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Revue de l’histoire : racines chrétiennes de l’Europe

Le Numéro 56 de la Revue de l’histoire adopte nouveau format carré 210×210 afin de mieux valoriser son iconographie, tout en gardant sa personnalité de revue que l’on conserve dans sa bibliothèque en référence.

Pour le premier numéro de la nouvelle année, elle traite des racines chrétiennes de l’Europe avec un tour de France des Abbayes, des musées d’Art sacré et un voyage en Lombardie… sans oublier la modernité d’une exposition sur Charles Fourier à Besançon, qui était lui aussi un chercheur d’absolu.
Au sommaire :

Edito p. 1
Chroniques de l’Histoire p. 4
• Charles Fourier à Besançon.
Histoire du Monde p. 12
• Voyage dans l’Italie des Lombards.
Du côté des Musées p. 25
• Musée Gallo-Romain de Lyon Fourvière
• Musée d’Art sacré
de Fourvière • Musée de Cluny
• Musée d’Allauch
• Musée de
l’Abbaye de Saint-Claude
• Musée d’Archéologie du Jura.
Histoire des Arts p. 49
• Salon du Patrimoine • Les chapelles de Corse
• L’Abbaye Saint-Vaast
• L’Abbaye Saint-Amant de Boixe
• L’abbatiale de Plaimpied
• L’Abbaye Saint-Georges de Boscherville.
Histoire du Patrimoine p. 85
• L’Abbaye de l’Escaladieu • L’Abbaye de Bon-Repos
• Vosges, le pays des Abbayes • Le Pays royannais
• Le Puy-en-Velay • Saint-Guilhem-le-Désert.

Valorisation de l’abbaye cistercienne Sainte-Marie d’Aulps

Arnaud Delerce, historien et responsable scientifique du Domaine de découverte de la vallée d’Aulps (Haute Savoie), me fait découvrir les aménagements réalisés pour valoriser l’abbaye cistercienne Sainte-Marie d’Aulps :

« En 2007, explique-t-il, après 10 ans de travaux, de fouilles archéologiques, de recherches scientifiques, de réflexions scénographiques, muséographiques et architecturales et surtout un investissement de 3,5 millions d’euros par une petite communauté de communes de 4000 habitants, le Domaine de découverte de la vallée d’Aulps a ouvert ses portes.

Dans l’ancienne ferme monastique de l’abbaye d’Aulps, il présente une scénographie unique en Europe consacrée à la vie quotidienne des moines en montagne au moyen-âge. Le propos est simple, axé sur la vie quotidienne des moines et servi par des supports modernes et ludiques qui ne font pas l’économie d’une grande rigueur scientifique.

Nous mettons aussi en valeur un jardin des simples et un potager médiéval. Ils sont entretenus par une association et placés sous la surveillance scientifique d’un ethnobotaniste. Nous animons des ateliers pour les enfants et même un cluedo médiéval grandeur nature. Rien n’est fait de bric et de broc, de discours convenus ou approximatifs. Nous mettons aussi en en place des manifestations originales : des visites nocturnes ou, par exemple pour cethiver 2010, des projections de films tournés par des cinéastes savoyards amateurs… »


Visites du site en 360 degrés

Voir aussi en Vidéo : Visites nocturnes à l’Abbaye d’Aulp (Le Chablais)

Solesmes célèbre en 2010 le millénaire de sa fondation

La célèbre abbaye bénédictine de la sarthe qui a notamment restauré le chant grégorien célèbre cette année le millième anniversaire de sa fondation par les moines de la Couture, antique monastère manceau, par une charte qu'on date, par conjecture, du 12 octobre 1010... (En savoir plus)
Cet anniversaire sera commémoré à plusieurs occasions :
- 27 et 28 mai 2010 à Solesmes : colloque sur l'histoire de Solesmes et plus largement sur l'histoire du monachisme bénédictin.
- 29 mai 2010 : Journée anniversaire au Mans, messe à la Cathédrale et Vêpres à La Couture (L'église de la Couture est l'ancienne abbatiale dont dépendait jadis le prieuré de Solesmes)
- 13 juin 2010 : Journée monastique à Cluny pour le 11e centenaire de la fondation de l'Abbaye.
- 9 et 10 septembre 2010 à Solesmes : colloque sur le chant médiéval et le chant grégorien.
- 12 octobre 2010 : Messe solennelle d'action de grâces à Solesmes.

