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« Chants du Ciel et de la Terre », 34ème Festival International de Musiques Sacrées et Musique du Monde de Sylvanès (Aveyron)

Du 10 juillet au 28 août, le Festival de Sylvanès propose des rendez-vous spirituels et musicaux tout au long de l’été. L’Abbaye accueille une fois de plus des musiciens, chanteurs et artistes en tout genre pour un programme de spectacles autour du thème « Chants du Ciel et de la Terre »

L'Abbaye de Sylvanès

Fondée au 12ème siècle par un brigand repenti, l’Abbaye de Sylvanès est un magnifique édifice cistercien classé Monument Historique dès 1854. Grâce à l’action dynamique de l’association les Amis de Sylvanès, elle offre de nombreuses activités et constitue l’un des points forts du tourisme culturel dans le Sud de l’Aveyron. Au cœur du Parc naturel régional des Grands Causses, elle se situe dans un cadre exceptionnel. Elle est maintenant célèbre pour ses manifestations culturelles, spirituelles et musicales.

Le Festival de Musiques Sacrées

Pour sa 34ème édition, le Festival International de Musiques Sacrées mêlera le grand répertoire des œuvres sacrées vocales et chorales avec des chants et musiques traditionnels de diverses régions du monde et des créations contemporaines inédites. En tant que haut lieu culturel, artistique, éducatif et musical, l’abbaye de Sylvanès favorise les liens entre les arts et propose, en complément du programme de concerts, des spectacles de danse et de poésie.

Plus de 30 concerts sont organisés à l’Abbaye et dans des sites patrimoniaux de l’Aveyron. Des stages de choral sont proposés. Les familles peuvent passer des moments privilégiés grâce à des animations conçues spécialement pour le jeune public. Chaque année, plus de 15 000 visiteurs participent à ce festival et profitent d’un large éventail de styles musicaux.

Regards croisés, expositions et découverte du patrimoine clunisien du Jura

Tout au long de l’été, Baume-les-Messieurs et Gigny-sur-Suran accueillent plusieurs expositions mettant en valeur le lien entre le patrimoine clunisien du Jura et les artistes contemporains… Histoire médiévale et art contemporain se retrouvent dans les abbayes jurassiennes jusqu’au 8 juillet à Gigny et jusqu’au 16 octobre à Baume-les-Messieurs

L’histoire des lieux

Fondée vers 909-910 par l’abbé Bernon, six moines de Baume-les-Messieurs et six moines de Gigny-sur-Suran, l’Abbaye de Cluny apparait aujourd’hui comme le symbole du renouveau monastique en Europe. Dès sa fondation, l’Abbaye de Cluny apparait comme un foyer de la règle bénédictine et un centre culturel particulièrement important. Les communautés clunisiennes ont durablement marqué l’architecture et la vie du Jura.

L’abbaye de Baume-les-Messieurs doit sa physionomie actuelle aux abbés qui en ont embellit les bâtiments. C’est de ce lieu d’exception que partit l’abbé Bernon pour fonder Cluny. Elle constitue actuellement un lieu d’expositions riches qui offre de découvrir son histoire en même temps que le patrimoine de la région et des créations contemporaines.

L’église de Gigny-sur-Suran, fondée en 890, est un remarquable monument d’architecture romane. Elle joua un rôle essentiel dans le grand élan de la Chrétienté au Xème siècle. Des panneaux illustrés, placés au sein de l’église, retracent l’histoire de l’abbaye.

Les expositions

Les expositions réalisées dans le cadre de « Regards croisés » associent l’histoire des lieux et les visions de plusieurs artistes contemporains sur le patrimoine clunisien du Jura. Elles prolongent les festivités du 1100ème anniversaire de la fondation de Cluny. Chacun des artistes présentant ses œuvres s’est inspiré des sites dans lesquels elles sont exposées pour créer un lien fort entre histoire, patrimoine et modernité.

