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De la part de tous les sites sur l'Art Médiéval et Roman

Manuscrits enluminés des Bibliothèques de France

Une page commune aux trois bases nationales de manuscrits enluminés vient d'être mise en ligne à l'adresse : www.manuscritsenlumines.fr

Fruit d'un partenariat entre l'Institut de recherche et d'histoire des textes (CNRS), la Sous-direction des bibliothèques et de l'information scientifique (MENESR), la Bibliothèque nationale de France et la Direction du livre et de la lecture (MCC), elle présente :

Au total, ces trois bases proposent la consultation d'environ 150 000 notices accompagnées de reproductions d'enluminures.
Il s'agit d'une première étape vers le rapprochement de ces trois bases iconographiques

Sacrilège!!! "Dépecage" d'un Livre d'Heures à l'usage de Nantes...

Dans le billet précédent nous avions fait état de l'heureuse surprise de trouver sur le site ebay quelques fragments d'une Livre d'Heures à l'usage de Nantes. Une investigation plus poussée nous a fait découvrir le sacrilège qui se trame sous nos yeux. Le dépecage sans mesure d'un manuscrit précieux de notre patrimoine breton sur le net.

Voici ci-dessous l'endroit d'où a été enlevé le f. du mois de juin:

heures_de_nantes_ebay_31b.JPG

Voir encore en ligne, à cette adresse le manuscrit au complet vendu initialement en septembre 2006... pour 6200 $... Le nouvel acheteur, sous le pseudo de Tuscanybooks continue ainsi de vendre à bon prix les 121 f. de cet ouvrage à cette adresse...

Ci-dessous le premier f. du calendrier avec un ex-libris (début XIXe s.):
"de Nantes
Est à moi (Pegnot) Reur
de l'Enregistrement" (suggestion de Denis Muzerelle, IRHT, qu'il en soit remercié)

Heures_de_nantes_ebay_26a.JPG

Il semble que le Livre d'Heures s'ouvre directement au calendrier. Manquent 7 f., bien évidemment les miniatures, enlevées en priorité...

A consulter:
La page d'Erik Drigsdahl sur un recensement de Livres d'heures démembrés. En fait notre vendeur Tuscanybooks n'est pas à son premier dépecage...
La page de Klaus Graf ... avec d'autres témoignages.
"Cutting up manuscripts... for profit", dans la ''Gazette du livre médiéval'', n° 47 (Automne 2004), p. 39-41 (voir AMARC Newsletter, n° 42, May 2004, p. 9-10, format pdf)

Idées de cadeaux culturels

Noël arrivant vite, il est souvent utile de trouver des idées de cadeaux, pour tous les styles et tous les ages. Voici une petite liste de livres de référence avec un commentaire pour chaque:



Deux beaux livres de référence, un sur l'art roman, l'autre sur les monastères et abbayes:
L'art roman en France, 2080112961, Flammarion
Abbayes et monastères : De la France médiévale, 2846902372, Editions de Lodi

La collection fondée par André Malraux propose une approche de référence pour les textes, mais aussi à travers les images abordées sous un angle toujours saisissant !
Le temps des croisades, 2070110273, Univers des Formes, Gallimard

Pour sdécouvrir les rapports qu'ont entretenues les trois grandes civilisations qui se sont épanouies durant le Moyen-Age: l'Occident, l'Islam et Byzance.

Histoire de l'art Flammarion. Moyen Age : chrétienté et Islam (Relié), 2080107844, Flammarion

Petit livre original abordant un thème architectural qui vous fera découvrir les plafonds:
Voûtes, 2840801027, Editions Gaud

Et un livre pour initier les plus jeunes à l'art du moyen-âge:
Il était une fois... L'Art du Moyen Age, 2843501997, Romain Pages (voir post)

Le patrimoine : un enjeu politique

Benoît de Sagazan, journaliste au Pélerin magazine, a lancé un blog sur le Patrimoine afin de prolonger ses chroniques et articles sur Internet.

"Le patrimoine ne doit pas intéresser que les amoureux de vieilles pierres et les amateurs d’objets d’art. C’est sans aucun doute aussi dans notre mission de journalistes du patrimoine de sensibiliser l’opinion publique et les princes qui nous gouvernent, y compris au niveau local, à cette dimension politique de l’entretien et de la valorisation de ce patrimoine. Ce vaste musée à ciel ouvert que le monde entier nous envie. Rappelons que la France demeure le pays le plus visité par les étrangers, avec ses 75 millions de touristes dont une bonne trentaine de millions sont curieux de tout ce qui compose notre culture."

Il signale d'ailleurs la publication du rapport d'étude sur l'entretien et la sauvegarde du patrimoine architectural le 8 novembre dernier par la Commission des Affaires culturelles du Sénat, présidée par Philippe Richert, sénateur du Bas-Rhin: "Monuments historiques, une urgence pour aujourd'hui, un atout pour demain" Rapport d'information n° 38 (2006-2007)

Voir aussi:

Livre: Monstres, sirènes et centaures : Symboles de l'art roman

Les églises romanes sont de véritables " livres de pierres " pour un très grand nombre de chrétiens du XIe et XIIe siècles, le plus souvent illettrés. Elles sont tout d'abord des églises chrétiennes. Les imagiers romans qui en ont sculpté les pierres ne prétendaient pas faire des œuvres artistiques, mais entendaient représenter un enseignement chrétien.

Grâce à l'étude de huit mille photographies, les auteurs ont cherché les motivations de l'imagier roman et pensent les avoir trouvées. L'analyse des sculptures propose une méthode de déchiffrage qui utilise un symbolisme très accessible, et dont tout un chacun pourra, s'il le désire, éprouver l'efficacité, en visitant une église romane. Les photographies présentées dans cet ouvrage ont été prises, pour une grande part, dans
des églises de France peu connues.

Dans cet ouvrage, Anne et Robert Blanc nous parlent des centaures et des centauresses, des sirènes et des dracs qui illustrent les étapes de cette grande aventure intérieure qui conduit, pas à pas, vers notre unité profonde.

Après des études universitaires, dont l'Ecole du Louvre, Anne et Robert Blanc ont, pendant plus de trente ans, effectué des recherches sur le symbolisme. Ils sont également les auteurs de deux autres livres : Nouvelles clefs pour l'Art Roman (épuisé), paru aux éditions Dervy, et Les Symboles de l'Art Roman paru aux éditions du Rocher.