Fêtes et célébrations à l'époque romane

Résumé
La prochaine session marquera le vingtième anniversaire des colloques d'art d’Issoire. Pour cette occassion le thème retenu a été « Fêtes et célébrations » à l'époque romane. Comme à l'accoutumée, le colloque se veut pluridisciplinaire et s'adresse aux historiens de l'art, historiens, musicologues, archéologues... les communications pourront donc aborder le sujet de la manière la plus variée. Toutes les sortes de sources documentaires ou artistiques pourront être utilisées : sources d’archives, textes littéraires profanes ou religieux, œuvres d’art et iconographie, musique, archéologie.
Annonce

Fêtes et célébrations à l'époque romane.

Issoire (Puy-de-Dôme) les vendredi 15 et samedi 16 octobre 2010.

Après Peintures murales romanes, Europe romane-Europe d'aujourd'hui, Pèlerinage et art roman, Villes et campagnes à l'époque romane, L'Invention de l'art roman au XIX° siècle, La Vierge à l'époque romane : culte et représentations, Sanctuaires et chevets à l'époque romane, Chapiteau roman, Vitrail roman, L'Habitat à l'époque romane, L'Antiquité dans l'art roman, L'Apocalypse à l'époque romane, L'Image de la Femme à l'époque romane, L'Ornement à l'époque romane, La Lumière à l'époque romane, La Couleur dans l'architecture à l'époque romane, La Couleur dans les arts précieux à l'époque romane, L'Eau à l'époque romane, Nourritures célestes, nourritures d'ici-bas à l'époque romane, cette prochaine session marquera le 20° anniversaire des colloques d’Issoire.

Depuis vingt années, la tribune de ces colloques a vu se succéder de nombreux chercheurs français et étrangers comme Xavier Barral i Altet, Jean-Claude Bonne, Manuel Castineiras, Christian Davy, Alain Erlande-Brandenburg, Yves Esquieu, Pierre Garrigou-Granchamp, Andreas Hartmann-Virnich, Miljenko Jurkovic, Jacek Kowalski, Victor Lassalle, Jacqueline Leclercq-Marx, Jean-Michel Leniaud, Anne Prache, Nicolas Reveyron, Daniel Russo, Alain Salamagne, Éliane Vergnolle, Pierre Vaisse, Giovanna Valenzano et bien d’autres encore.... Le colloque est placé sous le patronage de la Société Française d'Archéologie depuis 2006.

Les Actes des colloques font l'objet de publications régulières dans la Revue d'Auvergne, organe de l'Alliance Universitaire d'Auvergne, diffusant les recherches menées dans le cadre des deux universités de Clermont-Ferrand.

Comme à l'accoutumée, les communications pourront aborder le sujet de la manière la plus variée :

  • Les fêtes religieuses, les célébrations liturgiques, les rituels, le drame liturgique et le théâtre,
  • Les fêtes profanes, les cérémonies royales ou impériales, les fêtes populaires,
  • Les célébrations funéraires, les commémorations, les fêtes des saints,
  • Les formes de la fête : processions, cortèges, réceptions, banquets ou festins, la musique, la danse,
  • Les lieux de la fête : le cadre architectural ou naturel, l’église, le château, la ville, le village, la forêt,
  • Les parures de la fête, vêtements, costumes et déguisements, objets, accessoires, instruments.

Toutes les sortes de sources documentaires ou artistiques pourront être utilisées : sources d’archives, textes littéraires profanes ou religieux, œuvres d’art et iconographie, musique, archéologie.

Le voyage, les repas et le logement des communicants sont pris en charge par Terres Romanes d'Auvergne. La publication des Actes est assurée par l'Alliance Universitaire d’Auvergne. Une excursion le dimanche 17 octobre vous sera également offerte.

Nous sommes naturellement à votre disposition pour tout complément d'information.

Comité scientifique

  • Jean-Luc Fray, professeur d'Histoire médiévale à l'Université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand
  • Martine Jullian, maître de conférences à l'Université de Grenoble
  • Annie Regond, maître de conférences à l'Université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand

Voici le déroulement souhaité par le comité scientifique :

Date limite d'envoi des propositions de communications : 15 mai 2010 (titre éventuellement provisoire et bref résumé).