A Baume-les-Messieurs, la présentation d’œuvres de plusieurs artistes contemporains fait écho à l’exposition retraçant l’histoire de l’abbaye. Les visiteurs découvrent les premiers résultats des recherches archéologiques en cours, les travaux de ses illustres abbés, la vie des moines, et la richesse de son patrimoine : archéologie, histoire de l’art, ethnographie, géologie du paysage, exposition de la vaisselle des moines, maquettes de l’abbaye, sculptures romanes,… c’est un regard complet, riche et varié que propose cette exposition sur l’abbaye de Baume-les-Messieurs.
Du 20 juin au 18 septembre dans le logis abbatial de l’Abbaye de Baume-les-Messieurs


Josette Coras/Baume-les-Messieurs: une rencontre
Josette Coras a vécu 50 ans dans l’Abbaye de Baume-les-Messieurs, dont elle a restauré le logis abbatial. Ses gravures reflètent son amour de la nature et du patrimoine du Jura. Sa connaissance intime et son vécu du lieu lui ont inspiré une œuvre unique et originale. Les paysages, gravés ou peints, créent un monde en relief qui révèle la force minérale et végétale de la région et redonne vie aux moines fondateurs de Cluny.
Du 14 mai au 16 octobre à l’Abbaye de Baume-les-Messieurs


Empreintes de lumière de Martin Becka

Les photographies de l’Abbaye de Baume-les-Messieurs prises par Martin Becka en 2007 sont exposées en dialogue avec celles de Victor Régnault de 1856. La confrontation des leurs clichés révèle des aspects inédits de l’abbaye.
La singularité du travail de Becka vient notamment de son utilisation de procédés remontant aux débuts de l’histoire de la photographie. Grâce à cette technique, il crée un répertoire de supports, textures, matières, ombres et lumière d’une grande diversité. Mêlant techniques anciennes et regards modernes, il joue sur la confusion des temps.
Utilisant les procédés techniques du XIXème siècle, Martin Becka donne une vision nouvelle des paysages et des statuaires médiévales de Baume-les-Messieurs et Cluny. Un polyptique évoque l’histoire des douze moines qui fondèrent la grande abbaye bourguignonne de Cluny en 909-910 avec une grande modernité. L’ensemble des clichés de l’abbaye médiévale qu’il propose lors de cette exposition ont un caractère étonnamment contemporain.
Du 14 mai au 16 octobre à l’Abbaye de Baume-les-Messieurs
Du 8 juillet au 7 août à l’ancienne école de Gigny-sur-Suran


Grain de pierre d’Agnan Kroichvili

Initialement formé à l’archéologie, la démarche d’Agnan Kroichvili porte sur l’ « empreinte », les traces laissées par le passé et les origines de l’homme. Dans ses travaux, il cherche à créer un lien entre le passé et le présent. Pour cette exposition, il a centré son intérêt sur les dalles funéraires de Gigny et Baume-les-Messieurs. Au moyen des arts plastiques, et notamment du dessin, il redonne vie aux personnages couchés dans la pierre dans le logis et l’église abbatiale.
Du 14 mai au 16 octobre à l’Abbaye de Baume-les-Messieurs
Du 8 juillet au 7 août à l’ancienne école de Gigny-sur-Suran


Une présence absente d’Agnan Kroichvili

Cette œuvre composée de treize toiles rend hommage aux treize moines fondateurs de l’Abbaye de Cluny. Elle représente 910 moines, pour symboliser la date de fondation de Cluny, reliés par un fil pour montrer l’unité et la continuité entre les hommes. Chacun de ces moines est nommé, insistant ainsi sur leurs personnalités propres et leur existence réelle.
Du 14 mai au 16 octobre dans l’église de l’Abbaye de Baume-les-Messieurs

A noter que l'artiste Agnan Kroichvili expliquera sa démarche en animant des visites guidées de ces expositions:
- samedi 23 juillet à 11h et 14h30 dans le logis abbatial de Baume-les-Messieurs
- samedi 23 juillet à 16h30 à l'ancienne école de Gigny-sur-Suran
- samedi 20 août à 11h, 15h et 16h30 dans le logis abbatial de Baume-les-Messieurs


Bannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny

Plus de 400 femmes, brodeuses et couturières, françaises, allemandes et suisses ont réalisé cette œuvre collective rassemblant deux séries de 13 bannières composées de 1040 carrés. Chacun de ces carrés reprend la rosace clunisienne orné de motifs inédits qui revisitent l’histoire du Moyen Âge avec la fraîcheur et la gaieté d’un art populaire.
Du 19 juin au 18 septembre à Baume-les-Messieurs
Du 8 juillet au 7 août à Gigny-sur-Suran
Du 9 au 25 septembre à Vaux-sur-Poligny
Pour en savoir plus sur les bannières brodées :
http://marlie.over-blog.com

Autour des expositions

Ateliers pour enfants
A partir de 6 ans
Du 13 juillet au 19 août, les mercredis et vendredis de 14h à 17h30 dans la grande salle du Conseil Général (ancien dortoir des moines) dans la 3ème cour de l’Abbaye de Baume-les-Messieurs
Gratuit
Information : Centre jurassien du patrimoine, 03 84 47 43 37

