Entretien sur Zodiaque avec l'intervention d'Angelico Surchamp et une surprise pour ceux qui l'écouteront... Emission de Radio Notre Dame ce jour à 11h
28 avril 2012
Entretien sur Zodiaque avec l'intervention d'Angelico Surchamp et une surprise pour ceux qui l'écouteront... Emission de Radio Notre Dame ce jour à 11h
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24 avril 2012
Résumé
Tout au long du Moyen Âge, la Bible a été l’un des textes les plus reproduits dans le monde chrétien. Texte sacré par définition, elle a été utilisée dans des contextes variés et avec diverses finalités. C’est pourquoi elle constitue l’une des expressions les plus achevées du professionnalisme artisanal dans le domaine du livre médiéval. Ce colloque est à la fois une première occasion de faire le point sur les connaissances déjà acquises sur la fabrication de la Bible de l’Antiquité tardive au XVe siècle, et d’ouvrir de nouvelles perspectives de recherche. Il se place dans une perspective globale et comparative, en s’efforçant de mettre en évidence la manière dont les problèmes posés par la réalisation matérielle du texte sacré ont été résolus aux différentes époques et dans les différents pays.
Président : Pierre-Maurice Bogaert (Abbaye de Maredsous / Université Catholique de Louvain)
16h15 Pause-café
17h30 Discussion
18h00 Présentation de la Réserve précieuse de la Bibliothèque Universitaire Moretus Plantin, par Céline Van Hoorebeeck (conservatrice)
9h00 Accueil des participants
Président : Paul Canart (Biblioteca Apostolica Vaticana)
11h00 Pause-café
12h15 Discussion
12h30-14h30 Pause déjeuner
Président : Ezio Ornato (CNRS – Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris)
16h00 Pause-café
Président : Ezio Ornato (CNRS – Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris)
17h15 Discussion
Président : Guy Lobrichon (Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse)
11h00 Pause-café
12h30-14h30 Pause déjeuner
Président: Xavier Hermand (FUNDP, Namur)
16h00 Discussion
Contact : chiara.ruzzier@fundp.ac.be
Tel. +32 (0)81 724192
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La commémoration du millénaire de la fondation de Cîteaux en 1998 a donné lieu à de nombreuses manifestations scientifiques consacrées aux moines blancs, notamment dans l’ouest de la France. Le Maine est toutefois demeuré un champ d’étude en friche. Huit abbayes cisterciennes naquirent pourtant au Moyen Âge dans des localités aujourd’hui situées en Sarthe ou en Mayenne : Perseigne (1145), Tironneau (1149), Bellebranche et Clairmont (1152), Champagne (1188), Fontaine-Daniel (1204), Bonlieu (1219), et L’Épau (1229). Des liens importants unissaient plusieurs d’entre elles à l’Anjou et à la Normandie. La journée d’études du Mans aspire à combler cette lacune. Afin de discuter d’une éventuelle spécificité régionale, les participants présenteront des travaux neufs portant sur les cisterciens dans le Maine ou dans les espaces voisins en suivant les méthodologies les plus variées.
Journée d’études : Les cisterciens dans le Maine et dans l’ouest au Moyen Âge, mardi 12 juin 2012, Université du Maine, Le Mans, avenue Olivier Messiaen, Maison de l’Université, salle 201
9h00 Accueil des participants
9h20 INTRODUCTION par les membres du comité d’organisation
sous la présidence de Florian Mazel (Professeur d’Université, Rennes 2)
10h20 Pause
11h20 Discussion
11h50 Déjeuner
sous la présidence de Terryl Kinder, Rédactrice en chef de la revue Cîteaux – Commentarii cistercienses
14h30 Discussion
15h00 Pause
sous la présidence de Pierre-Yves Laffont, Directeur de l’UMR 6566 CReAAH
16h30 Discussion
17h00 CONCLUSION : Véronique Gazeau (Professeur d’Université, Caen)
Clôture de la journée
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Le Conseil général du Jura vient d’éditer un guide Jura. Chemins monastiques qui propose quatre circuits en voiture. Sans prétendre à l’exhaustivité, ce guide propose de belles découvertes et invite les hommes d’aujourd’hui à mettre leurs pas dans ceux des moines d’autrefois.
