Romanes.com

Limoges: banque de photos de la cathédrale

GRANIT une banque de données photographiques des différents éléments architecturaux du chevet gothique rayonnant de la cathédrale St Etienne de Limoges.

Le site a pour vocation de faire partager et découvrir la richesse culturelle et le savoir-faire des bâtisseurs du Moyen Âge en Limousin. Vous y trouverez l’ensemble des éléments sculpturaux et architecturaux du chevet photographié, notamment l’intégralité des sculptures classées, ainsi qu’un glossaire détaillé. GRANIT reste à la disposition de tous, n’hésitez pas à contacter son créateur.

Le site : https://sites.google.com/site/cathedraledelimoges/

Contact : ghislain.gallerneau@gmail.com

A quoi sert la législation des monuments historiques ? (2) : les arènes de Fréjus

Ayant vu récemment les travaux en cours aux arènes de Fréjus, je ne peux qu'avoir un pincement au cœur quand j'ai entrevu les panneaux de béton à travers leurs arches en y passant le long... Est-ce là l'avenir du Patrimoine Français, succomber au va-vite du béton et aux errements des architectes et politiques d'une époque ? Il semblait pourtant que l'on avait appris de nos erreurs, de nos reconstructeurs zélés donc un s'était même fait faire en statue sur une tour de Notre-Dame de Paris... on va sûrement y revenir bientôt si un gâchis aussi important que les arènes romanes de Fréjus devait se produire à nouveau... Les projets de constructions immobilières dans la vieille ville vont bon train en même temps... je vous laisse juger à partir de cette article de La tribune de l'Art


L’antiquité sort, a priori, du champ couvert par La Tribune de l’Art. Mais celle-ci est trop engagée dans la lutte contre le vandalisme pour ne pas dénoncer les travaux en cours, sous l’égide de la Direction Régionale des Monuments Historiques et donc du ministère de la Culture, dans les arènes de Fréjus, un monument historique classé en 1840.

Les photographies que nous a envoyées Pauline Michaud, membre de l’association "Les amis de Saint-Raphaël et de Fréjus" font froid dans le dos. La vision, d’une grue, de murs et de gradins en béton au cœur même du monument (ill. 2 à 5 et 7 à 10) est réellement cauchemardesque. Il s’agit, ni plus ni moins, que de construire en dur au milieu des arènes. Nous avons voulu interroger l’architecte en chef des monuments historiques en charge du projet, Francesco Flavigny, qui n’est pas connu habituellement pour massacrer le patrimoine. Celui-ci n’a pas pu nous répondre car il fallait pour cela, nous a-t-on dit, l’aval du préfet du Var qui est actuellement trop occupé par les inondations qui ont frappé son département. Si l’on comprend parfaitement que ce dernier ne puisse réagir rapidement à notre demande, celle-ci ne s’adressait pas à lui, mais à l’architecte et au directeur régional des affaires culturelles. On ne saurait expliquer plus clairement que l’aménagement des arènes de Fréjus est un sujet d’abord politique. Rappelons que le maire de Fréjus, Elie Brun est également sénateur UMP1.

Un article dithyrambique de Var Matin, paru le 22 juillet 2009 donne la clé du projet : il s’agit de reconfigurer les arènes pour leur permettre d’accueillir de grands spectacles, ce qu’elles ne pouvaient plus faire en raison des nouvelles règles de sécurité. Le journaliste ose écrire que « l’amphithéâtre était devenu un vestige trop compliqué à configurer pour l’accueil de grands spectacles » et que « Fréjus ne pouvait pas se priver plus longtemps d’un tel trésor, réduit à n’être visité que par les amateurs de vieilles pierres. » Sic.
Francesco Flavigny explique dans ce même article : « j’avais une exigence absolue : respecter le monument originel ». Au vu des photos, on n’ose imaginer ce qu’aurait été un chantier qui ne le respecterait pas. Ailleurs, toujours dans Var-Matin2, on peut lire cette déclaration de l’architecte : « Il s’agit d’une valorisation du monument. La structure contemporaine en béton va protéger toutes les ruines des dégradations. » Pourquoi n’y avait-on pas pensé avant ? Bétonnons les ruines qui se dégradent : le béton, c’est solide, elles ne se dégraderont plus.

Comment un projet pareil a-t-il pu jusqu’ici passer inaperçu sans déclencher les foudres des associations de protection du patrimoine ? Sans doute car la communication autour de cette opération a bien fonctionné. Toutes les déclarations des responsables que nous avons pu retrouver dans la presse, sur Internet, et qui parfois datent de deux ans, emploient des termes tels que « valorisation », « réhabilitation »3, « restauration », « mise en valeur »4...


