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Livre: Monstres, sirènes et centaures : Symboles de l'art roman

Les églises romanes sont de véritables " livres de pierres " pour un très grand nombre de chrétiens du XIe et XIIe siècles, le plus souvent illettrés. Elles sont tout d'abord des églises chrétiennes. Les imagiers romans qui en ont sculpté les pierres ne prétendaient pas faire des œuvres artistiques, mais entendaient représenter un enseignement chrétien.

Grâce à l'étude de huit mille photographies, les auteurs ont cherché les motivations de l'imagier roman et pensent les avoir trouvées. L'analyse des sculptures propose une méthode de déchiffrage qui utilise un symbolisme très accessible, et dont tout un chacun pourra, s'il le désire, éprouver l'efficacité, en visitant une église romane. Les photographies présentées dans cet ouvrage ont été prises, pour une grande part, dans
des églises de France peu connues.

Dans cet ouvrage, Anne et Robert Blanc nous parlent des centaures et des centauresses, des sirènes et des dracs qui illustrent les étapes de cette grande aventure intérieure qui conduit, pas à pas, vers notre unité profonde.

Après des études universitaires, dont l'Ecole du Louvre, Anne et Robert Blanc ont, pendant plus de trente ans, effectué des recherches sur le symbolisme. Ils sont également les auteurs de deux autres livres : Nouvelles clefs pour l'Art Roman (épuisé), paru aux éditions Dervy, et Les Symboles de l'Art Roman paru aux éditions du Rocher.

La série, très accessible en lecture, manque un peu à notre avis de recherche des origines dans la forme et le fond. Les formes présentées ont une histoire, qui parfois remonte aux empires perses et réapproprié pour des thèmes religieux, et leur interprétation prend aussi racine dans des traditions et courants de pensées de l'époque. La lecture proposée dans ce livre peut parfois avoir un ton très monderne. Pour approfondir ce sujet, vous pouvez consulter notre rubrique sur l'analyse des symboles.

Caractéristiques : 234 pages, 2006, Editions Du Rocher, ISBN: 226805747X

Création de l'Observatoire du Patrimoine Religieux (OPR)

L’Observatoire du Patrimoine religieux (OPR) a pour objectif la connaissance, la mise en valeur et la préservation du patrimoine religieux en France, dans le contexte actuel et les changements vécus au sein de notre société.

En effet, selon l’OPR, le sort d’un nombre important d’entre les 100.000 bâtiments religieux de France risque de devoir être reconsidéré dans les trente ans à venir. Cela devra être fait avec la rigueur juridique et le respect qui conviennent. Or ce patrimoine, souvent admirable et toujours vulnérable, qu’il s’agisse d’églises, de chapelles, d’oratoires, de temples, de synagogues, de mosquées ou de tout autre édifice dédié à la spiritualité, constitue le plus grand ensemble vivant et le plus grand musée d’architecture, de sculpture et de peinture de la nation.

L’OPR, qui a reçu l’appui des plus hautes instances de l’Etat et de nombreuses personnalités, se propose d’aider les titulaires des bâtiments religieux à prendre la mesure du patrimoine qu’ils détiennent.
L’OPR favorisera la mise en valeur de ce patrimoine en aidant les responsables par la mobilisation des publics locaux, des administrations, des professionnels et mécènes éventuels en vue de la réalisation de travaux, publications, conférences, manifestations culturelles ou touristiques.

Le site Internet interactif de l’OPR recensant ces édifices réunira sur le plan géographique, historique, juridique, artistique et architectural, les éléments du patrimoine religieux qui peuvent intéresser leurs propriétaires, affectataires ou usagers, les historiens, architectes, restaurateurs, musiciens et titulaires d’orgues, professionnels du tourisme et de la culture, visiteurs, pèlerins, croyants ainsi que le grand public.

L’association OPR a tenu une conférence de presse le 12 septembre 2006.

Contact :

Béatrice de Andia,
Président de l'OPR

Tél. 06 26 29 42 61 et 01 48 74 49 82
Email

Retour de Notre-Dame de la Belle Verrière de Chartres après restoration

Le fameux Vitrail de Chartres appelé Notre Dame de la Belle Verrière a été replacé aujourd'hui après restoration.

Le but de l'opération a été semble-t-il de protéger le revers par une double couche de vernis afin de le protéger contre la polution. Ce processus est jugé très bon et n'altérant pas le vitrail.