La série, très accessible en lecture, manque un peu à notre avis de recherche des origines dans la forme et le fond. Les formes présentées ont une histoire, qui parfois remonte aux empires perses et réapproprié pour des thèmes religieux, et leur interprétation prend aussi racine dans des traditions et courants de pensées de l'époque. La lecture proposée dans ce livre peut parfois avoir un ton très monderne. Pour approfondir ce sujet, vous pouvez consulter notre rubrique sur l'analyse des symboles.

Caractéristiques : 234 pages, 2006, Editions Du Rocher, ISBN: 226805747X

Création de l'Observatoire du Patrimoine Religieux (OPR)

L’Observatoire du Patrimoine religieux (OPR) a pour objectif la connaissance, la mise en valeur et la préservation du patrimoine religieux en France, dans le contexte actuel et les changements vécus au sein de notre société.

En effet, selon l’OPR, le sort d’un nombre important d’entre les 100.000 bâtiments religieux de France risque de devoir être reconsidéré dans les trente ans à venir. Cela devra être fait avec la rigueur juridique et le respect qui conviennent. Or ce patrimoine, souvent admirable et toujours vulnérable, qu’il s’agisse d’églises, de chapelles, d’oratoires, de temples, de synagogues, de mosquées ou de tout autre édifice dédié à la spiritualité, constitue le plus grand ensemble vivant et le plus grand musée d’architecture, de sculpture et de peinture de la nation.

L’OPR, qui a reçu l’appui des plus hautes instances de l’Etat et de nombreuses personnalités, se propose d’aider les titulaires des bâtiments religieux à prendre la mesure du patrimoine qu’ils détiennent.
L’OPR favorisera la mise en valeur de ce patrimoine en aidant les responsables par la mobilisation des publics locaux, des administrations, des professionnels et mécènes éventuels en vue de la réalisation de travaux, publications, conférences, manifestations culturelles ou touristiques.

Le site Internet interactif de l’OPR recensant ces édifices réunira sur le plan géographique, historique, juridique, artistique et architectural, les éléments du patrimoine religieux qui peuvent intéresser leurs propriétaires, affectataires ou usagers, les historiens, architectes, restaurateurs, musiciens et titulaires d’orgues, professionnels du tourisme et de la culture, visiteurs, pèlerins, croyants ainsi que le grand public.

L’association OPR a tenu une conférence de presse le 12 septembre 2006.

Contact :

Béatrice de Andia,
Président de l'OPR

Tél. 06 26 29 42 61 et 01 48 74 49 82
Email

Retour de Notre-Dame de la Belle Verrière de Chartres après restoration

Le fameux Vitrail de Chartres appelé Notre Dame de la Belle Verrière a été replacé aujourd'hui après restoration.

Le but de l'opération a été semble-t-il de protéger le revers par une double couche de vernis afin de le protéger contre la polution. Ce processus est jugé très bon et n'altérant pas le vitrail.

La dernière restoration du vitrail a été réalisée il y a 15 ans par les Ateliers Petit, opération qui avait déjà durée plusieurs mois, et qui avait apporté un paneau translucide pour protéger ce vitrail.

Il est aussi à noter qu'à ce jour, les baies 103 à 106 n'ont toujours pas été remises en place.

Sources et photos: Henri de Feraudy

Exposition: Au commencement: bibles d'avant l'An 1000

La Bible chrétienne est le livre le plus vendu de tous les temps. Elle a été produite dans de nombreuses éditions, à partir de sa forme populaire il y a 1600 ans, jusqu'à l'enregistrement, les CDs et maintenant l'Internet. Cependant, peu connaissent l'histoire fascinante de la Bible. A quoi ressemblaient les premières Bibles ? Quels matériaux étaient-ils utilisés pour les réaliser ? En quel langage étaient-elle écrites ?

L'exposition américaine "In the Beginning: Bibles Before the Year 1000" (Au commencement: bibles d'avant l'An 1000), allant du 21 Octobre 2006 au 7 Janvier 2007 au Smithsonian Institution Arthur M. Sackler Gallery, présenté en association avec la Bodleian Library et l'Université d'Oxford, qui sont les principales institutions contributrices de l'exposition et parmis les plus grands fonds de manuscrits anciens du monde.

L'exposition présentera plus de 70 des premiers artefacts bibliques encore existants, incluant pages et fragments écrits en Grec, Latin, Hébreu, Arabe, Syriaque, Arménien, Ethiopien et Copte—dont de nombreux présentés pour la première fois aux USA.

Points forts de l'exposition:

  • Feuillets des trois plus vieux codex Hébreux survivants.
  • Le plus vieux manuscrit des Livres des Nombres et Deutéronome.
  • Un des premier manuscrit connu des évangiles rédigés en Latin.
  • Le plus vieux codex parchemin biblique daté du monde.
  • Une page d'une des première Bibles enluminées.
Les racines de la Bible viennent du Moyen-Orient, mais en l'an 1000 elle avait atteint l'Europe, transformant des sociétés comme elle se répandait et se transformant en retour. L'histoire de ce voyage sera raconté par cette exposition, qui présentera les fragments fragiles de papyrus, des premiers parchemins, des magnifiques manuscrits enluminés et des somptueuses reliures ornées de pierres précieuses, tous survivants des holocaustes de l'histoire. Chacun a une histoire à raconter, et ouvre un paysage peuplé d'histoires humaines colorées.

« Au commencement » présente l'évidence physique de l'évolution de la Bible, réunie pour la première fois. Elle montre comment la bible reflète des âges successifs et forme des sociétés en dressant une carte de sa pénétration initiale, comment elle essaye de définir son contenu, et sa diffusion par l'utilisation des langues, des manuscrits et des ornements locaux. Les visiteurs de l'exposition commenceront à comprendre ce qui a motivé ceux qui ont affectueusement réalisés de tels livres, comment des bibles ont été employées dans les cultes publiques et comment le livre a été transformé du manuel simple des premières communautés chrétiennes à un symbole permanent de la foi.

