Romanes.com

Edito de fin d'année

La Revue Zodiaque aurait 60 ans en 2011, c'est demain. Il y a donc 60 ans que naissait une revue sans prétention, sans financement, mais dont la seule vocation était de parler de l'Art Roman, sujet banal pour la plupart des habitants des villages de France, et leur faire prendre conscience de leur héritage. On parle maintenant de Patrimoine Roman.

On pourrait comparer ce phénomène à celui d'un Prosper Mérimée qui a fait prendre conscience que le Patrimoine méritait que l'on le sauvegarde, plutôt que de le démolir parce que les bâtiments n'étaient plus au goût du jour.

Et pourtant, où en serait-on quant à l'intérêt pour l'art roman en France s'il n'y avait pas eu Zodiaque ? Il n'y aurait certainement pas eu tant d'églises sauvées.

Zodiaque a fait un travail énorme et a largement contribué à faire connaître et comprendre des périodes si reculées et qui n'étaient pas jugées classiques par rapport aux périodes de l'Antiquité.

Et à ce travail monumental, plus de 400 livres publiés avec le concours de nombreux chercheurs comme Raymond Oursel, Marcel Durliat, Jean-Maurice Rouquette, Jacques Fontaine ou Françoise Henri, pour n'en citer que quelques uns, une initiative d'amateurs a donné de grandes choses que l'on peut encore contempler aujourd'hui.

Mais hélas, cette éditeur n'existe plus, et il n'y a plus ce lien fort entre les amateurs et les universitaires autour d'un projet commun qui serve aux deux, il n'y a plus que des projets éparpillés qui n'ont plus de centre fédérateur. Et pourtant, à l'époque des bétonnages, destruction et reconstructions à la hâte, c'est bien le moment qu'il y ait une seule voix
qui soit entendue.

C'est bien ce travail que l'on a pu voir naître en Espagne par l'association Amigos del Romanico qui fédère chercheurs et amateurs, mais qui nous manque tant en France maintenant.

Espérons de 2011 qu'il puisse faire renaître cet esprit qui naquit il y a quelques années en France et nous fait tant défaut maintenant.

Bonnes fêtes de Noël à tous,

presse: Le denier de la culture pour l'église St-Sabin de Villefranche-du-Queyran

C'est une vieille dame qui n'en est pas exactement à un siècle près, mais dont la patience aurait bien pu s'émousser de façon irrémédiable : véritable joyau de l'architecture romane des XIe et XIIe siècles, l'église Saint-Sabin de Villefranche-du-Queyran « pointe » aux Monuments historiques depuis 1875. Et c'est à elle que la petite commune de 400 âmes doit son titre flatteur de bastide - ça en jette toujours dans un guide touristique.

« Une restauration longue et coûteuse »

Villefranche, son maire en tête, a donc décidé de renvoyer l'ascenseur à la bâtisse accrochée à un flanc de colline ensoleillé. Dans la mesure de ses moyens, bien sûr : « Il y a des années qu'on pensait à la restaurer, explique Alain Claverie, mais on savait que ce serait long et cher ». Il faut dire que la dame n'est plus toute pimpante : le toit ne subsiste plus qu'au-dessus du chœur, la façade a été minutieusement grignotée par la végétation, qui s'invite jusqu'à l'intérieur - « Des arbres ont commencé à pousser ». Bref, on part de loin…

La commune a fait réaliser, sous la houlette de l'architecte en chef des Monuments historiques, Stéphane Thouin, une étude sur l'état sanitaire de l'édifice, escortée d'un projet de restauration. Moyennant 11 000 € (1), « mais au moins, on savait où on allait », dit Alain Claverie. En l'occurrence, vers un projet de restauration de près de 700 000 € hors taxes, en vue de faire de Saint-Sabin un lieu dédié « à des expositions ou pouvant accueillir des concerts de musique de chambre dans le chœur, avec des formations resserrées de 3 ou 4 musiciens », poursuit l'élu.

