Romanes.com

Livre: Sirène Sirène

Je republie la publication de ce livre, qui est vraiment un beau livre, exhaustif et très intéressant, chose rare dans un livre d'auteur.

Anne Mauvais nous communique la proche parution de son recueil en pré-souscription de plus de trois cents photographies de sirènes prises pour la plupart dans des églises romanes, d’une quarantaine d’interprétations spontanées récoltées au fil de ses recherches et de dessins - type enluminures - de sirènes rencontrées sur son chemin de Compostelle.

Lorsque je commence mon Chemin vers Compostelle je prends le temps de revisiter Vézelay. Et dans l’immense Narthex, au-dessus du Christ en Gloire, au centre du portail d’accueil, je découvre une sirène. Une autre, tout abîmée, sur le chapiteau d’un trumeau* de portail latéral. Une troisième dans le musée lapidaire. Et d’autres, encore. Les sirènes s’invitent, s’imposent sur mon Chemin, comme autant de pierres égrenées, trésor d’un Petit Poucet Rêveur. Dès lors, pendant que je danse en les découvrant, que je les croque maladroitement, que je me contorsionne pour les photographier, ou que j’ose des escalades sacrilèges pour m’en approcher, on m’observe. Des pèlerins, des prêtres, des personnes distraites de leurs prières, des passants et des badauds s’étonnent avec moi de cette profusion. Ces questionnements, puis ces commentaires plus ou moins savants, embrouillés, singuliers, embrumés, sarcastiques parfois, impulsifs toujours, composent la partie écrite de cette collection spontanée. Je ne suis ni historienne, ni spécialiste de l’art, ni photographe. Ce livre hybride est le témoignage de mon émerveillement. Je jubile devant la multitude des types de sirènes, (je dois très vite limiter ma quête aux sirènes pisciformes et aux anguipèdes, renoncer aux sirènes-oiseaux de loin les plus nombreuses) et devant la richesse des interprétations données, par des inconnus le plus souvent. Il me semble que dans la variété de ces commentaires on peut se faire une idée exhaustive au sujet des sirènes. Que je déniche dans des églises et des cloîtres, romans le plus souvent, sur des fontaines, des maisons, des immeubles, des girouettes, des vitraux, des stalles (accoudoirs, dossiers et miséricordes*, des meubles, des tableaux, des panneaux de plafond ou muraux, des portes et leurs poignées, des orgues, des assiettes (vaisselle de la Renaissance ou service peint par Chagall pour le mariage de sa fille) ; statues dans des jardins, motifs de broderies, de mosaïques, d’enseignes et de publicités, et même tatouage sur le bras d’un jeune homme. Je choisis de me cantonner à l’univers de l’église, du cloître et de leur périmètre proche.


Le livre Sirène sirène s’annonce pour la fin du mois de Septembre 2009.(Montant de la souscription : 29,50 €.) contact: lepinoche.ed@gmail.com

Sirène sirène, Anne Mauvais,
148 pages, A4 à l’italienne.
364 photos couleur.
Quelques dessins.
46 interprétations ornées d’enluminures.
répertoire, pagination, localisation des sites.

ACIR Compostelle: conférences et informations

AQUITAINE, MIDI-PYRÉNÉES, LANGUEDOC-ROUSSILLON. Dans le cadre de la parution du beau livre «Les nouveaux chemins de Compostelle en Terre de France» de Patrick Huchet et Yvon Boëlle aux éditions Ouest-France, des manifestations culturelles autour de conférences-dédicaces par Patrick Huchet vous sont proposées.

Vendredi 20 novembre 2009
MIREPOIX (09). Conférence-dédicace, apéritif dinatoire et projection du film «La Voie Lactée» de Luis Buñuel (1969).
Samedi 21 novembre 2009
SAINT-LIZIER (09). Conférence-dédicace, verre de l'amitié.
Dimanche 22 novembre 2009
PENNE-D'AGENAIS (47). Promenades et visites commentées, conférence-dédicace, spectacle.
Vendredi 11 décembre 2009
SAINT-THIBÉRY (34). Visite commentée, conférence-dédicace.
Samedi 12 décembre 2009
CAPESTANG (34). Conférence-dédicace, dégustation de produits locaux.
Dimanche 13 décembre 2009
ARZENS (11). Conférence-dédicace, dégustation de vins.
chemindecompostelle En savoir plus...