Site de l'exposition:
http://www.asia.si.edu/exhibitions/comingsoon/IntheBeginning.htm

Un Christ roman offert par les Amis du Louvre

Les Amis du Louvre ont acquis au début de l'année 2006, auprès de la galerie Brimo de la Roussilhe, à Paris, un Christ roman en bronze doré1. Celui-ci a fait partie de la collection de Ronald Lauder, le millionnaire américain Ronald Lauder, qui a récemment fait parler de lui par l'achat du Portrait d'Adèle Bloch-Bauer de Gustav Klimt.
Datant du XIIe siècle, cet objet d'orfèvrerie a sans doute pour origine l'Ouest de la France, et peut être comparé avec un autre Christ conservé au musée d'Angers. Il était à l'origine placé sur une croix en métal.
Jannic Durand souligne que statuettes de bronze romanes sont très rares dans les musées français.
Comme pour beaucoup de Christ romans, on observe qu’il n’y a pas de traces de clous sur les pieds. Le Christ, surtout, se distingue par l’élégance de sa silhouette, au canon délibérément allongé, par l’étroitesse
du buste, aux côtes saillantes, et la géométrisation rigoureuse du visage aux yeux clos, les joues creuses et la barbe traitée en éventail.

Source: Bulletin des Amis du Louvre

France de l'Ouest, XIIe siècle
Christ
Bronze doré - 20,9 x 14,5 x 4,6 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : Galerie Brimo de la Roussilhe

Hopital-Saint-Blaise

A la frontière historique entre le Pays Basque et le Béarn, vous pouvez découvrir un petit village Souletin de 77 habitants qui renferme, en son sein, un joyau d’architecture Romane. C’est dans une clairière, entre Oloron Sainte Marie et Mauléon, que les chanoines Augustins de l’abbaye Sainte Christine du Somport firent ériger, au milieu du XII ème siècle, une fondation hospitalière. Lieu d’accueil pour les pèlerins en route vers Saint Jacques de Compostelle, il ne reste aujourd’hui de cet « hôpital de miséricorde » que l’église Romane dédiée à Saint Blaise.

De conception Romane par sa forme trapue, ses murs épais et ses petites ouvertures, se sont ses multiples éléments d’architecture Hispano-Mauresques qui confèrent à l’édifice toute son originalité. Ce monument dépouillé, en forme de croix grecque se caractérise, entre autres, par ses fenêtres à grilles de pierre sculptées aux riches motifs décoratifs inspirés des moucharabiehs, et, par une coupole octogonale à arcs entrecroisés semblable à l’une de celle que l’on retrouve à Cordoue.

Classée Monument historique en 1888, l’église a bénéficié vers 1903 de quelques restaurations nécessaires à sa sauvegarde. Un siècle plus tard, de nouvelles restaurations ont permis une découverte exceptionnelle : une majeure partie de la charpente est en parfait état de conservation et les corniches du chevet visibles aujourd’hui datent du XII ème siècle. Unique en France, l’église de l’Hôpital Saint Blaise est le témoignage de la rencontre entre arts chrétien et musulman. De par toutes ces particularités, l’église est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998.


Chaque année, au mois de février, un petit pèlerinage réunit des pèlerins venus de toute la région, demander à Saint Blaise la protection du bétail ou la guérison des maux de gorge.

Visites:
  • Possibilité de visites individuelles « Audio-guidée »
  • « Son et lumière » pour un minimum 10 personnes dans le cœur de l’église
  • Visites de groupe (réservation obligatoire/20 personnes) « Son et lumière » et visite guidée.

Contacts:
Mairie de l’Hôpital Saint Blaise - 64130 Tel : 05-59-66-11-12
Fax : 05-59-66-19-20 Hopital-saint-blaise@wanadoo.fr http://perso.wanadoo.fr/hopital-saint-blaise

Photo d'intérieur du retable: jean-pierre rousset, Centre Documentation Jacquaire d'Aquitaine

Visite virtuelle de La Chaise Dieu

"Casa Dei" ou "Maison de Dieu". L'abbaye bénédictine de La Chaise-Dieu en Auvergne a été

fondée en 1043 par Robert de Turlande et quelques disciples. Le développement de la Chaise-Dieu, abbaye et bourg, fut très rapide par l'afflux de moines (300 du XI ème au XIII ème siècle), d'artisans, de paysans, de commerçants et même d'hommes de loi. Saint Robert de Turlande, le fondateur, était le fils d'un chevalier auvergnat.

Du début de l’ère chrétienne et jusqu’au XIVème siècle, l’idée de la mort est conforme à la doctrine propagée par l’Eglise. La mort n’est pas la fin de la vie mais plutôt le passage vers la vie éternelle. Le passage d’un monde vers un autre. Pour les chrétiens de l’époque médiévale, le néant n’a pas de sens.

L'abbaye bénédictine et la ville de La Chaise-Dieu sont connues pour la danse macabre, la curieuse salle des échos, la tapisserie "L'Apparition du Christ à Marie-Madeleine" et le festival de musique créé en 1966 par le français (1968) Georges Cziffra. L'abbaye bénédictine " Casa Dei ", la plus grande abbaye d'Europe en altitude, fondée en 1043 par Robert de Turlande, est classée Monument Historique et offre aujourd'hui ses trésors aux visiteurs.

Visitez le site officiel: http://www.abbaye-chaise-dieu.com/
Autre site: http://comm-un-art.org/abbaye_chaise_dieu

Abbatiale de Solignac

L'abbaye Saint Pierre et Saint Paul de Solignac a une histoire mouvementée... détruite et reconstruite pas moins de 10 fois, il ne subsiste aujourd'hui qu'une très belle église romane du XIIème siècle qui passe pour être l'un des plus grands monuments du Limousin.

Saint Éloi naquit en 588, à Chaptelat. Il apprend son métier d’orfèvre à l’atelier de Limoges, puis va travailler à Paris sous les ordres du trésorier du roi. Son talent et sa probité le font remarquer par Clotaire II qui en fait son trésorier ; mais c’est surtout la confiance du roi Dagobert qui permet à saint Éloi de déployer toutes ses capacités de ministre.

Titulaire de l’évêché de Noyon, saint Éloi a pourtant la nostalgie du pays natal : c’est alors qu’il demande au roi la terre de Solignac pour y fonder le monastère où il compte aller mourir en paix. « Mon roi et maître, que ta bonté veuille m’accorder pour que je puisse y construire une échelle pour toi et pour moi, par laquelle nous mériterons de monter tous deux dans le royaume céleste. » Le roi répondit favorablement à cette sollicitation. Le premier abbé fut saint Remacle qui quitta l’abbaye quelques années plus tard pour être nommé évêque de Maastricht. La règle suivie était celle de Luxeuil, c'est à dire qu'elle était inspirée des prescriptions de saint Colomban et de saint Benoît.