C'est précisément cette étude qui permettra à Saint-Sabin de se mettre sur les rangs dans le cadre du projet « Patrimoine cherche mécènes », initié par le conseil général et la préfecture, avec le concours de la Fondation du patrimoine et de la région Aquitaine. Et parmi les 82 sites ou objets présentés à travers tout le département, Saint-Sabin se retrouvera finalement, en septembre dernier, dans le « top cinq » des projets retenus, au côté du parc du château de Virazeil ou du hameau de Saint-Avit, à Lacapelle-Biron. Les travaux, qui se décomposeront en 4 tranches, pourraient démarrer en 2012, pour une résurrection attendue à l'horizon… 2017. Une paille pour une vielle dame de huit siècles.

(1) Avec le concours financier de l'/Etat, du conseil général et de la communauté de communes de Val de Garonne.

Parmi les cinq projets phares de l'opération « Patrimoine cherche mécènes », la réhabilitation de l'église de Villefranche-du-Queyran pourrait démarrer en 2012.


Bientôt une association des amis de saint-sabin

Le maire de Villefranche-du-Queyran, Alain Claverie, se montre prudent lorsqu'on évoque la part qui restera à la charge de la commune dans la facture finale de la restauration de l'église Saint-Sabin : « On espère ne pas avoir à débourser plus de 5 % ou 10 %, en bénéficiant du maximum d'aides », explique-t-il. Reste que ce n'est pas la commune qui pilotera la destinée du lieu, mais une structure associative qui devrait voir le jour d'ici au mois de février 2011. « Une réunion se tiendra le 20 janvier pour la mettre sur pied, en présence de Chloé Toupé, qui représente la Fondation du patrimoine dans le département », poursuit Alain Claverie. La nouvelle venue a de grandes chances de s'appeler « L'association des Amis de Saint-Sabin ». Une structure qui pourrait ratisser très au-delà des seuls habitants de Villefranche-du-Queyran : « C'est une affaire qui intéresse tout le Marmandais », assure le maire, qui évoque les retombées en matière de tourisme patrimonial, un créneau qui a le vent en poupe. Car pour l'heure, seuls quelques initiés profitent des splendeurs romanes de l'édifice.

Source: la dépêche

2200 lieux de cultes aidés par la Fondation du Patrimoine

Créée par la loi du 2 juillet 1996 et reconnue d’utilité publique, la Fondation du Patrimoine , depuis 202, est intervenue en faveur de plus de 2200 lieux de culte (églises, chapelles, temples, synagogues… )

En savoir plus sur la Fondation du patrimoine

Voir les données chiffrées de cette aide en faveur du patrimoine religieux :

FOCUS SUR LES SOUSCRIPTIONS LANCEES EN FAVEUR DU PATRIMOINE RELIGIEUX

(SOIT 74% DE L’ENSEMBLE DES PROJETS PUBLICS ET ASSOCIATIFS SOUTENUS PAR LA FONDATION DEPUIS 2002)
A. TYPOLOGIE DES PROJETS SOUTENUS
• église : 69%
• chapelle : 19%
• objets mobiliers : 5%
• calvaire : 3%
• temple : 2%
• abbaye : 1%
• synagogue : 1%
B. NATURE DES PORTEURS DE PROJETS
• communes : 86%
• associations : 13%
• intercommunalités : 1%

C. PROTECTION AU TITRE DES MONUMENTS HISTORIQUES
• non protégé : 75%
• inscrit à l’inventaire supplémentaire : 19%
• classé : 6%
D. TAILLE DES COMMUNES OU SONT SITUES LES PROJETS
• près de 45% des communes ont moins de 500 habitants
• plus de 75% des communes ont moins de 2000 habitants
E. MONTANT GLOBAL DES TRAVAUX SOUTENUS
• 2010 : 64 000 000 €

F. NOMBRE D’EMPLOIS MAINTENUS OU CREES DANS LE BATIMENT (SOURCE INSEE)
• 2010 : 1895 emplois par an
G. BILAN DES SOUSCRIPTIONS TERMINEES
• nombre de souscriptions lancées depuis 2002 : 2200
• nombre de souscriptions achevées : 730
DONNEES CONCERNANT LES 730 SOUSCRIPTIONS ACHEVEES :
• montant total des travaux réalisés : 63 800 000 €
• montant total des sommes recueillies : 6 300 000 €
• montant moyen des travaux par projet : 87 400 €
• montant moyen collecté : 8 750 €
• apport moyen de la collecte par rapport aux travaux : 10%