Livret découverte pour les enfants
Un livret-guide facilite la visite du jeune public

Informations pratiques

Exposition « Regards croisés »
Les expositions de Baume-les-Messieurs sont ouvertes :
du 20 juin au 18 septembre, tous les jours de 11h à 18h
puis du 24 septembre au 16 octobre, uniquement les samedi et dimanche de 11h à 18h
Les exposition de Gigny-sur-Suran sont ouvertes :
du 8 juillet au 7 août, tous les jours de 11h à 18h

Entrée gratuite

Conservation d’histoire naturelle, archéologie et ethnologie
Conseil Général du Jura
17, rue Rouget-de-Lisle
39039 Lons-le-Saunier Cedex
Tél. 03 84 87 34 85
Fax 03 84 87 34 14
Email : juramusees@cg39.fr
Site : www.juramusee.fr

Abbaye de Baume-les-Messieurs
39210 Baumes-les-Messieurs
tél. 03 84 44 95 45
fax 03 84 44 95 40
Email : baumelesmessieurs@wanadoo.fr
Site : www.baumelesmessieurs.fr

Abbaye de Gigny-sur-Suran
Place de l’église
39320 Gigny-sur-Suran
Pour des visites guidées, contacter :
l’ADAPEMONT, rue des Maréchaux,
39320 SAINT JULIEN
Tél. 03 84 85 47 91
Fax : 03 84 85 45 88
Email : pc@adapemont.asso.fr

Visite des tribunes de l'abbatiale de Conques en nocturne

En haute saison, une visite dans les tribunes vous est proposée en nocturne. Une documentation vous permettra de découvrir, à votre rythme, les chapiteaux romans. Un accompagnement à l'orgue et une illumination progressive des vitraux viendront parfaire cette visite.

Durée : 45mn environ - Tarif : 5 €.

Site OT conques

Visites guidées des églises de Paris cet été

En juillet et en août Art, Culture et Foi / Paris propose des visites guidées gratuites des églises de Paris. Des paroissiens guides bénévoles fournissent des explications historiques et artistiques sur de nombreux édifices et transmettent le message dont ces monuments sont porteurs.

En savoir plus

Presse: Feldbach à l’ombre de son église

À Feldbach, la fête de ce week-end se déroulera à l’ombre de la célèbre église romane du XII e siècle.

Dimanche, la journée débutera par le marché aux puces dès 7 h. Une messe sera célébrée à 10 h en l’église Saint-Jacques. Au cours de cette journée, le Père Jean Zimmermann assurera des visites guidées de l’église, à 14 h 30 et à 15 h 30. Comme depuis plusieurs années, des artistes exposent en ce lieu, dans le cadre du Chemin d’Art sacré en Alsace.

Plus de quarante artisans, dont certains travailleront sur place, sont attendus : jouets et jeux en bois, sabotier, peinture à l’huile et sur bois, savons ciselés, tableaux 3D, crochet, broderie, poterie, gravure sur verre, création de bijoux, sculptures etc.

Des passionnés feront découvrir et partager leurs collections, telles que des camions miniatures en bois, du modélisme de bateaux ou encore de tracteurs anciens.

Côté ambiance, la fête sera animée par « 68 Décibels ». Les membres de l’Ensemble musical et folklorique d’Hirsingue et ceux de l’Aigle Blanc animeront les rues en musique et en démonstration de danses, respectivement au rythme du folklore alsacien et du folklore polonais.

Y ALLER Feldbach, dimanche de 7 h à 20 h. Entrée libre.
Source et photos: L'Alsace

Patrimòni: Le tympan d’une église romane transformé en arc de triomphe, à Lévinhac, et une idée de ballade dans la vallée de la Sorgues

Le nouveau numéro de Patrimòni, le magazine des patrimoines de l’Aveyron et de ses voisins, est livré chez les marchands de journaux ou par correspondance, avec notamment au sommaire Le tympan d’une église romane transformé en arc de triomphe, à Lévinhac, et une idée de ballade dans la vallée de la Sorgues

Patrimòni, est le magazine de tous les patrimoines, faune, flore, bâti, géologie, histoire, archéologie…son but, apprendre à mieux les connaître pour notre curiosité, notre plaisir, mais aussi pour mieux les protéger pour nous et nos successeurs. Il a 36 pages en couleur, il est écrit en français, et trois pages en occitan. Il est édité tous les deux mois, le prochain numéro paraîtra début Septembre. Depuis ce mois de Mai, Patrimòni s’ouvre aux patrimoines des départements voisins, après la Lozère, nous découvrons des patrimoines Héraultais avec cette fois « l’Hôtel de Peyrat » de Pézenas.

