiers et miséricordes*, des meubles, des tableaux, des panneaux de plafond ou muraux, des portes et leurs poignées, des orgues, des assiettes (vaisselle de la Renaissance ou service peint par Chagall pour le mariage de sa fille) ; statues dans des jardins, motifs de broderies, de mosaïques, d’enseignes et de publicités, et même tatouage sur le bras d’un jeune homme. Je choisis de me cantonner à l’univers de l’église, du cloître et de leur périmètre proche.


Le livre Sirène sirène s’annonce pour la fin du mois de Septembre 2009.(Montant de la souscription : 29,50 €.) contact: lepinoche.ed@gmail.com

Sirène sirène, Anne Mauvais,
148 pages, A4 à l’italienne.
364 photos couleur.
Quelques dessins.
46 interprétations ornées d’enluminures.
répertoire, pagination, localisation des sites.

ACIR Compostelle: conférences et informations

AQUITAINE, MIDI-PYRÉNÉES, LANGUEDOC-ROUSSILLON. Dans le cadre de la parution du beau livre «Les nouveaux chemins de Compostelle en Terre de France» de Patrick Huchet et Yvon Boëlle aux éditions Ouest-France, des manifestations culturelles autour de conférences-dédicaces par Patrick Huchet vous sont proposées.

Vendredi 20 novembre 2009
MIREPOIX (09). Conférence-dédicace, apéritif dinatoire et projection du film «La Voie Lactée» de Luis Buñuel (1969).
Samedi 21 novembre 2009
SAINT-LIZIER (09). Conférence-dédicace, verre de l'amitié.
Dimanche 22 novembre 2009
PENNE-D'AGENAIS (47). Promenades et visites commentées, conférence-dédicace, spectacle.
Vendredi 11 décembre 2009
SAINT-THIBÉRY (34). Visite commentée, conférence-dédicace.
Samedi 12 décembre 2009
CAPESTANG (34). Conférence-dédicace, dégustation de produits locaux.
Dimanche 13 décembre 2009
ARZENS (11). Conférence-dédicace, dégustation de vins.
chemindecompostelle En savoir plus...

chemins-compostelle
Des chemins vers Compostelle à l'Itinéraire Culturel Européen
Exposition - Du 17 au 28 novembre 2009

MIREPOIX (09). Après un fort succès lors de sa première présentation en Arles, la toute nouvelle édition revue et corrigée de l'exposition itinérante de l'ACIR prendra le chemin du Piémont Pyrénéen pour faire halte à Mirepoix.
chemindecompostelle En savoir plus...
chemins-compostelle
Hospitaliers à Léguevin (XIe - XIVe siècles)
Conférence - Samedi 21 novembre 2009

LÉGUEVIN (31). par Pierre Vidal, chercheur associé au CNRS, Université de Toulouse Le Mirail. Quand, au milieu du XIe siècle, des marchands italiens demandent au calife du Caire l'autorisation d'établir un hôpital à Jérusalem pour accueillir les pèlerins, nul n'aurait pensé que cet acte aurait eu des répercussions sur la vie paisible d'un petit village toulousain.
chemindecompostelle En savoir plus...
chemins-compostelle
Compostelle au Moyen-Age
Conférence - Samedi 5 décembre 2009

NÉRAC (47). par Sophie CASSAGNES-BROUQUET, professeur agrégée d'Histoire médiévale, Université de Toulouse Le Mirail. Auteur du roman «Le Manuscrit de Compostelle» (Editions Lucien Souny, 2006), elle évoquera l'histoire de Compostelle au Moyen-Age.
chemindecompostelle En savoir plus...


Le Parti Socialiste accuse le gouvernement brader le patrimoine historique

Dans un communiqué daté du 24 novembre 2009, Sylvie Robert, secrétaire nationale à la culture accuse, au nom du Parti socialiste, le gouvernement de brader le patrimoine « sur l’autel d’une logique comptable à courte vue« .

A propos du Le projet de loi de finances pour 2010 qui prévoit un transfert possible des monuments historiques de l’Etat aux collectivités territoriales, « Il s’agit, en fait, dit le communiqué, d’organiser le dessaisissement de l’Etat sur les monuments nationaux et de mettre fin à une mission essentielle du Ministère de la culture depuis sa création, la protection et la mise en valeur du patrimoine national. »

Sylvie Robert dénonce aussi une volonté de « réduire le ministère de la culture à une coquille vide et démanteler la politique culturelle. Un comble alors que le gouvernement se présente comme le chantre de « l’identité nationale ». »

Lire le communiqué dans son intégralité :

Le patrimoine national à l’encan
Le 24 novembre 2009

Le projet de loi de finances pour 2010 prévoit que tous les monuments historiques de l’Etat peuvent désormais être transférés aux collectivités territoriales. Il va ainsi bien au-delà de la loi de décentralisation de 2004 qui prévoyait la possibilité d’un tel transfert, mais limité à une liste de monuments fixés par décret.

Il s’agit, en fait, d’organiser le dessaisissement de l’Etat sur les monuments nationaux et de mettre fin à une mission essentielle du Ministère de la culture depuis sa création, la protection et la mise en valeur du patrimoine national.