Au VIIIe siècle, l’abbaye est plusieurs fois saccagée par les Sarrasins causant de nombreux dégâts ; à la suite de cela, les moines reçoivent des privilèges qui seront confirmés au cours des siècles par les papes successifs. En 820, l’abbé Aigulf impose la règle bénédictine, quarante ans plus tard, l’abbaye est incendiée et pillée par les Vikings.


Aux XIIe et XIIIe siècles, forte de la protection royale et riche de ses reliques, l'abbaye contrôlait près de vingt églises paroissiales et possédait des terres en Montagne limousine, parmi lesquelles le château de Chalucet, et dans le Bas Limousin (la Corrèze actuelle). Le bourg marchand, situé sur l'axe nord-sud qui relie Périgueux à Limoges, se développa hors des remparts qui ceinturaient le domaine abbatial. L’actuel abbatial fut construite à cette époque : dans la premier moitié du XIIe siècle, on construisit la nef, dans la seconde moitié le chœur et le transept (après l’incendie de 1178) et le clocher-porche au début du XIIIe siècle. En 1388, des bandes anglaises incendient le chœur de l’église.


Ruinée au XVIe siècle par les guerres de Religion et les révoltes paysannes, l'abbaye se releva pendant la Contre-Réforme catholique, lorsqu'en 1619, l'abbé, suivant l'exemple de l'abbaye de Saint-Augustin à Limoges, fit appel à six moines de Saint-Maur qui restaurèrent la règle bénédictine. Mais ils se heurtèrent à l'hostilité des moines en place; l'abbaye fut partagée et les mauristes se contentèrent d'une petite chapelle jusqu'à ce que la mort emporte les opposants. Remise en état, l'abbatiale retrouva sa fonction en 1635. Cent ans plus tard, le cloître et une grande partie des bâtiments conventuels furent entièrement reconstruits.

Au XVIIIe siècle la commune portait le nom de Salignac. L'abbaye, qui comptait encore quatorze moines à la Révolution, connut ensuite bien des vicissitudes. Pensionnat de jeunes filles sous l'Empire, elle fut convertie en fabrique de porcelaine sous Louis XVIII, et ce, jusqu'à la crise des années 1930. Les normaliens d'Obernai (Bas-Rhin) y trouvèrent refuge de 1939 à 1945 et construisent l'aile ouest des bâtiments conventuels. Avec les oblats de Marie qui en prirent possession en 1946, les bâtiments retrouvèrent leur vocation spirituelle, d'abord comme séminaire, ensuite comme lieu de retraite.

Pour visiter:
- Solignac se situe à 10 km de Limoges.
- Les visites commentées sont totalement gratuites, ouvertes à des groupes, sur demande à l'OTSI.
- L'église est ouverte toute la journée, et l'accès est libre, en dehors des célébrations, et il existe un accès pour personnes à mobilité réduite.

Abbaye Cistercienne de Reigny (Bourgogne)

L’ABBAYE DE REIGNY, située sur la commune de Vermenton, en Bourgogne, fût fondée en 1134, par l’abbé Etienne de Toucy, moine de Clairvaux et sous l’autorité de saint Bernard. Implantée dans un cadre exceptionnel en bordure de la Cure, terre des Comtes d’Auxerre et de Nevers, l’abbaye mise sous la protection du pape Eugéne III en 1147 fût très puissante et prospère au Moyen Age, elle accueillit jusqu’à 300 moines.

En 1370 le roi de France, Charles V, mit l’abbaye sous sa protection et un siècle plus tard en 1493 Charles VIII en fit une Fondation Royale. Malheureusement La Guerre de Cent Ans, les Huguenots et la Révolution Française ont eu raison du bel édifice qui a cependant gardé de son prestigieux passé de très intéressants vestiges : l’exceptionnel réfectoire cistercien du XIVe siècle (il ne reste que trois exemples en France) avec son élégante nef à double travée qui a conservé sa polychromie d’époque, la salle et le dortoir des moines dont on visite l’enfilade des salons et la salle à manger qui ont été réaménagés par les moines au XVIIIe et magnifiquement meublés, le portail du XVIIIe, un étonnant pigeonnier du XVIIe pourvu de 3500 boulins en terre cuite et ses deux échelles pivotantes.

Le site de Reigny symbolise au mieux l’idéal de vie cistercien. Les bâtiments ou les vestiges encore visibles aujourd’hui (réfectoire, salle des moines, fondations des églises Reigny I et Reigny II) attestent de sa richesse. La simplicité et la sobriété de l’architecte témoignent d’une vie toute entière tournée vers Dieu. Les moines de Reigny gèrent un vaste domaine agricole s’étendant des terres et bois de Puisaye jusqu’aux vignes du Tonnerrois. Ils sont à la tête de dix grands centres d’exploitation, appelés granges, qui concentrent toutes les productions environnantes, mais aussi d’unités plus petites, tels des celliers ou des moulins. Composé par les donations de nombreux fidèles issus de la noblesse icaunaise, ce domaine a pour première vocation de fournir la nourriture des moines, grâce aux céréales, poissons et vins. Le reste des productions est soit transformé dans la tuilerie, la tannerie ou la forge de l’abbaye, soit commercialisé sur les marchés locaux pour l’excédent céréalier ou sur les foires de Champagne et de Paris, pour le vin et le bois.

Cependant, l’abbaye va beaucoup souffrir des troubles qui vont frapper la région auxerroise au cours des siècles. Son classement au titre des Monuments historiques, en 1921, marque le début d’une renaissance qui se poursuit encore aujourd’hui grâce à l’action de ses propriétaires et de l’association des amis de l’abbaye de Reigny.
Des bâtiments démolis on peut encore deviner les fondations grâce aux fouilles qui ont permis de découvrir les bases de la seconde église abbatiale construite sous la direction de l'architecte Claude Nicolas Ledoux en 1763 donnant ainsi l’envergure initiale de l’abbaye.
Une première abbatiale, dont il ne reste que peu de vestiges fut édifiée à partir de 1134.
Enfin tout le réseau hydraulique cistercien a été conservé avec, ce qui est unique, la canalisation d’une source qui ramène l’eau dans le parc d’aval en amont et dans le sens contraire de la Cure.

Ouvert depuis 2005 tous les week-ends de mi-avril à mi-octobre
et tous les jours en juillet et en août, sauf le dimanche matin et le lundi.