Fréjus Info de janvier-février 2010, petit journal de propagande de la mairie, explique doctement que l’amphithéâtre romain va « retrouver son lustre d’antan ». On y découvre les explications de Francesco Flavigny que celui-ci n’a pas eu le droit de nous communiquer : « Le but de ce chantier est que cet édifice redevienne utilisable et que l’on arrête en parallèle la poursuite de la dégradation des structures. Mais il convient de prendre un premier élément en compte : ici, à Fréjus, les structures antiques n’existent plus. Ou quasiment plus. Les gradins, tels qu’on les connaissait ces dernières années, étaient en fait constitués d’une maçonnerie reposant sur les blocs de grès antique. Aujourd’hui, nous ne pourrions pas reproduire ces structures antiques. Le parti retenu pour ce chantier est de construire au-dessus des ruines. Dans cette démarche, c’est là le complet contraire du chantier de rénovation des arènes d’Arles. Là-bas, il s’agit de restituer des structures encore bien présentes. Alors que notre but à Fréjus est de reproduire la cavea dans sa géométrie exacte, mais avec des matériaux contemporains. On va donc plutôt parler d’une enveloppe protectrice qui planera au-dessus des ruines mais ne les cachera en rien. »

Nous sommes ici devant une affaire comparable à celle du château de Falaise. Le but avoué, pour cette première phase, est d’arriver à une capacité de 5 000 places. Une seconde phase est même prévue pour atteindre à nouveau les 10 000 places dont disposait l’édifice antique. Notons que la commission nationale des monuments historiques, consultée, a donné en 2005 son aval à la première phase, mais qu’elle s’est prononcée en l’état contre la seconde phase dans sa séance du 15 juin 2009 avec demande de d’une " nouvelle présentation pour validation devant la commission nationale "5...
Ce massacre patrimonial au profit de la mairie est financé à 10% par la ville (qui est maître d’ouvrage), à 20% par la région PACA et par le Conseil général du Var et à 50 % par l’Etat dont une grande partie par le ministère de la Culture (celui en charge de la protection du patrimoine...) L’autorisation de travaux a été donnée par la Direction Régionale des Affaires Culturelles, représentant le ministère. Le budget qui finance cette opération est prélevé sur le budget affecté à la restauration des monuments historiques. L’argent dont on manque pour entretenir le patrimoine est donc utilisé pour le détruire. Le tout sous le signe de la « relance » (ill. 9)...

Un monument insigne classé monument historique, une mairie qui souhaite le bétonner pour le « réutiliser », un architecte en chef qui se prête à ce vandalisme, une commission nationale des monuments historiques qui donne un avis favorable, un ministère de la Culture qui valide et qui en paie une partie. Cette affaire témoigne d’une faillite complète d’un système. On imagine par ailleurs les implications financières de ce dossier, la transformation de ce monument en salle de spectacle devant à terme rapporter gros. A quoi sert une législation de protection des monuments historiques qui peut être détournée aussi facilement par ceux qui sont en charge de la faire respecter ?
Il s’agit manifestement, compte tenu de l’avancée des travaux, d’un héritage - et sans doute le pire - laissé par l’ancien directeur du patrimoine Michel Clément. Le ministre actuel était-il au courant du crime que l’on commet en son nom ? Que compte-t-il faire pour s’opposer à ce scandale en cours ? Nous ajouterons cette question à l’interview que nous lui demandons en vain depuis maintenant un an.

Didier Rykner, mardi 22 juin 2010

Chemins d’Humanité : Musiques Sacrées et Musique du monde à l’Abbaye de Sylvanès

Du 11 juillet au 29 août, l’abbaye de Sylvanès en Aveyron résonnera aux sons des musiques sacrées issues des traditions des Peuples du monde. Un programme riche et ambitieux s’offre aux festivaliers !

1978-2010 ! Déjà 30 ans que le Festival International de Sylvanès propose à chaque nouvelle édition des rencontres musicales riches en mettant à l’honneur la musique sacrée.

Cette année, le thème retenu est « Chemins d’Humanité». Il plonge le festival dans un itinéraire musical à travers les Grandes Traditions Sacrées et Populaires du Monde… L’Abbaye de Sylvanès est alors l’épicentre de ces rencontres musicales et culturelles qui fondent leur identité sur le partage de leurs traditions musicales liées au Sacré.

Le programme propose cette année plus de 30 concerts en Aveyron et en région avec une grande variété de styles et d’ensembles, allant des chants religieux de l’Europe médiévale, aux tangos argentins enflammés d’Astor Piazzolla, en passant par les chants orthodoxes russes et ukrainiens, les chants d’amour afghans et indiens, et la musique tzigane hongroise. La création contemporaine a aussi sa place, avec cette année rien de moins que trois créations mondiales.

« En ces temps de turbulences planétaires, l’Abbaye de Sylvanès, par ses nombreuses activités, son festival en particulier, confirme sa démarche atypique et originale de haut lieu culturel, artistique, éducatif et musical privilégié, favorisant par la musique, la poésie et la danse, la rencontre et le dialogue des Cultures, des Religions et des Hommes pour la Paix dans le monde Michel WOLKOWITSKY Directeur artistique & fondateur


À l’affiche de cette 33ème édition :

Natalie Dessay
Béatrice Uria Monzon
Michel Piquemal
Jean-Michel Hasler
Michel Legrand
L’Ensemble Antiphona
Le Chœur Arsys Bourgogne
L’Ensemble Canticum Novum
Le Tang’Hêlios Quartet
Norig

Téléchargez le programme complet

Le Centre international de rencontres culturelles et musicales de l’Abbaye de Sylvanès

Fort d’une renommée internationale, le Centre Culturel dirigé par Michel Wolkowitsky propose tout au long de l’année de nombreuses animations et rendez-vous, pour les musiciens amateurs et professionnels, le grand public et les enfants.