chemins-compostelle
Des chemins vers Compostelle à l'Itinéraire Culturel Européen
Exposition - Du 17 au 28 novembre 2009

MIREPOIX (09). Après un fort succès lors de sa première présentation en Arles, la toute nouvelle édition revue et corrigée de l'exposition itinérante de l'ACIR prendra le chemin du Piémont Pyrénéen pour faire halte à Mirepoix.
chemindecompostelle En savoir plus...
chemins-compostelle
Hospitaliers à Léguevin (XIe - XIVe siècles)
Conférence - Samedi 21 novembre 2009

LÉGUEVIN (31). par Pierre Vidal, chercheur associé au CNRS, Université de Toulouse Le Mirail. Quand, au milieu du XIe siècle, des marchands italiens demandent au calife du Caire l'autorisation d'établir un hôpital à Jérusalem pour accueillir les pèlerins, nul n'aurait pensé que cet acte aurait eu des répercussions sur la vie paisible d'un petit village toulousain.
chemindecompostelle En savoir plus...
chemins-compostelle
Compostelle au Moyen-Age
Conférence - Samedi 5 décembre 2009

NÉRAC (47). par Sophie CASSAGNES-BROUQUET, professeur agrégée d'Histoire médiévale, Université de Toulouse Le Mirail. Auteur du roman «Le Manuscrit de Compostelle» (Editions Lucien Souny, 2006), elle évoquera l'histoire de Compostelle au Moyen-Age.
chemindecompostelle En savoir plus...


Le Parti Socialiste accuse le gouvernement brader le patrimoine historique

Dans un communiqué daté du 24 novembre 2009, Sylvie Robert, secrétaire nationale à la culture accuse, au nom du Parti socialiste, le gouvernement de brader le patrimoine « sur l’autel d’une logique comptable à courte vue« .

A propos du Le projet de loi de finances pour 2010 qui prévoit un transfert possible des monuments historiques de l’Etat aux collectivités territoriales, « Il s’agit, en fait, dit le communiqué, d’organiser le dessaisissement de l’Etat sur les monuments nationaux et de mettre fin à une mission essentielle du Ministère de la culture depuis sa création, la protection et la mise en valeur du patrimoine national. »

Sylvie Robert dénonce aussi une volonté de « réduire le ministère de la culture à une coquille vide et démanteler la politique culturelle. Un comble alors que le gouvernement se présente comme le chantre de « l’identité nationale ». »

Lire le communiqué dans son intégralité :

Le patrimoine national à l’encan
Le 24 novembre 2009

Le projet de loi de finances pour 2010 prévoit que tous les monuments historiques de l’Etat peuvent désormais être transférés aux collectivités territoriales. Il va ainsi bien au-delà de la loi de décentralisation de 2004 qui prévoyait la possibilité d’un tel transfert, mais limité à une liste de monuments fixés par décret.

Il s’agit, en fait, d’organiser le dessaisissement de l’Etat sur les monuments nationaux et de mettre fin à une mission essentielle du Ministère de la culture depuis sa création, la protection et la mise en valeur du patrimoine national.

Le Mont Saint-Michel, le château de Chambord, le Panthéon ou l’Arc de Triomphe ne méritent-ils plus l’attention de l’Etat ? En réalité, personne n’est dupe des intentions du gouvernement : transférer les compétences aux collectivités territoriales et les faire payer sans compenser ces nouvelles dépenses. Tout cela pour ensuite les accuser de dépenser plus…

Le Président de la République et son gouvernement poursuivent leur dessein : réduire le ministère de la culture à une coquille vide et démanteler la politique culturelle. Un comble alors que le gouvernement se présente comme le chantre de « l’identité nationale ». Alors que le patrimoine est une composante essentielle de notre identité, il est aujourd’hui bradé .

