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Icônes bulgares à la Sainte-Chapelle de Vincennes

C’est à un double événement que Le Monde de la Bible a souhaité s’associer: l’ouverture très attendue de la Sainte-Chapelle restaurée du château de Vincennes et l’inauguration de l’exposition exceptionnelle qu’elle accueille jusqu’au 30 août: «Les trésors des icônes bulgares, du IVe au XIXe siècle».
Ces deux événements en effet nous intéressent. Le premier, parce que l’on attend toujours avec beaucoup d’impatience le retour d’un chef-d’œuvre. Des années de travaux ont été nécessaires pour que nous puissions admirer à nouveau ce lieu hors du commun.
Commencée en 1390 et achevée en 1552, la Sainte-Chapelle offre une profusion de décors sculptés remarquables et des vitraux de chœur de toute beauté, sur lesquels Nicolas Beaurain raconte des épisodes de l’Apocalypse de saint Jean. Digne héritière de la Sainte-Chapelle de Paris, désirée par Saint Louis pour accueillir les reliques de la Passion du Christ, achetées à Constantinople, celle de Vincennes obéit quelques siècles plus tard à la même commande. Elle constitua par la volonté de Charles V et d’Henri II un inestimable reliquaire pour ces épines de la sainte couronne et ces morceaux de la sainte croix qui y furent pieusement déposés.
Cinq cent cinquante ans après le dépôt des reliques venues d’Orient, la Sainte-Chapelle de Vincennes accueille, pour inaugurer sa renaissance, d’autres visiteurs liés à cette Église byzantine.
Ces quatre-vingts icônes, sept manuscrits et quatre sculptures, exposés ici constituent le second événement que nous avons plaisir à célébrer. Ces œuvres, présentées dans une chapelle que ses fondateurs ont voulu dédier à la Trinité et à la Vierge, y expriment toute leur sensibilité et leur puissance. Et c’est quasiment un privilège qui nous est offert de les contempler en si grand nombre et d’en étudier le développement de l’art durant seize siècles, depuis le temps du premier royaume bulgare jusqu’à l’époque de la domination ottomane. Un art qui puise sa source notamment dans les récits bibliques, canoniques ou apocryphes.

Benoît de Sagazan

Lire aussi :
Les trésors des icônes bulgares
et La Sainte-Chapelle le joyau de Vincennes par Jean-Baptiste Michel journaliste et écrivain

1 comments:

  Anonyme

jeudi, 14 mai, 2009

Quand l'homme se sépare de la bête, il laisse autre chose que la loi hadopi.
cordialement