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Salon International du Patrimoine Culturel 2008

En 13 ans, le Salon a accueilli : 241 487 visiteurs, 3 111 exposants, 314 conférences ...

Ouvert à tous les domaines de la vie patrimoniale, alliant culture et économie, le Salon International du Patrimoine Culturel est à la fois une vitrine des métiers d'excellence, des lieux et sites patrimoniaux. Il contribue au développement économique des entreprises.

Le Salon se fait depuis 1997 « l'avocat » des grandes causes patrimoniales. L'édition 2008 aborde une fois encore des sujets forts :

  • Patrimoine et Mécénat

  • Patrimoine et Tourisme Culturel

Renseignements pratiques :
Le salon se tiendra du 6 au 9 novembre 2008 au Carrousel du Louvre - 99, rue de Rivoli 75001 Paris.
Tous les jours de 10h à 19h - Dimanche de 10h à 18h.
Tarifs normal : 11 Euros - Tarif réduit : 5 Euros (étudiants - Groupe de 10 personnes et plus) - Gratuit pour les - de 12 ans.

SAINT-MARTIN-LA-GARENNE : Récital lyrique pour sauvegarder l’église

L’art lyrique entrera dans l’église Saint-Martin, samedi 25 octobre. Un lieu idéal, avec son architecture romane du XIIe siècle et sa superbe acoustique, pour apprécier les plus grands airs d’opéra. Durant une heure, les chanteuses Claire Sacchi et Raphaëlle Raimon proposeront un pot-pourri d’airs que tout le monde a en tête, sans forcément pouvoir mettre un titre ou un compositeur dessus. Julien Le Herissier accompagnera au piano et Sylvie Krug à l’orgue. Le concert est organisé par l’Association pour la sauvegarde de l’église.

Source: Le Parisien

Sarzeau: Un bestiaire tactile et sensoriel à Suscinio

Une exposition qui se regarde et qui se touche. Le château de Suscinio, à Sarzeau, accueille une nouvelle exposition les « Ailes du serpent ».

Centaures, sirènes, chimères, sphinx, licornes, dragons. L’histoire ancienne et le Moyen-Âge fourmillent de ces animaux fantastiques qui ornent maints bas-reliefs. Quel lieu mieux approprié que le château de Suscinio, l’ancienne résidence secondaire des ducs de Bretagne, propriété du conseil général, désormais entièrement restaurée, pour recevoir cette exposition d’un genre particulier ? Car ici il est fortement recommandé de toucher. Les enfants vont apprécier. Les malvoyants aussi. Tout est réalisé, en effet, pour que cette exposition s’apprécie par le regard et le toucher.

Un jardin labyrinthe
Françoise Reynette est fondatrice de l’association Artésens d’Aix-en-Provence. Elle s’est spécialisée dans les expositions tactiles et sensorielles. Celle qu’elle présente à Suscinio a pour thème le bestiaire de la mythologie et des légendes. L’exposition installée au deuxième étage de l’édifice offre un parcours en quatre temps. Dans une première salle, le « scriptorium ».
Dans neuf pupitres, style lutrin d’église, se cache le bas-relief d’un animal. Le visiteur passe les mains derrière un tissu pour en découvrir les formes. Plus loin, un « jardin labyrinthe » permet d’élargir sa connaissance sur les animaux fantastiques représentés dans l’art roman. Puis, quatre livres géants, tout en relief, présentent des animaux fabuleux et leur origine. Enfin, le parcours se termine par la contemplation d’une colonne de cloître romain sur laquelle les quatre apôtres des quatre évangiles sont représentés en aigle, lion ailé, taureau et ange.

Pour les malvoyants
Les « Ailes du serpent » : pourquoi cet intitulé ? Parce que les serpents ailés ont été fortement représentés dans cet imaginaire qui était destiné à mettre en scène le bien et le mal. Françoise Reynette a travaillé avec l’institut Gabriel-Deshayes, d’Auray, pour malvoyants et malentendants. Les textes d’explication sont en grosses lettres et en braille. Un bestiaire avant tout ludique et sympathique.