Communiqué de Sylvie ROBERT,
Secrétaire nationale à la culture

CUM JUBILO: VENDREDI 4 DECEMBRE 2009 à 20 h 45


VENDREDI 4 DECEMBRE 2009 à 20 h 45 EGLISE SAINT NICOLAS de MAISONS-LAFFITTE
43 rue du Fossé 78 600 MAISONS-LAFFITTE – proche RER A station Maisons-Laffitte

CONCERT de CHANTS MEDIEVAUX LEGENDES DOREES
La Vierge Marie – Saint Nicolas – Sainte Radegonde – Saint Jacques le Majeur

ENSEMBLE CUM JUBILO direction Catherine Ravenne

Angélique Greuter, soprano
Sarah Richards, soprano
Marie-Georges Monet, mezzo
Claire Geoffroy-Dechaume, mezzo
Catherine Ravenne, contralto
Avec la participation de Renaud Lille, récitant

Plein tarif : 16 € - tarif réduit : 14 €
Réservation conseillée au Service culturel de Maisons-Laffitte 01 34 93 12 84
Concert proposé dans le cadre de la saison culturelle de la Ville de Maisons-Laffitte

L'église abbatiale de Thiron-Gardais (Eure-et-Loir) en danger !

Depuis une dizaine d'années, les communes du Perche Thironnais se sont enthousiasmées pour le site du Domaine de l'Abbaye de Thiron-Gardais et elles ont décidé d'en faire un site touristique. Le maire de Thiron-Gardais, membre de l'Association des Journalistes du Patrimoine, a fait parvenir à l'association quelques sérieuses inquiétudes au sujet de l'abbatiale.

Abbaye de Thiron-Gardais 28L'église abbatiale est l'une des plus grandes nefs de la région et toujours vouée au culte. Elle est un lieu de pèlerinage sur le chemin de Chartres au Mont Saint-Michel. Fondée en 1114 ! En 1786, incendie du cloitre et disparition de la bibliothèque du monastère (2000 ouvrages). En 1912, classement de l'église abbatiale au titre des Monuments Historiques. Aux portes du Perche, le bourg de Thiron-Gardais est né de l'implantation d'une abbaye fondée par Bernard de Ponthieu. L'ancienne abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron exerça son influence dans toute la moitié nord de la France et jusqu'aux Hautes-Terres d'Écosse. En effet, au 12ème siècle, alors que l'abbaye de Thiron est en construction depuis 1114, son rayonnement est tel qu'elle reçoit de nombreux dons, et exerce son autorité sur vingt-deux abbayes et plus d'une centaine de prieurés. L'ordre de Thiron suivait la stricte observance des règles de saint Benoît. Cette prospérité et ce rayonnement sont tombés dans l'oubli et il ne reste pour témoin, que la longue nef romane de l'église abbatiale, la grange aux dîmes, le collège militaire ou les dépendances. Mais son histoire est partout et les jardins du Parc de l'Abbaye sont marqués de la présence de l'Ordre. La Grange aux Dîmes a reçu le prix départemental "Les Rubans du Patrimoine" pour sa réhabilitation. Il ya encore, les jardins thématiques, le Collège Royal Militaire, une magnifique bâtisse du XVIIème siècle, en attente d'un projet touristique. Enfin, l'étang des moines, un plan d'eau de 7 hectares aménagé.

Actuellement, l'église abbatiale est en danger. Le mur Nord se déporte vers l'extérieur de 1mm par an et deux contreforts du 19ème ne supportent plus le mur mais jouent l'effet inverse. Bref, pour réaliser les travaux, il faudrait environ 2,5 millions d'euros. Le projet de reconstitution de la galerie du cloître permettrait de soutenir le bâtiment et sauver l'édifice de l'éboulement pur et simple.

Site de la mairie : http://mairie-thiron-gardais.fr/

Atelier : Agir pour les églises - Abbaye de Beauport (22) le 22 janvier 2010

Atelier d'information juridique organisé par la Fnassem en collaboration avec la délégation Fnassem Bretagne. L'atelier aura lieu à l'Abbaye de Beauport à Paimpol (Côtes-d'Armor) le vendredi 22 janvier 2010 et se prolongera le samedi 23 janvier 2010 par une journée de visites.

Aujourd'hui, il y a consensus en France pour considérer que les églises, et en particulier les églises rurales, sont un signe identitaire fort : qui, croyant ou non, n'est pas attaché à son clocher ? Lieu de culte mais aussi lieu d'expression du sentiment collectif, les églises sont chères au cœur des habitants, et de plus en plus de touristes sont attirés par la richesse de ce patrimoine. L'Etat, l'Eglise catholique et les collectivités locales, tous s'accordent à dire qu'il faut restaurer et entretenir ces édifices et les garder ouverts. Pourtant, leur avenir est incertain. Alors comment agir ? Quel rôle peuvent tenir les associations ? Quelles rapports entretiennent-elles avec le maire, le curé et les autres acteurs ? Restaurer, oui mais avec quelle aide technique et quel financement ? Enfin, comment faire vivre ces édifices ? Telles sont les questions auxquelles les différents intervenants tenteront de répondre au cours de cette journée.