En 2009-2010, le 1100e anniversaire de la fondation de Cluny a attiré l’attention sur un patrimoine monastique trop méconnu. Au cœur de la Bourgogne transjurane, le Jura occupait au Moyen Age une place privilégiée. La précocité de la fondation de Condate, future Saint-Claude, et ensuite l’essor de Gigny et, surtout, de Baume-les-Messieurs en témoignent. C’est de ces deux abbayes que venaient les moines qui ont fondé Cluny en 910.
Devenu membre de la Fédération européenne des sites clunisiens en 2011, il compte bien faire du patrimoine monastique une richesse partagée par tous, habitants et visiteurs du département.
Déjà 6 sites jurassiens sont membres du réseau clunisien reconnu « Grand itinéraire culturel » par le Conseil de l’Europe :Baume-les-Messieurs, Dole, Gigny, Poligny, Ruffey-sur-Seille, Vaux-sur-Poligny, Comme beaucoup d’autres dans 6 pays européens, avec l’appui de la Fédération européenne des sites clunisiens et de la Fédération française de randonnée pédestre, ils travaillent désormais à la mise en place d’itinéraires de randonnée : « Les chemins de Cluny ».
Empruntant les itinéraires inscrits au PDIPR, ces chemins traverseront le Jura selon un Y dont les deux branches supérieures seraient à Dole et dans le secteur Morteau/Mièges vers la Suisse romande et l’abbaye de Romainmôtier (fondée par l’abbaye de Saint-Claude) tandis que la branche inférieure filerait le long du Revermont vers Gigny avant de se diriger à l’Ouest vers Cluny.
Pour 2012, le Conseil général vient d’éditer un guide Jura. Chemins monastiques qui propose 4 circuits en voiture : Baume, Gigny, Cluny ; Le Revermont de Baume-les-Messieurs à Poligny ; De Jouhe à Besançon, et De Baume-les-Messieurs à Romainmôtier (disponibles au Conseil général ou sur simple demande à juramusees@cg39.fr et 03 84 87 33 69).
Source: pelerin.info
23 avril 2012
En dépit de l’excellent travail de nombreux maires ou responsables des lieux de culte, ce patrimoine reste fragile et menacé. Vols à répétition, ventes et transformations de lieux de culte, destructions et - pire encore à long terme - abandons purs et simples, constituent les premières menaces. A celles-ci, la crise financière actuelle pose à moyen terme la question du financement de l’entretien et de l’ouverture de ce patrimoine identitaire auquel les Français sont très attachés. En effet, l’affaiblissement des finances publiques et l’endettement considérable de l’Etat et des collectivités locales sont autant d’hypothèques sur l’avenir de l’ensemble extraordinaire des édifices cultuels français. Des milliers de monuments religieux pourraient disparaitre d’ici à 20 ans !
En dépit de l’excellent travail de nombreux maires ou responsables des lieux de culte, le patrimoine religieux reste fragile et menacé. Vols à répétition, ventes et transformations de lieux de culte, destructions et - pire encore à long terme - abandons purs et simples, constituent les premières menaces. A celles-ci, la crise financière pose à moyen terme la question du financement de ce patrimoine identitaire auquel les Français sont très attachés. L’affaiblissement des finances publiques et l’endettement considérable de l’Etat et des collectivités locales sont autant d’hypothèques sur l’avenir de l’ensemble extraordinaire des édifices cultuels français ; des milliers de monuments religieux pourraient disparaitre d’ici à 20 ans !
Les patrimoine religieux français forme un ensemble unique de près de 100 000 édifices (soit en moyenne 2.5 par commune), dont 15 000 protégés au titre des monuments historiques, parmi les plus belles réalisations architecturales du millénaire écoulé.
Ils contiennent d’innombrables œuvres d’art : peintures, sculptures, objets d’art sacré ou habits liturgiques signés des plus grands artistes, témoignage unique des savoir-faire séculaires qui font la gloire de notre pays.
Eglise St Georges des Gardes (Maine-et-Loire), détruite à l'été 2006
Les églises comptent plus d’objets d’art que les musées, et d’une qualité équivalente : des peintres flamands aux plus grands artistes contemporains, en passant par les maîtres de la Renaissance ou du Grand Siècle ! Cette accumulation de trésors, legs des siècles passés, enrichi jusqu’à nos jours, est aujourd’hui gravement menacé.