Pratique
Jusqu’au 8 avril. Tous les jours, de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h. Tarifs : adulte 7 €, famille 15 €, enfants de 8 à 17 ans 2 €.
source: Le télégramme

Livre: Dieu et ses images, une histoire de l'Eternel dans l'art

Dieu, l'irreprésentable par excellence, n'a jamais cessé d'être représenté. Notamment dans le christianisme, dont c'est peut-être la singularité parmi les trois grandes religions monothéistes. Tel est le paradoxe qui sert de fil conducteur à François Boespflug, dominicain, professeur de théologie à l'université Marc Bloch de Strasbourg, qui livre dans ces pages consacrées aux images de l'"Eternel" à travers deux mille ans d'histoire le travail d'une vie. Un ouvrage magnifiquement illustré par la reproduction et le commentaire de plus de 300 oeuvres, principalement picturales. Certaines sont archi-connues, comme le Dieu planant de la chapelle Sixtine ou les trois anges, métaphores de la Trinité, dans L'Hospitalité d'Abraham d'André Roublev (1420). D'autres sont recluses à l'abri d'un cloître ou enfouies dans les pages de manuscrits enluminés, comme le recueil illustré des visions de la mystique rhénane Hildegarde de Bigen (1098-1179) avec son extraordinaire Christ de saphir environné par deux cercles de lumière et de flammes.

Ce parcours chronologique, bien balisé et brillamment mené, étudie comment, en deux mille ans d'histoire, s'est constitué un langage visuel chargé d'exprimer le divin dans l'art sacré chrétien. La "vénération" de l'image de Dieu a sans cesse cherché, tout en la frôlant, à éviter l'"adoration", toujours proscrite en référence à la condamnation de l'idolâtrie par le Décalogue. L'auteur entend ainsi se mettre au service de l'oeucuménisme et du dialogue avec les religions "iconophobes", au premier chef l'islam. Pas question ici de revendiquer une quelconque supériorité civilisationnelle ou identitaire.

Une telle entreprise est originale parce qu'elle n'a été rendue possible que très récemment. Le zèle du collectionneur, que confesse François Boespflug, s'est vu en effet puissamment secondé par la multiplication des banques de données sur Internet, qui facilitent l'accès à des milliers de reproductions. L'histoire des images permet ainsi de repérer des césures qui n'ont pas été perçues par les contemporains et ne sont devenues sensibles qu'aujourd'hui. En ce sens, nous sommes bien en présence d'un livre pionnier.

La période la plus féconde en matière d'imagerie divine va sans doute de l'époque carolingienne jusqu'au XIIe siècle. François Boespflug, qui laisse transparaître pour l'art roman une certaine prédilection, se garde bien d'en faire un moment indépassable de l'art chrétien par excellence. Un nouvel idiome pictural s'y déploie avec la multiplication des "Trônes de grâce" (la superposition de Dieu le Père et de la crucifixion) au moyen desquels les artistes chrétiens commencent timidement à illustrer le dogme trinitaire et non plus seulement la figure du Christ. Or, dit-il, seuls nos outils modernes permettent de prendre la mesure de cette révolution implicite dont le Moyen Age n'a pas conscience.

L'autre originalité tient à ce que, pour rendre compte des grandes étapes de cette "histoire iconique" de Dieu, l'analyse privilégie les dynamiques internes au christianisme. On a en effet coutume d'attribuer à des facteurs extérieurs les changements survenus dans l'art religieux : la volonté d'émancipation du monde latin par rapport à Byzance représenté par le gothique après le schisme de 1054 ; le renforcement des images dans le culte comme machine de guerre dans la concurrence avec le paganisme au cours du premier millénaire, etc.

Il est pourtant frappant de constater que c'est seulement une fois acquis le triomphe définitif sur le polythéisme que le culte des images prend vraiment son essor. Quant aux peintures figurant la Trinité, elles feront leur apparition fort longtemps après la défense, par les Pères de l'Eglise, de ce dogme central qu'on ne cesse d'opposer aux multiples hérésies ariennes ou gnostiques des premiers âges. On ne saurait expliquer non plus par l'influence de l'islam la réserve du christianisme à l'égard des images. Celle-ci a perduré, dans le protestantisme notamment, mais avait culminé avec la célèbre "crise" iconoclaste (vers 730-843 dans l'Empire byzantin).

Si cette "Histoire de l'Eternel dans l'art" ne saurait être complètement détachée des soubresauts théologiques, elle possède une dynamique autonome qui met à mal bien des lieux communs sur ce thème.