PROGRAMME

Atelier animé par le Bâtonnier Alain de la Bretesche, président de l'association des Journées Juridiques du Patrimoine, secrétaire général de la FNASSEM et de l'Observatoire du Patrimoine Religieux (OPR)

Chapelle St-Jérôme de La Salle à Lanmérin (22)

9h - Accueil / Laurence Meiffret, directrice de l'Abbaye de Beauport

9h05 - Introduction / Kléber Rossillon, président de la FNASSEM

9h15 - Le statut juridique des édifices cultuels / Maître de la Bretesche
- Edifices construits avant la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat (1905)
- Edifices construits après 1905, les différents régimes de protection
- Circulaire du ministère de l'Intérieur du 25 mai 2009
- Exemples jurisprudence

10h15 - Eglises et chapelles : état des lieux / Béatrice de Andia, présidente de l'Observatoire du patrimoine religieux (OPR)
- Statistiques de l'OPR sur la situation des édifices cultuels en France et plus particulièrement en Bretagne
- Une action de l'OPR : "Ma pierre à l'édifice", un concours pour sensibiliser les collégiens bretons et leur permettre de mieux connaître et appréhender le patrimoine religieux architectural

10h45 - Pause

11h - Le rôle moteur des associations
- Les outils juridiques pour agir / Maître de la Bretesche
- Table ronde : relations avec les divers interlocuteurs (maire, curé, etc.) au travers d'un exemple de restauration d'une église en pays de Trégor-Goëlo

11h30 - Les aides à la restauration des églises et chapelles (1ère partie)
- L'action de la Fondation du Patrimoine en faveur du patrimoine religieux / Benjamin Mermet, responsable national des souscriptions, et des représentants de la délégation Bretagne de la Fondation du Patrimoine
- Quelques exemples d'aide à la restauration du patrimoine religieux breton / Olivier de Rohan-Chabot, président de la Sauvegarde de l'Art Français et membre de droit de l'OPR
- Les aides fiscales aux particuliers et aux entreprises / Maître de la Bretesche

13h - Déjeuner

14h - Visite de l'Abbaye de Beauport

14h45 - Les aides à la restauration des églises et chapelles (2ème partie)
- Les aides techniques / Stéphane Aubertin, Architecte des Bâtiments de France au Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine (SDAP 22)
- Quelques exemples de chantier de restauration en Bretagne (église protégée / non protégée)

15h45 - Les actions culturelles dans les églises et chapelles
- Faire connaître les églises par des visites et des conférences, former les bénévoles / Gusti Hervé, président de la Sauvegarde du Patrimoine Religieux En Vie (SPREV), membre de la commission d'art sacré du diocèse de Quimper
- Régime d'utilisation extra-cultuelle : concerts, expositions, foire...
- Exemples d'animations dans les chapelles bretonnes
- La position de l'Eglise Catholique sur les manifestations culturelles

17h15 - Conclusions

Télécharger le pré-programme et le bulletin d'inscription

Renseignements auprès d'Anne Le Clésiau au 01 41 18 50 70 ou par mail contact@associations-patrimoine.org
Inscription avant le 8 janvier 2010 - Nombre de places limitées

Entrait sculpté - Chapelle Saint-Jérôme de La Salle à Lanmérin (22)

PROLONGATION DE L'ATELIER

Vendredi 22 janvier 2010 : animation en fin de journée et dîner

Samedi 23 janvier 2010 : visites commentées d'édifices religieux

Chapelle Saint-Gonéry à Plougrescant 22

Chapelle Saint-Gonéry à Plougrescant (photos ci-contre)
Cathédrale, cloître et trésor de Tréguier
Chapelle du Petit Saint-Loup à Plouézec
Eglise de Lanloup
Chapelle de Kermaria-Nisquit
Temple de Lanleff
Chapelle du Paradis à Pommerit-le-Vicomte

Saint Lizier en Couserans: Etape sur le chemin de Compostelle

Quatre tracés se disputent encore aujourd’hui, et contre toute logique, la notoriété de ce pèlerinage.