Choeur de l'Abbaye de Sylvanès (c) Abbaye de Sylvanès

La Musique, le Chant et les Arts Sacrés

* De nombreux stages de formation et de perfectionnement dans le domaine de l’art vocal et du chant choral
* Des actions de production et de diffusion de musiques et de spectacles vivants
* Des résidences de création, permettant aux artistes de créer de nouvelles oeuvres
Tourisme et découverte du patrimoine
* Organisation de circuits de découverte en région
* Organisation de voyages à l’étranger
* Une hôtellerie de qualité à l’Abbaye et au Château de Gissac


Les Instants Complices

* Un programme d’éducation artistique
* Des classes du patrimoine
* Des spectacles pour le jeune public et les familles « Les Instants Complices » répartis sur le temps scolaire et sur le temps des loisirs, diffusés à l’échelle du Parc Naturel Régional des Grandes Causses.

La vie spirituelle : Recueillement et échanges

* Colloques, rencontres et séminaire sur des questions d’actualité religieuses et sur le dialogue oecuménique et interreligieux
* Un centre de recherche, de formation, d’édition et d’enregistrement au service de la liturgie et de la musique sacrée
* Les temps forts de l’année catholique vécus avec émotion et intensité dans l’abbatiale

Informations pratiques :

Comment se rendre à l’Abbaye de Sylvanès ?
En train
• Ligne TGV Paris-Montpellier

En Autobus
• De Toulouse : départ à la Gare Routière, arrivée à Moulin Neuf puis taxi (22km)
• De Montpellier : rejoindre Saint Afrique par navette. Puis taxi

En avion
• Aéroports de Toulouse, Montpellier, Rodez.
Par la route
• De Montpellier (120km) : durée 1h45 - A75 direction Millau, sortie 48 puis direction Cornus
Suivre les panneaux « Abbaye de Sylvanès ».
• De Toulouse (160km) : 2h00 - direction Albi / Saint Sernin / Camarès.
• De Castres : direction Lacaune / Camarès

Comment nous contacter?
Par courrier : Secrétariat de l’Abbaye de Sylvanès,12360 SYLVANÈS
Par téléphone : 05 65 98 20 20 / Fax 05 65 98 20 25
Par email : abbaye@sylvanes.com
Site internet : www.sylvanes.com

Comment réserver?
• Par correspondance en renvoyant le bulletin de réservation complété et accompagné du règlement.
• Par téléphone seulement 33 jours avant la date du concert au 05 65 98 20 20.
Prix des places : de 16€ (réduit) à 40€ (plein) - concerts gratuits pour les - de 13 ans.
Prix des repas du festival : 15€.

Comment se loger à proximité de Sylvanès ?
L’Hôtellerie de l’Abbaye & La Maison de Blanche
12360 SYLVANÈS -Tel : 05 65 98 20 20 - Capacité de 20 lits en dortoir et 24 chambresde 1, 2 ou 4 lits.

Le Château de Gissac, Hôtel ***
Partenaire du Festival qui assure un accueil privilégié aux festivaliers. A 4,5 km de l’Abbaye.
Tél. 05 65 98 14 60 / Fax 05 65 98 14 61 / Email : chateau@gissac.com / Site internet :
www.chateau.gissac.com

Pour tout autre renseignement concernant les hébergements contacter
l’Office de Tourisme du Rougier de Camarès
9 Grand Rue, 12360 CAMARES Tél/ fax : 05 65 49 53 76 /
Email : info.camares@roquefort.com

Illustrations des vignettes: Choeur de l'abbaye de Sylvanès (c) abbaye de Sylvanès

Source: Narthex

Le patrimoine roman en Europe: unité, continuité.

Transromanica a été officiellement reconnu comme « Grand Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe » en février 2007. C’est le premier itinéraire portant sur un grand mouvement artistique européen.

L’art roman représente les premiers pas d’une forme d’art paneuropéenne qui est visible tout au long de l’itinéraire. Il est caractérisé entre autres par des monuments, qui montrent une unité architecturale (avec les premières basiliques). L’itinéraire permet une réelle redynamisation des territoires traversés par le tourisme culturel.

À la fin du Xème siècle, diverses régions d’Europe ont développé un modèle commun dans les arts et l'architecture : le roman.

L’architecture romane prend essentiellement racine dans l’architecture romaine tardive et paléochrétienne, partiellement véhiculée par la culture carolingienne et enrichie d’éléments issus des cultures byzantines et islamiques.

La peinture, la sculpture et l’artisanat furent conditionnés par la doctrine chrétienne du salut, dont l’architecture offrait la scène et le décor (sculptures de portails, imagerie des sanctuaires).

Les architectes, les artistes et les artisans ont beaucoup voyagé sur le continent et ont transmis ce modèle. Malgré des caractérisations différentes de l’art roman, comme de l’usage de la pierre et de la brique, les styles catalans et bourguignons… des similitudes se sont développées et aident aujourd'hui à construire des ponts entre les différents voisins européens, et permettent d’identifier des racines culturelles communes.

L’itinéraire Transromanica a pour but de renforcer le développement régional durable et de favoriser le tourisme culturel sur le thème du patrimoine roman, bien européen commun.