Le Mont Saint-Michel, le château de Chambord, le Panthéon ou l’Arc de Triomphe ne méritent-ils plus l’attention de l’Etat ? En réalité, personne n’est dupe des intentions du gouvernement : transférer les compétences aux collectivités territoriales et les faire payer sans compenser ces nouvelles dépenses. Tout cela pour ensuite les accuser de dépenser plus…

Le Président de la République et son gouvernement poursuivent leur dessein : réduire le ministère de la culture à une coquille vide et démanteler la politique culturelle. Un comble alors que le gouvernement se présente comme le chantre de « l’identité nationale ». Alors que le patrimoine est une composante essentielle de notre identité, il est aujourd’hui bradé .

Communiqué de Sylvie ROBERT,
Secrétaire nationale à la culture

CUM JUBILO: VENDREDI 4 DECEMBRE 2009 à 20 h 45


VENDREDI 4 DECEMBRE 2009 à 20 h 45 EGLISE SAINT NICOLAS de MAISONS-LAFFITTE
43 rue du Fossé 78 600 MAISONS-LAFFITTE – proche RER A station Maisons-Laffitte

CONCERT de CHANTS MEDIEVAUX LEGENDES DOREES
La Vierge Marie – Saint Nicolas – Sainte Radegonde – Saint Jacques le Majeur

ENSEMBLE CUM JUBILO direction Catherine Ravenne

Angélique Greuter, soprano
Sarah Richards, soprano
Marie-Georges Monet, mezzo
Claire Geoffroy-Dechaume, mezzo
Catherine Ravenne, contralto
Avec la participation de Renaud Lille, récitant

Plein tarif : 16 € - tarif réduit : 14 €
Réservation conseillée au Service culturel de Maisons-Laffitte 01 34 93 12 84
Concert proposé dans le cadre de la saison culturelle de la Ville de Maisons-Laffitte

L'église abbatiale de Thiron-Gardais (Eure-et-Loir) en danger !

Depuis une dizaine d'années, les communes du Perche Thironnais se sont enthousiasmées pour le site du Domaine de l'Abbaye de Thiron-Gardais et elles ont décidé d'en faire un site touristique. Le maire de Thiron-Gardais, membre de l'Association des Journalistes du Patrimoine, a fait parvenir à l'association quelques sérieuses inquiétudes au sujet de l'abbatiale.

Abbaye de Thiron-Gardais 28L'église abbatiale est l'une des plus grandes nefs de la région et toujours vouée au culte. Elle est un lieu de pèlerinage sur le chemin de Chartres au Mont Saint-Michel. Fondée en 1114 ! En 1786, incendie du cloitre et disparition de la bibliothèque du monastère (2000 ouvrages). En 1912, classement de l'église abbatiale au titre des Monuments Historiques. Aux portes du Perche, le bourg de Thiron-Gardais est né de l'implantation d'une abbaye fondée par Bernard de Ponthieu. L'ancienne abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron exerça son influence dans toute la moitié nord de la France et jusqu'aux Hautes-Terres d'Écosse. En effet, au 12ème siècle, alors que l'abbaye de Thiron est en construction depuis 1114, son rayonnement est tel qu'elle reçoit de nombreux dons, et exerce son autorité sur vingt-deux abbayes et plus d'une centaine de prieurés. L'ordre de Thiron suivait la stricte observance des règles de saint Benoît. Cette prospérité et ce rayonnement sont tombés dans l'oubli et il ne reste pour témoin, que la longue nef romane de l'église abbatiale, la grange aux dîmes, le collège militaire ou les dépendances. Mais son histoire est partout et les jardins du Parc de l'Abbaye sont marqués de la présence de l'Ordre. La Grange aux Dîmes a reçu le prix départemental "Les Rubans du Patrimoine" pour sa réhabilitation. Il ya encore, les jardins thématiques, le Collège Royal Militaire, une magnifique bâtisse du XVIIème siècle, en attente d'un projet touristique. Enfin, l'étang des moines, un plan d'eau de 7 hectares aménagé.

Actuellement, l'église abbatiale est en danger. Le mur Nord se déporte vers l'extérieur de 1mm par an et deux contreforts du 19ème ne supportent plus le mur mais jouent l'effet inverse. Bref, pour réaliser les travaux, il faudrait environ 2,5 millions d'euros. Le projet de reconstitution de la galerie du cloître permettrait de soutenir le bâtiment et sauver l'édifice de l'éboulement pur et simple.

Site de la mairie : http://mairie-thiron-gardais.fr/

Atelier : Agir pour les églises - Abbaye de Beauport (22) le 22 janvier 2010

Atelier d'information juridique organisé par la Fnassem en collaboration avec la délégation Fnassem Bretagne. L'atelier aura lieu à l'Abbaye de Beauport à Paimpol (Côtes-d'Armor) le vendredi 22 janvier 2010 et se prolongera le samedi 23 janvier 2010 par une journée de visites.

Aujourd'hui, il y a consensus en France pour considérer que les églises, et en particulier les églises rurales, sont un signe identitaire fort : qui, croyant ou non, n'est pas attaché à son clocher ? Lieu de culte mais aussi lieu d'expression du sentiment collectif, les églises sont chères au cœur des habitants, et de plus en plus de touristes sont attirés par la richesse de ce patrimoine. L'Etat, l'Eglise catholique et les collectivités locales, tous s'accordent à dire qu'il faut restaurer et entretenir ces édifices et les garder ouverts. Pourtant, leur avenir est incertain. Alors comment agir ? Quel rôle peuvent tenir les associations ? Quelles rapports entretiennent-elles avec le maire, le curé et les autres acteurs ? Restaurer, oui mais avec quelle aide technique et quel financement ? Enfin, comment faire vivre ces édifices ? Telles sont les questions auxquelles les différents intervenants tenteront de répondre au cours de cette journée.