En effet, de tous temps, les marcheurs ont emprunté les voies de communication des autres voyageurs, ne déviant de ces routes que pour une halte dans un sanctuaire.

Il faudra la parution, en 1882, du dernier livre du Codex Calixtinus, et une traduction aléatoire en français en 1938, pour que quatre chemins soient distingués en France:
- la Via Podiensis, du nom de la ville de départ, Puy en Velay
- La Via Lemovicensis, qui passe par Limoges
- La Via Turonensis, qui passe par Tours, probablement le seul itinéraire historique, et
- La Via Tolosane, qui passe, comme son nom l’indique, par Toulouse, appelée aussi Via Arletanensis, de la ville de départ, Arles.

Depuis 1998, année au cours de laquelle «les Chemins de Saint Jacques de Compostelle» ont été inscrits au patrimoine mondial, de nombreuses villes étapes et autres sites «secondaires» ont entrepris de valoriser cette tradition, et de se faire reconnaître comme partie intégrante de ces Chemins.

Ainsi en est-il, en particulier, du Chemin du Piémont Pyrénéen, et de la variante, par Rocamadour, du Chemin du Puy.

Au cœur du chemin du Piémont Pyrénéen figure l’itinéraire ariégeois qui, venant des Corbières, traverse le Plantaurel, le Couserans, avant de rejoindre le Comminges vers Oloron Sainte Marie.

C’est ainsi que l’association «Le Chemin de Saint Jacques de Compostelle du Pièmont Ariège-Pyrénées» œuvre, depuis plus de dix ans, et sous la houlette de Roger Puech, et Alain Pauchard, à la notoriété d’« el cami deu pé de la coste»

Deux sites couseranais ont été distingués: L’église Notre-Dame de Tramesaygues, à Audressein, et le site de Saint Lizier comprenant l’ancienne cathédrale, le cloître, la cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède, le palais épiscopal et les remparts.

C’est sur ce thème des «Nouveaux chemins de Compostelle; zoom sur le chemin du Piémont Pyrénéen», que Patrick Huchet, auteur d’un ouvrage intitulé: «Les nouveaux chemins de Compostelle en terre de France», a tenu, devant la salle de l’ancien presbytère plein à craquer, une conférence sur ce pèlerinage traditionnel.

Grand amateur d’Art Roman, Patrick Huchet a découvert les Chemins en 1996, par un parcours de trois semaines au départ du Puy en Velay.

Il découvre alors un monde fait de rencontres, ou le cultuel est largement supplanté par le spirituel: «on évalue le pourcentage de «chrétiens convaincus» à environ 10 à 15% des marcheurs»

Un monde où, contrairement à ce que l’on pourrait penser d’une marche de plus de deux mois, «la tête travaille plus que les jambes !»

auteur: Bernard Pastourel, Arriège news

Arles : faute d'argent, une église ferme ses portes !

Regardez, levez la tête. Avec ces herbes qui pendent du plafond, on dirait les jardins suspendus de Babylone". Le Père Stéphane Cabanac, archiprêtre d'Arles, n'a pas la langue dans sa poche. Et c'est par le biais d'un communiqué bien senti qu'il a tiré la sonnette d'alarme: "Sauvons la Major".


Infiltration d'eau, toiture en ruine, aérations bouchées, cette église du XIIe chérie des Arlésiens qui date du XIIe siècle et demeure le siège religieux de la confrérie des gardians qui chaque 1er mai aurait besoin d'être un peu plus chouchoutée :"Je ne propose même plus de faire des obsèques tellement c'est indécent. C'est simple, il n'y a pas eu de travaux depuis vingt ans, même pour du simple entretien. Et le pire c'est quand même l'autel de la Sainte Vierge où la mariée doit déposer son bouquet mais aussi qui sert pour la fête des gardians". Effectivement, l'autel en question fait pâle figure.

Comme il menaçait de s'effondrer, il a été démonté en partie… en janvier2008. Les morceaux attendent un peu plus loin dans un coin."Le grand orgue ne fonctionne plus, le toit sert de jardin avec la mousse qui dépasse de la voûte".

A force de tempêter, le père Cabanac a été entendu. Mardi, Bouzid Sabeg, directeur du patrimoine de la ville mais aussi Philippe Girand, à la direction des bâtiments communaux, sont venus au chevet de la belle Major.