  • Réunion du comité scientifique et élaboration du programme : début juillet 2010. Vous recevrez aussitôt un courrier vous avisant de la décision du comité.
  • Envoi du titre et du résumé définitifs : 1er octobre 2010.
  • 15-16-17 octobre 2010 : colloque et excursion.
  • 15 février 2011 : remise des textes définitifs pour publication (nous vous serons reconnaissants, si vous acceptez de participer au colloque, de bien vouloir dès maintenant anticiper cette contrainte dans votre emploi du temps.
  • Octobre 2011 : publication des Actes.

Si vous êtes intéressé(e) par cette proposition, nous vous prions de bien vouloir nous retourner le bulletin ci-dessous avant le 15 mai 2010 soit par mail à annie.regond@wanadoo.fr ou à PASSAMAKODY@aol.com (en précisant en objet colloque Issoire 2010), soit par courrier à adresser à ARCHICLASSIQUE, 7, rue de la Vigerie F - 03500 SAINT-POURÇAIN/SIOULE.

Bulletin réponse à retourner avant le 15 mai 2010.

Contact
  • Nathalie Monio
    courriel : PASSAMAKODY (at) aol [point] com
    17 Rue des plantades 63117 Chauriat
  • Annie Regond
    courriel : annie [point] regond (at) wanadoo [point] fr
    7, rue de la Vigerie 03500 SAINT-POURÇAIN/SIOULE.
Source de l'information
  • Nathalie Monio
    courriel : PASSAMAKODY (at) aol [point] com
« Fêtes et célébrations à l'époque romane », Appel à contribution, Calenda, publié le lundi 15 février 2010, http://calenda.revues.org/nouvelle15709.html

Festival européen de la Pierre les 28, 29 et 30 mai 2010 à Saverne, Alsace.

Depuis la fin des années 1990, des apprentis et des compagnons tailleurs de pierre des écoles européennes se rencontrent et concourent dans l’art de la stéréotomie et de la sculpture sur pierre dans un pays de l’Union Européenne.

Après Fribourg-en-Brisgau, Canterbury, Fertorákos, Junas, Salzbourg, le Festival 2010 rejoindra le merveilleux château des Rohan à Saverne, en Alsace, dans le pays du grès des Vosges.

>>> Le programme du festival et le bulletin d'inscription au concours sont téléchargeables en fin d'article.

Suite:

Très engagés, les institutions, les organes politiques et les professionnels alsaciens des Métiers de la pierre affirment que dans la période difficile que nous vivons actuellement, il est important d’encourager la filière de la pierre, de répondre aux besoins des entreprises et de développer des formations innovantes.

Avec tous ces partenaires, les organisateurs du Festival Européen de la Pierre souhaitent par cette manifestation exclusive en France participer à la fois à l’effort d’information des architectes et du grand public et par cette occurrence les faire rencontrer des professionnels de la pierre qui n’ont que très peu d’occasions de se côtoyer.

Les 28, 29 et 30 mais 2010, 150 à 200 festivaliers de la pierre sont donc attendus à Saverne, de toutes les régions de la France et des écoles des pays de l’Europe. Ils rentreront en compétition sur leur savoir-faire et pour des échanges professionnels transfrontaliers fructueux. Amis de la pierre, tous unis par la recherche du beau, de ce beau qui transmet leur âme et leur esprit à travers leur regard et leurs mains, à la matière à laquelle ils donneront vie.

Cette année, les thèmes du Festival sont : l’Art Roman en Europe et la symbolique de la Licorne (elle figure sur le blason de Saverne).

A l’issue du concours, les œuvres réalisées seront vendues aux enchères.

Les recettes de cette vente couvriront les dépenses prévues au budget du festival et d’autre part financeront des chantiers culturels que l’association « European Association of Stone Masons and Sculptors » (EASMS), Association européenne de tailleurs de pierre et sculpteurs, gestionnaire du festival, mettra en place après cette manifestation.

Quels sont les partenaires publics ou privés ?