Vous trouverez au sommaire :

  • Côté « Histoire » : Le tympan d’une église romane transformé en arc de triomphe à Lévinhac aux portes de St Côme d’Olt – l’Hôtel de Peyrat à Pézenas, son histoire de sa période médiévale à nos jours.
  • Côté « Nature » : La petite histoire des étangs méconnus du Ségala, leur flore, leur faune, les raisons de leur création – La faune dans le patrimoine bâti, et comment mieux l’accueillir.
  • « Passejada« : Une idée de ballade dans la vallée de la Sorgues à St Félix, ancienne cité Hospitalière.
  • Côté « Occitan » : » Un ser de fèsta sul Larzac » e » l’Estivada se sarra ».
  • La présentation de livres : « Decazeville », « JH Fabre en son harmas », « l’Herbier parfumé », « Una lutz sul camin », « Contes et Poëmas de Pelegrins », « Le cahier Max Rouquette n°5″
  • l’Agenda du patrimoine et de la culture des mois de Juillet et Août.

Patrimòni est en vente dans les kiosques aveyronnais (4.60 €), ou par abonnement (27€ pour 1 an et 6 numéros).

Vous pouvez visiter son site pour le découvrir ou connaître les sommaires des anciens numéros : www.patrimoni.fr

Contact : Patrimòni, Camin de Petitous, Ròca Talhada, 12490 Montjaux, Tél. : 05 65 58 19 82, Courriel : patrimoni@wanadoo.fr

Saint Quentin de Chalais: Les églises romanes se réveillent pour l'été

Belles endormies, les églises romanes de nos villages se réveillent chaque été, à l'heure du festival régional des Nuits romanes. La septième saison a débuté à Melle (Deux-Sèvres) samedi 2 juillet pour plus de 100 spectacles dans les plus belles églises de la région. Des trésors architecturaux théâtres de rencontres magiques entre l'art roman et le spectacle vivant.

Parmi eux, l'église du XIIe siècle de Saint-Quentin-de-Chalais, fortifiée à la fin du Moyen Âge et classée à l'inventaire des Monuments historiques en 1913. Elle fait partie des quatre édifices retenus en Sud-Charente pour accueillir le festival des Nuit romanes avec ceux de Mouthiers-sur-Boëme, Blanzac-Porcheresse et Aubeterre-sur-Dronne.

Une première pour la petite commune de 272 âmes, qui réjouit son maire, Joël Papillaud. « L'église est la seule richesse que possède la commune, elle a toujours été considérée avec attention par les municipalités successives qui ont pris soin de la garder en bon état. » Sans jamais avoir assisté à un spectacle des Nuits romanes, l'élu a été emballé par son concept « ce mélange de la culture contemporaine avec l'univers roman ».

Une ode à la déesse de la lune

Saint-Quentin-de-Chalais a le privilège d'accueillir la Cie Arche en Sel, compagnie professionnelle de spectacles médiévaux, de feu et de lumière. « Elle jouera sa dernière création baptisée "Sélun" », annonce Joël Papillaud.

Le spectacle est une ode à la déesse de la lune, à la femme serpent, fille du soleil et de la terre. Le synopsis : « Dans un ballet de feu, aux chants et aux mélodies envoûtantes, Séluna s'éveille… » Vient alors le temps de la farandole et du tourbillon d'étincelles dans un noir total et sur une musique « live » électro-acoustique.

Un spectacle grandiose en forme de défi pour la commune de Saint-Quentin-de-Chalais. Elle se prépare à relever le challenge avec un sacré coup de pouce financier de la Région Poitou-Charentes.

« Sans son soutien, nous n'aurions pas pu monter le budget de 7 000 euros en grande partie subventionné », confie le maire attaché à faciliter l'accès à la culture en milieu rural.

Un point partagé par Jean-Christophe Hortolan. Le conseiller régional, référent du Sud-Charente, a présenté le programme des festivités, le mardi 28 juin, à Blanzac-Porcheresse, en présence des élus et associations relais et partenaires du festival.