PROGRAMME

Atelier animé par le Bâtonnier Alain de la Bretesche, président de l'association des Journées Juridiques du Patrimoine, secrétaire général de la FNASSEM et de l'Observatoire du Patrimoine Religieux (OPR)

Chapelle St-Jérôme de La Salle à Lanmérin (22)

9h - Accueil / Laurence Meiffret, directrice de l'Abbaye de Beauport

9h05 - Introduction / Kléber Rossillon, président de la FNASSEM

9h15 - Le statut juridique des édifices cultuels / Maître de la Bretesche
- Edifices construits avant la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat (1905)
- Edifices construits après 1905, les différents régimes de protection
- Circulaire du ministère de l'Intérieur du 25 mai 2009
- Exemples jurisprudence

10h15 - Eglises et chapelles : état des lieux / Béatrice de Andia, présidente de l'Observatoire du patrimoine religieux (OPR)
- Statistiques de l'OPR sur la situation des édifices cultuels en France et plus particulièrement en Bretagne
- Une action de l'OPR : "Ma pierre à l'édifice", un concours pour sensibiliser les collégiens bretons et leur permettre de mieux connaître et appréhender le patrimoine religieux architectural

10h45 - Pause

11h - Le rôle moteur des associations
- Les outils juridiques pour agir / Maître de la Bretesche
- Table ronde : relations avec les divers interlocuteurs (maire, curé, etc.) au travers d'un exemple de restauration d'une église en pays de Trégor-Goëlo

11h30 - Les aides à la restauration des églises et chapelles (1ère partie)
- L'action de la Fondation du Patrimoine en faveur du patrimoine religieux / Benjamin Mermet, responsable national des souscriptions, et des représentants de la délégation Bretagne de la Fondation du Patrimoine
- Quelques exemples d'aide à la restauration du patrimoine religieux breton / Olivier de Rohan-Chabot, président de la Sauvegarde de l'Art Français et membre de droit de l'OPR
- Les aides fiscales aux particuliers et aux entreprises / Maître de la Bretesche

13h - Déjeuner

14h - Visite de l'Abbaye de Beauport

14h45 - Les aides à la restauration des églises et chapelles (2ème partie)
- Les aides techniques / Stéphane Aubertin, Architecte des Bâtiments de France au Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine (SDAP 22)
- Quelques exemples de chantier de restauration en Bretagne (église protégée / non protégée)

15h45 - Les actions culturelles dans les églises et chapelles
- Faire connaître les églises par des visites et des conférences, former les bénévoles / Gusti Hervé, président de la Sauvegarde du Patrimoine Religieux En Vie (SPREV), membre de la commission d'art sacré du diocèse de Quimper
- Régime d'utilisation extra-cultuelle : concerts, expositions, foire...
- Exemples d'animations dans les chapelles bretonnes
- La position de l'Eglise Catholique sur les manifestations culturelles

17h15 - Conclusions

Télécharger le pré-programme et le bulletin d'inscription

Renseignements auprès d'Anne Le Clésiau au 01 41 18 50 70 ou par mail contact@associations-patrimoine.org
Inscription avant le 8 janvier 2010 - Nombre de places limitées

Entrait sculpté - Chapelle Saint-Jérôme de La Salle à Lanmérin (22)

PROLONGATION DE L'ATELIER

Vendredi 22 janvier 2010 : animation en fin de journée et dîner

Samedi 23 janvier 2010 : visites commentées d'édifices religieux

Chapelle Saint-Gonéry à Plougrescant 22

Chapelle Saint-Gonéry à Plougrescant (photos ci-contre)
Cathédrale, cloître et trésor de Tréguier
Chapelle du Petit Saint-Loup à Plouézec
Eglise de Lanloup
Chapelle de Kermaria-Nisquit
Temple de Lanleff
Chapelle du Paradis à Pommerit-le-Vicomte

Saint Lizier en Couserans: Etape sur le chemin de Compostelle

Quatre tracés se disputent encore aujourd’hui, et contre toute logique, la notoriété de ce pèlerinage.

En effet, de tous temps, les marcheurs ont emprunté les voies de communication des autres voyageurs, ne déviant de ces routes que pour une halte dans un sanctuaire.

Il faudra la parution, en 1882, du dernier livre du Codex Calixtinus, et une traduction aléatoire en français en 1938, pour que quatre chemins soient distingués en France:
- la Via Podiensis, du nom de la ville de départ, Puy en Velay
- La Via Lemovicensis, qui passe par Limoges
- La Via Turonensis, qui passe par Tours, probablement le seul itinéraire historique, et
- La Via Tolosane, qui passe, comme son nom l’indique, par Toulouse, appelée aussi Via Arletanensis, de la ville de départ, Arles.

Depuis 1998, année au cours de laquelle «les Chemins de Saint Jacques de Compostelle» ont été inscrits au patrimoine mondial, de nombreuses villes étapes et autres sites «secondaires» ont entrepris de valoriser cette tradition, et de se faire reconnaître comme partie intégrante de ces Chemins.

Ainsi en est-il, en particulier, du Chemin du Piémont Pyrénéen, et de la variante, par Rocamadour, du Chemin du Puy.