Sous l’égide de la Ville de Saverne : les professionnels de la pierre, la Région Alsace, le Conseil Général du Bas-Rhin, les écoles européennes de la pierre, des fondations culturelles internationales, les offices de tourisme alsaciens, la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame de Strasbourg…

Contact et adresse du gestionnaire du festival :

« European Association of Stone Masons and Sculptors » (EASMS)
(Association européenne de tailleurs de pierre et sculpteurs
3, rue des Bouchers
F. 67490 Dettwiller (France)

Président : Norbert Stoffel
Tél. 00 33 (0) 6 72 36 59 56
Fax. 00 33 (0)3 88 91 11 50
E-mail : norbert.stoffel@wanadoo.fr

Vous pouvez télécharger le bulletin d'inscription en cliquant ici.

Vous pouvez télécharger le programme du festival en cliquant ici.

Vous pouvez télécharger l'historique du festival en cliquant ici.

Il est à noter que Jean-Michel Mathonière et le Centre d'étude des compagnonnages sont associés à cet évènement exceptionnel au travers la réalisation d'une nouvelle édition de l'exposition sur la stéréotomie et la tradition des Compagnons tailleurs de pierre. Elle durera du 29 avril au 6 juin. Vous trouverez prochainement sur le blog davantage d'informations à cet égard.

Journée du patrimoine de pays et Journée des Moulins 2010 : inscrivez-vous !

Atelier organisé par Patrimoine-Environnement (fnassem) en partenariat avec la délégation Bretagne de cette fédération, la Fondation du Patrimoine, l'association Sauvegarde du Patrimoine Religieux En Vie (SPREV), la Sauvegarde de l'Art Français et l'Observatoire du Patrimoine Religieux.

Atelier Agir pour les églises et les chapelles - Abbaye de Beauport, Paimpol 22 le 22 janvier 2009L'Atelier s'est déroulé dans le cadre prestigieux de l'Abbaye de Beauport à Paimpol (22), l'un des plus importants ensembles d'architecture religieuse conservés en Bretagne, classé Monument Historique en 1862. Le Conservatoire de l'espace littoral a acquis le site en 1993 et assure depuis la préservation de son environnement littoral (roselière, ancien havre, digues et massif forestier) et la restauration du monument.

Atelier Agir pour les églises et les chapelles - Abbaye de Beauport, Paimpol 22 le 22 janvier 2009Plus de 70 personnes sont venues pour certaines de loin (les Vosges !) pour participer à cette journée. Principalement des membres d'associations de sauvegarde du patrimoine mais aussi des élus ou représentants de collectivités territoriales, des architectes du patrimoine, des paysagistes...

La journée a débuté par une intervention du Bâtonnier Alain de La Bretesche, animateur des échanges, portant sur les aspects juridiques :

  • les différents régimes de protection qui régissent les édifices cultuels (suivant leur date de construction, avant ou après la loi de 1905),
  • la circulaire du 25 mai 2009 rédigé par la Direction des Cultes qui fait le point d'une manière très complète sur le statut des édifices cultuels,
  • et des exemples de jurisprudence.

Atelier Agir pour les églises et les chapelles - Abbaye de Beauport, Paimpol 22 le 22 janvier 2009Ont suivi des questions parfois très pointues et précises sur : la responsabilité de l'affectataire en cas d'incendie, l'entretien d'un édifice désaffecté, le gardiennage et l'ouverture d'une église au public, les arrêtés de mis en péril, l'obtention de subventions pour un édifice désaffecté, le transfert d'une église à une communauté de communes, le rôle de la commission de sécurité municipale, le statut des sépultures entourant une chapelle privé, le statut des orgues, etc.

Béatrice de Andia, présidente de l'Observatoire du Patrimoine Religieux (OPR), a ensuite dressé un état des lieux des édifices religieux en France d'après les statistiques recueillies par cet organisme. Face à une situation préoccupante, l'OPR a lancé :

  • un site Internet (www.patrimoine-religieux.fr) où chacun d'entre nous peut participer au recensement des édifices cultuels en remplissant un formulaire et déposer une alerte,
  • un concours intitulé Ma pierre à l'édifice en partenariat avec Dassault Système et le Ministère de l'Education Nationale, pour sensibiliser les jeunes et leur permettre de mieux connaître et appréhender le patrimoine religieux.