Si de nombreuses communes, parfois rurales et modestes, restaurent et font vivre leurs églises de façon remarquable, à l’échelle nationale le patrimoine le plus ancien n’est pas toujours entretenu ou restauré à sa juste valeur. Bien entendu, il convient de saluer les démarches exemplaires de certaines municipalités telles que Belfort, qui a créé une fondation en faveur de son patrimoine en février 2012, ou de petits villages qui entretiennent et restaurent rigoureusement leur seul ou principal monument.
Malheureusement, de nombreuses églises, y compris à Paris, sont, depuis trop d’années, couvertes de bâches ou de grillages de protections. Dans la capitale, le « plan églises » mis en place dans les années 1990 face à l’urgence de la situation s’est effiloché à partir de 2004 à tel point que les plus grandes églises de Paris nécessitent aujourd’hui plusieurs dizaines de millions d’euros de travaux, sans parler du patrimoine appartenant à l’Etat, dont le Panthéon, qui exige à lui seul une centaine de millions d’euros de travaux. St-Germain des Prés, la Trinité, Saint Augustin, Saint Philippe du Roule, mais aussi le Temple des Billettes ou la synagogue de la rue de la Victoire (la plus importante de France) sont autant d’édifices de premier plan qui ont besoin d’une restauration suivie d’un entretien rigoureux.
Enfin, comme de nombreux villages, la ville de Paris donne son accord pour la destruction ou la « privatisation » d’édifices cultuels, dont l’église Sainte-Rita (Paris 15ème, destruction autorisée par la Ville) ou la chapelle de l’Ancien Hôpital Laennec, vendu par l’AP-HP à un promoteur.
L’OPR est ainsi le pionnier d’un combat en faveur de la réhabilitation et de la réouverture au public de ces bâtiments délaissés. Il se mobilise notamment en faveur de la préservation, du classement et de la réouverture au public de la chapelle de l’hôpital St-Vincent de Paul (14ème arrondissement), lequel fermera ses portes en 2012.
Si plus de 200 églises sont ainsi immédiatement menacées en France métropolitaine, n’oublions pas que des milliers d’autres sombrent dans l’oubli, attendant une restauration qui ne vient pas. Enfin, le patrimoine régulier catholique, chapelet de couvents et d’abbayes émaillant le territoire, subit des assauts redoutables de la part des autorités religieuses elles-mêmes. La disparition pure et simple de nombreuses communautés religieuses conduit à la disparition de nombreux édifices, détruits ou vendus à des promoteurs.
Depuis les années 1970, marquées par de très nombreuses attaques contre le patrimoine, les Français ont pris conscience de son importance, encouragés par des initiatives telles que les journées du patrimoine. Celle-ci reste cependant moins forte pour le patrimoine religieux, et plusieurs églises sont encore démolies chaque année.
Pour autant, il ne faut pas oublier que des milliers d’édifices cultuels, tant urbains que ruraux, sont en ruine, détruits, profanés ou fermés, tandis que des milliers d’œuvres d’art sont volées et alimentent les trafics. Ces attaques contre la mémoire collective, nées d’un désengagement des responsables de ces édifices, conduisent à la fermeture de ces monuments et participent à leur désaffection. Certes, ce phénomène n’est pas nouveau, puisque notre pays a traversé de nombreuses phases de destructions patrimoniales. Heureusement, elles sont aujourd’hui moins nombreuses, ou moins visibles, du fait d’une meilleure mobilisation de l’opinion publique, aiguillonnée - notamment - par l’action de l’Observatoire du Patrimoine Religieux. Elles ne constituent cependant que la partie immergée de ce phénomène de désaffection.
La loi de 1905 impose, certes, aux communes d’entretenir leur patrimoine religieux. Néanmoins, dans le contexte économique actuel, de plus en plus de collectivités n’arriveront plus à financer l’entretien élémentaire des lieux de culte dont elles ont la charge, sans parler des restaurations de grande ampleur. En effet, une à deux fois par siècle, la maçonnerie et la toiture des bâtiments sont à reprendre, et il en va de même tous les vingt à trente ans pour l’électricité et le chauffage, sans parler des autres besoins de restaurations (tableaux, fresques, sculptures, vitraux…). Il s’en suit que dans les 20 prochaines années, 20 à 30% des monuments religieux français devront être restaurés.