L'un des ressorts internes de ce processus est la conception typiquement chrétienne de l'Incarnation et du "Fils de l'homme", laquelle ménage un espace inédit à la visibilité de Dieu. Certes, la recherche récente a exhumé quelques traces archéologiques de figures de Yahvé, et même d'une compagne de ce dernier : la déesse Ashéra. Mais, dans l'Ancien Testament, les théophanies (manifestations de Dieu) relèvent plutôt de la parole, de la voix et de l'écoute que du regard. Dans l'islam, en dépit d'une riche tradition de miniatures persanes (dans l'espace chiite), la prohibition de toute image de Dieu, et même de celle du Prophète, est radicale, comme l'a encore montré la récente affaire des caricatures de Mahomet.

Le christianisme des deux premiers siècles sera fort peu porté sur les images, et partagera sa dévalorisation du sensible avec certaines tendances de la philosophie platonicienne. C'est d'ailleurs en philosophe et en pédagogue imberbe que l'on trouve certaines des premières peintures de Jésus dont saint Augustin soulignait déjà que personne ne savait vraiment à quoi il pouvait bien avoir ressemblé.

Entre cette réserve du début et les futures images "achéiropoiètes" reproduisant miraculeusement, et par contact, le visage du Christ (comme la Sainte Face d'Edesse ou le suaire de Turin), la relation de l'Eglise à l'image s'installe progressivement. Elle le fait dans une tension entre l'idée que l'image n'est qu'un simple renvoi à l'au-delà et une conception de l'icône comme participant de la nature divine du prototype représenté. Le pape Grégoire le Grand, en 600, tente de canaliser l'usage sacré de l'image dans des limites purement didactiques, en direction des "illettrés". Il n'y en aura pas moins tout au long des siècles des évêques savants et des théologiens "iconodules" (comme Jean Damascène, 676-749). Le résultat de ces controverses aboutit à une longue période "christomorphique" au cours de laquelle sont privilégiés les portraits du "Christ pantocrator" ou les symboles de la "majesté du Seigneur". L'art évolue ensuite, à la fin de l'époque médiévale, vers une peinture de Dieu plus narrative et plus pathétique - les crucifixions, les couronnements de la Vierge ou les déplorations.

GRAMMAIRE VISUELLE

A l'autre bout de ce parcours, le seul élément de la grammaire visuelle de Dieu qui semble survivre au climat de déchristianisation des XIXe et XXe siècles, est celle, humanisée à l'extrême, du Christ souffrant dans les tourments de l'histoire, privé des attributs de la souveraineté divine et de la rédemption. Du moins dans l'art moderne - l'ouvrage laissant à d'autres le soin d'étudier le cinéma. Ainsi Le Crucifié de Chagall se dessine au coeur d'un paysage de pogrom, revêtu du châle de prière juif.

Dieu le Père, comme la Trinité, cibles des caricatures de la presse libertaire et anticléricale à partir de la fin du XIXe siècle, ont disparu d'une scène pourtant de plus en plus accueillante aux diverses formes d'expression artistique depuis Vatican II (1962-1965). L'audace de confronter une représentation à l'"irreprésentable" même serait-elle perdue ? Cette inquiétude de croyant traverse aussi ce volume plaisant, savant et grandiose.


Dieu et ses images, une histoire de l'Eternel dans l'art de François Boespflug
Bayard, 548 p., 149 €.

Clermont-ferrand: expositions sur la Précieuse époque romane

L'exposition 2008-2010 à la Maison de l'Art Roman de Clermont-Ferrand est consacrée à la Précieuse époque romane. Elle évoque les différentes techniques utilisées pour les arts du feu, de la couleur, de l'enluminure, des tissus et du polissage des pierres fines.
Des lutrins didactiques expliquent le travail des peintres, des sculpteurs, des maître-verriers et émailleurs.
Dans la vitrine centrale, plusieurs objets précieux proviennent des collections du musée d'art Roger-Quilliot : plat de reliure en étain avec Christ en Gloire, crosse d'évêque ornée d'un ange ou bague. Un peigne lithurgique en ivoire, prêté par le musée de Souvigny les côtoie.

L'art de reliquaires est présenté à travers des reproductions de qualité des plus célèbres bustes. Un éclairage particulier est donné sur les deux rares verrières romanes de la cathédrale de Clermont. Des têtes sculptées polychromes de Marie et de Jésus, provenant de Notre-Dame-du-Port et datées du XIe siècle, constituent les pièces les plus rares de cette exposition.

