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Balade au pays de la Saintonge romane

En l'absence de tout comptage officiel et contradictoire des organismes rompus à ce jeu, on peut estimer à plus de 250 le nombre de personnes intéressées par la visite organisée par le Pays de Saintonge romane, mardi 11 août, à Port-d'Envaux. Les Port-d'Envallois se mêlaient aux touristes, mais surtout aux férus d'histoire, tous ceux pour qui le patrimoine a une importance.

Après la courte introduction de Jean Gaud, premier adjoint de la commune, Isabelle Oberson, guide conférencier de l'Atelier du patrimoine de Saintonge, n'a eu aucun mal à captiver son auditoire, mégaphone en bandoulière quand même. La visite a débuté devant l'église romane de Saint-Saturnin-de-Séchaud, où l'histoire de ce bâtiment du XIIe siècle a été expliquée, commentée, analysée. Les détails externes - les modillons et leurs significations, la façade flamboyante rajoutée au XIXe, les élévations du clocher, de la nef etc. - et internes, ont été écoutés dans le silence religieux qui seyait au site. La prévôté, la tour, ces constructions massives qui jouxtent l'église ont fait partie des informations documentées d'Isabelle. Celle-ci a ensuite emmené tout le monde en direction du Pré Valade où, avant de relater le riche passé fluvial du village, l'accueil a été fait par Hélène Garbaye et son spectacle de solo danse, « Nonaïm », devant le port. Les armateurs locaux (Ferret, etc.) et leurs bâtiments (le Saint Alexis, etc.) ont ainsi retrouvé vie l'espace d'un soir. Le passé de construction navale du village n'a cependant pas entièrement disparu ; Isabelle a donné la parole un instant à Luiggi Gatineau, des Canotiers, qui a entrepris de restaurer et construire des bateaux, même s'ils ne sont pas aussi conséquents qu'un sloop ou une goélette. Lors de la remontée par la rue de la Panification où, comme son nom l'indique, le boulanger opérait, Hélène Garbaye a continué son spectacle.

Avant le retour au centre du village, une dernière explication sur le bureau de Poste qui a su conserver son architecture d'époque (1934) a été apportée. Sur la place des Halles, la municipalité avait installé des tables avec force tartelettes et boissons non alcoolisées issues de producteurs locaux et de commerçants du village, tout comme Saint-Fiacre, l'association locale de réinsertion, qui avait préparé des en-cas de légumes avec les sauces adéquates, que les visiteurs n'ont pas manqué d'apprécier, tout en questionnant les membres sur leurs activités.

Pour clore la soirée, une exposition d'une quarantaine de vues personnelles (1) des Lapidiales proches a pu être visitée dans la salle des Fêtes où, dans le même temps, une projection de vues du vieux Port-d'Envaux était projetée.

À noter que certains des visiteurs, à défaut de documents écrits remis par l'Atelier du patrimoine de Saintonge, prenaient consciencieusement notes des explications claires et très documentées d'Isabelle Oberson. C'est Emilie Braconnier du Pays de Saintonge romane, qui a assuré la partie technique de la soirée.

(1) Ces photos sont l'oeuvre du correspondant local de « Sud Ouest », Jean-Jacques Vrillaud. Une partie de ces agrandissements tirés des Lapidiales sera visible la semaine prochaine à la médiathèque.

source: Sud-ouest