Louis-Marie & Béatrice MAUVAIS
Abbaye de Reigny
89270 Vermenton
06 07 37 27 76 ou 03 86 81 59 30

http://www.abbayedereigny.com

Eglise romane et fresques gothiques de Sainte-Quitterie de Massels

L'Office de Tourisme de Penne d'Agenais dans le Lot et Garonne organise des circuits de découverte des églises romanes du Pays de Serres et la visite de Sainte Quitterie où la restauration de magnifiques peintures murales vient de s'achever.

Le bâtiment:
L'église Sainte-Quitterie de Massels est un édifice roman, comportant une nef unique, une travée de chœur et une abside semi-circulaire. Elle est couverte d'une voûte en berceau brisé, sans doute postérieure à la nef elle-même. Contre le mur sud de la nef romane a été bâtie, au XVe siècle, une chapelle de plan carré. La chapelle est couverte d'une voûte d'ogives quadripartite dont les nervures prismatiques retombent dans les angles sur des consoles moulurées et se croisent au niveau d'une clé de voûte armoriée, au motif effacé. Deux fenêtres à large ébrasement sont ouvertes sur les murs sud et ouest de la chapelle, l'une en plein cintre, l'autre, celle du sud, en partie refaite. Les fenêtres, décalées vers les angles de la chapelle, sont contemporaines de la construction, et le décor peint est organisé en fonction des ouvertures.

Les peintures:
Le thème iconographique de la chapelle, très homogène, illustre un cycle de la Passion. Sur le mur nord, occupé en partie par la grande arcade brisée qui sert de lien avec la nef romane, seule une scène a été dégagée. Sous une arcade surbaissée, a été représenté le Couronnement d'Epines. Deux bourreaux, vus de profil, enfoncent la couronne avec deux tiges de roseau entrecroisées, in modum crucis, sur le front du Christ. Le registre supérieur est encore caché sous les enduits, ainsi que la portion ouest du mur.
Sur le mur oriental, le registre médian est divisé en trois scènes. À gauche, on distingue un épisode insuffisamment dégagé, peut-être repeint, dont la partie visible est constituée par une arcature flamboyante reposant sur une fine colonnette, qui se détache sur un fond noir à résille oblique, identique à celle du Couronnement. La scène centrale est celle du Portement de Croix, où le Christ apparaît, courbé sous une croix au bois nervuré. On distingue à droite, dans le dernier panneau, séparé par une colonne, une Crucifixion symbolique, en partie dégagée, avec la Vierge et saint Jean. Le peintre a représenté la même croix nervurée et le même sol piqueté de végétation que sur la scène précédente. Le registre supérieur est encore dissimulé sous les enduits. Tout le mur sud est orné d'un fond rouge à résille blanche oblique, avec fleurons noirs. Le registre médian est divisé en trois scènes encadrées par un arc surbaissé qui retombe sur des colonnes à chapiteau lisse. La scène de gauche représente la Descente de Croix. Deux échelles sont placées contre la croix, un personnage sur chaque échelle soutient le Christ tandis que Nicodème arrache les clous avec une tenaille. On aperçoit un sol ocre avec bouquets de végétation, en partie dissimulé par une litre noire postérieure, qui occupe les murs sud et ouest.

Les ébrasements de la fenêtre sont occupés par un diacre martyr, tenant un livre et une palme, vêtu d'une dalmatique rouge, peut-être saint Laurent, et d'une sainte couronnée qui piétine un animal fantastique et qui pourrait être sainte Marguerite. Au-delà, la scène centrale est occupée par une Mise au Tombeau, parfaitement conservée. Les protagonistes sont au nombre de sept, Joseph d'Arimathie à la tête du Christ, tenant le linceul, Nicodème aux pieds, tous deux barbus, vêtus de chapeaux plats et de manteaux à cols brodés, avec fermail. La Vierge, saint Jean et Marie-Madeleine, tenant un pot ainsi que les deux Saintes Femmes à l'arrière-plan, ont tous des auréoles gaufrées. Deux soldats, endormis, l'un sur une lance, l'autre sur une hallebarde, sont placés en avant du tombeau orné d'anneaux. La troisième scène, à droite, représente la Descente aux Limbes : le Christ, vêtu d'un manteau blanc bordé d'un galon d'or, tient le labarum et tire Adam d'une gueule monstrueuse.

Le registre supérieur est en cours de dégagement : le bas d'une robe rouge et d'un manteau d'un personnage vu de face, et occupant l'axe du panneau est visible actuellement, ainsi que les jambes de soldats vêtus et armés de la même manière que ceux de la mise au tombeau et de la montée au Golgotha. Le sol est piqueté de végétation. Le mur ouest est entièrement occupé par un grand Jugement Dernier, peint sur fond rouge à résille, dont le registre supérieur et la partie droite, au-delà de la fenêtre, ne sont pas encore dégagés. À gauche, une Jérusalem Céleste, formée d'une courtine crénelée et de deux tours, contient des élus, visibles aux fenêtres et aux créneaux. Ils sont accompagnés par deux anges. Saint Pierre accueille les âmes devant la poterne de la tour de droite, à demi fermée par une herse, et à côté de lui saint Michel, brandissant une épée de la main droite occupe l'axe du Jugement. Un escalier lie le registre inférieur à la porte de la Jérusalem Céleste, une volée de marches en diverge vers la gauche, occupée par une petite âme nue. À gauche de l'escalier, des anges habillés de vêtements sacerdotaux guident des âmes en prière. Au centre de la scène, le registre inférieur comporte des buissons en flammes, et on peut penser à un Purgatoire. On peut s'attendre à trouver dans la partie droite de la scène les restes de l'Enfer, et au sommet du mur, sous le formeret, le Christ et peut-être les apôtres, séparés du Jugement par une frise quadrilobée, en partie visible, qui fait le tour de la fenêtre. (source: Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France Tome LIV (1994))

Contact:

OFFICE DE TOURISME
47140 PENNE D'AGENAIS
05 53 41 38 55

Les Perses sassanides. Fastes d’un Empire oublié

Défaits à Qaddisiya, à la périphérie mésopotamienne de leur empire, puis définitivement vaincus à Nehavend, en 642, par les cavaliers arabes porteurs de la religion du Prophète, les Perses sassanides sont alors brutalement sortis de l’histoire et en sont longtemps demeurés absents, dans la mesure où, pour les Occidentaux, le passé de l’Iran se résumait à la puissance du « Grand Roi » achéménide telle qu’elle s’exprime dans les imposantes ruines de Persépolis, et aux splendeurs des temps safavides, quand Shah Abbas régnait à Ispahan.

