Au XIIe siècle, à l’apogée de l’art roman, Saint-Jean-d’Angély a joué un rôle très important en Saintonge, essentiellement grâce à son abbaye. Mais comment se fait-il qu’il reste si peu de vestiges de cette époque glorieuse où la ville rayonnait sur un vaste territoire et au-delà ? D’où proviennent ces sculptures qui ont traversé les siècles ? Et peut-on se risquer à reconstituer le Saint-Jean de l’âge roman ? C’est pour tenter de résoudre cette énigme que le musée de Saint Jean d’Angély propose jusqu’au 4 septembre aux visiteurs, une exposition présentée sous forme d’énigme policière et intitulée : « Roman d’investigations : témoins sculptés ».
Les pièces à conviction de cette enquête historique passionnante sur le patrimoine angérien sont des sculptures médiévales inédites provenant du lapidaire et restaurées pour l’occasion. Et pour mener l’enquête l’équipe du musée a fait appel à des fins limiers, spécialistes de l’histoire et de l’histoire de l’art de cette période.
Plus concrètement, le parcours de l’exposition s’articule autour de deux espaces : la cour et une salle vitrée du musée. La présentation extérieure reconstitue le contexte architectural des pièces présentées et invente une monumentalité disparue. Le parcours intérieur décrit l’énigme historique et formule des hypothèses en se référant aux sculptures-témoins présentées. Il ouvre aussi sur un panorama de la richesse du patrimoine roman du territoire environnant, grâce à des dispositifs multimédia conçus par le Pays des Vals de Saintonge, et à partir des données de l’Inventaire du patrimoine bâti rassemblées par le service Patrimoine du Pays.
Le discours conçu sous la forme d’une enquête devrait séduire un public large, des jeunes enfants aux visiteurs avertis.
Des animations, et notamment une visite en famille « Enquête au musée » sont programmées pour découvrir l’exposition et tenter de percer le mystère.
Autre originalité de cette exposition : un dispositif tactile est installé sur le parcours pour présenter la technique de la taille de pierre. Destiné prioritairement au public déficient visuel, il permettra à tous d’éveiller un sens qui habituellement est proscrit dans les musées : le toucher. Enfin précisons que cette exposition a lieu dans le cadre d’un projet commun aux musées de Poitou-Charentes sur le thème de « l’Âge roman ». L’étude scénographique et le travail de mise en valeur des collections ont été confiés à trois élèves de l’École d’arts appliqués de Poitiers, sous la direction de leur enseignant.
Source et photo: top-actu
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