L’association « Transromanica - les itinéraires romans de l'héritage européen e.V. » (association de loi allemande) est une association à but non lucratif. Son but est d'étudier le patrimoine roman dans les régions adhérentes, pour rendre ce patrimoine plus visible et plus accessible au grand public. Des efforts envers la préservation des sites sont soutenus par l’association.

Une liste d’objectifs précis et concrets est dès lors mise en avant :
- Amélioration du réseau de Transromanica,
- Vente de produits touristiques conçus pour protéger des monuments.
- Accès public aux bâtiments romans,
- Formation technique et éducation permanente pour les membres et leurs personnels/volontaires,
- Étude et valorisation des produits traditionnels et conception des produits de bonne qualité en rapport cohérent avec la période romane,
- Travail volontaire, et restaurations par étapes des monuments.
- Événements culturels et projets d'art qui soulignent le caractère spécifique des bâtiments historiques tout en les protégeant.
- Publicité pour le réseau et les différents bâtiments, informations générales et incitation pour couvrir périodes romanes/médiévales dans tous les types de publications, de conférences, de communiqués de presse, participation aux foires commerciales, et utilisation des nouveaux médias.
- Éducation thématique pour les enfants, les jeunes et les adultes.

L’itinéraire Transromanica

La naissance du projet en Saxe-Anhalt..

L’idée est née dans le Land allemand de Sachsen-Anhalt de la nécessité de créer un projet économique qui a pris la forme d’un produit touristique culturel significatif pour les populations locales, qui permet une réappropriation de patrimoine local tout en incluant l’appartenance à la communauté européenne : le projet Transromanica en a été l’expression. Cela a permis une redynamisation économique par le tourisme tout en permettant une réappropriation du patrimoine religieux délaissé pendant la période communiste.

C’est à Magdebourg au Nord de l’Europe que ce projet est coordonné. Les premiers points de l’itinéraire commencent avec le Lander allemand de Saxe-Anhalt en coopération avec celui de la Thuringe, puis y sont impliquées les provinces de Modène, de Parme, du Piémont et de Ferrare en Italie, atteignant à l'est la Carinthie en Autriche, la Slovénie et Serbie tout en passant à l'ouest par la Bourgogne en France, par l’Espagne jusqu’au Portugal où l’art pré-roman est très important. Les monuments reliés sont la plupart du temps les bâtiments sacrés tels que des églises, des monastères et des cathédrales.

Ces lieux romans sont reliés par l’itinéraire sous forme de point de vue roman représentant une plate-forme d’échange, de développement et de réalisations de projets alliant la participation d’institutions de formation culturelle, de structures d’accueil touristique et les différentes régions associées.

Source: Culture Routes

Quand Henri Focillon évoquait l’art des sculpteurs romans

L’art des sculpteurs romans de Henri Focillon est une magistrale étude publiée en 1931 sur la sculpture romane, sous tous ses aspects, ronde-bosse, bas-reliefs, chapiteaux, sur ses techniques et sur son esthétique, sur les différentes écoles et les caractères régionaux qui leur donnent leur physionomie particulière.

Beaucoup plus mystérieuse que la sculpture gothique, dit Focillon, la sculpture romane n'a pas encore été suffisamment examinée. L'auteur entreprend donc une étude d'ensemble, dans laquelle il s'attache à découvrir le contenu spirituel de cet art, à en définir l'iconographie, et à expliciter en quelque sorte le mystère dont il demeure chargé. A la différence de la sculpture gothique qui "nous est toute proche et familière", dans laquelle "nous nous reconnaissons nous-mêmes et ce qui nous entoure, et jusqu'aux plantes de nos jardins, jusqu'aux bêtes de nos campagnes...", la sculpture romane est un monde clos, en apparence impénétrable. "Les rêves dont elle nous fait part, dit Focillon, plongent dans des régions plus reculées de l'espace et du temps et nous semblent venir d'une autre humanité. Ils s'enchaînent selon des combinaisons très complexes qui ressemblent à une sorte de langue chiffrée, et ce secret d'une science cachée n'est pas ce qu'il y a de moins attachant en eux". Entre la sculpture romane et la sculpture gothique, il y a un abîme. Nous voyons difficilement le passage de l'une à l'autre, et, en réalité, il n'y a pas de passage, car ce sont des expressions plastiques répondant à des conceptions de la vie très différentes, presque opposées.


Henri Focillon avait traité de la sculpture romane dans les cours qu'il avait faits à la Sorbonne de 1926 à 1929; ce livre est né de ces cours, des controverses que Focillon y avait exposées, notamment, celle capitale, sur les origines asiatiques du roman. Il est vrai qu'un prodigieux et complexe ensemble de formes, de techniques, d'idées, de traditions, concourt à la formation de la sculpture romane. La Grèce hellénistique y a sa part, aussi bien que le monde syrien, la Perse sassanide, la Scandinavie, les miniatures irlandaises. Les sculpteurs ont pris pour modèles des tablettes d'ivoire, romaines et byzantines, des tissus égyptiens, des émaux rhénans et mosans, des objets rapportés d'Orient par les Croisés.