La matinée s'est poursuivie par une table ronde présentant, au travers du cas concret de la restauration de la chapelle Saint-Jérôme de la Salle en Lanmérin (22), le rôle que peut avoir une association locale et ses relations avec la commune, la paroisse et, si l'édifice est protégé, avec le Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine (SDAP).
"La réussite d'un tel projet résulte d'un travail en équipe, coordonné et solidaire" a expliqué Mme Thérèse Morin, présidente de l'association pour le sentier de petit randonnée de Lanmérin. Dans le cas de Lanmérin, l'action de l'association a été fondamentale : elle a aidé à l'établissement des budgets, à la définition des missions de chaque acteur, à la médiatisation, etc.

Atelier Agir pour les églises et les chapelles - Abbaye de Beauport, Paimpol 22 le 22 janvier 2009Puis les questions du financement des travaux de restauration ont été abordées par Benjamin Mermet, responsable national des souscription à la Fondation du Patrimoine, et Olivier de Rohan-Chabot, président de la Sauvegarde de l'Art Français : où trouver de l'argent pour restaurer et entretenir une église ou une chapelle ? De quels outils disposent les associations ?
La Fondation du Patrimoine dispose de 4 principaux moyens d'action : le label pour les propriétaires privés et, pour les propriétaires publics, la mobilisation de mécénat populaire de proximité (souscription), la subvention ou le mécénat d'entreprise.
Dans le cas de la chapelle de Lanmérin, la commune ne pouvant assumer seul le financement des travaux, a lancé une souscription publique avec le soutien de la Fondation du Patrimoine. Depuis 2002, la Fondation du Patrimoine a lancé 68 souscriptions en Bretagne, 50 l'ont été en faveur du patrimoine religieux (73%).
La Sauvegarde de l'Art Français intervient quand à elle sur des églises rurales et des chapelles antérieures à 1800 non classées (mais de préférence inscrites à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques). Ces 10 dernières années, l'association s'est intéressée à 90 édifices bretons auxquelles elle a apporté une aide totale de 290.000 €. A Paimpol, elle est intervenue par exemple dans la restauration de la chapelle de Kergrist (en 1991, montant du don 7.622 €), dans celle de la chapelle de Lanvignec (en 1989, montant du don 1.525 €), et dans celle de la chapelle Sainte-Barbe (en 1985, montant du don 6.403 €).

Après le déjeuner, Stéphane Aubertin, architecte des bâtiments de France au Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine (SDAP 22) et Max Grammare, architecte conseiller au Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et d'Environnement (CAUE 22), sont intervenus pour présenter les différentes aides techniques pouvant être apportées aux associations ou aux communes pour des travaux de restauration, en distinguant le cas des édifices protégés (inscrits ou classés au titre des Monuments Historiques) de ceux non protégés.
Les deux organismes réalisent des études et interviennent sur le terrain sur des cas concrets. Plusieurs exemples dans les Côtes-d'Armor ont été présentés.

La journée s'est clôturée par deux interventions portant sur les activités culturelles dans les édifices religieux. Un sujet qui fait souvent débat.
Le Père Gusti Hervé, représentant de la SPREV et membre de la commission d'art sacré du diocèse de Quimper, a rappelé qu'une église était un lieu ouvert, ouvert aux croyants et mais aussi aux touristes et aux personnes qui veulent retrouver l'identité culturelle attachée à l'édifice. Soucieuse d'attirer l'attention des visiteurs et des fidèles sur les aspects culturels, la SPREV organise chaque année en été un service d'accueil et de visites commentées dans une trentaine d'églises de la Région. Une action utile et exemplaire pour résoudre les conflits d'intérêt avec les associations culturelles.
Enfin, pour terminer cette riche journée d'échanges, Bernard Delhaye a présenté la manifestation organisée par l'association « L'art dans le Chapelle » dont il est président. Chaque année durant les mois de juillet et août, une vingtaine d'églises du pays de Pontivy accueille des expositions d'art contemporain. chaque artiste qui participe à l'opération travaille sur un site religieux et réalise son œuvre pour ce site, en préservant l'espace sacré du chœur de l'église. L'association travaille de concert avec les propriétaires des édifices religieux et avec les représentants de l'Eglise. Des exemples d'œuvres d'art contemporain ont été présentées à la salle au travers d'un diaporama qui a suscité un grand intérêt.
L'association prépare un colloque pour 2011 sur les églises et la notion "d'espace partagé".

La fédération Patrimoine-Environnement remercie chaleureusement les responsables de l'Abbaye de Beauport pour leur accueil, ainsi que les nombreux intervenants qui ont largement contribué à la réussite de cette journée.