Quatre autels à sauver

Le problème du sol a été évoqué notamment: d'énormes flaques d'eau l'endommagent régulièrement et les fidèles risquent à chaque instant de glisser. Bouzid Sabeg préconise alors de mettre en place un système de ventilation au niveau des fenêtres et pour remédier à l'humidité, des déshumidificateurs (utilisés au moment des inondations). "Nous allons faire un essai pendant un mois pour voire le résultat".

Pour répondre au mécontentement du Père Cabanac, Bouzid Sabeg a souhaité rappeler que la Ville disposait de 150000€ de budget annuel pour l'entretien des édifices dont elle a la charge. Rien que pour la Major, il en faudra plus. "Garçon, l'addition!": au moins 400000€ seront nécessaires. 24000€ pour la toiture dont les travaux devraient commencer en décembre.


300000€ estimés pour les quatre autels avec l'échéance des 500 ans en 2012 de la Confrérie des Gardians :"La restauration des autels devrait débuter en 2010", promet Bouzid Sabeg. Une réunion devrait aussi avoir lieu début décembre avec le nouveau conservateur régional des monuments historiques, Robert Jourdan, pour également effectuer l'inventaire de tous les objets de valeur de l'église. Si la colère du Père Cabanac est retombée, il a quand même lancé:"Je suis comme Saint Thomas… ".

Par Agathe Westendorp ( awestendorp@laprovence-presse.fr )

Cycle de conférences autour de l’art sacré dans le diocèse de Dijon

Cette année la Commission Diocésaine d’Art Sacré du diocèse de Dijon avec l’Association Art Sacré en Côte d’Or (AASCO) souhaitent faire découvrir tout au long des conférences comment la christianisation de la Côte d’Or s’est inscrite dans le paysage, le bâti, la mémoire de ses habitants.

du vendredi 27 novembre 2009 au samedi 12 juin 2010

A ce cycle de conférences, comme chaque année est adjoint une conférence sur l’art contemporain.
Cette année nous avons choisi le vitrail et une jeune maître verrier : Emmanuelle Grand

« ECRITS, EDIFICES, MUSIQUE, TRACES VIVANTES DE LA CHRISTIANISATION EN COTE D’OR »

- Vendredi 27 novembre 2009 : « Le vitrail contemporain : techniques nouvelles, réalisations » Emmanuelle Grand, maître verrier

- Vendredi 11 décembre 2009 :« L’atelier de copistes et les manuscrits de Citeaux » Martine Chauney-Bouillot, conservateur

- Vendredi 22 janvier 2010 : « Naissance d’un espace chrétien urbain : Dijon, des origines au XIII°s » Alain Rauwel, Université de Bourgogne

- Vendredi 26 février 2010 : « Fêtes et chants : la christianisation de l’an Mil à « La Route Chantante » de Raoul Mutin » Jacques Noël de « Musique, danse, Bourgogne »

- Vendredi 23 avril 2010 : « La renaissance des pèlerinages au XIX°s et leurs traces actuelles » Françoise Vignier, conservateur honoraire

- 12 juin 2010 : Comme chaque année un circuit permettra d’ « aller sur le terrain » se confronter à ces traces.

Où et quand ? GRAND SEMINAIRE, 9 boulevard Voltaire 21000 DIJON 18h – 19h30

Autres informations :
MASTER 1 et 2 d’Histoire de l’Art contemporain

La CDAS de Dijon tient à souligner le travail réalisé par Anne-Laure ROSENFELD sur l’œuvre de VERA PAGAVA. Son master fait une très large place aux vitraux et au mobilier liturgique qu’elle a réalisés pour l’église St Joseph à Dijon à la demande du Père Louis Ladey, à l’époque responsable de la CDAS.

Le Pôle Culture avec les mêmes « associés » préparent une semaine culturelle :

expositions, concerts, conférences la semaine du Mercredi des Cendres du 15 février au dimanche 21 février.

Plus d’infos en début 2010

Site internet du diocèse de Dijon : http://catholique-dijon.cef.fr/

Illustration de l'article : Le Moissonneur. Morales sur le livre de Job. 1111. ms 170, fol 75v.
source: Narthex.fr

La Bible d’Étienne Harding et les origines de Cîteaux : perspectives de recherche

Le Centre d'Etudes Médiévales d'Auxerre met à disposition un long article sur "La Bible d’Étienne Harding et les origines de Cîteaux : perspectives de recherche" par Alessia Trivellone.