Site officiel: Espace Art roman


Celtes et Scandinaves, VIIe - XIIe siècle, Musée du Moyen Âge du 1er octobre au 12 janvier

L’exposition aborde la question de la permanence et des évolutions artistiques observées aux marges du nord de l’Europe entre le VIIe et le XIIe siècle, au temps de la christianisation. Pour la première fois depuis près de quinze ans, une grande manifestation sur l’art de cette période en Europe du Nord, nous propose de découvrir ou redécouvrir quelques-unes des pièces les plus spectaculaires des pays celtes et scandinaves.

Si l’Europe porte le nom grec d’une princesse phénicienne, c’est au Moyen Âge que s’est forgé le concept et défini l’espace géographique. Dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne, cette exposition propose un projet fort par sa nouveauté et la richesse de son contenu.

L’expansion du christianisme au-delà des limites de l’Empire romain à partir du Ve siècle, contraint l’Eglise à prendre en compte des influences culturelles multiples. A la différence des régions christianisées, soumises à l’administration romaine, les ecclésiastiques en mission d’évangélisation dans ces nouveaux territoires ne bénéficient pas d’un soutien politique ferme. Aussi, face aux défis de la diversité des civilisations et des croyances, l’Eglise cherche à utiliser l’art comme facteur d’intégration des différences culturelles.

Loin de prétendre à une présentation exhaustive de l’art et de l’archéologie des civilisations celtes et scandinaves médiévales, il s’agit ici d’un éclairage nouveau sur la manière dont une institution devenue toute puissante en Occident, l’Eglise romaine, emploie la création artistique pour s’implanter et transmettre son message à des populations en cours de conversion. Une sélection d’environ 80 œuvres, (sculpture, orfèvrerie, enluminure) principalement venues des collections d’Irlande, Angleterre, Pays de Galles, Ecosse, Danemark, Suède et Norvège, illustrent ce propos. L’exposition se déroule dans les deux premières salles du musée. Son parcours, géographique et chronologique, est divisé en deux parties : Les Îles britanniques et la Scandinavie.

Les Iles britanniques
Christianisée très tôt, l’Irlande met ses propres ressources artistiques au service du christianisme. Quelques remarquables enluminures illustrent le rôle essentiel joué par les moines irlandais à l’origine de la diffusion des modèles esthétiques vers l’ensemble de l’espace des îles britanniques. Des œuvres galloises et écossaises témoignent de l’importance de cet héritage irlandais tout en révélant les spécificités de chacun de ces territoires. La venue en France d’œuvres écossaises prêtées par le National Museum of Scotland constitue un événement. On pourra voir ainsi des découvertes archéologiques majeures de l’Ecosse, comme les fibules de Rogart, les stèles et croix de Monifieth ou encore l’impressionnante chaîne picte de Whitecleugh. L’Evangéliaire du College of Arms ou la croix-reliquaire du Victoria and Albert Museum (Londres) confirment le rôle de l’Angleterre, plaque tournante entre le monde celte et le monde scandinave.

La Scandinavie
Loin d’être exclusivement des pirates sanguinaires, communément associés aux Vikings, les Scandinaves sont aussi un peuple de commerçants et d’explorateurs, largement ouverts sur les civilisations et les religions du monde européen, mais aussi du Proche-Orient. Ils sont très tôt en contact avec des objets caractéristiques du christianisme. Les croix sont utilisées en pendentifs de bracelets ou de colliers. Dès le début du IXe siècle, le christianisme progresse, et peu à peu, chrétiens et païens cohabitent dans une même famille. A côté des objets importés, les Scandinaves chrétiens fabriquent des objets tels que le Crucifix de Birka du musée historique de Stockholm ou la Croix d’Oro du musée national de Copenhague qui marquent l’adaptation des formes chrétiennes aux pratiques locales. Face au crucifix arboré par les chrétiens, les Scandinaves développent un signe païen d’appartenance fort, le Marteau de Thor d’Erikstrop. Les deux religions cohabitent longtemps et après l’an mil, les objets prennent des dimensions monumentales où se mêlent scènes chrétiennes et païennes tels le portail de Vegusdal de l’Université d’Oslo ou les fonts baptismaux d’Ardre du musée de Stockholm.