Mélodies andalouses

« Les Nuits romanes participent à démocratiser la culture car elles permettent au public de découvrir ou redécouvrir, dans une totale gratuité, les merveilles architecturales de la région en alliant spectacles vivants et concerts de musiques. »

À Saint-Quentin-de-Chalais, le concert qui précédera la Cie Arche en Sel, fera honneur aux mélodies andalouses avec le quintet de Bartjolo Claveria, virtuose de la guitare flamenca : guitare, percussions, violon et chant.

Comme pour chaque soirée des Nuits romanes, elle se clôtura par une dégustation de produits locaux et une mise en lumière de l'église.

Delphine Lamy, Sud Ouest (texte et photo Serge Picard)

UNIVA: Art Roman Régional : en remontant la Saône : Églises romanes en Dombes, Bresse et Beaujolais

Françoise ROLLIN, Maîtrise de Lettres, Licence de Philosophie

Entre Jura, Bourgogne, Lyonnais et Loire, sans frontières vraiment délimitées, les trois régions de la Dombes aux mille étangs, de la Bresse au vert bocage et du Beaujolais aux vignobles vallonnés sont reliées par la Saône, zone de passage, de commerce, de liaison entre le Nord et le Sud et qui servit même longtemps de frontière entre l'Empire et le Royaume.

Eglises, châteaux, tours et maisons fortes parsèment le paysage de cette région où les richesses naturelles affluent. Elevage, polyculture, viticulture, pisciculture, aviculture donnent à chacune une physionomie propre qui se retrouve dans l'architecture

Dans le rayon d'influence de la Bourgogne, province protégée des invasions, ce qui permit l'installation de nombreux monastères, ces trois régions virent fleurir prieurés, chapelles et églises paroissiales qui parsèment encore villes et villages.

Nous irons à la découverte de ces nombreuses et attachantes églises et chapelles dont l'architecture et la sculpture reflètent la diversité et la richesse des influences artistiques dues à leur situation

1. Au milieu des étangs de la Dombes : Crypte de St Rambert en Bugey, Prieuré de St Maurice de Gourdan, Versailleux, Le Plantay, Bouligneux, Savigneux, Sandrans...

2. Autour de Bourg en Bresse : St Paul de Varax, Romans, St André sur Vieux Jonc, Condeissiat, St Rémy, le prieuré de Baneins, Chaneins...

3. En terre bressanne : Vandeins, Buellas, Montracol, Chaveyriat, St Julien sur Veyle, Illiat, Bey, Perrex, St André de Bagé...

4. En frontière et bords de Saône : Ciel, Tournus, Le Village, Farges les Macon, le prieuré de St Christophe en Bresse, Mâcon et le vieux St Vincent, Belleville, St Georges de Reneins, Taponas...

5. Dans les vignes du Beaujolais : Beaujeu, Prieuré de Poule les Echarmeaux, Avenas, Ouroux, Vauxrenard, Cercié, St Mamert,Trades, Vaux en Beaujolais...

6. Autour des « Pierres dorées » : Salles en Beaujolais, Montmelas, Frontenas, Morancé, Charnay, Chatillon d'Azergues, Belmont d'Azergues, Lucenay, Montmelas, le Prieuré de Morançay, le petit prieuré de St Jean des Vignes...

  • Deux voyages d'études seront proposés. Toutes les informations vous seront communiquées dès la rentrée
Site: UNIVA

« Les églises renouent ainsi avec la tradition de la prière nocturne »

Pour Jean-Paul Deremble, cet historien d’art médiéval, maître de conférence à l’Université Lille, engagé dans la mise en valeur du patrimoine religieux, la célébration de la lumière est au centre du message chrétien.

À quand remonte le souci de mettre en valeur et d’expliquer le patrimoine religieux en France ?

Ce souci a connu un regain d’intérêt dans les années 1970, notamment dans le Quartier latin, à Paris, autour de l’église Saint-Séverin, alors qu’on prenait conscience qu’il fallait faire découvrir le patrimoine religieux à une société qui n’était plus chrétienne. Dès 1967, dans l’église romane de Brancion, en Saône-et-Loire, le P. Alain Ponsar fondait les communautés d’accueil dans les sites artistiques (Casa), dans le but d’accueillir un public très large au nom de l’Église.

On peut donc dire que les premières initiatives dans ce domaine sont venues des communautés chrétiennes qui avaient perçu l’urgente nécessité de montrer un patrimoine ancien en tant que patrimoine vivant.

Comment expliquer que les créations lumineuses occupent une place importante dans ces mises en valeur ?