Atelier Agir pour les églises et les chapelles - Abbaye de Beauport, Paimpol 22 le 22 janvier 2009L'atelier s'est achevé par un concert a capella par l'ensemble vocal féminin Guy Ropart dirigé par Jacqueline Cherpitel et s'est prolongé le lendemain, samedi 23 janvier, par une série de visites :
- à Tréguier, visite du Centre Saint-Augustin puis de la cathédrale, du cloître et du trésor, par les responsables de ces sites emblématiques
- à Plouézec, visite de la chapelle du Petit-Saint-Loup en présence des membres du conseil municipal
- à Lanloup, visite de l'église (souscription de la Fondation du Patrimoine pour la sauvegarde et la mise en valeur de l'église) en présence du maire, de son adjoint et du président de l'association des amis de Lanloup
- à Plouha, visite de la chapelle de Kermaria An Iskuit (souscription de la Fondation du Patrimoine pour la sauvegarde et la restauration des fresques de la danse macabre) en présence du recteur, du maire et des membres de l'association locale
- à Pommerit-le-Vicomte, visite de la chapelle du Paradis et présentation du rôle moteur de l'association locale dans la sauvegarde et la mise en valeur de la chapelle en présence du maire.

Fort de ce nouveau succès, cet Atelier sera reproduit à Nice en fin d'année, et peut être en Alsace, en Rhône-Alpes... Si vous êtes intéressés, merci de nous le faire savoir par mail à Anne Le Clésiau


A télécharger :

Liens :

source: http://associations-patrimoine.org/article.php?id=982&dossier=13

Melle: Concours Expo 2010 Carnets de Route

Visite 360° de Saint-Front, joyau de Périgueux

Gâtée par l’Histoire, qui y a déposé un imposant patrimoine, Périgueux dispose d'une superbe cathédrale classée à l’Unesco. A l'occasion du dossier que consacre Le Pélerin à la capitale du Périgord, pèlerin.info vous en livre les secrets et vous la fait, en exclusivité, visiter à 360° !



L'inspiration byzantine de Saint-Front, la plus vaste cathédrale du Sud-Ouest, détonne dans le patrimoine périgourdin. Elle a été bâtie au XIIème sur le modèle de la basilique Saint-Marc, à Venise, en forme de croix grecque, sur les ruines d’une première église latine, détruite par un incendie, et dont il reste le cloître et le clocher. A partir de 1852, Paul Abadie, alors architecte des diocèses de Périgueux, Angoulême et Cahors, entame sa restauration. Il supprime la toiture en ardoise, qui dissimulait les cinq dômes, pour les mettre en majesté en les coiffant d’une couverture en écailles de pierre, inspirée par les églises du Poitou, surmontée d’un clocheton (il crée aussi douze autres clochetons décoratifs, répartis sur le toit). Quelques années plus tard, Paul Abadie s’inspirera de Saint-Front pour les plans de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, son chef d’œuvre.

Le clocher a été restauré au début des années 2000. La toiture et les coupoles, en pierre locale d’assez mauvaise qualité, devenue poreuse, ont commencé à l’être à l’an dernier, sous la houlette de Philippe Oudin, architecte en chef des monuments historiques. Deux coupoles ont déjà retrouvé leur blancheur. La restauration des trois autres et du reste de la toiture, qui sera recouverte de plaques de plomb, pour éviter toute infiltration d’eau, vont pouvoir aller jusqu’à leur terme, grâce à l’inscription de la cathédrale sur la liste des grands chantiers de la relance, avec une enveloppe d’un peu plus de 2 millions d’euros. La fin des travaux, qui masquent pour l’instant, sous des échafaudages, une bonne partie de la toiture, est prévue pour le premier trimestre 2011.

Restera ensuite à restaurer l’intérieur de la cathédrale, dont les murs se sont noircis avec le temps. Paul Abadie avait prévu de les couvrir de fresques, à l’image du Sacré-Cœur, mais l’argent a manqué. Elle n’en possède pas moins un chemin de croix peint, en 1850, par Jacques-Emile Lafon, restauré au début des années 2000, ainsi qu’un beau retable baroque, figurant l’Assomption.