Commissaires
Isabelle Bardiès-Fronty, conservateur au musée de Cluny – musée national du Moyen Âge
Xavier Dectot, conservateur au musée de Cluny – musée national du Moyen Âge

Sources: rmn.fr

Marne: visite commentée, ce dimanche, des églises de Marfaux, Chambrecy et Poilly

Les églises romanes de la vallée de l'Ardre :

Visite commentée, ce dimanche, des églises de Marfaux, Chambrecy et Poilly. Rendez-vous à 14 h 30 à l'église de Marfaux.

Tarif : 5,5€/personne ; gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Tél. 03.26.59.44.44.

Source: Site web de l'union

Décès de Raymond Oursel

Raymond Oursel compte parmi les plus grands historiens du XX° siècle. Chartiste, il dédia sa thèse aux églises romanes de l'ancien archidiaconat d'Autun, puis soutient une thèse de doctorat ès lettres. Conservateur des archives départementales de Haute-Savoie de 1949 à 1963, directeur des archives de Saône-et-Loire de 1963 à 1986, et professeur à l'Institut catholique de Lyon.

Sa femme Anne-Marie, parfois co-auteur de ses publications, est aussi connue sous le nom de Anne-Marie Oursel-Pons.

Il était l'auteur d'une bonne quarantaine d'ouvrages, dont un certain nombre de très gros volumes; sur les églises romanes, sur les pèlerinages du Moyen Âge (notamment de Compostelle), sur l'art en Saône-et-Loire, en Savoie, en Poitou et dans le Velay. L'un de ces livres, «L'art en Savoie», fut couronné par l'Académie française en 1975. Un autre, «Itinéraires romans en Bourgogne», obtint le prix Bourgogne en 1976. Beaucoup de ces volumes sont parus aux Editions Zodiaque, et ils ont été traduits en allemand, en italien et en espagnol.

Emouvantes obsèques
La messe était célébrée samedi 4 octobre par le père Angelico Surchamp, créateur et directeur des éditions Zodiaque et ami personnel du disparu. Il évoqua dans son homélie leur longue collaboration dans le domaine littéraire, et rappela le grand amour que Raymond Oursel portait à la liturgie romane.
Le président de l'Académie, Jean-Michel Dulin, dit l'amitié respectueuse qu'il portait à celui qui était un chantre incomparable de la Bourgogne chrétienne. Il trouvait les mots justes pour faire aimer, par exemple, l'abbaye de Cluny et ses moines. Il évoquait aussi le passage d'Abélard, et le grand abbé Pierre le Vénérable.
Un de ses confrères de l'Académie, Philippe Lalanne-Berdouticq, dit à son tour son amitié pour celui auquel le liait une grande fraternité de pensée.
La dernière intervention fut celle de M. Mougenot, au nom des Scouts et Guides d'Europe.
Parmi l'assistance, on remarquait, notamment, la présence de membres de l'Académie de Mâcon, et de membres ou anciens membres du personnel du service des Archives.
À la fin de la messe, après le dernier adieu, on entendit un « Salve Regina », vieux cantique de l'Aubrac, redécouvert par Raymond Oursel, qui connaissait bien cette région du Massif Central.

Sa formation et sa carrière

Raymond Oursel était né à Dijon en 1921. Après des études secondaires dans sa ville natale, il devint, plus tard, docteur ès lettres, et diplômé de l'École des Chartes.
Trois maîtres ont formé sa jeunesse. D'abord, son père Charles Oursel, historien et archéologue de la Bourgogne ; puis Gaston Roupnel, historien de la campagne française ; et Georges Petitjean, clinicien, philosophe et humaniste. Sur le plan professionnel, il fut successivement Archiviste en chef de la Haute-Savoie (1949-1963), puis Directeur des services d'Archives de Saône-et-Loire (1963-1986) - et hôte de cette Tour des Archives qui élance dans le ciel mâconnais son gigantesque quadrilatère.
À l 'Académie de Mâcon, il fut élu membre associé en 1958, puis membre titulaire en 1964, avant de devenir émérite en 2007.
Il était chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'ordre des Arts et Lettres, et officier des Palmes académiques. Il fut un temps chargé de cours à la Faculté catholique de Lyon.
Sa thèse de doctorat, soutenue en mai 1959 devant la Faculté des Lettres de Paris, portait sur les églises de Savoie.
Il était l'auteur d'une bonne quarantaine d'ouvrages, dont un certain nombre de très gros volumes. Sur les églises romanes, sur les pèlerinages du Moyen Âge (notamment de Compostelle), sur l'art en Saône-et-Loire, en Savoie, en Poitou et dans le Velay. L'un de ces livres, «L'art en Savoie», fut couronné par l'Académie française en 1975. Un autre, «Itinéraires romans en Bourgogne», obtint le prix Bourgogne en 1976. Beaucoup de ces volumes sont parus aux Éditions Zodiaque, et ils ont été traduits en allemand, en italien et en espagnol.