Un « discours visuel » cohérent ? La prégnance des créations iconographiques : l’exemple de l’enluminure de Jean et Arius (ms 15, fol. 56v)

La Bible dite « d’Étienne Harding » (Dijon, BM, ms 12 à 15) est l’un des manuscrits médiévaux les plus connus des médiévistes.

Lire l'Article

L'art roman s'affiche à la Cité

La Cité de l'architecture vous propose de découvrir avec Isabelle Malaurie, guide de la basilique de Vézelay, les particularité de l'art roman dans la construction des églises romanes et ghotiques de France.

Découvrez l'art roman comme "expression de la spiritualité intérieure" à la Cité de l'architecture. Ce qui nous touche dans l'art des civilisations lointaines (taoïste, hindouïste, amérindienne par exemple) existe dans notre propre culture. D'étonnantes sculptures des églises romanes et gothiques de France sont reproduites à la Cité de l'Architecture et du Patrimoine.

Leur signification, d'une profondeur trop souvent oubliée aujourd'hui, nous éclaire sur nous-mêmes et sur le sens de notre vie. C'est ce que Isabelle Malaurie, guide de la basilique de Vézelay, vous propose de découvrir.

Dimanche 6 décembre à 15h00 précises
CITE DU PATRIMOINE - PALAIS DE CHAILLOT
Paris (16e), Métro : Trocadéro
Rendez-vous à l'intérieur du musée, dans le hall d'accueil,
au fond à droite, sous les horloges. Entrée gratuite.
Pour tout renseignement : Isabelle Malaurie / 06-30-99-40-07

Laurent Perrin/ Batiweb

Ouvrage sur le cloître de Saint-Guilhem-le-désert

Paru aux éditions Actes Sud cet ouvrage rend compte de l'histoire de ce haut lieu mis à rude épreuve au fil des siècles. Les techniques modernes permettent aujourd'hui d'envisager une nouvelle vie pour le cloître.

Située sur le Chemin d’Arles, l’abbaye de Gellone voit le jour au IXème siècle grâce à un cousin de Charlemagne, Guilhem (ou Guillaume). Le lieu devient très vite une étape incontournable vers Saint Jacques de Compostelle. Son histoire tourmentée est difficile à résumer mais les assauts subis sont nombreux. A la révolution l’église abbatiale devient l’église paroissiale du village. Le cloître est également vendu parmi les biens nationaux et devient une usine de filature de coton et une tannerie ! D’autres parties sont cédées à des particuliers leur servant de carrière de pierres…
Aux XIXème et XXème siècles des pièces du cloître sont achetées successivement par des collectionneurs français puis américains.
C’est pour cela qu’aujourd’hui on retrouve au Musée des cloîtres à New York une reconstitution de Saint Guilhem d’après des pièces et des sculptures d’origine.
Les collections lapidaires sont actuellement en train d’être repensées et réorganisées afin de proposer in situ au public une reconstitution fidèle.

Une reconstitution virtuelle a également été faite par le laboratoire MAP du CNRS de Marseille, vous donnera un aperçu de l’état originel du cloître.

Le lecteur découvrira avec intérêt les textes des différents auteurs, tous passionnés par cette histoire pleine de bouleversements. A découvrir également, les techniques modernes permettant d’envisager une nouvelle vie au couvent…

Le cloître de Saint-Guilhem-le-désert
Ouvrage collectif sous la direction d’Hélène Palouzié
et Géraldine Mallet
Coédition : Actes Sud / ACAOAF

Source: Narthex.fr

Michel Pastoureau: Symbolique médiévale et moderne

Un article de Michel Pastoureau, Directeur d’études à l'École pratique des hautes études (EPHE), tiré de son programme d'enseignement Programme de l’année 2007-2008 est consultable en ligne :

Noir, gris, blanc : morales de la couleur et quête de l’incolore (ixe-xviie siècle).

Lire l'article (d'autres articles sont disponibles dans les liens de fin d'article)

Il est aussi auteur de nombreux livres sur la symbolique comme Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental, Michel Pastoureau, 240 pages, 2004, Seuil

Les facettes des entreprises de restauration du patrimoine

Le GMH rassemble 196 entreprises spécialisées dans la restauration du patrimoine. le groupement professionnel vient de réaliser une enquête auprès de ses membres.