L'intérêt du livre de Focillon est de montrer comment, de ces innombrables influence qui ont pesé, certes, sur la formation et le développement de l'art mosan, il s'est formé "un" art original, qui a sa physionomie, ses caractères particuliers, et qui, malgré les racines lointaines qu'il enfonce jusque dans les antiques civilisations mésopotamiennes, par tout un ensemble de formes et de traitement de ces formes que Focillon a magistralement exposé, aboutit à "une nouvelle forme de la conscience humaine". L'auteur renouvelle ici, avec un grand bonheur, toute la connaissance d'une époque comparable à un tissu fait de matières les plus diverses et brodé de dessins fantastiques auxquels tous les peuples ont apporté leur inspiration. ce maître qui a imprimé à l'étude de l' histoire de l'art et de l' esthétique en France des directions fécondes, et marqué de son empreinte les jeunes générations d'archéologues, a donné dans ce livre un des exemples les plus convaincants et les plus émouvants de l'indépendance et de l'originalité de sa pensée, et du génie avec lequel il retrouvait le sens caché de l'œuvre d'art, sa signification profonde et son plus haut message.


Relire Focillon, Collectif, 202 pages, Principes et théories de l'histoire de l'art, Ensba - Ecole Nationale (1 mai 1998)


Robert Paul, Arts et Lettres

Issoire: conférence: Des fées, des centaures et des licornes

D'après Pierre Deneuve, responsable adjoint du Centre Georges-Duby : « L'idée est d'ouvrir au grand public les portes de l'art roman et lui donner quelques codes d'accès à cet univers trop méconnu. »

Depuis le 4 mai et jusqu'au 24 octobre, au Centre d'art roman, se tient une exposition sur les thèmes du « bestiaire fabuleux » et des « légendes romanes ». Dragons, licornes et griffons? qui n'a jamais rêvé de ces bêtes étranges ? Chassées hors des églises par la colère de saint Bernard, elles se réfugient dans les manuscrits. L'exposition raconte en images leur aventure. Une occasion unique de découvrir des enluminures étonnantes.

Porteur de mouton, avare, centaure, griffon, sirène sont des thèmes récurrents dans l'iconographie romane auvergnate. Mais quels sont les messages cachés de ces figures mystérieuses ? L'exposition, mêlant explications, illustrations, automates et sculptures, vous invite à les découvrir.

Horaires de l'exposition. Du mardi au dimanche de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures. En juillet et août, tous les jours de 10 heures à 18 h 30. Entrée gratuite. Informations au 04.73.89.56.04.

Conférences. Des conférences gratuites auront lieu à la Halle aux grains, vendredi 30 juillet.

10 heures : « Les animaux musiciens dans l'art roman » par Martine Jullian, maître de conférences à l'université Pierre Mendès-France de Grenoble.

11 heures : « Découverte des peintures murales romanes de Saint-Nectaire » par Dominique Allios, maître de conférence, à l'université de Rennes II.

15 heures : « L'art du vitrail » par Daniel Vaugrante, artisan verrier à Issoire.

16 h 30 : « Les animaux représentant le Mal dans l'Auvergne romane » par Geneviève Barrière, historienne de l'art.

Excursions. Des excursions visant à éclairer le thème sont aussi programmées.

Lundi 26 juillet : visite des églises de Souvigny, Meillers, Autry-Issards et Saint-Menoux.

Mardi 27 juillet : visite de la chapelle de Jonas, des églises de La Godivelle, Saint-Alyre-ès-Montagne et Saint-Hérent.

Mercredi 28 juillet : randonnée conduite par Michel Phalip. Visite du fort de Mareugheol, des églises de Colamine, Ronzières et Tourzel. Découverte de Vodable.

Jeudi 30 juillet : visite des églises de Cheylade, Trizac, Moussages, Antignac et la chapelle du Roc Vignonnet.

Départ à 8 h 30 place de Verdun, retour vers 18 heures. Tarifs : 25 ? par personne, 18 ? carte free-pass, comprenant repas et visites. Inscription : tél. 04.73.89.71.52.

Source: La Montagne

Tableau de bord du patrimoine religieux pour le mois de juillet 2010

Benoit de Sagazan met à jour régulièrement des statistiques sur les églises de France sur on blog, cela donne une bonne tendance sur l'état du Patrimoine religieux Français.

Tableau de bord du patrimoine religieux

Recensement des églises en France : +54

  • L‘Observatoire du patrimoine religieux recense 40 207 édifices sur 53 départements au 26 juillet 2010, soit 54 édifices de plus qu’en juin 2010
  • Clochers de France recense 31 956 édifices sur 22816 communes au 26 juillet 2010, soit 274 de plus qu’en juin 2010
  • 40 000 clochers recense 30 982 églises, au 26 juillet 2010, soit 375 édifices de plus qu’en juin 2010
  • La base mérimée, établie par les services de l’Inventaire du ministère de la Culture, propose une liste de 25 072 églises d’intérêt patrimonial (basiliques, cathédrales, primatiale, chapelle, collégiales, églises paroissiales, temples protestants …), soit le même nombre dédifices qu’en mai 2010

Églises menacées ou démolies : +2

Au 26 juillet 2010, ont été recensées sur Patrimoine-en-blog 111 églises en danger et 11 récemment démolies figurent dans cette liste. 3 églises sont sauvées de la démolition mais leur avenir n’est pas totalement assuré (Dreuil-Hamel, Abbeville et Plounérin)

Ont été récemment ajoutées à la liste :