Auteur d'une quarantaine d'ouvrages
Il fut aussi l'auteur de plusieurs dizaines d'articles dans des revues littéraires, et il fit des conférences dans nombre de villes de France, de Suisse et d'Italie.
Raymond Oursel était un passionné. Ce chartiste, ce latiniste possédait une profonde culture. Ses conférences, toujours bien suivies, plaisaient, car il savait émailler d'anecdotes un texte souvent un peu sévère.
Il était, avec son épouse Anne-Marie, l'auteur d'une quinzaine de monographies sur les cantons de Saône-et-Loire. Piétons et chercheurs, ils allaient tous deux sur le terrain : Anne-Marie photographiait, et Raymond faisait des dessins ou des aquarelles pour illustrer les ouvrages.
Un grand malheur les avait frappés : en 1961, leur fils unique Claude était mort, à l'âge de quinze ans.
Raymond Oursel avait une foi profonde, une dévotion fervente, mais sa religiosité n'était nullement sectaire : son mysticisme était tempéré par un réel amour de l'homme.
Une anecdote montre ses qualités de cœur. Pendant l'occupation, il était étudiant à Paris, où, dans le métro, les Israélites étaient autorisés à ne monter que dans le dernier wagon. Un jour, se trouvant assis dans l'un de ces wagons, il vit entrer un voyageur qui s'apprêtait à se caser dans un coin. Il se leva et offrit sa place au monsieur à l'étoile jaune. Geste simple, sans ostentation, avec seulement un bref échange de sourires.
Raymond Oursel : un érudit, un lettré, une grande figure. Mais aussi un grand monsieur.
Notre journal présente à Mme Anne-Marie Oursel et à sa famille ses condoléances attristées.
Journal de Saône et Loire/Henri Nicolas

Salagon le Musée départemental ethnologique de haute Provence

Situé à Mane, non loin de Forcalquier dans les Alpes de Haute Provence, le prieuré de Salagon, Musée départemental Ethnologique est classé monument historique. Ouvert à la visite toute l’année ce site occupé dès l’époque Gallo-Romaine, constitue l’un des complexes monumentaux du Moyen Age les plus remarquables de Haute Provence.

Entre Durance et Lure, dans le bassin de Forcalquier, à 500 m d’altitude, les jardins de Salagon présentent une palette riche de toute la flore du climat méditerranéen à tendance montagnarde. Au delà de la balade, c’est aussi un lieu ludique pour les enfants avec ses nombreuses animations jardins pendant les vacances scolaires.

De multiples parcours et animations sont proposés tout au long de l’année, dont en octobre une magnifique exposition photos du reillannais Jacques Cantraine, à l’honneur avec ses paysages qui déploient une belle harmonie de couleur et d’esprit.

Dimanche 23 novembre c’est la fête de la science qui s’invite à Salagon avec la projection de la " La vie en miniature dans les jardins "et la découverte à l’échelle du centimètre des petits insectes sympathiques et fragiles qui habitent nos jardins. Le monde du tout petit étonne par la variété de ses formes, la richesse de ses couleurs ou bien la singularité de ses comportements.

Salagon propose aussi un cycle de formations au jardinage pour adultes. Accessibles à tous, ces stages s’adressent à ceux qui désirent compléter leurs connaissances et leur savoir-faire en la matière. À la fois théoriques et pratiques, 4 sessions, animées par François Tessari, responsable des jardins au prieuré de Salagon, sont réparties au fil des 4 saisons : Les plantations, quoi planter en quelle saison ? Comment planter et où ? Le 22 novembre ; la taille des arbres fruitiers, fruits à noyaux, fruits à pépins, le 23 février ; créer son jardin de plantes aromatiques, condimentaires et médicinales le 26 avril ; et cultiver les roses le 28 juin.