L’exposition que nous propose le musée Cernuschi permet heureusement – à travers la présentation de vaisselles royales, de sceaux, de monnaies d’or et d’argent, d’armes d’apparat, de camées et d’intailles venus de collections américaines, européennes ou iraniennes – de réhabiliter une séquence majeure de l’histoire de la Perse qui dura plus de quatre siècles. Apparue au début du IIIe siècle, la dynastie sassanide – fondatrice d’un empire qui s’étendit de l’Euphrate à l’Indus, menaça directement Constantinople et conquit pour un temps Antioche et l’Égypte – fut porteuse d’une puissante réaction nationale et religieuse qui emporta la puissance des Parthes arsacides née sur les ruines des royaumes établis dans l’Orient lointain par les héritiers d’Alexandre.

Descendant d’un ançêtre éponyme du non de Sassan – prêtre du sanctuaire d’Istakhr, héritier de l’ancienne cité royale de Persépolis – Ardachîr bat et tue de ses mains en 224 le souverain parthe Artaban et entre à Ctésiphon – l’ancienne Séleucie du Tigre, la capitale de son adversaire – pour s’y faire couronner « roi des rois ». Originaire du Fars comme l’étaient les Achéménides, la nouvelle dynastie renoue avec le passé glorieux, interrompu sous Darius III, de ce qui avait été le premier empire universel.

L’influence hellénique, si puissante chez les Parthes, s’efface chez les nouveaux maîtres de l’Iran qui substituent le « pehlvi sassanide » au grec et font du zoroastrisme l’unique religion nationale. La longueur exceptionnelle des règnes de plusieurs souverains – Chahpuhr Ier (241-272), Chahpuhr II (309-379), Khosroès Ier (531-579), Khosroès II (590-628) – contribue à la stabilité de l’empire, contraint de guerroyer sur ses frontières orientales et septentrionales mai aussi contre Rome, puis Byzance. Le limes de l’Euphrate et l’Arménie sont farouchement disputés : cette guerre coûte la vie aux empereurs Gordien et Julien et fait qu’un vaste bas-relief fixe pour l’éternité la défaite subie par Valérien devant Chahpuhr. Les deux grandes puissances qui se partagent le Proche-Orient vont cependant s’épuiser mutuellement. Les victoires de Khosroès II sont éphémères puisque la revanche d’Héraclius leur fait ensuite écho.

Divisés sur le plan religieux –entre orthodoxes, nestoriens et monophysites pour les Romains d’Orient, entre zoroastriens, manichéens et chrétiens pour les Perses – les deux empires vont subir de plein fouet l’invasion des cavaliers arabes, de ces « mangeurs de lézards » si méprisés jusque-là par les aristocrates iraniens. Vaincu, Yazdagard III, le dernier Sassanide, n’aura d’autre issue que de fuir vers l’est, vers le Khorassan où il trouvera une mort pitoyable. Écrasée, la Perse sassanide laisse cependant un modèle étatique dont s’inspirera, un siècle plus tard, le califat abbasside de Bagdad et, si l’islam l’emporte rapidement face à l’ancienne religion nationale, la langue arabe ne peut s’imposer durablement aux vaincus. Outre les grands bas-reliefs rupestres que nous ont laissés les Sassanides, ils ont brillé dans les arts mineurs. Ceux-ci exaltent la gloire du souverain à travers les représentations de scènes de chasses, de banquets et d’investitures royales et, par l’intermédiaire de Byzance ou du monde musulman, de nombreux éléments décoratifs floraux ou animaliers imaginés par les artisans sassanides passeront ensuite dans le répertoire iconographique de l’Europe romane.

Rome, musée Vittoriano, du 7 octobre 2006 au 4 février 2007

Le site de l'exposition

L'art roman en couleurs

Depuis la restauration de la façade de Notre-Dame de Poitiers, des effets de polychromies sont recrées pour le temps de la soirée pendant l'été.

Il s'agit des "Polychromies", projections d'éclairages dues au créateur Skertzo.

Ce spectacle d'une remarquable précision rappelle qu'au Moyen Age, la façade était colorée, il nous faut avoir recours à la nuit et aux artistes d'aujourd'hui pour voir ce que les fidèles du Moyen Age voyaient tous les jours!

C'est une occasion unique de redécouvrir la façade à trois niveaux entièrement sculptée.

En partie inférieure, le portail entre deux arcades aveugles, avec au dessus la magnifique frise sculptée.

Au deuxième niveau, une large baie centrale encadrée de deux arcatures superposées. Une première rangée de huit arcs surmontée d'une deuxième rangée de six arcs. Ces quatorze arcs abritent les statues des douze apôtres et de deux évêques.

Les arcs de la première rangée a première rangée contiennent les statues de huit apôtres assis. Les arcs de la rangée du dessus contiennent celles de quatre apôtres et deux évêques debout.

Plus de détails sur bernezac.com


Millénaire de Fulbert de Chartres

Venez fêter l’exceptionnelle destinée de cet homme de l’an Mil, Fulbert de Chartres, le « passeur de millénaire ».

Fulbert fut l’une des plus grande figures de son temps, tant du point de vue spirituel qu’intellectuel. Enseignant et homme de lettres, mais aussi bâtisseur et conseiller des rois et des princes.

Dimanche 1er octobre à 17h, dans la magnifique église Saint-Pierre, proche du centre.
Le 8 octobre, près de 200 choristes venus de France et d’Europe chanteront l’office dominical à 11h et poursuivront par un récital de chant dans la cathédrale.

Du 12 au 14 octobre, rendez-vous au colloque « Fulbert et l’Europe médiévale, un précurseur ? ». Une table-ronde sur le même thème est ouverte au public le 12 octobre au soir, à la Mairie. Le lendemain, dans la crypte de la cathédrale, l’ensemble Fulbert de Chartres vous propose à 20h30 de découvrir la musique de Fulbert en costumes d’époque.
Le 14 octobre, ce sera liesse dans la ville, avec une grande fête médiévale pour une conclusion du millénaire : le 15 octobre à 15h dans la cathédrale avec la grande fête du Millénaire.

Tout le programme:
http://www.fulbert-chartres.org

Visiter l'Art roman: les guides CASA

CASA est née en 1967 dans l’église romane de Brancion en Bourgogne, à l’initiative du Père Ponsar.
Eglises romanes, abbayes bénédictines et cisterciennes, cathédrales gothiques : CASA est aujourd’hui présente dans une vingtaine de sites, à la demande des responsables locaux (curé, paroissiens, communauté monastique... ).