La dernière restoration du vitrail a été réalisée il y a 15 ans par les Ateliers Petit, opération qui avait déjà durée plusieurs mois, et qui avait apporté un paneau translucide pour protéger ce vitrail.

Il est aussi à noter qu'à ce jour, les baies 103 à 106 n'ont toujours pas été remises en place.

Sources et photos: Henri de Feraudy

Exposition: Au commencement: bibles d'avant l'An 1000

La Bible chrétienne est le livre le plus vendu de tous les temps. Elle a été produite dans de nombreuses éditions, à partir de sa forme populaire il y a 1600 ans, jusqu'à l'enregistrement, les CDs et maintenant l'Internet. Cependant, peu connaissent l'histoire fascinante de la Bible. A quoi ressemblaient les premières Bibles ? Quels matériaux étaient-ils utilisés pour les réaliser ? En quel langage étaient-elle écrites ?

L'exposition américaine "In the Beginning: Bibles Before the Year 1000" (Au commencement: bibles d'avant l'An 1000), allant du 21 Octobre 2006 au 7 Janvier 2007 au Smithsonian Institution Arthur M. Sackler Gallery, présenté en association avec la Bodleian Library et l'Université d'Oxford, qui sont les principales institutions contributrices de l'exposition et parmis les plus grands fonds de manuscrits anciens du monde.

L'exposition présentera plus de 70 des premiers artefacts bibliques encore existants, incluant pages et fragments écrits en Grec, Latin, Hébreu, Arabe, Syriaque, Arménien, Ethiopien et Copte—dont de nombreux présentés pour la première fois aux USA.

Points forts de l'exposition:

  • Feuillets des trois plus vieux codex Hébreux survivants.
  • Le plus vieux manuscrit des Livres des Nombres et Deutéronome.
  • Un des premier manuscrit connu des évangiles rédigés en Latin.
  • Le plus vieux codex parchemin biblique daté du monde.
  • Une page d'une des première Bibles enluminées.
Les racines de la Bible viennent du Moyen-Orient, mais en l'an 1000 elle avait atteint l'Europe, transformant des sociétés comme elle se répandait et se transformant en retour. L'histoire de ce voyage sera raconté par cette exposition, qui présentera les fragments fragiles de papyrus, des premiers parchemins, des magnifiques manuscrits enluminés et des somptueuses reliures ornées de pierres précieuses, tous survivants des holocaustes de l'histoire. Chacun a une histoire à raconter, et ouvre un paysage peuplé d'histoires humaines colorées.

« Au commencement » présente l'évidence physique de l'évolution de la Bible, réunie pour la première fois. Elle montre comment la bible reflète des âges successifs et forme des sociétés en dressant une carte de sa pénétration initiale, comment elle essaye de définir son contenu, et sa diffusion par l'utilisation des langues, des manuscrits et des ornements locaux. Les visiteurs de l'exposition commenceront à comprendre ce qui a motivé ceux qui ont affectueusement réalisés de tels livres, comment des bibles ont été employées dans les cultes publiques et comment le livre a été transformé du manuel simple des premières communautés chrétiennes à un symbole permanent de la foi.

Site de l'exposition:
http://www.asia.si.edu/exhibitions/comingsoon/IntheBeginning.htm

Un Christ roman offert par les Amis du Louvre

Les Amis du Louvre ont acquis au début de l'année 2006, auprès de la galerie Brimo de la Roussilhe, à Paris, un Christ roman en bronze doré1. Celui-ci a fait partie de la collection de Ronald Lauder, le millionnaire américain Ronald Lauder, qui a récemment fait parler de lui par l'achat du Portrait d'Adèle Bloch-Bauer de Gustav Klimt.
Datant du XIIe siècle, cet objet d'orfèvrerie a sans doute pour origine l'Ouest de la France, et peut être comparé avec un autre Christ conservé au musée d'Angers. Il était à l'origine placé sur une croix en métal.
Jannic Durand souligne que statuettes de bronze romanes sont très rares dans les musées français.
Comme pour beaucoup de Christ romans, on observe qu’il n’y a pas de traces de clous sur les pieds. Le Christ, surtout, se distingue par l’élégance de sa silhouette, au canon délibérément allongé, par l’étroitesse
du buste, aux côtes saillantes, et la géométrisation rigoureuse du visage aux yeux clos, les joues creuses et la barbe traitée en éventail.

Source: Bulletin des Amis du Louvre

France de l'Ouest, XIIe siècle
Christ
Bronze doré - 20,9 x 14,5 x 4,6 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : Galerie Brimo de la Roussilhe