Musée départemental ethnologique de Haute-Provence
04300 MANE
04 92 75 70 50
Détail des programmes au 04 92 75 70 50

www.musee-de-salagon.com

La Serbie lance 3 nouveaux circuits culturels

La Serbie mise sur le tourisme pour développer le pays. Le gouvernement a lancé un plan d'investissement de 2,8 milliards d’euros à l'horizon 2015. La destination encore émergente a séduit en 2007, plus de 18 390 visiteurs français.


« Nous sommes un pays en transition, nous n’étions pas un pays touristique, mais le gouvernement a reconnu le tourisme comme l’une des priorités pour le développement du pays », explique Ljiljana Cerovic, responsable de la communication du National Tourism Organisation of Serbia. « Nous devons encore travailler sur l'image, et multiplier les efforts de promotion ».

Pour ce faire, un plan national d’investissement de 2,8 milliards d’euros a été programmé à horizon 2015. Au menu notamment : le développement régional de la Stara Planina à l’Est, une des régions montagneuses enclavées frontalière avec la Bulgarie, et la création d’un complexe nautique autour du Lac Palix, au Nord de la Voïvodine.

Parallèlement le pays a poursuivi cette année le processus de privatisation et de rénovation de son parc hôtelier, avec plus de 310 hôtels et une capacité totale de 112 708 lits, principalement concentrés sur les destinations phares : Belgrade, Novi Sad, Kopaonik et Zlatibor.

Au cœur du développement en 2009 : la culture

Au cœur du développement également pour 2009 : la culture. Trois nouveaux produits touristiques vont voir le jour en 2008/2009. La « Transromanica » est un itinéraire européen de l’art roman qui relie les plus grands monastères orthodoxes de Serbie – Studenica, Sopocani, Zica, Gradac, Mileseva… (La Serbie est associée à ce grand projet culturel européen, financé à hauteur de 1,3 millions d’Euros par le Conseil de l’Europe).

La « Route des empereurs romains » propose un itinéraire culturel reliant l’ensemble des principaux sites archéologiques romains, situés sur les rives du Danube : Sirmium, Viminacium, Diana, le Pont de Trajan, Felix Romuliana (classé au patrimoine de l’UNESCO), Naissus et Mediana (Nis). Enfin, sur le Danube, un voyage emmènera les voyageurs de la plaine pannonienne aux Portes de Fer.

La destination qui est « à environ 2 heures d’avion de tous les pays européens » souligne Ljiljana Cerovic, compte poursuivre ses actions de promotions vers les journalistes et les professionnels du tourisme pour leur faire connaître le pays. Preuve de cet engagement, le retour il y a 10 jours de la Serbie à Top Resa à Paris, après une année d’absence.

Source: Tourmag.com / Itinéraires culturels en europe

Atelier de Taille de Pierre : quatre week-ends pour connaître le matériau, l'outillage et le geste adapté !

Atelier Taille de Pierre - CIUP, Viviers (Ardèche)Atelier de taille de pierre proposé par le Centre Inter Universitaire du Patrimoine (Association Patrimoine Vivarois) les 11 et 12 octobre, 18 et 19 octobre, 15 et 16 novembre, 29 et 30 novembre 2008 à la chapelle Notre-Dame-du-Rhône à Viviers ( Ardèche).

Cette initiation s'adresse à tous, professionnels, étudiants ou même particuliers désireux de connaître la pierre et les outils nécessaires à sa taille. Le travail se fera en contact direct avec la matière et le stage conduira à la réalisation d'un ouvrage architectural collectif.

Tarifs pour ces journées (comprennant le coût pédagogique, le prêt des outils, la mise à disposition de la pierre)

  • étudiants : 200 €
  • Professionnels : 800 € (prise en charge éventuelle par les fonds de formation)
  • Particuliers : 320 €

Heure et lieu de rendez-vous le samedi 11 octobre : 9 heures dans les locaux du C.I.U.P. (Hôtel de Ville de Viviers).
Si besoin d'hébergement, nous contacter.

Renseignements et inscription : Centre Inter Universitaire du Patrimoine ( C.I.U.P.) - Tél. 04 75 52 62 45 ou contact@ciup-viviers.com