Au cœur du chemin du Piémont Pyrénéen figure l’itinéraire ariégeois qui, venant des Corbières, traverse le Plantaurel, le Couserans, avant de rejoindre le Comminges vers Oloron Sainte Marie.

C’est ainsi que l’association «Le Chemin de Saint Jacques de Compostelle du Pièmont Ariège-Pyrénées» œuvre, depuis plus de dix ans, et sous la houlette de Roger Puech, et Alain Pauchard, à la notoriété d’« el cami deu pé de la coste»

Deux sites couseranais ont été distingués: L’église Notre-Dame de Tramesaygues, à Audressein, et le site de Saint Lizier comprenant l’ancienne cathédrale, le cloître, la cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède, le palais épiscopal et les remparts.

C’est sur ce thème des «Nouveaux chemins de Compostelle; zoom sur le chemin du Piémont Pyrénéen», que Patrick Huchet, auteur d’un ouvrage intitulé: «Les nouveaux chemins de Compostelle en terre de France», a tenu, devant la salle de l’ancien presbytère plein à craquer, une conférence sur ce pèlerinage traditionnel.

Grand amateur d’Art Roman, Patrick Huchet a découvert les Chemins en 1996, par un parcours de trois semaines au départ du Puy en Velay.

Il découvre alors un monde fait de rencontres, ou le cultuel est largement supplanté par le spirituel: «on évalue le pourcentage de «chrétiens convaincus» à environ 10 à 15% des marcheurs»

Un monde où, contrairement à ce que l’on pourrait penser d’une marche de plus de deux mois, «la tête travaille plus que les jambes !»

auteur: Bernard Pastourel, Arriège news

Arles : faute d'argent, une église ferme ses portes !

Regardez, levez la tête. Avec ces herbes qui pendent du plafond, on dirait les jardins suspendus de Babylone". Le Père Stéphane Cabanac, archiprêtre d'Arles, n'a pas la langue dans sa poche. Et c'est par le biais d'un communiqué bien senti qu'il a tiré la sonnette d'alarme: "Sauvons la Major".


Infiltration d'eau, toiture en ruine, aérations bouchées, cette église du XIIe chérie des Arlésiens qui date du XIIe siècle et demeure le siège religieux de la confrérie des gardians qui chaque 1er mai aurait besoin d'être un peu plus chouchoutée :"Je ne propose même plus de faire des obsèques tellement c'est indécent. C'est simple, il n'y a pas eu de travaux depuis vingt ans, même pour du simple entretien. Et le pire c'est quand même l'autel de la Sainte Vierge où la mariée doit déposer son bouquet mais aussi qui sert pour la fête des gardians". Effectivement, l'autel en question fait pâle figure.

Comme il menaçait de s'effondrer, il a été démonté en partie… en janvier2008. Les morceaux attendent un peu plus loin dans un coin."Le grand orgue ne fonctionne plus, le toit sert de jardin avec la mousse qui dépasse de la voûte".

A force de tempêter, le père Cabanac a été entendu. Mardi, Bouzid Sabeg, directeur du patrimoine de la ville mais aussi Philippe Girand, à la direction des bâtiments communaux, sont venus au chevet de la belle Major.

Quatre autels à sauver

Le problème du sol a été évoqué notamment: d'énormes flaques d'eau l'endommagent régulièrement et les fidèles risquent à chaque instant de glisser. Bouzid Sabeg préconise alors de mettre en place un système de ventilation au niveau des fenêtres et pour remédier à l'humidité, des déshumidificateurs (utilisés au moment des inondations). "Nous allons faire un essai pendant un mois pour voire le résultat".

Pour répondre au mécontentement du Père Cabanac, Bouzid Sabeg a souhaité rappeler que la Ville disposait de 150000€ de budget annuel pour l'entretien des édifices dont elle a la charge. Rien que pour la Major, il en faudra plus. "Garçon, l'addition!": au moins 400000€ seront nécessaires. 24000€ pour la toiture dont les travaux devraient commencer en décembre.


300000€ estimés pour les quatre autels avec l'échéance des 500 ans en 2012 de la Confrérie des Gardians :"La restauration des autels devrait débuter en 2010", promet Bouzid Sabeg. Une réunion devrait aussi avoir lieu début décembre avec le nouveau conservateur régional des monuments historiques, Robert Jourdan, pour également effectuer l'inventaire de tous les objets de valeur de l'église. Si la colère du Père Cabanac est retombée, il a quand même lancé:"Je suis comme Saint Thomas… ".

Par Agathe Westendorp ( awestendorp@laprovence-presse.fr )

Cycle de conférences autour de l’art sacré dans le diocèse de Dijon

Cette année la Commission Diocésaine d’Art Sacré du diocèse de Dijon avec l’Association Art Sacré en Côte d’Or (AASCO) souhaitent faire découvrir tout au long des conférences comment la christianisation de la Côte d’Or s’est inscrite dans le paysage, le bâti, la mémoire de ses habitants.

du vendredi 27 novembre 2009 au samedi 12 juin 2010

A ce cycle de conférences, comme chaque année est adjoint une conférence sur l’art contemporain.
Cette année nous avons choisi le vitrail et une jeune maître verrier : Emmanuelle Grand

« ECRITS, EDIFICES, MUSIQUE, TRACES VIVANTES DE LA CHRISTIANISATION EN COTE D’OR »

- Vendredi 27 novembre 2009 : « Le vitrail contemporain : techniques nouvelles, réalisations » Emmanuelle Grand, maître verrier