En 1998, Saint-Front (qui a évangélisé Périgueux) a été inscrite comme site jacquaire au patrimoine mondial de l’Unesco. Elle se trouve sur un chemin reliant Vézelay à Saint-Jean-Pied-de-Port. Son curé, le P. Jean-Louis Favard veille à en ouvrir les portes à tous, à commencer par les Périgourdins. Le samedi, l’été, il célèbre la messe vers midi, à la fin du marché, qui se tient sur l’ un des côtés de la cathédrale. L’hiver, un concert d’orgue, accueille les Périgourdins, avec leur cabas, à partir de 11h00. Et pour le Carême, entre le 14 et le 20 mars, le P. Favard a organisé une lecture intégrale de la Bible, par des catholiques, des protestants, des orthodoxes, des adventistes et des évangéliques, qui se succéderont jour et nuit.
Source: Pelerin.info

Liban: Les fresques des églises médiévales, un paysage historique et artistique raconté par Ray Mouawad

Conférence: En état de détérioration avancée, les fresques des églises médiévales qui font partie du patrimoine historique et artistique du Liban sont menacées de disparition. Par manque de moyens financiers, mais aussi d'équipes spécialisées, sur les vingt édifices répertoriés, trois seulement ont été restaurés et deux autres sont en cours de restauration. Ils dévoilent leurs trésors.

Salle comble au musée de l'Université américaine de Beyrouth où Ray Jabre Mouawad a donné une conférence sur les découvertes récentes des fresques médiévales au Liban. Présidente de l'Association pour la restauration et l'étude des fresques médiévales du Liban (Arefml), professeur d'histoire à la Lebanese American University (LAU) de Beyrouth, membre fondateur du centre Louis Pouzet d'études médiévales à l'Université Saint-Joseph, auteur de plusieurs ouvrages et éditrice de nombreux colloques sur le patrimoine syriaque, la conférencière a signalé la présence au Liban-Nord d'une vingtaine d'églises à fresques médiévales, dont dix de rite maronite et dix de rite grec-orthodoxe. Ces édifices, dont trois ont été restaurés et deux autres actuellement en cours de restauration, sont localisés pour l'essentiel dans les cazas de Jbeil, Batroun, Koura et la vallée de Qadisha.
Donnant un aperçu des différents styles architecturaux qui s'y sont développés, la conférencière signale en substance que les églises ayant survécu à la conquête arabe du VIIe siècle se distinguent par leur dimension réduite et leur structure trapue. En forme de cube, carré ou rectangulaire, elles ne présentent souvent aucun signe distinctif d'un lieu de culte. Certaines d'entre elles sont construites à l'emplacement des temples païens ou avec de gros blocs de pierre, vestiges de ces temples. Leur porte est surmontée d'un linteau gravé d'inscriptions grecques et leurs murs, à l'instar de ceux de l'église de Blat, sont massifs. Les voûtes et les colonnes épaisses soutiennent un toit plat. Certaines églises avaient une abside saillante vers l'extérieur et d'autres, comme celle dédiée à saint Théodore, à Bahdidat, dans la région de Jbeil, avaient un porche servant « peut-être » à abriter les catéchumènes qui n'avaient pas le droit d'assister à tout l'office eucharistique. Avant l'arrivée des croisés, ces églises n'étaient pas dotées de clocher, mais d'un « nakous », « un bout de fer ou un bout de bois qu'on frappait pour appeler à la prière ». L'église Mar Challita, à Douma, et celle de Hamatoura, dans la Qadisha, conservent encore leur « nakous ».



Le clocher fait son entrée
Peu après la prise de Tripoli en 1109 et de Beyrouth en 1110, les croisées ont entrepris de construire leurs propres églises (Sainte-Catherine à Enfeh, l'abbaye de Belmont). De style roman, dotées d'un clocher, elles sont facilement repérables contrairement aux églises byzantines. Leur architecture se caractérise notamment par l'adoption d'un plan basilical (nef à piliers ou colonnes) se terminant par une abside, un portail principal encadré d'un arc en plein cintre et une façade percée d'un oculus et de deux fenestrons cintrés. De nombreux autres procédés architecturaux ou décoratifs, typiques des églises romanes, ont été utilisés : dans l'église dédiée à saint Jean-Marc, à Jbeil, par exemple, la nef se termine par « trois absides saillantes » et le baptistère est surmonté d'une magnifique ornementation en pierre sculptée, dont les motifs (petites fleurs) rappellent ceux d'une fenêtre du Crack des Chevaliers... Ray Jabre Mouawad signale aussi que le plus ancien clocher croisé du Liban et « probablement d'Orient » est celui de l'abbaye de Balamand, où « une concession a été faite au style local : le clocher est couvert d'une espèce de coupole ».
Quant au troisième type d'église, il est né de la « fusion des deux styles : le local et le croisé », l'église de Mar Phocas, à Amioun, construite au XIIIe siècle, constitue un exemple.