  • Bréhal (Manche) Une partie du clocher risque de s’effondrer : la commune paralysée – Ouest-France 19 juillet 2010
  • Ruffey-sur-Seille (Jura) : le clocher de l’église va perdre la tête – Le Progrès 17 juillet 2010
  • Hocquinghen L’eglise Saint-Omer, qui date du XVIIIe siecle est en cours de restauration – La Voix du Nord 21 juillet 2010
  • WATTEN L’église Saint-Gilles, rénovée il y a trois ans, se visite – La Voix du Nord 19 juillet 2010

Lire le détail par département

Églises en cours de restauration : + 4

232 églises restaurées ou en cours de restauration ont été inscrites dans cette liste dressée par Patrimoine-en-blog (liste établie depuis novembre 2009). Dernière(s) ajoutée(s) :

  • Pont-l’Abbé ( Finistère) Une souscription pour sauvegarder l’église – Le Télégramme 23 juillet 2010

  • Lavaur (Tarn) Saint-Alain va se refaire une beauté – La Depeche.fr 6 juillet 2010

  • Hocquinghen L’eglise Saint-Omer, qui date du XVIIIe siecle est en cours de restauration – La Voix du Nord 21 juillet 2010

  • WATTEN L’église Saint-Gilles, rénovée il y a trois ans, se visite – La Voix du Nord 19 juillet 2010

Lire le détail par département

Oratoires et croix de chemin : +195

L’ association Connaissance et Sauvegarde des Oratoires recense en France 4 901 les Oratoires, Croix, Calvaires, Arbres sacrés, Chemins de croix, Ex-voto, et autres petits patrimoines religieux chrétiens en France, au 26 juillet 2010, soit 195 de plus qu’en juin 2010

Églises à vendre : 8

Au 26 juillet 2010 j’ai recensé huit églises à vendre, certaines ayant été réaménagées en logement. Elles se situent dans le Nord, l’Hérault, le Calvados, L’Eure, la Bourgogne, les Cévennes, l’Allier et l’Yonne…

Lire le détail

Visites de Rieux - Maïtre de Cabestany

Petite capitale du Minervois audois, Rieux possède un joyau de l'art roman du XIIe siècle : l'église Sainte-Marie qui a pour particularité d'avoir été érigée en rotonde sous la forme d'un heptagone.
On connaît peu d'édifices construits sur ce mode circulaire et, qui plus, qui n'aient pas, ou très peu, été altérés par des additions ultérieures. Les montants du portail, richement sculptés en entrelacs de feuilles d'acanthe dans une pierre fine et compacte, sont tout simplement somptueux.
Le nombre 7, directeur du plan, se retrouve dans le nombre de côtés, de chapelles, de piliers mais également, dans l'expression de ses multiples : 14 arcades, 28 rangées de pierres formant la coupole . Un nombre qui ne se trouve dans aucune construction ronde d'église. On y admire également

les sculptures du Maître de Cabestany dont la célèbre Vierge en Mandorle.


Accessible en visites libres ou commentées. Tél. 04 68 78 13 98.
Source et photos: Midi Libre

25/7 abbaye de Fontcaude - Festivités de la Saint-Jacques

La fête de Saint-Jacques en l’abbaye de Fontcaude (Hérault) se tiendra le dimanche 25 juillet 2010 à partir de 17H.


Cette fête se tient traditionnellement chaque 25 juillet à l’abbaye dans une ambiance conviviale.

Cette année, vous pourrez rencontrer l’historien marcheur Patrick HUCHET qui évoquera “les nouveaux chemins de Compostelle en France”.

Un repas convivial sous les frondaisons suivra le Chapître des Confréries et l’honneur fait à d’anciens pèlerins.
Un grand spectacle “Via Humana” clôturera cette soirée sous les étoiles.


Le site de l’abbaye de Fontcaude est protégé depuis 2008, tandis que l’abbaye, blottie au coeur du vignoble, est classée Monument Historique.

L’abbaye se situe sur la commune de Cazedarnes, sur un itinéraire de liaison entre le GR®653, voie d’Arles vers St Jacques de Compostelle et l’itinéraire des piémonts vers St Jacques de Compostelle, passant par Capestang et en cours d’ouverture (futur GR®78).

Une exposition rappellera que l’abbaye appartient au programme des Chemins de l’Histoire en Languedoc-Roussillon et aux sites d’Exception de l’Hérault.

L’ACIR Compostelle soutient ce programme culturel et festif...


Les inscriptions sont ouvertes auprès de l’abbaye toute cette semaine : 04 67 38 23 85.
Renseignements : abbaye de Fontcaude, 34460 CAZEDARNES. Tel. 04.67.38.23.85.

22/7 : Saint-Martin-de-Sescas, conférence et concert

C'est une soirée originale que propose la Communauté de communes (CdC) des Coteaux Macariens (1) ce jeudi 22 juillet en l'église de Saint-Martin-de-Sescas, sur le thème de la découverte des églises romanes en musique.

Ce bijou de l'art roman accueillera d'abord une conférence donnée par Jean-Marie Billa, architecte qu'il n'est plus besoin de présenter et fin connaisseur de l'art roman. À 20 h 30, il ouvrira la soirée avec un exposé autour « des sculptures romanes insolites en Aquitaine ».

L'église de Saint-Martin en recèle quelques-unes qui font l'admiration des visiteurs.