- Vendredi 11 décembre 2009 :« L’atelier de copistes et les manuscrits de Citeaux » Martine Chauney-Bouillot, conservateur

- Vendredi 22 janvier 2010 : « Naissance d’un espace chrétien urbain : Dijon, des origines au XIII°s » Alain Rauwel, Université de Bourgogne

- Vendredi 26 février 2010 : « Fêtes et chants : la christianisation de l’an Mil à « La Route Chantante » de Raoul Mutin » Jacques Noël de « Musique, danse, Bourgogne »

- Vendredi 23 avril 2010 : « La renaissance des pèlerinages au XIX°s et leurs traces actuelles » Françoise Vignier, conservateur honoraire

- 12 juin 2010 : Comme chaque année un circuit permettra d’ « aller sur le terrain » se confronter à ces traces.

Où et quand ? GRAND SEMINAIRE, 9 boulevard Voltaire 21000 DIJON 18h – 19h30

Autres informations :
MASTER 1 et 2 d’Histoire de l’Art contemporain

La CDAS de Dijon tient à souligner le travail réalisé par Anne-Laure ROSENFELD sur l’œuvre de VERA PAGAVA. Son master fait une très large place aux vitraux et au mobilier liturgique qu’elle a réalisés pour l’église St Joseph à Dijon à la demande du Père Louis Ladey, à l’époque responsable de la CDAS.

Le Pôle Culture avec les mêmes « associés » préparent une semaine culturelle :

expositions, concerts, conférences la semaine du Mercredi des Cendres du 15 février au dimanche 21 février.

Plus d’infos en début 2010

Site internet du diocèse de Dijon : http://catholique-dijon.cef.fr/

Illustration de l'article : Le Moissonneur. Morales sur le livre de Job. 1111. ms 170, fol 75v.
source: Narthex.fr

La Bible d’Étienne Harding et les origines de Cîteaux : perspectives de recherche

Le Centre d'Etudes Médiévales d'Auxerre met à disposition un long article sur "La Bible d’Étienne Harding et les origines de Cîteaux : perspectives de recherche" par Alessia Trivellone.


Un « discours visuel » cohérent ? La prégnance des créations iconographiques : l’exemple de l’enluminure de Jean et Arius (ms 15, fol. 56v)

La Bible dite « d’Étienne Harding » (Dijon, BM, ms 12 à 15) est l’un des manuscrits médiévaux les plus connus des médiévistes.

Lire l'Article

L'art roman s'affiche à la Cité

La Cité de l'architecture vous propose de découvrir avec Isabelle Malaurie, guide de la basilique de Vézelay, les particularité de l'art roman dans la construction des églises romanes et ghotiques de France.

Découvrez l'art roman comme "expression de la spiritualité intérieure" à la Cité de l'architecture. Ce qui nous touche dans l'art des civilisations lointaines (taoïste, hindouïste, amérindienne par exemple) existe dans notre propre culture. D'étonnantes sculptures des églises romanes et gothiques de France sont reproduites à la Cité de l'Architecture et du Patrimoine.

Leur signification, d'une profondeur trop souvent oubliée aujourd'hui, nous éclaire sur nous-mêmes et sur le sens de notre vie. C'est ce que Isabelle Malaurie, guide de la basilique de Vézelay, vous propose de découvrir.

Dimanche 6 décembre à 15h00 précises
CITE DU PATRIMOINE - PALAIS DE CHAILLOT
Paris (16e), Métro : Trocadéro
Rendez-vous à l'intérieur du musée, dans le hall d'accueil,
au fond à droite, sous les horloges. Entrée gratuite.
Pour tout renseignement : Isabelle Malaurie / 06-30-99-40-07

Laurent Perrin/ Batiweb

Ouvrage sur le cloître de Saint-Guilhem-le-désert

Paru aux éditions Actes Sud cet ouvrage rend compte de l'histoire de ce haut lieu mis à rude épreuve au fil des siècles. Les techniques modernes permettent aujourd'hui d'envisager une nouvelle vie pour le cloître.

Située sur le Chemin d’Arles, l’abbaye de Gellone voit le jour au IXème siècle grâce à un cousin de Charlemagne, Guilhem (ou Guillaume). Le lieu devient très vite une étape incontournable vers Saint Jacques de Compostelle. Son histoire tourmentée est difficile à résumer mais les assauts subis sont nombreux. A la révolution l’église abbatiale devient l’église paroissiale du village. Le cloître est également vendu parmi les biens nationaux et devient une usine de filature de coton et une tannerie ! D’autres parties sont cédées à des particuliers leur servant de carrière de pierres…
Aux XIXème et XXème siècles des pièces du cloître sont achetées successivement par des collectionneurs français puis américains.
C’est pour cela qu’aujourd’hui on retrouve au Musée des cloîtres à New York une reconstitution de Saint Guilhem d’après des pièces et des sculptures d’origine.
Les collections lapidaires sont actuellement en train d’être repensées et réorganisées afin de proposer in situ au public une reconstitution fidèle.

Une reconstitution virtuelle a également été faite par le laboratoire MAP du CNRS de Marseille, vous donnera un aperçu de l’état originel du cloître.

