Tardivement j'ai compris que la fermeture du blog de Dominique Autié l'était du fait de son décès... Ce petit article servira à me rattraper, et à introduire un sujet dont il avait si merveilleusement parlé étant éditeur de métier, les éditions Zodiaque dont il avait fait quelques magnifiques pages et photographies: Vierges romanes, Points Cardinaux, Jours de nativité, Gallerie
Dominique Autié nous a quitté cette semaine [27 mai 2008], à Toulouse, emporté par une maladie foudroyante à l’âge de 59 ans. Connu de tous, il fit preuve durant toute sa vie d’une activité entièrement vouée au livre.
Auteur, il publia des essais (Approches de Roger Caillois, Privat) puis des romans (Le clavier bien tempéré et surtout Le Bec dans l’eau aux éditions Phébus) avant de développer un blog (la place de l’auteur étant selon lui tout autant sur Internet que dans le monde de l’imprimé).
Éditeur, il dirigea les éditions Privat avant de fonder InTexte avec sa compagne Sylvie Astorg. Travaillant avec le Muséum de Toulouse, il y mena également des projets qui lui tenaient à cœur comme la parution de L’Ensemble conventuel des Jacobins de Toulouse de Maurice Prin.
Formateur, il enseigna en BTS édition puis dans le Master « Système, pratique et diffusion de l’édition imprimée et électronique » de l’université Toulouse-Le Mirail. S’étant largement impliqué dans cette formation dès sa naissance et aux cours des trois années suivantes, il fut un enseignant disponible, jamais avare de son temps, ne mesurant pas ses efforts et contribuant activement au devenir des étudiants des différentes promotions.
Rappelons enfin que Dominique, fils et petit-fils d’ouvriers typographes, a patiemment constitué, au sein des locaux d’InTexte, une très belle bibliothèque à la hauteur de sa culture du livre. Passionné par l’œuvre de Georges Bataille, dont il faisait collection, gageons qu’il a rejoint sereinement cette mort dont le philosophe français parlait avec tant de justesse.
Le rapport qu’il entretenait aux livres et à ses contenus s’apparentait à celui d’un esthète qui nourrissait une véritable « amitié » comme aurait pu l’entendre un certain Maurice Blanchot. C’est à cette amitié que nous – communauté de lecteurs – souhaitons rendre un ultime hommage par-delà les mots et où qu’il soit désormais.
Source: Benoît Berthou, Eric et Hervé Floury
Son blog: Dominique Autié
0 comments:
Enregistrer un commentaire