Nous nous préparons à mettre en ligne des monuments de l'Art roman de l'Europe, vous pourrez découvrir suite à cette newsletter quelques premiers sites qui vous donneront une idée de la suite à venir, et elle sera nombreuse.
Nous accueillons grâce à cela de nouveaux contributeurs sur la
Suisse, et présentons pour la Norvège des clichés qui datent des années
1970, que l'on peut rapprocher pour l'état du monument à ce que vous
pouvez voir dans les éditions Zodiaques.
C'est une occasion pour nous de montrer que l'Art roman est un art
à multiples facettes, aussi bien dans la Peinture comme Zillis ou
Saint-Chef, que dans la sculpture comme la Stavkirke de Gol ou le
cloître Silos, ou dans le monumental ou le plus discret comme Andlau et
Epfig. Il est important surtout en ce moment de se rappeler que l'art
roman a été un des premiers langages artistique de l'Europe, Europe qui
est si malmenée dans sa construction économique actuelle, mais qui
repose sur une histoire presque millénaire dans sa construction.
Par ailleurs, deux publications récentes sont à citer, celle de Jean-René Gaboritsur la Sculpture romane qui a obtenu trois prix Prix du Cercle Montherlant 2011 - Académie des Beaux Arts - Prix du SNA 2011, et celui de Valérie Chaix sur les églises romanes de Normandie, objet de sa thèse publiée chez Picard, ce qui dénote un talent prometteur de son auteur.
Nous en profiterons pour conclure sur une anecdote que nous avons
vécue cet été, lors de la visite d'Espalion, un couple de visiteurs
Belges nous ont fait remarquer que nous avions un très beau livre sur
l'Art roman (un Zodiaque),
et qu'ils n'avaient pas cela en Belgique, il reste encore des trésors à
connaître et découvrir, que cela soit dans les publications anciennes
ou modernes ou des œuvres de l'époque qui ne cessent de nous surprendre !
Nous vous souhaitons un très joyeux Noël à tous, qu'il vous
transmette la stabilité et l'espérance comme ces monuments millénaires
ont su traverser les ages !
Nouveaux lieux:
Alsace romane
Epfig
Andlau
Midi-pyrénées romans
Eglise de Perse d'Espalion
Dauphiné roman
Saint Chef: découvrez ses peintures de l'apocalypse uniques !
Suisse romane
Zillis et ses peintures
Norvège romane
Stavkirke de Gol (Oslo) églises de bois norvégiennes
Espagne romane
Santo Domingo de Silos
Livres http://www.romanes.com/biblio/
Les églises romanes de Normandie, Valérie Chaix, 392 pages, Picard
Il s'agit d'une synthèse sur les églises romanes de Normandie, la
dernière datant des années 1960. L'auteur dresse un portrait détaillé de
l'architecture à l'époque romane en Normandie et tente, par
l'archéologie et les manuscrits, de retrouver la mémoire des pierres :
elle leur rend vie en rassemblant les indices de leur utilisation : Qui
venait à l'église ? A quelle occasion ? Où se plaçait chaque groupe
social ? Que s'y passait-il ? Pourquoi bâtir une église selon un plan
plutôt qu'un autre ? Quel rôle temporel était joué par l'église ?
Comment les puissants affirmaient-ils leur pouvoir par son intermédiaire
? L'auteur donne une envergure européenne à l'ouvrage en proposant
systématiquement des comparaisons avec les autres milieux de l'Europe de
l'Ouest, en particulier l'Angleterre. Elle parvient ainsi à définir ce
qui fait l'originalité de la Normandie et à préciser les influences qui
s'y sont exercées. L'illustration abondante invite à voyager dans le
temps et dans l'espace et l'ouvrage peut être utilisé comme un guide de
référence, des notices sur une quinzaine d'églises remarquables faisant
le point sur ce que l'on sait de leur usage à l'époque romane. Cet
ouvrage écrit dans un style simple, très documenté, s'adresse à un large
public intéressé par l'art, l'architecture, l'histoire et la Normandie.
La
sculpture romane - Prix du Cercle Montherlant 2011 - Académie des Beaux
Arts - Prix du SNA 2011, Jean-René Gaborit, 440 pages, 440 pages
Même si la définition de l’art roman et, plus encore peut-être, sa
dénomination, font l’objet de contestations, le phénomène que recouvre
ce terme, c'est-à-dire le profond renouvellement qui se manifeste, dans
toute l’Europe occidentale, entre la fin du Xe siècle et le milieu du
XIIe siècle, tant dans l’architecture que dans les autres domaines de la
création artistique, apparaît comme une évidence. L’une des
caractéristiques de ce renouvellement est incontestablement l’importance
croissante donnée à la sculpture, avec en particulier l’extraordinaire
essor de la sculpture monumentale dont on peut voir des témoignages
jusque dans les édifices les plus modestes. Après divers essais, parfois
assez timides, durant la période dite du « premier art roman », la
sculpture connaît, dès les dernières décennies du XIe siècle, un soudain
épanouissement qui culmine dans la première moitié du XIIe siècle avec
un grand nombre de réalisations majeures : portails et façades,
cloîtres, décors intérieurs. Mais la recherche constante de nouvelles
formules et, sans doute aussi, la volonté d’accompagner les innovations
dans l’art de bâtir ont amené les sculpteurs à multiplier les
expériences ; les rapports entre sculpture et architecture sont ainsi
pensés de différentes façons ; le traitement de la figure humaine évolue
et l’ornement se diversifie. De nombreux ouvrages ont été consacrés,
partiellement ou totalement, à la sculpture romane ; parce qu’il est
bien difficile de dresser un tableau chronologique cohérent d’un art
dont l’évolution, sur une période relativement brève, n’a rien de
linéaire, l’approche choisie a été essentiellement régionale, mettant
l’accent sur la diversité, bien réelle qui caractérise les principales «
provinces » de l’art roman. Le présent ouvrage tente une autre démarche
: mettre en valeur, par une analyse plus typologique, ce qui fait
l’unité de la sculpture romane : sources d’inspirations communes,
recours aux mêmes modèles (même si l’interprétation en est très variée),
adaptation aux mêmes schémas iconographiques, solutions parallèles
adoptées pour répondre aux mêmes nécessités. La connaissance de la
sculpture romane permet sans doute, du fait de ce mélange d’unité et de
diversité, de mieux comprendre la culture de la société des XIe et XIIe
siècles, société marquée par la violence, que les structures de la
féodalité divisent et cloisonnent mais à laquelle, en dépit de crises
profondes, un certain renouveau économique et l’omniprésence de
l’Église, à travers la constitution du réseau paroissial, l’action des
ordres monastiques et les pèlerinages, ont donné une réelle unité.
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