Romanes.com

Pétition : L’Inrap en grève contre sa délocalisation

Benoit de Sagazan nous informe, dans un message reçu hier, que les archéologues de l’Inrap se mettent en grève contre la délocalisation voulue par le gouvernement : » l’Inrap doit rester en Ile-de-France, au sein d’un pôle universitaire de recherche «

Lire le communiqué et le texte de la pétition :


Communiqué :

Revitaliser les territoires passe-t-il par la destruction du service public de l’archéologie ?
L’archéologie préventive ce sont chaque année des découvertes dans 1 800 communes, associant plus de 1 000 partenaires aménageurs ! Ce sont 2 500 chantiers archéologiques menés en relation avec l’aménagement du territoire (lignes de TGV, autoroutes, routes, parkings, etc.), pour sauvegarder par l’étude le patrimoine archéologique de notre pays.
Pour mettre en œuvre ces recherches, le Parlement a créé, en 2002, l’Institut national de recherches archéologiques préventives, dont la compétence est reconnue et enviée par la communauté scientifique internationale.
L’Inrap emploie 2 000 personnes réparties sur tout le territoire métropolitain et dans les DOM, avec 50 centres de recherche archéologique, 8 centres administratifs régionaux et un siège parisien rassemblant 130 personnes. C’est dire à quel point l’institut est déjà déconcentré.
Aujourd’hui, l’Inrap est en danger : alors que Valérie Pécresse et Frédéric Mitterrand, ses deux ministres de tutelle, s’étaient prononcés à plusieurs reprises contre le projet de délocalisation à Reims du siège de l’institut, le Premier ministre a confirmé le 19 novembre dernier cette décision absurde, visant à compenser les effets du plan de restructuration de la Défense nationale.
Cette décision a été prise sans tenir en compte de ses conséquences économiques, organisationnelles, scientifiques, culturelles, sociales. Si elle était appliquée, six années de construction de l’Inrap seraient mises à bas, en raison notamment du départ des agents impliqués dans des chantiers de modernisation encore inachevés et dans le pilotage de l’institut.
Il en résulterait une grave perte de compétences pour l’établissement.
Basé à Reims, c’est toute l’activité de l’Inrap, déjà entièrement déconcentrée, qui serait complexifiée, renchérie et donc remise en cause.
L’institut serait alors placé dans un isolement préjudiciable à la recherche et aux échanges avec les institutions françaises et étrangères.
C’est toute l’archéologie française qui serait déstabilisée et par conséquent l’activité économique liée à l’aménagement du territoire qui serait gravement perturbée.
Il en va de la survie de l’Inrap : pour 130 postes délocalisés, on désorganiserait le travail de
2 000 archéologues et celui de leurs partenaires économiques et scientifiques.
Le siège de l’Inrap doit rester en Ile-de-France, au sein d’un pôle universitaire de recherche.
————
En savoir plus

SIGNER LA PÉTITION