Les musées de Poitou-Charentes organisent cette année une exposition multi-sites consacrée à la mise en valeur du patrimoine roman de la région. Les différentes expositions s'articulent autour de grands thèmes tels que : les sources de l'art roman, la féodalité, la vie religieuse, la vie culturelle, la vie artistique, l'art roman réinventé...
Le musée d'Airvault présente les projets de restaurations des églises d'Airvault, Saint-Jouin-de-Marnes et Saint-Généroux effectués au XIXe siècle par les premiers architectes du patrimoine : Segrétain, Loué et Déverin. L'exposition réunit des relevés aquarellés, des sculptures, des moulages accompagnés de panneaux didactiques et amène à la découverte d'une vision particulière des architectes et restaurateurs du XIXe siècle et du début du XXe siècle alors que le service des Monuments Historiques est tout juste créé, la loi sur la protection des Monuments Historiques n'étant pas encore promulguée.
Ces interventions ont permis la sauvegarde d'un patrimoine roman exceptionnel à l'échelle du territoire airvaudais.
L'exposition est à découvrir jusqu'au 28 août, les mercredis, vendredis, samedis et dimanches de 14 h 30 à 18 h 30 dans la salle du cuvier du musée d'Airvault. L'entrée est libre.
Renseignements : 05 49 70 84 07 - 05 49 64 69 51
Lieu : Musée d'Airvault
Dates : du 27/05/2011 à 14:30 au 28/08/2011 à 18:30
Source: Mairie d'Airvault
Pour le visiteur, dans la grande salle de l'ancienne abbaye, le temps s'écoule au rythme des saisons... La visite commence au mois de mars, début du calendrier médiéval. À chaque mois, correspond ensuite un travail dans les champs et un signe du zodiaque. L'occasion de découvrir le labeur des paysans du Moyen Âge et leur rapport à la nature. De mai à juillet, par exemple, mois des gémeaux et des cancers, c'est la période de la moisson : « Un gros travail à l'époque. Une bonne récolte permettait d'éviter la famine toute l'année », argumente Pierre Deneuve qui a décoré la salle et écrit les textes qui accompagnent chaque scène.
Dans les petites chapelles, faisant face à cette exposition, des costumes typiques de paysans romans sont alignés. « Ce sont des tenues amples, longues, drapées, aux couleurs généralement claires, très sobres et faites de lin. Hommes et femmes portent la robe. Et ce ne sera qu'à partir du XIVe siècle que les codes vestimentaires évolueront et que l'homme se différenciera petit à petit », commente Pierre Deneuve.
Dans la chapelle attenante trône la reproduction d'un chef-d'oeuvre clunisien, la colonne de Sauvigny. « Elle résume à la fois le temps et l'espace. Le bestiaire réel et fabuleux, la représentation du zodiaque, le travail dans les champs, tout y est représenté. Il y a une part de mystère dans l'interprétation de cette oeuvre ». Plus loin, le cycle du temps est mis en parallèle avec celui des fleurs et de la végétation. Enfin, pour clore cette exposition, trois panneaux traitent de la fin des temps et du mythe qui a entouré le passage en l'an mil. « La peur avait été créée par les grands humanistes de la Renaissance. Comme Paco Rabanne pour le passage en l'an 2000 finalement ». Ne dit-on pas que l'histoire est un perpétuel recommencement ?