La bonne volonté des élus, si elle demeure indispensable, ne sera plus suffisante pour garantir la pérennité de notre patrimoine, et de nouvelles solutions devront être trouvées. Celle-ci passe vraisemblablement par trois leviers d’action :
A ce titre, le rôle des pouvoirs publics sera capital, et permettra de réduire l’ampleur du désastre annoncé. La seule incertitude reste désormais de savoir combien de monuments religieux seront détruits ou abandonnés d’ici à 20 ans, sachant que, sauf mobilisation majeure des Français, près de 5 à 10 % de cet ensemble monumental pourrait avoir disparu à horizon 2030, soit entre 5 et 10 000 édifices ! A titre de comparaison, 7 à 8 % des églises d’Angleterre (48 000 monuments) sont en état médiocre ou très médiocre, d’après le National Churches Trust (enquête 2010). Restons mobilisés !
Commissaires : Géraldine Mallet (professeur d’histoire de l’art médiéval et conservateur adjoint du Musée des moulages, Université Paul-Valéry), Sébastien Granal (chargé du service culturel à la Mairie de Saint-Guilhem-le-Désert), Clarissa Vacalebre (stagiaire en Master 2 pro “Collections et musées d’art”).
Avec la participation pour la réalisation, la mise en place et le suivi de l’exposition de : Sylvain Demarthe (ATER en histoire de l’art médiéval), Marion Alvergnat, Camille Baroux, Amanda Georges, Agathe Nos, Manon Poujol-Ganidel, Olga Szandula, Thomas Vétillart et Nina Villain (étudiants en L3 histoire de l’art).
Exposition proposée, conçue et financée par la Mairie de Saint-Guilhem-le-Désert, avec la participation de l’Université Paul-Valéry et du Musée des Moulages de l’Université Paul-Valéry.
Musée des Moulages
Université Paul-Valéry Montpellier 3
Route de Mende
34199 Montpellier Cedex 5
mdm[at]univ-montp3.fr / sylvain.demarthe[at]univ-montp3.fr
Entrée libre
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Dom Angelico Surchamp a traversé le XXe siècle avec discrétion. 2012 porte enfin à la lumière un artiste et l'éditeur d'art rare…
« Je suis troyen et très attaché à la Champagne », répète Dom Angelico Surchamp. La ville qu'il a quittée en septembre 1942 pour entrer chez les bénédictins de l'abbaye de La Pierre-qui-Vire…
« Je suis né dans un milieu pour lequel la beauté était quelque chose de naturel… » Son père, ingénieur forestier, est issu d'une famille paysanne corrézienne mais connaît un certain succès littéraire sous le nom de Jean Nesmy. Sa mère, pianiste, est la fille du conservateur du département des sculptures du musée Saint-Loup. « José » Surchamp naît le 23 juin 1925 place Saint-Pierre, alors que les cloches de la cathédrale « sonnent l'enterrement d'un chanoine… »
Dans cette famille catholique, la vocation lui vient naturellement. Dès 7 ou 8 ans, avoue-t-il. Déjà, il aime dessiner. Son autre passion - la musique -, viendra plus tard, à l'adolescence. « J'ai eu un professeur de musique, un organiste aveugle titulaire de l'orgue de Saint-Martin, à qui je dois beaucoup. Je lui lisais l'Histoire de la musique, de Combarieu, il commentait, m'aidant à entrer dans ce monde si nouveau pour moi… »
L'engagement dans la foi ne va pas sans crainte. Sa première visite à l'abbaye de la Pierre-qui- Vire, à 14 ans, en 1938, le glace. Même si un frère aîné l'a précédé là.
Sa décision est prise dès novembre 1940 mais son père lui impose un délai de quelques mois. Il passe son temps à « dessiner les sculptures du musée Saint-Loup », visite ses frères à Albi ou Bonneville, retrouve Henri Charlier dont il a fréquenté l'atelier à Mesnil-Saint-Loup.
C'est le 8 septembre 1942 qu'il entre dans l'abbaye icaunaise encore fortement marquée par la tradition cistercienne : on y pratique le silence, le langage des gestes et les offices nocturnes.
Mais le père Placide de Roton, son directeur, lui autorise la musique et l'encourage à développer ses talents artistiques. Son supérieur, le père Fulbert Gloriès, lui donne le nom de Dom Angelico, qu'a suggéré son frère bénédictin.