Concert

Cette courte conférence sera suivie, à 22 heures par un concert donné par les Chantres de Saint-Hilaire en trio. Au programme : « Un petit regard baroque », avec Lucie Fouquet, soprano ; Hervé Lafon, viole de gambe et François-Xavier Lacroux, clavecin et flûte.

La soirée se terminera avec une dégustation offerte par les viticulteurs de la commune. Entrée libre.

Renseignements au 05 56 63 64 41 ou sur : cdccoteauxmacariens@wanadoo.fr

Source et photos: Sud Ouest

Livre: Saint-sever: Jean Cabanot et Georges Pon ont collecté, traduit et commenté tous les documents ayant trait à l'abbaye de 988 à 1359

A priori, ce n'est pas le genre de livre qu'on emmène à la plage. Deux épais volumes formant un ensemble de plus de 1 100 pages et portant un titre moyennement attractif pour le profane : « Chartes et documents hagiographiques de l'abbaye de Saint-Sever (Landes), 988-1359. » Pourtant il suffit d'écouter un peu les commentaires du père Jean Cabanot, co-auteur de cette somme avec Georges Pon, maître de conférences au Centre d'études médiévales de Poitiers, pour avoir envie de plonger le nez dans l'un des volumes. « Ce n'est pas un livre qu'on lit du début à la fin, rassure Jean Cabanot. Il faut piocher à l'aide du résumé en français qui surmonte chaque acte. »

Création de Mont-de-Marsan
Des Archives départementales des Landes au Vatican, de Paris à Londres via l'Allemagne, les deux érudits ont réuni tous les documents qui ont trait à l'abbaye de Saint-Sever de 988 à 1359, à commencer par l'acte d'achat du terrain en 988 par le comte Guilhem Sanche. En latin pour la plupart sur la page de gauche, ces écrits d'un autre temps ont été patiemment traduits et annotés en français sur celle de droite. Cinq ans de travail, mené pour Jean Cabanot depuis son appartement dacquois peuplé de livres, grâce à internet et aux miracles de l'informatique et autres microfilms. « Les Landais sont persuadés qu'il n'y avait rien autrefois dans les Landes, que la Gascogne était un pays de barbares. Mais plus on travaille, plus on découvre de choses ! »

À 81 ans, l'ancien professeur de lettres classiques, chercheur au CNRS et spécialiste de sculpture romane, s'émerveille toujours face à la reproduction de la carte du monde réalisée dans le scriptorium de Saint-Sever, à l'époque du puissant abbé Grégoire de Montaner au XIe siècle : « L'abbaye était très importante à ce moment-là. La carte comporte 280 noms géographiques ! (Rome, la Galilée, l'Inde, l'Égypte, l'Afrique… mais aussi Saint-Sever et Mimizan NDLR). Comment savait-on que tout cela existait depuis Saint-Sever ? »
Édité par le Comité d'études sur l'histoire et l'art de la Gascogne (CEHAG), grâce à une souscription et avec l'aide substantielle de la Drac (1), du Conseil général et de la commune de Saint-Sever, l'ouvrage recèle aussi l'acte de fondation de Mont-de-Marsan « sur une terre qui appartenait au prieuré de Saint-Sever », le contenu des « rolls », ces parchemins volumineux via lesquels l'administration anglaise contrôlait ses conquêtes, des comptes rendus de procès divers et variés, trois vies légendaires de Sever, patron de l'abbaye… Dix des documents ont aussi été traduits de l'ancien gascon tandis que Jean Cabanot s'est offert « une coquetterie » en recensant toutes les formes gasconnes dans un glossaire.


De Dax à Aire
Un travail de collecte et de recherche titanesque qui a pour origine une première publication, le « Liber rubeus », en 2004, à partir du cartulaire de la cathédrale de Dax, un manuscrit retrouvé « par hasard » dans un grenier dacquois, recueil de toutes les chartes et documents du chapitre de Dax. « J'avais alors demandé à Georges Pon, un ami, de m'aider à le transcrire et à le travailler. »
Succès surprise au rendez-vous et le goût de collaborer à nouveau pour les deux universitaires, qui se sont donc « attaqués » à la mémoire de l'abbaye de Saint-Sever. « C'était encore plus intéressant parce que, dans ces actes, on dépasse la vie en petit comité des chanoines. Il y a là les relations avec le pouvoir civil, les gens, l'autorité anglaise… Il reste le même travail à faire pour le cartulaire d'Aire qui date du XIVe siècle », souligne Jean Cabanot, toujours prêt pour une version latine avec commentaire à la clef.
(1) Direction régionale des affaires culturelles. « Chartes et documents hagiographiques de l'abbaye de Saint-Sever » par Georges Pon et Jean Cabanot. 50 € les deux volumes. À commander au CEHAG, 5 rue du Palais, 40100 Dax. cehag@eglise-landes.cef.fr


sources et photos: Sud Ouest

exposition: 11e centenaire de la fondation de l’abbaye de Cluny (17 juillet - 30 septembre 2010)

L’exposition « Cluny, apogée de l’art roman » présente près de 130 œuvres d’art exceptionnelles réunies pour la première fois : sculptures, mosaïques, orfèvrerie et quelques-uns des plus beaux manuscrits enluminés médiévaux, chefs-d’œuvre du monde clunisien, issus d’institutions prestigieuses et de collections privées.