Les Communautés d’Accueil dans les Sites Artistiques (CASA) regroupent des guides bénévoles âgés de 18 à 35 ans qui accueillent tout l’été les visiteurs dans une vingtaine de sites artistiques et religieux en France.

L’objectif de CASA est de proposer des « visites différentes », d’instaurer un dialogue avec le visiteur, de partager avec lui la richesse et la beauté des édifice et d’offrir la possibilité de découvrir la dimension spirituelle des sites. Pendant l’année, des week-ends de formation sont proposés aux guides.

L’association loi 1901 a été reconnue d’utilité publique pour son dixième anniversaire, en mars 1977. Casa fait aujourd’hui partie de la fédération Ars et Fides qui regroupe des associations européennes de guides bénévoles dans les sites religieux.

Toute l’année, à Notre-Dame de Paris, CASA propose chaque jour une visite de la cathédrale Notre-Dame de Paris dans plusieurs langues. L’équipe de CASA Notre-Dame regroupe des guides de tous âges qui se retrouvent chaque mois pour des journées ou des soirées de formation.

http://www.guidecasa.com/

Livre pour aborder l’histoire de l’art du Moyen-âge à destination des enfants

Ce livre, destiné aux enfants de 8 à 13 ans, est onçu pour une première initiation à la culture artistique; il raconte les anecdotes célèbres de l'histoire de l'art sous la forme de contes, de nouvelles ou de fables illustrés par des œuvres d'art (mosquée de Cordoue, codex de l'Apocalypse, tapisserie de Bayeux, Sainte-Chapelle de Paris, Nativité de Giotto, Très riches heures du duc de Berry, Couronnement de la Vierge d'Avignon...). Il peut être lu pour le simple plaisir de la découverte ou comme support à une investigation artistique, historique, littéraire, scientifique voire philosophique. Il parcourt sept étapes de l'histoire de l'art du début du Moyen Age jusqu'au milieu du XVe siècle.

Ce second titre de la collection traite de l’art au Moyen Âge : arts du monde islamique, roman, gothique, des enluminures, des arts courtois et pré-renaissance.

Caractéristiques : 23 x 24 cm - 128 pages - 150 illustrations, editions Romain Pagès 2005

Conférence sur l'Art roman de Princetown

Une conférence de deux jours est organisée par l' Index of Christian Art, de l'université de Princeton et de l'Université de Pennsylvania les jeudis 26 et 27 octobre 2006.

"L'art et la pensée romane au 12è siècle, en l'honneur de Walter
Cahn." http://ica.princeton.edu/conferences.html

La seconde partie de la conférence se déroulera les 28-29 Octobre à l'université de Pennsylvania, Philadelphia:

"Représentation de l'histoire de 1000 à 1300: art, musique, histoire." http://ccat.sas.upenn.edu/medieval/home/news_events/rephist-program.html

On y retrouvera des intervenants bien connus:

  • Maiestas Domini Portals of the Twelfth Century
    Éliane Vergnolle
  • Romanesque Art, Then and Now. A Personal Reminiscence
    Walter Cahn
  • Evil Eye(ing): Romanesque Art as a Shield of Faith.
    Herbert L. Kessler, Johns Hopkins University
  • French Romanesque Manuscripts, Pathways of Past and Future Research.
    Patricia Stirnemann, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes
  • Romanesque Art in 2006. A worn out notion?
    Willibald Sauerlände

In memoriam Dominique Lebée

Nous apprenons avec tristesse le soudain décès de Dominique Lebée qui a oeuvré pour faire connaitre la superbe église et ancienne abbaye de Morienval, et animer les 35 clochers de la Vallée de l'Automne.
Il avait écrit sur ce sujet un très intéressant texte sur la vie de cette abbaye un peu hors du commun est relatée dans ce document, et dans le livre qu'il avait publié sur Morienval.

Malgré cela, les opérations de découverte des 35 clochers en vallée de l'Automne, avec visites organisées pour les weekends des 10 & 17 septembre sont maintenues.
À une heure de Paris, au coeur du Domaine de nos anciens Rois, une vallée où coule une petite rivière nommée l'Automne. Au moins une église ou abbaye, romane ou gothique, par commune sur les 35 kms du bassin de l'Automne! au total 35 clochers. Ce sont les moines aidés
par Charlemagne puis par nos Rois, qui ont défriché ce coin de France.
Site: http://perso.orange.fr/les35clochers/visiteseptembre.htm

Réflexions sur 100 ans d'Art roman en Espagne

Au récent Premier Congrès International sur l'Art Roman de la ville de Zamora, le Professeur John Williams a initié la table ronde qu'il modérait en rappelant qu'en 1906 Don Manuel Gómez Moreno a publié en espagnol le premier texte dédié à l'Art Roman. Le monde académique espagnol a ensuite prêté son attention a un style architectural qu'il cotoyait tous les jours sans jamais y faire attention. Par la suite sont venus les travaux de Lampérez et d'autres nombreux pionniers plus intéressés par les formes et les structures architectoniques d'un art qui émergeait des supposées obscurités du Moyen-Age.

Parallèlement, les Sociétés d'Excursionistas catalannes et madrilènes se sont approchées des Pyrénées et du Plateau castillan, intéressées par le vieux style récemment baptisé. L'arrivée à Paris et à Berlin de pièces d'art primitives d'Asie, de l'Afrique et des îles Cyclades de l'égée, ainsi que de l'exposition de Beatus qui a été organisée à Madrid vers le milieu des années vingt, finirent de faire disparaitre les canons de l'art greco-romain, considérées jusqu'alors comme paradigme de la beauté, attaquées déjà par les différentes vagues artistiques qui depuis les dernières décennies du siècle XIX se succèdent en Europe.

Au milieu de cette atmosphère de rupture, l'art roman, incompris jusqu'alors, monopolise l'attention d'un public diletante en augmentation permanente. Après la Seconde Guerre Mondiale, à partir des années 50, le phénomène Zodiaque, propulsé par Dom Angélico Surchamp, se répend en France et rapidement ensuite dans le reste des pays européens (en Espagne à travers des Éditions Encuentro). Les livres sur l'Art roman publiés par Zodiaque et traduits en diverses langues transforment le regard que portent un nombre considérable d'Européens sur un art qu'ils avaient tellement proche d'eux et à auquel jusqu'alors ils n'avaient pas prêté attention. Et en ce sens personne n'avait touché autant de personnes sur ce sujet que Zodiaque.