Le lecteur découvrira avec intérêt les textes des différents auteurs, tous passionnés par cette histoire pleine de bouleversements. A découvrir également, les techniques modernes permettant d’envisager une nouvelle vie au couvent…

Le cloître de Saint-Guilhem-le-désert
Ouvrage collectif sous la direction d’Hélène Palouzié
et Géraldine Mallet
Coédition : Actes Sud / ACAOAF

Source: Narthex.fr

Michel Pastoureau: Symbolique médiévale et moderne

Un article de Michel Pastoureau, Directeur d’études à l'École pratique des hautes études (EPHE), tiré de son programme d'enseignement Programme de l’année 2007-2008 est consultable en ligne :

Noir, gris, blanc : morales de la couleur et quête de l’incolore (ixe-xviie siècle).

Lire l'article (d'autres articles sont disponibles dans les liens de fin d'article)

Il est aussi auteur de nombreux livres sur la symbolique comme Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental, Michel Pastoureau, 240 pages, 2004, Seuil

Les facettes des entreprises de restauration du patrimoine

Le GMH rassemble 196 entreprises spécialisées dans la restauration du patrimoine. le groupement professionnel vient de réaliser une enquête auprès de ses membres.

Pour ma part je retiens deux chiffres, liés au contexte économique qui nous entoure : 77% des entreprises ont embauché cette année, et 75% d’entre elles ont au moins un apprenti.
A lire ci-dessous les principaux chiffres de l’enquête et l’analyse de Xavier Greffe, Professeur à l’université de Paris I Sorbonne qui insite sur l’excellence et la qualité de ces métiers.

Résultat de l’enquête
• 54% des entreprises sont familiales
• Moyenne d’âge du dirigeant de l’entreprise membre : 51 ans
• 87% des entrepreneurs sont diplômés
• 81% des entreprises possèdent une qualifi cation délivrée par Qualibat
• 50% des activités des membres sont liées aux Monuments Historiques
• 70% des donneurs d’ordres sont publics
• 60% des entreprises interviennent à l’échelle régionale
• 31% des entreprises interviennent à l’échelle nationale
• 11% des entreprises interviennent à l’échelle internationale
• Age moyen d’un salarié de l’entreprise membre : 37 ans
• 77% des entreprises ont embauché cette année
• 75% ont au moins un apprenti

En savoir plus sur l’enquête

Le commentaire de Xavier Greffe, Professeur à l’université de Paris I Sorbonne :
« Au moment où beaucoup s’interrogent sur la capacité à assurer une bonne conservation du patrimoine bâti, l’étude présentée par le GMH sur les entreprises du secteur est du plus haut intérêt. Non pas que ce soit là la seule condition d’une bonne restauration, et l’on sait combien les fluctuations des financements publics au cours des dernières années jouent un rôle majeur. Mais parce que l’offre de conservation reste
tout aussi importante que la demande de conservation, et que la connaissance approfondie de cette offre permet d’identifier les problèmes, défis et perspectives de solution de la conservation et de la restauration dans notre pays.
Plusieurs caractéristiques apparaissent ici déterminantes :
- la qualité d’une tradition qui remonte souvent à plusieurs générations. Ce qui est ici essentiel c’est donc de voir que de telles entreprises détiennent un capital culturel et social accumulé de longue date mais aussi réactualisé en permanence qui garantit une qualité de travaux
que des entreprises apparues soudainement à partir d’autres préoccupations ne pourraient certainement pas relayer ou même atteindre.
- la qualité d’une gestion « à taille humaine » qui permet mieux que d’autres de s’adapter à des situations souvent longues et complexes, et à mettre en oeuvre des solutions qui doivent toujours être très fines ;
- le rôle passé et présent de l’apprentissage dans l’acquisition et parfois la transmission de compétences rares : lier les investissements de toute une vie à un métier d’origine, ce qui n’exclut en rien l’adaptation des compétences, est un investissement exceptionnel pour l’entreprise
comme le territoire concerné ;
- l’opportunité que représente aujourd’hui la diversification de la demande compte tenu des dernières réglementations relatives à la maîtrise d’ouvrage et à la maîtrise d’oeuvre.
Ainsi le tableau présenté permet-il de mieux cibler l’enjeu pour le pays d’une offre riche mais aussi fragile et souvent concurrencée par l’admission d’une baisse de qualité bien plus que par une meilleure efficacité, d’où l’importance des labels. Nul doute que cette étude renforcera le camp de ceux pour qui conservation et restauration sont des missions autant que des activités, dont le bénéfice peut s’étendre à tout le bâtiment, même s’il s’expérimente au départ sur le domaine des monuments.

Benoit de Sagazan

Les 50 églises les plus extraordinaires du monde


Au hasard de mes voyages sur la toile, j’ai découvert cette liste, apparemment de source américaine, qui établit, non sans fantaisie parfois, une liste des 50 églises les plus extraordinaires du monde.

Leur découverte mérite le voyage virtuel, et certianement serez-vous surpris, étonnés, voir émerveillés par certaines d’entre elles.
Sur cette liste figurent trois édifices français : la Chapelle Saint Gildas, qui semble incluse dans un rocher, dans le Morbihan; Notre-Dame-du-Haut, l’église du Corbusier à Ronchamps (Haute-Saône), et la chapelle Saint-Michel de l’Aiguilhe au Puy-en-Velay (Haute-Loire)

Ouvrez grand les yeux !