La première salle, située dans l’ancien cellier de l’abbaye, permet de découvrir successivement les débuts de l’art dans l’univers clunisien, la vie liturgique, l’organisation du monastère, le rayonnement de Cluny en France et en Europe.

Les œuvres présentées proviennent de Cluny et d’une trentaine de dépendances (abbayes et prieurés) en France et en Europe comme Moissac, Nevers, Toulouse, San Benedetto Po, Vézelay, Lewes, Souvigny, Mozac… Elles illustrent le rayonnement spirituel de Cluny et mettent en valeur l’évolution des styles à l’époque romane et en fonction des lieux.

A l’étage, dans l’ancien farinier, les visiteurs peuvent admirer une vingtaine de manuscrits romans enluminés clunisiens dont certains étaient écrits et illustrés au scriptorium de Cluny aux XIe et XIIe siècles.

Dans la seconde section du Farinier sont exposés les vestiges des parties orientales de la grande église Cluny III, qui fut pendant cinq siècles la plus grande église de la Chrétienté. Une sélection d’œuvres provenant d’autres abbayes (chapiteaux de la Madeleine de Vézelay et fragments sculptés provenant notamment de Savigny près de Lyon…) permet de mieux comprendre la diffusion du style clunisien par les sculpteurs ayant œuvré à Cluny.

Commissariat scientifique de l’exposition : Neil Stratford, conservateur général émérite du British Museum et membre correspondant de l’Académie des inscriptions et belles lettres.

Cette exposition, organisée par le Centre des monuments nationaux, célèbre le 11e centenaire de la fondation de l’abbaye de Cluny. Cet anniversaire est le point culminant d’une campagne de travaux de 4 ans, durant laquelle toutes les parties du monument auront été restaurées.

Informations pratiques :
Abbaye de Cluny : Palais Jean de Bourbon - 71250 Cluny
Tél. 03 85 59 12 79
Horaires : Du 17 juillet au 31 août 2010, tous les jours de 9 h 30 à 18 h 30. Du 1er septembre au 30 septembre 2010, tous les jours de 9 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h.
Plein tarif : 7 €, Tarif réduit : 4,50 € , Tarif groupe : 5,50€. Gratuit pour les moins de 18 ans, les demandeurs d’emploi, les personnes handicapées et leur accompagnateur. Gratuit pour les moins de 26 ans ressortissants de l’Union européenne. Gratuit pour les titulaires du pass éducation du ministère de l’Éducation nationale.

12/08 Autun - Le tympan de la Cathédrale Saint-Lazare vu de très près !

Suite à la restauration du tympan du Jugement Dernier de la Cathédrale Saint-Lazare àAutun, des photos prises sur l’échafaudage par le père Jean-Michel Duband ont été choisies pour être présentées dans la cathédrale même lors d’un Nocturne le 12 août 2010, à 21 heures.

« Lumière du Christ ! Le tympan vu de très près » sera une occasion unique et exaltante de découvrir par le texte et par l’image les sculptures du XIIe siècle signées par « Gislebertus ». L’art du sculpteur et l’art du photographe ici se rejoignent et le texte lu à deux voix accompagne ce pèlerinage du regard pour entrer plus avant dans le message des « inventeurs » et des artisans de ce chef-d’œuvre.
Tantôt ludique, tantôt dramatique, la soirée sera ponctuée par les interventions musicales du groupe morvandiau RésonancesTrad’ : anges réveille-matin, le Christ fontaine de grâce, enfants qui dansent , Marie porteheureuse du ciel, escalade vers le ciel. Le grand historien Georges Duby faisant l’éloge d’« Autun, sous l’épiscopat d’Etienne de Bâgé, vers 1135, » y célébrait « la fleur du nouvel humanisme, la pointe la plus fine d’une réflexion sur la fraternité de l’homme et du Christ et de la responsabilité personnelle »C’est à cette découverte que vous invitent les Amis de la Cathédrale et c’est aussi un hommage à tous les artisans du tympan. Ceux qui ont conçu, bâti, sculpté, peint, étudié,restauré, photographié le tympan de la Cathédrale Saint-Lazare et qui ont trouvé de la joie àle faire, et qui nous donnent de la joie.
Libre participation aux frais.

16/07 Festival “Musique et mémoire” Eglise du prieuré de Marast (Haute Saône)

CRÉATION par Alla francesca Discantus & René Zosso

Le 16 juillet 2010, au prieuré de Marast (Haute-Saône), dans le cadre du festival Musique et mémoire.
L’histoire de la création par les Vertus d’un homme nouveau qui devra être doté d’une âme et vaincre les Vices…A partir de l’Anticlaudianus d’Alain de Lille (12e siècle), suivi du Ludus super anticlaudianum d’Adam de la Bassée, qui y ajoute des musiques de son temps, oeuvre traduite à l’époque en langue d’oïl par un clerc anonyme.
avec Vivabiancaluna Biffi (vièle à archet, chant), Hélène Decarpignies (chant), Michaël Grébil (citole, luth, percussions, chant), Lucie Jolivet (chant), Brigitte Lesne (chant, harpes, percussions, direction musicale, adaptation du texte), Catherine Sergent (chant), Emmanuel Vistorky (chant), René Zosso (narration, vielle à roue, adaptation du texte)