Dans les derniers temps, l'intérêt pour ce qui touche à l'Art roman s'est révélé en Espagne d'une telle ampleur que nous sommes arrivés à un point critique dont personne ne veut se rendre compte. Le Professeur L. Simon, participant la même table ronde, a eu la lucidité et le courage nécessaires pour manifester sa préoccupation pour la "popularité" qui de nos jours est en train d'acquierir l'Art Roman en Espagne. Il s'est montré contre l'utilisation de ce qui est Roman comme un attrait touristique, puisque l'intérêt que peut réveiller l'Art Roman doit être par lui-même. De tels intérêts doivent être traités en profondeur, cela étant nécessaire pour, entre autres, s'ouvrir à l'Art Roman français, italien, allemand, etc.. "Pour comprendre l'essentiel de l'Art Roman Aragonais, il faut connaître l'Europe Romane", a synthétisé le professeur.

Ce que propose le Prof. Simon dans le fond est à l'heure actuelle crucial pourl'Art Roman en Espagne; il s'agit d'influencer avec des actions qualitatives un public qualifié au moyen de dispositifs capables d'approfondir ce qui est propre à l'Art Roman et ne pas se contenter d'aller vers la promotion de masse de de ce dernier. C'est-à-dire, initier et mener des actions "verticales" et non "horizontales". Et ceci ne doit rien à voir avec l'elitisme. En ce sens j'ai passé du temps à discutter avec différents membres de Amigos del Romanico concernant la banalisation, par exemple, à laquelle est arrivé le Chemin de Saint Jacques de Compostelle, ce pour éviter d'aller dans le sens d'actions qui sont en une grande mesure erronées, et qui pourraient aussi arriver à l'Art Roman.

Cent années après le premier texte en langue espagnole sur l'Art roman qu'écrivit Don Manuel nous nous trouvons à un moment crucial en ce qui concerne celui-ci. Connaissance ou popularité l'Art roman ? Le train de l'Art roman est déjà annoncé et tous ceux qui sont en rapport avec ce dernier - monde académique, administrations, institutions avec des projets multiples, associations diverses - ont la responsabilité de le conduire sur la bonne voie. Et la bonne voie c'est celle qui porte à sont juste destin. Non pas par l'intermédiaire d'une mort plétorique par des wagons pleins de voyageurs. Car l'art Roman est quelque chose de vivant et actuel, capable de réchauffer le coeur de quelques hommes et femmes du troisième millénaire.

Jaime Cobreros. Julio, 2006, Amigos del Romanico

Journées du Patrimoine - 16 et 17 Septembre !

Créées en 1984 par le ministère de la culture, les Journées du patrimoine ont lieu, tous les ans, le troisième week-end de septembre.

Evénement culturel de la rentrée, ces journées enregistrent chaque année plus de 12 millions de visites et témoignent de l’intérêt des Français pour l’histoire des lieux et de l’art. Le succès de la manifestation repose sur la grande diversité du patrimoine proposé aux visiteurs : parallèlement aux chefs d’œuvre de l’architecture civile ou religieuse sont mis à l’honneur les témoins des activités industrielles ou agricoles, les parcs et jardins, les sites archéologiques, les objets mobiliers, le patrimoine littéraire, fluvial ou militaire…

Comme tous les ans, certains monuments historiques de particuliers fermés le reste de l'année seront visitables. La liste exhaustive est présente sur le site.

La Cité de l'architecture et du patrimoine

Une Cité de l'architecture et du patrimoine est actuellement en gestation et devrait voir le jour en février 2007.
Installée dans le Palais de Chaillot avec ses 22 000 m2, elle sera le plus grand centre d'architecture au monde. Rien que ça !
Elle réunira trois départements : le musée des Monuments français, l'Institut français d'architecture, et le Centre des Hautes Etudes de Chaillot, plus connu sous le nom d'école de Chaillot - qui forme les architectes du patrimoine.

Centre de ressource et de recherche, la Cité a pour ambition d'être une vitrine de l'architecture française, de ses racines et de son présent. Mais elle comportera également trois espaces d'exposition permanente, et quatre d'expositions temporaires.
Ceux-ci devraient ouvrir en février 2007, le reste de la Cité devant être opérationnel courant 2007.

Expositions à Issoire

Le centre d’art roman Georges Duby, situé sur le côté sud de l’abbatiale Saint Austremoine, vous propose du 3 juin au 22 octobre 2006, deux expositions:

  • « Couleurs romanes… un pont pour le Ciel »
L’association « Terres Romanes d’Auvergne » a choisi de vous faire partager, le temps d’un été, l’univers riche et coloré des maîtres verriers, émailleurs, mosaïstes, fresquistes, peintres d’icône, enlumineurs, pour résumer, de la plupart des Hommes qui ont fait de l’art roman un art unique et exemplaire.
  • « Images de la chasse dans le livre médiéval »

Réalisée par le centre de l’Enluminure et de l’Image Médiévale de l’abbaye de Noirlac (cher), cette exposition vous plongera, au fil des photographies d’enluminures et des gravures issues des bestiaires et des manuscrits religieux anciens, dans l’univers de la chasse au Moyen-Age, art particulièrement prisé par la noblesse.


Plus d'informations

Un chef-d'oeuvre de la chrétienté bradé

Pty La deuxième fondation de Citeaux, l'abbaye cistercienne de Pontigny, va très certainement devenir une propriété privée. Acquise en 2003 par le Conseil régional de l'Yonne, celui-ci va la vendre sans doute à un ou plusieurs particuliers avec tous les risques que ce genre de situation peut engendrer.

Pontigny est la plus grande église cisternienne de France. Deuxième fille de Citeaux, elle a vu naître 19 abbayes.

Elle a été asile pour les nombreux prélats anglais exilés au moyen-âge, tels saint Thomas Becket ou Etienne Langton, et que le pape Pie XII a transformé de 1954 à 1967 en Mission de France

Les amis de Pontigny mènent une véritable lutte pour s'assurer que cette abbaye ne sera pas démantelée et garde un semblant de caractère sacré. Une pétition est en ligne.

Et ce n'est pas fini : la liste du patrimoine perdu risque de s'allonger dans quelques années, puisque l'Etat cherche à se débarrasser de 176 monuments. Les régions ne se pressent pas pour les récupérer. Parmi ceux-ci :