Pour ma part je retiens deux chiffres, liés au contexte économique qui nous entoure : 77% des entreprises ont embauché cette année, et 75% d’entre elles ont au moins un apprenti.
A lire ci-dessous les principaux chiffres de l’enquête et l’analyse de Xavier Greffe, Professeur à l’université de Paris I Sorbonne qui insite sur l’excellence et la qualité de ces métiers.

Résultat de l’enquête
• 54% des entreprises sont familiales
• Moyenne d’âge du dirigeant de l’entreprise membre : 51 ans
• 87% des entrepreneurs sont diplômés
• 81% des entreprises possèdent une qualifi cation délivrée par Qualibat
• 50% des activités des membres sont liées aux Monuments Historiques
• 70% des donneurs d’ordres sont publics
• 60% des entreprises interviennent à l’échelle régionale
• 31% des entreprises interviennent à l’échelle nationale
• 11% des entreprises interviennent à l’échelle internationale
• Age moyen d’un salarié de l’entreprise membre : 37 ans
• 77% des entreprises ont embauché cette année
• 75% ont au moins un apprenti

En savoir plus sur l’enquête

Le commentaire de Xavier Greffe, Professeur à l’université de Paris I Sorbonne :
« Au moment où beaucoup s’interrogent sur la capacité à assurer une bonne conservation du patrimoine bâti, l’étude présentée par le GMH sur les entreprises du secteur est du plus haut intérêt. Non pas que ce soit là la seule condition d’une bonne restauration, et l’on sait combien les fluctuations des financements publics au cours des dernières années jouent un rôle majeur. Mais parce que l’offre de conservation reste
tout aussi importante que la demande de conservation, et que la connaissance approfondie de cette offre permet d’identifier les problèmes, défis et perspectives de solution de la conservation et de la restauration dans notre pays.
Plusieurs caractéristiques apparaissent ici déterminantes :
- la qualité d’une tradition qui remonte souvent à plusieurs générations. Ce qui est ici essentiel c’est donc de voir que de telles entreprises détiennent un capital culturel et social accumulé de longue date mais aussi réactualisé en permanence qui garantit une qualité de travaux
que des entreprises apparues soudainement à partir d’autres préoccupations ne pourraient certainement pas relayer ou même atteindre.
- la qualité d’une gestion « à taille humaine » qui permet mieux que d’autres de s’adapter à des situations souvent longues et complexes, et à mettre en oeuvre des solutions qui doivent toujours être très fines ;
- le rôle passé et présent de l’apprentissage dans l’acquisition et parfois la transmission de compétences rares : lier les investissements de toute une vie à un métier d’origine, ce qui n’exclut en rien l’adaptation des compétences, est un investissement exceptionnel pour l’entreprise
comme le territoire concerné ;
- l’opportunité que représente aujourd’hui la diversification de la demande compte tenu des dernières réglementations relatives à la maîtrise d’ouvrage et à la maîtrise d’oeuvre.
Ainsi le tableau présenté permet-il de mieux cibler l’enjeu pour le pays d’une offre riche mais aussi fragile et souvent concurrencée par l’admission d’une baisse de qualité bien plus que par une meilleure efficacité, d’où l’importance des labels. Nul doute que cette étude renforcera le camp de ceux pour qui conservation et restauration sont des missions autant que des activités, dont le bénéfice peut s’étendre à tout le bâtiment, même s’il s’expérimente au départ sur le domaine des monuments.

Benoit de Sagazan

Les 50 églises les plus extraordinaires du monde


Au hasard de mes voyages sur la toile, j’ai découvert cette liste, apparemment de source américaine, qui établit, non sans fantaisie parfois, une liste des 50 églises les plus extraordinaires du monde.

Leur découverte mérite le voyage virtuel, et certianement serez-vous surpris, étonnés, voir émerveillés par certaines d’entre elles.
Sur cette liste figurent trois édifices français : la Chapelle Saint Gildas, qui semble incluse dans un rocher, dans le Morbihan; Notre-Dame-du-Haut, l’église du Corbusier à Ronchamps (Haute-Saône), et la chapelle Saint-Michel de l’Aiguilhe au Puy-en-Velay (Haute-Loire)

Ouvrez grand les yeux !

B. de Sagrazan