De Kaftoun à Maad, des découvertes exceptionnelles
Ray Mouawad a abordé ensuite l'art religieux chrétien à travers les magnifiques fresques qui ornent l'église Saints-Serge et Bacchus, édifice de style croisé (XIIIe siècle) posé au pied du monastère grec-orthodoxe de Kaftoun, dans la région de Koura. Restaurées par une équipe de spécialistes polonais de l'Université de Varsovie, les peintures murales, qui recouvrent tout l'intérieur de l'église, sont « d'influence byzantine marquée ». Elles représentent l'Annonciation, la Déisis-vision, les saints... Cependant, la scène « d'une grande beauté », selon la conférencière, est celle de la communion des Apôtres. « Loin des figures hiératiques, nous sommes là en présence d'une peinture vivante, où chaque Apôtre a sa propre personnalité, son propre mouvement, et pose différemment... Les compositions ont été certainement exécutées par un maître de fresques byzantines », a-t-elle dit. La grande surprise de Kaftoun reste toutefois la découverte « exceptionnelle » de la frise couverte d'inscriptions arabes qui longe la nef centrale. « Les inscriptions en arabe servaient à signaler l'auteur d'une fresque ou le constructeur d'une église, mais elles n'ont jamais été utilisées comme motifs artistiques ou décoratifs... En employant les trois langues des chrétiens locaux, le grec, le syriaque et l'arabe, l'église de Kaftoun se révèle comme un centre trilingue », a ajouté la présidente de l'Association pour la restauration et l'étude des fresques médiévales du Liban.
La restauration de Kafarhelda, à Douma, a dévoilé « une très belle fresque byzantine représentant des anges annonçant aux bergers la naissance du Christ... Les nombreux détails suggèrent une maîtrise artistique certaine », a encore indiqué l'intervenante.
Du côté de Kafar Shlimane, à Batroun, les fresques de Sayyidat Nayya - chapelle construite sur les lieux d'une citerne antique - s'inscrivent quant à elles dans « le style un peu naïf » pour célébrer le Christ Pantocrator, les quatre évangélistes, ou encore pour peindre le Séraphin classique à six ailes qui témoigne de l'avènement du Christ. La peinture murale décline également « un thème très rare » : la Vierge allaitant, symbole de la double nature humaine et divine du Christ. Ainsi qu'une légende particulièrement représentée dans les églises de Cappadoce : saint Eustache chassant le cerf... La restauration de cette église a été menée par l'Arefml, en collaboration avec l'équipe italienne de Livia Aliberti (Conzorzio Arke, Rome).
Du côté de Maad, au nord-est de Jbeil, les fresques de l'église Saint-Charbel, construite sur les vestiges d'un temple romain, ont été restaurées par l'équipe de l'Université de Varsovie grâce au support financier de la Fondation Philippe Jabre. Elles offrent de nombreuses scènes iconographiques, parmi lesquelles La Dormition, de facture expressive, couverte d'inscriptions syriaques. Elle représente la Vierge Marie reposant sur un catafalque et, rassemblés autour d'elle, les Apôtres venus des confins de la terre pour la pleurer ; le diacre saint Jean encense le catafalque et le Christ descendu du ciel porte l'âme de sa mère représentée sous la forme d'un nouveau-né emmailloté de langes...
D'une valeur inestimable, ces fresques médiévales arrachées de la destruction ne constituent qu'une infime partie des monuments historiques et artistiques à sauver. Mais l'opération nécessite beaucoup de moyens. Il faut compter quelque 30 000 dollars par église et par an, une estimation qui varie en fonction de la taille de l'édifice et de l'état de préservation des fresques. L'Arefml est « ouverte à toute forme d'aide et de partenariat » : celle-ci peut être financière, technique ou académique.

Source: L'orient le jour