Dès la Libération, la communauté est si démunie qu'il faut encourager plus que jamais les frères à être productifs. En août 1946 et l'été 47, Dom Angelico est envoyé se former auprès du peintre Albert Gleizes. L'abbaye avait d'abord songé à Henri Charlier, mais le sculpteur a jeté l'anathème sur Dom Angelico pour avoir pris la défense de Picasso et avoué son amour pour Matisse dans une revue d'art !
Gleizes est un des premiers artistes cubistes mais l'art lui a fait découvrir la foi. Dom Angelico moine en conservera l'abstraction et son approche de l'art sacré. Les formes simples, voire abstraites, de l'art roman exaltent le caractère divin de toute œuvre. Avec deux frères, frère Yves et frère Éloi, Dom Angelico va animer l'atelier du Cœur-Meurtry, qui crée vitraux et cartons de fresques et de tapisseries. C'est ainsi qu'il réalisera, entre autres œuvres auboises, les fresques de la chapelle du lycée Marie-de-Champagne, en 1951 et 1953. L'un de ses plus grands ensembles peints. Sans cesser de créer, Dom Angelico va aborder l'édition. En mars 1951, il lance la revue Zodiaque qui coïncide avec l'organisation d'une grande exposition d'art contemporain, à Vézelay. L'accueil de l'art abstrait est mitigé. Les fascicules de Zodiaque prennent ensuite le parti de faire connaître l'art roman. Juan Miro sera un des premiers souscripteurs… Devant le succès, les premiers fascicules sont rassemblés et imprimés à La Pierre-qui-Vire. L'abbaye est devenue maison d'édition et Dom Angelico, éditeur. Comment dire ce succès ? Le Zodiaque est incontournable pour les étudiants en histoire de l'art. La « Bourgogne romane » s'est vendue à plus de 150 000 exemplaires. Plus de deux cents titres ont paru qui révèlent l'extraordinaire mosaïque des régions de l'Europe romane…
Les éditions Zodiaque vivent maintenant leur propre vie mais, à 87 ans, Dom Angelico n'a toujours pas rangé couleurs et pinceaux. Il s'inscrit dans la litanie des artistes du XXe qui ont exprimé leur foi : Matisse, Chagall ou Cocteau…
« L'ensemble de l'œuvre de Dom Angelico a pour dessein de tracer le chemin qui mène des choses matérielles vers les choses célestes… », résume Frédéric Mitterrand.
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Spontanément, lorsque j'ai vu pour la première fois le Retable et sa Crucifixion, j'ai pensé au Christ Lépreux de Brioude. Celui-là je le connais bien pour être né non loin de là, à Ambert, dans le Puy-de-Dôme. C'est une sculpture du XVe siècle, polychrome, située dans la basilique Saint-Julien, l'un des chefs-d'œuvres de l'architecture romane auvergnate. Lui aussi souffre. La lèpre a laissé sur son corps des traces rouges identiques à celles qui marquent le corps du Christ de Colmar. Il a la bouche entr'ouverte. On lui voit les dents. Ses paupières sont légèrement baissées. Et son regard...
C'est peut-être l'un des plus beaux regard de Christ souffrant qui soient. Son humanité bouleverse. Il s'accorde à la bouche suppliante. Il exprime une lassitude extrême, comme si le Christ allait mourir là, devant nous, à l'instant même où on le contemple. Sans doute est-ce ce sentiment de fragilité terriblement humaine qui m'a impressionné et m'impressionne encore lorsque je vais à Brioude – et même lorsque je regarde, comme en ce moment, la reproduction de son visage sur une carte postale.
Parlant de l'Homme de douleur, une gravure de Dürer, le philosophe Georges Didi-Huberman, dans son livre Devant l'image (éditions de Minuit), écrit que « le Christ souffrant est une blessure dans l'image ». Ce qui revient à dire que la représentation n'est pas un spectacle car elle est elle-même affectée par la souffrance de ce qu'elle représente. En se référant aussi directement à la Crucifixion peinte au début du XVIe siècle par Mathis, Adel Abdessemed aurait dû le comprendre : à la blessure du Christ correspond la blessure de l'image, c'est-à-dire notre propre blessure. Aussi, mettre la souffrance en spectacle – même pour dénoncer je-ne-sais-quelles violences de ce monde – est un contre-sens.