Depuis plusieurs décennies déjà, les villes éclairent leurs bâtiments historiques, en particulier leurs églises. À ces éclairages se sont ajoutées des expériences de coloration de façades, d’abord à Notre-Dame-la-Grande, à Poitiers, il y a plus de vingt ans, puis à la cathédrale d’Amiens, mais aussi à Chartres et à Reims. Ces projections s’appuient sur des recherches scientifiques concernant des peintures médiévales des façades et des statuaires.

Parallèlement, depuis la fin des années 1990, les édifices religieux ont travaillé leur éclairage intérieur en renonçant aux gros projecteurs, très consommateurs en électricité, pour opter pour des éclairages plus subtils et plus économiques, installés au bas des piliers, dans les chapiteaux ou dans les voussures. Il s’agit là d’un véritable habillage de la pierre. Certains de ces éclairages intérieurs sont pensés avec des effets de graduation, du plus obscur au plus intense.

C’est le cas à l’abbaye Saint-Maurice, dans le Valais suisse, où l’architecte Jean-Marie Duthilleul a créé un clavier d’une quinzaine de combinaisons, et dans l’église abbatiale de Conques (Aveyron), où le prémontré qui joue de l’orgue peut commander une variation d’éclairages, en relation avec les morceaux interprétés.

Quel est le sens chrétien de ces mises en valeur des églises par la lumière ?

La célébration de la lumière, par le choix de l’orientation, la recherche d’effets d’ombres et de lumière, les fenêtres de plus en plus vastes, etc., occupe une place centrale dans le Mystère chrétien. Travailler la lumière est donc important aussi pour signifier le Christ qui est lumière et l’Église qui est le lieu de la lumière.

Certes, ce message est plus perceptible, par contraste, quand la ville est plongée dans la nuit noire… Le succès des « nuits blanches » de ces dernières années invite aussi les églises à renouer avec la grande tradition de la prière nocturne qui était habituelle, non seulement dans les abbayes, mais aussi dans les églises avec chapitre de chanoines, ceux-ci étant tenus, comme les moines, de célébrer l’office des vigiles.

Entrer dans une église en pleine nuit, c’est donc, sans le savoir, s’inscrire dans cette tradition de la prière pour le monde quand celui-ci est endormi.

Quels conseils donner à ceux qui ouvrent ainsi leurs églises ?

Il faut à la fois créer une ambiance méditative, d’intériorisation et de silence, offrir une présence et une disponibilité à tous ceux qui entrent, et enfin être suffisamment formé pour répondre aux demandes, tant sur la foi chrétienne que sur l’art. C’est fou les questions sur l’Évangile et sur Jésus que les gens peuvent poser dans un musée ou dans une église !

Encore faut-il les entendre et savoir y répondre, en aidant ceux qui n’ont plus de clés de lecture pour décoder l’architecture et les œuvres d’art dans leurs liens étroits avec la foi chrétienne.

RECUEILLI PAR CLAIRE LESEGRETAI, La Croix

revue ROMÁNICO Nº 11

La revue ROMÁNICO Nº 11 vient de paraitre:

  • Editorial: Nueva etapa.
  • Con otra Mirada: Tímpano de Cabestany.
    Juan Antonio Olañeta
  • Historias en el Paraiso. El Antiguo Testamento en el claustro de la catedral de Tarragona.
    Esther Lozano López
  • Historias en el Paraiso. El Nuevo Testamento en el claustro de la catedral de Tarragona.
    Marta Serrano Coll
  • Los hombres con la cabeza devorada por dragones, una representación del enemigo simoníaco en la escultura románica. Sinopsis de una hipótesis.
    Raphaël Guesuraga
  • De Silos al Mediterráneo. El último claustro inédito de España.
    Gerardo Boto Varela
  • Releyendo el Románico de Zamora. Experiencias y encuentros del Proyecto Cultural Zamora Románica.
    Sergio Pérez Martín y Marco Antonio Martín Bailón
  • Baptisteria sacra: Del Domesday Book a los suburbios de Nottingham: Historia y descripción de la pila bautismal del Priorato de Lenton.
    Miguel A. Torrens Alzu
  • Pinturas murales de la segoviana iglesia de San Justo
    Roberto Muñoz
  • Iconografía románica.
    Jesús Herrero
  • Conversando con Mauricio Molina.
    Juan Antonio Olañeta
  • XI FSR: Orense y Gelmírez
    José Luis Beltrán Sanjuan