Peu connu du grand public, le collège cistercien des Bernardins, qui au XIIIème siècle servait à l'enseignement des étudiants parisiens, refait surface après avoir été longtemps oublié, ou dissimulé sous l'uniforme d'une caserne de pompiers. A la suite d'une décision audacieuse du cardinal Lustiger, certains disent prophétique, et après quatre années de travaux colossaux, le revoilà prêt pour le service. Il est officiellement inauguré jeudi 4 septembre.
A Paris, le collège des Bernardins restauré retrouve sa vocation culturelle (La Croix, du 2 septembre 2008)
Après sept années de restauration complète, ce splendide édifice cistercien ouvre ses portes au public le week-end des 6 et 7 septembre, avant d’accueillir Benoît XVI le 12 septembre
Extrait
Au rez-de-chaussée, le magnifique volume en pierre blanche (70 m de long sous 6 m de voûte) resté sans cloison – avec seulement une librairie et une cafétéria – est éclairé par de grandes baies en ogive à l’est et des halogènes encastrés au pied des colonnes. C’est là que se tiendront les grands colloques et expositions. Et c’est là aussi que Benoît XVI prendra la parole le vendredi 12 septembre devant 650 personnalités du monde de la culture et de la recherche. Le premier étage, sans intérêt architectural particulier, a été aménagé en bureaux fonctionnels et petites salles de cours.
Au second étage, deux confortables auditoriums de 250 et 150 places – avec traitement acoustique, régie complète et studio audiovisuel – ont été installés sous la charpente médiévale restituée, « selon les plans dessinés au XIXe siècle », précise Hervé Baptiste. En outre, une vaste sacristie du XIVe siècle, vestige d’une église détruite, accueillera également des expositions. Quant à l’extérieur, un jardinet a été créé au sud et des douves tapissées de lierre permettent à la bibliothèque, construite sous le parvis, d’être éclairée par la lumière naturelle.
Les deux architectes ont visiblement pris plaisir à réaliser ensemble un tel projet permettant, comme l’exprime Jean-Michel Wilmotte, de « côtoyer le passé et d’inventer le futur ». Un futur dessiné par le cardinal Jean-Marie Lustiger, alors archevêque de Paris, qui, dès 1994, commençait à envisager de racheter les Bernardins à la ville afin d’en faire un lieu phare dans la capitale, en ces temps de déculturation chrétienne. « En ce lieu, comme déjà il y a sept siècles, la sagesse que nous propose la Parole de Dieu entrera en dialogue avec les diverses entreprises de notre civilisation, écrivait-il. Ce dialogue est nécessaire pour comprendre ses échecs et satisfaire à ses plus hautes ambitions. »
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