Que la douleur du Christ représenté soit notre douleur à tous, croyant ou pas, chrétien ou pas – voilà bien l'un des mystères de l'art. Dans la période de narcissisme artistique dans laquelle nous vivons, une telle représentation universelle de la douleur des êtres n'existe pas, ou si peu – elle s'abîmerait immanquablement dans le pathos. On lui préfère le discours et le spectacle. Pourtant à cinq siècles de distance, les Christ de Colmar et de Brioude disent encore sur moi des chose que j'ignore. La contemplation d'une œuvre d'art n'a pas de fin.
Source et illustration: Télérama
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13 avril 2012
Près de deux ans après la signature au ministère de la Culture, le label pays d'art et d'histoire décroché pour la première fois en Aquitaine par le Béarn des Gaves (Communautés de communes d'Orthez, Salies-de-Béarn, Navarrenx et Sauveterre), va très prochainement prendre une forme concrète.
Les premières visites guidées vont ainsi commencer dès la semaine prochaine. Elles seront emmenées par Cécile Tison, animatrice du pays d'art et d'histoire mais aussi guide conférencière. Le syndicat mixte du Béarn des Gaves va prochainement lancer un appel à candidature pour trouver un autre guide vacataire.
« Ces visites ont pour premier objectif que la population et notamment les enfants se réapproprient leur patrimoine », explique Gaston Faurie, président de la Communauté de communes de Navarrenx et du syndicat mixte du Béarn des Gaves qui dispose de la compétence tourisme.
Les habitants du secteur pourront donc profiter d'un tarif préférentiel fixé à un euro pour les visites. Un justificatif de domicile sera évidemment demandé.
Histoire et spectaclesHuit visites guidées sont prévues sur les mois d'avril, mai et juin. Le public va donc partir à la découverte des richesses du patrimoine. Mercredi 18 avril, rendez-vous est donné devant la mairie de Salies-de-Béarn à 15 heures pour découvrir l'histoire de la ville grâce à la toponymie des lieux.
Pour ce premier programme, ce sont les villes centres qui accueilleront les visites. L'église Saint-André de Sauveterre-de-Béarn (dimanche 29 avril à 15 heures) et Saint-Germain-de-Navarrenx (dimanche 27 mai à 15 heures) constitueront une visite à elles seules.
« Nous nous lançons dans l'inconnu, relève Cécile Tison. C'est pour ça que nous n'avons pas mis de système de réservation en place. » Des partenariats ont été noués avec Scènes de Pays ou des associations locales.
Jeudi 10 mai, Salles-Mongiscard accueillera à partir de 18 heures, une balade commentée suivie d'un pique-nique et d'un spectacle de la compagnie Alchymère. Ces manifestations seront entièrement gratuites. Le programme détaillé est disponible dans les offices de tourisme ou sur les sites touristiques. Le site Internet du pays d'art et d'histoire doit voir le jour le 1er juin prochain.
Un centre d'interprétationSuite à cette première concrétisation, difficile de ne pas penser à l'avenir. Le pays d'art et d'histoire doit en effet se doter à terme d'un centre d'interprétation.
« Ce sera la question de cette année, indique René Descazeaux, adjoint à la culture d'Orthez et référent du label. Nous n'avons pas trouvé de lieu pour l'instant car la maison Gascoin ne semble pas forcément très adaptée. En tout cas, le chemin devra être tracé dans les dix-huit mois à venir. »
Renseignements supplémentaires à l'adresse pahbdg@orange.fr
source: Sud Ouest
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Le musée de Normandie propose aussi des ateliers pour s’initier à la sculpture romane en réalisant des bas-reliefs, en compagnie de l’artiste, Philippe Olive. Pour toute la famille, dès 8 ans.
Pratique. Jeudi 12, vendredi 13, samedi 14 et lundi 16 avril, à 14h, au musée de Normandie, au château de Caen. Tarif : 4 euros. Tél : 02 31 30 47 60.
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10 avril 2012
Comme chaque année, l'office du tourisme de Saint Jean d'Angely et Saint Hillaire de Villefranche propose des circuits découverte autour de l'architecture religieuse des vals de Saintonge et plus particulièrement (mais pas exclusivement) l'art roman.
Le mercredi 16 mai prochain un circuit entrainera les visiteurs d'Archingay, à Champdolent, puis Genouillé et Puyrolland.
Contact: s.goillot@aliceadsl.fr
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