Cette année, pour les fêtes de la Pentecôte à Saint-Martin-de-Sescas (21, 22 et 23 mai), le grand moment de ce rendez-vous traditionnel sera, le samedi soir 22 mai, un spectacle son et lumière auquel la population participera. L'histoire de Saint-Martin à travers les siècles constituera le fil conducteur de la représentation.
Son histoire a été chantée dès le Moyen Âge par le troubadour Amanieu de Sescas. Elle est illustrée aujourd'hui encore par le magnifique portail roman de l'église, seule trace tangible de ce qui fut un prieuré dépendant de l'abbaye de la Grande Sauve. Un prieuré édifié à partir de 1079, là où, à l'origine, les moines exploitaient un moulin à froment sur un territoire donné par le seigneur de Castets, auquel s'ajoutaient les revenus du port de Caudrot.
L'église, qui a un moment dépendu de l'abbaye Sainte-Croix de Bordeaux, fut, elle, édifiée durant la première partie du XIIe siècle. Les moines, nombreux à ce qu'il paraît, exploitaient un moulin, le port de Caudrot et aussi la vigne, déjà, dès le début du XIIIe siècle.
Un relais pour les jacquetsAutour du prieuré, gravitait des prieurs, des moines convers, des cuisiniers, des jardiniers, et tout un peuple à la vie rythmée par les carillons du saint édifice. La vie se poursuivra, marquée les siècles suivants par la guerre de Cent Ans. Terre de Guyenne anglaise, sur la ligne de frontière du royaume de France, Saint-Martin qui ne devait devenir commune qu'à la Révolution en quittant le giron de Caudrot, souffrit d'incessants pillages à cette époque troublée.
Le prieuré fut également une des étapes prisées des pèlerins en route vers la Galice, sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Si la trace des bâtiments conventuels est aujourd'hui perdue, l'église a subsisté. Romane à ses débuts, avec clocher en arcade, elle fut restaurée au XIXe siècle et remaniée dans sa configuration actuelle. Le portail fut classé en novembre 1908 et l'église inscrite sur l'Inventaire supplémentaire du 30 décembre 1925.
Samedi prochain, Saint-Martin a rendez-vous avec son histoire.
0 comments:
Enregistrer un commentaire