B. de Sagrazan

Livre: Les nouveaux chemins de compostelle en terre de France

Un beau livre novateur ! Pourquoi ? Les auteurs les plus lus de l’édition compostellane s’évadent des sentiers re-battus, les fameux “quatre” chemins “promus par Aymeri Picaud” pour s’attacher à l’étude et l’illustration d’itinéraires méconnus et récemment rouverts à l’itinérance pédestre. Deux grandes voies pèlerines s’offrent à nous : l’itinéraire principal du Piémont Pyrénéen (GR78) au départ de Montpellier par Carcassonne et Saint-Bertrand-de-Comminges et l’itinéraire alternatif entre Quercy et Agenais par Rocamadour (GR652). On y apprendra aussi l’histoire des haltes sur les itinéraires au départ de Cluny, de Namur, de Bretagne, de Genève...

Patrick Huchet, Yvon Boëlle, Cartonné format 24x31, 144 Pages, Sud-Ouest

Oromenades, visites guidées, concerts, exposition, spectacle sont au programme

• Sur le chemin alternatif par Rocamadour :

Samedi 24 octobre : Gourdon (46)
Dimanche 25 octobre : La Romieu (32), Pujols (47)
Dimanche 22 novembre : Penne-d'Agenais (47)

• sur le Chemin du Piémont Pyrénéen :

Vendredi 20 novembre : Mirepoix (09)
Vendredi 11 décembre : Capestang (34)
A venir :
Saint-Thibéry (34), Arzens (11), Saint-Lizier (09)


Programme en PDF

Patrick Huchet a suivi des études d’histoire avant de se tourner vers la recherche historique et l’écriture. Passionné d’art roman, amoureux des grands espaces et des paysages de montagne, il sillonne les voies pèlerines de France et d’Espagne depuis 1996. Devenu une référence pour les pèlerins de Saint-Jacques, Patrick Huchet est l’auteur de nombreux ouvrages publiés aux Éditions Ouest-France, dont "Sur les chemins `de Compostelle" et "Les Templiers, une fabuleuse épopée».

Depuis 1996, le photographe Yvon Boëlle parcourt sans relâche les chemins de pèlerinage en Europe et particulièrement les chemins de Compostelle dont il s’est fait une spécialité. Ses photographies font l’objet de nombreuses publications tant en France qu’à l’étranger. Depuis cette date, il ne poursuit qu’un but?: transmettre au plus grand nombre les émotions vécues sur le chemin et faire partager son émerveillement devant la beauté du monde.
Sa plus belle récompense ?: rencontrer celles et ceux qui sont partis sur le chemin séduits par ses images.

Cluny 2010 - Fête du 2 novembre 2009

Fête du 2 novembre 2009, instaurée par l'abbé Odilon de Cluny et intitulée "Dialogue entre les vivants d'hier et d'aujourd'hui".

Cette fête prendra la forme d'une déambulation guidée en musique par la Compagnie des Célestroï, à travers plusieurs lieux emblématiques de Cluny : le transept de l'abbaye de Cluny et le cloître, exceptionnellement ouverts en nocturne pour cette soirée, ainsi que les Écuries de Saint-Hugues, où se tiendra une exposition de portraits réalisés par le photographe Jean-Noël Reichel (ouverte du 28 octobre au 2 novembre) ; et se terminera pas un vin chaud convivial.

18h30: Transept de l'Abbaye
“Office des Ténèbres” par la Manécanterie
Saint-Odilon dirigée par Jean-Louis Rébut
Lecture de Philippe Borrini

19h45: Cloitre de l'abbaye
“Récits populaires autour des thèmes de la vie et de la mort, une vision du Moyen-Age” par Thérèse Perras
Accompagnement musical de Stéphanie Rogelet

20h30: écuries de Saint-Hughes
“Livre ouvert sur Cluny 2010, une histoire qui s’écrit
au quotidien”, présentation de portraits photographiques de Clunisois et de Clunisiens réalisés par Jean-Noël Reichel à Cluny en avril et mai 2009

flyer de l'évènement Photo: Didier Pourrat

« LA LEGENDE DE L'ARBRE DE VIE » CLUNY ­ MOISSAC ­ SANTIAGO

Deux représentations gratuites le samedi 17 octobre 2009 à 21 h et 22 h dans Cloître et abbatiale St Pierre de Moissac, vous sont proposées par l'Ensemble Organum dirigé par Marcel Pérès, dans une scénographie de lumière de Marc Oliviero

La Ville de Cluny et la Fédération des Sites Clunisiens (150 sites dans l'Union Européenne) célèbrent la création de l'ordre de Cluny, répandu dans toute l'Europe depuis l'an 910. Le lancement officiel du 1100ème anniversaire de la fondation de cette culture monastique occidentale se déroulera à Moissac autour du cloître et de l'abbatiale Saint-Pierre, monuments historiques et inscrits sur la Liste du patrimoine mondial par l'UNESCO au titre des « Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France ».

Au XIème s., Moissac est la tête de pont de l'Ordre vers le sud et la péninsule ibérique. Ainsi, à Moissac furent écrits les principaux manuscrits qui servirent de modèle aux réformes liturgiques et musicales des église ibériques. C'est également dans les cercles clunisiens, autour de l'an mil, que fut conçu le plus vieux manuscrit consignant les mélodies du chant grégorien, code le plus ancien, témoin de l'utilisation des micro-tons, non seulement dans la musique occidentale mais aussi dans tous les répertoires orientaux comme les chants byzantin, copte, syriaque, arménien, islamique...