LES SUBVENTIONS EN FAVEUR DU PATRIMOINE RELIGIEUX

Lorsque la souscription a atteint au minimum 5% du montant des travaux, la Fondation du Patrimoine peut l’abonder d’une subvention. Celle-ci est financée grâce à une dotation versée par l’état au titre des successions vacantes, et à des partenariats conclus avec des collectivités territoriales (conseils régionaux, conseils généraux et intercommunalités).

SUBVENTIONS ACCORDEES AUX 730 SOUSCRIPTIONS ACHEVEES :
• montant de subvention moyen : 7 000 €
• apport moyen de la subvention par rapport aux travaux : 8%
• montant moyen du soutien de la Fondation (souscription + subvention) : 15 750 € – soit 18 % du coût des travaux.
MECENAT BETTENCOURT
En fin d’année 2003, Liliane et André Bettencourt faisaient don d’un million d’euros à la Fondation du Patrimoine.
De 2005 à 2010, la Fondation Bettencourt-Schueller a attribué une aide de 700 000 € à la Fondation du Patrimoine, dont 40 000 € en 2010.
Cette dernière a décidé de consacrer ces mécénats à des opérations de sauvegarde et de mise en valeur d’édifices religieux non protégés par l’état au titre des Monuments Historiques (sauf exception), et dont la maîtrise d’ouvrage était assurée par une collectivité territoriale ou une association.
Grâce à ces mécénats, 140 opérations de sauvegarde du patrimoine religieux ont été soutenues de 2004 à 2010.
• montant moyen du soutien de la FdP (souscription + mécénats de Liliane et André Bettencourt et de la Fondation Bettencourt-Schueller ) : 24 %

ACTION EN FAVEUR DES PATRIMOINES JUIF ET PROTESTANT

Chaque année depuis 2005, la Fondation du Patrimoine dote au niveau national une enveloppe financière spécifiquement dédiée à la sauvegarde et à la valorisation des patrimoines juif et protestant. De même que pour les autres types de patrimoine, ces subventions sont conditionnées à la réussite des souscriptions publiques. Les projets sont soumis à l’approbation d’un comité d’orientation présidé par la Fondation du Patrimoine, et composé de personnalités éminentes de ces deux communautés.

Ces fonds ont permis à ce jour de soutenir 60 opérations, à hauteur de 47 pour le patrimoine protestant et de 13 pour le patrimoine juif.
COMITE D’ORIENTATION POUR LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE PROTESTANT
Comité présidé par Hans GUGGENBUHL
Jean-François COLLANGE (Union des Eglises Protestantes d’Alsace et de Lorraine), Alain DUHAMEL (RTL), Antoine DURRLEMAN (Cour des Comptes), Frédérique HEBRARD, Pierre JOXE (Conseil Constitutionnel), Catherine LALUMIERE (Maison de l’Europe de Paris), J-Thierry du PASQUIER (Société de l’Histoire du Protestantisme Français), Robert WERNER.

COMITE D’ORIENTATION POUR LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE JUIF
Comité présidé par Hans GUGGENBUHL
Claude BLOCH, Léon CLIGMAN (Président d’INDRECO), Roger CUKIERMAN (Président d’Honneur du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), Serge KLARSFELD (Président des Fils et Filles des Déportés Juifs de France), Jean-Claude KUPERMINC (Conservateur de la bibliothèque et des archives Head Librarian), Jean-Pierre LAMBERT (Vice-Président du B’naï B’rith de France), Salomon LEVY, Max LIBRATI, Joël MERGUI (Président du Consistoire Central), Jean-Pierre MEYERS (Vice-Président de L’OREAL), Max POLONOVSKI (Conservateur en chef du Patrimoine, Directeur du Musée des Plans-reliefs), Richard PRASQUIER (Président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), Gilbert ROOS (Consul Honoraire d’Israël), Ady STEG (Président de l’Alliance Israélite Universelle).