Dans « Légende de l'arbre de vie » Cluny-Moissac-Santiago, Marcel Pérès retrace ce parcours sémantique et culturel à partir de Cluny, un ordre administratif et religieux qui instaura le premier l'aménagement du territoire pour un « fait » religieux qui devint modèle de civilisation et de société. En partant d'une paraphrase du Livre des Morts des Egyptiens, la mise en lumière du cloître et de l'abbatiale délivrera une réalité des lieux, reprise par le christianisme. La terre, la pierre, le végétal, l'espace et le temps ... sans limite seront évoqués de manière réelle ou imagée. Le cloître, premier contact brut avec le peuple côtoie la chance du majestueux cèdre, arbre céleste du centre de Jérusalem, donnant les fruits de la vie... l'eau de la fontaine disparue et rejaillissant dans le Tarn, et puis... ce fameux portail roman de l'abbatiale fait basculer dans les temps de l'Apocalypse.

Les publics (en deux vagues successives à 21h et 22h) seront amenés dans le cloître pour une déambulation nocturne puis dans l'abbatiale où l'ensemble Organum les accueillera pour un concert d'exception.

Entrée gratuite mais billets exonérés obligatoires à retirer ou à réserver par téléphone au Centre Culturel Municipal, 24 rue de la Solidarité 82200
MOISSAC ­ Tél: 0563046385. Dans la limite des places disponibles.
Possibilité de retirer les billets au Hall de Paris le samedi 17 octobre à 16h30 ou devant l'office de tourisme à partir de 20heures.

Patrimoine, Pédagogie, Animations culturelles
Association de Coopération Interrégionale "Les Chemins de Saint-Jacques de Compostelle"
4, rue Clémence Isaure - 31000 TOULOUSE
Tél : +33(0)5 62 27 00 05
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Agir pour les églises : compte-rendu du dernier atelier de la Fnassem

Aujourd'hui, il y a consensus en France pour considérer que les églises, et en particulier les églises rurales, sont un signe identitaire fort : qui, croyants ou non, n'est pas attaché à son clocher ? Lieu de culte mais aussi lieu d'expression du sentiment collectif, les églises sont chères au coeur des habitants et de plus en plus de touristes sont attirés par la richesse de ce patrimoine.

L'Etat, l'Eglise catholique et les collectivités locales, tous s'accordent à dire qu'il faut restaurer et entretenir ces édifices et les garder ouverts. Pourtant, devant la diminution de la pratique religieuse, leur avenir est incertain.

Atelier Agir pour les églises - La Chatonnière, Azay-le-Rideau (37)Alors comment agir ? Avec quel financement ? Quel rôle peuvent tenir les associations ? Quelles rapports entretiennent le maire et le curé ? Comment faire vivre ces édifices ? Telles étaient les questions auxquelles Maître de la Bretesche, secrétaire général de la Fnassem, et les différents intervenants du 2ème "atelier de la Fnassem" ont tenté de répondre ce vendredi 2 octobre.
Maître de la Bretesche a rappelé le statut des édifices cultuels : la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l'État et la jurisprudence contemporaine.
Béatrice de Andia, présidente de l'Observatoire du patrimoine religieux (OPR), a présenté la démarche d'inventaire participatif de l'OPR et son action d'éducation des jeunes, en partenariat avec Dassault Système et le Ministère de l'Education Nationale, et expliquer comment une association pouvait intervenir pour éviter la destruction d'une église.
Olivier de Atelier Agir pour les églises - La Chatonnière, Azay-le-Rideau (37)Rohan-Chabot, président de la Sauvegarde de l'Art Français, a fait part de l'expérience de son association créée il y a plus de 80 ans. Benjamin Mermet, responsable national des souscription à la Fondation du Patrimoine, a présenté les aides techniques et financières que pouvaient apporter sa structure aux travaux de restauration.
Gusti Hervé, président de la Sauvegarde du Patrimoine Religieux En Vie (SPREV) a présenté son association et son action en Bretagne qui favorise l'ouverture des lieux de culte par des visites guidées menées par des étudiants formés à l'histoire de l'art et à l'histoire de la religion chrétienne. La SPREV a démontré son efficacité en développant l'intérêt des habitants et des touristes pour le patrimoine religieux en Bretagne.
Enfin, les relations avec l'Eglise catholique ont été abordées au travers d'une discussion avec Monseigneur Aubertin, archevêque de Tours.

Atelier Agir pour les églises - Chatonnière, Azay-le-Rideau (37)Accueillis par la propriétaire des lieux, les participants (une soixantaine de personnes, membres d'associations, élus, architectes...) ont suivi l'atelier dans une salle troglodyte du château de la Châtonnière près d'Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire) et ont pu apprécié les jardins et la forêt de cyclamens au travers d'une visite et d'un déjeuner "champêtre".

Cette journée d'échange s'est poursuivie en soirée par la visite de l'église de Lignières-de-Touraine qui renferme de remarquables peintures murales romanes récemment restaurées, et le lendemain par la visite de plusieurs églises et abbaye (Rigny-Ussé, Cravant, Candes-Saint-Martin et Fontevraud).

La Fnassem remercie Mme de Andia pour son accueil. Pour découvrir le château et les jardins de la Châtonnière : http://www.lachatonniere.com/

Prochaine Atelier de la Fnassem :

"Agir pour les églises : préserver, restaurer, valoriser"
Abbaye de Beauport à Paimpol (Côtes-d'Armor)
vendredi 22 janvier 2010

Source: Fnassem